Sur la royauté

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Christophe
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Re: GRANDEUR ET DECADENCE

Message non lu par Christophe » sam. 02 déc. 2006, 13:27

Bonjour Etienne
Etienne a écrit :N'oublions pas comment s'est peuplée l'Amérique=>d'européens...Fuyant pour beaucoup la pauveté et la misère institué par les rois depuis mille ans.
Je ne vois pas en quoi "les rois" auraient "instistués la pauvreté et la misère" depuis mille ans.

Merci de vos éclaircissements

Amitiés
Christophe
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Message non lu par Etienne » jeu. 07 déc. 2006, 0:12

Christophe a écrit :Bonjour Etienne
Etienne a écrit :N'oublions pas comment s'est peuplée l'Amérique=>d'européens...Fuyant pour beaucoup la pauveté et la misère institué par les rois depuis mille ans.
Je ne vois pas en quoi "les rois" auraient "instistués la pauvreté et la misère" depuis mille ans.

Merci de vos éclaircissements

Amitiés
Christophe

Bonjour Christophe,

Très sincèrement, de quel droit un homme se ferait-il roi de lui-même? De quel droit la noblesse serait au dessus des autes? De quel droit sinon s'ils étaient DIEU? Mais pensez-vous que les rois furent les serviteurs des gens (du peuple ou populasse)? Car "celui qui veut être grand, qu'il soit le serviteur de tous" Non, ils firent "sentir leur domination" au contraire en construisant une caste de nobles et des chateaux "hors de prix" à leur gloire avec les deniers des "gueux". Sans doute quelques uns (ducs ou autres) furent bons=>Tiens, cela ressemble fort aux riches d'haujourd'hui....

Un homme qui sans l'aval de DIEU ni des hommes se fait ROI, un homme qui décide que le prochain roi sera exclusivement de son sang (ou cousin) en exluant les autres , un homme qui sépare la population entre les biens nés=>les nobles et les autres à un rang d'esclave...ne peut que créer la misère humaine=>l'homme esclave à tout jamais d'usurapateur de liberté (voila pouquoi les gens fuyaient en amérique) tout en étant persuadé qu'il est élu de droit divin en déclarant: "La loi, c'est moi" . Pourtant , DIEU ne fait pas acception des personnes... Et à lui seul appartient la royauté. Les rois seraient-ils pus royalistes que le ROI?
Et ni l'opulence architecturale, ni la cour et les beaux quartiers, ni les conquêtes territoriales ne peuvent justifier une telle idôlatrie d'eux mêmes dignes des pyramides des égyptiens. "A quoi vous servira de gagner le monde, que donnerez vous en échange de votre vie?" DIEU n'est pas venu en dominateur et n'a pas choisi ses apôtres pami les puissants... Si les rois en avaient fait autant, ils seraient tombés bien plus tôt du haut de leur grand. :-x ;-)


Fraternellement.
(Mt 26.63-66)
Mais Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit:" Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu est le Christ, le Fils de Dieu. " Tu l'as dit, lui dit Jésus..."
Qu'en pensez vous?" Ils répondirent: " Il est passible de mort."

Charles
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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Charles » jeu. 07 déc. 2006, 0:31

Etienne a écrit :Très sincèrement, de quel droit un homme se ferait-il roi de lui-même? De quel droit la noblesse serait au dessus des autes? De quel droit sinon s'ils étaient Dieu? Mais pensez-vous que les rois furent les serviteurs des gens (du peuple ou populasse)? Car "celui qui veut être grand, qu'il soit le serviteur de tous" Non, ils firent "sentir leur domination" au contraire en construisant une caste de nobles et des chateaux "hors de prix" à leur gloire avec les deniers des "gueux". Sans doute quelques uns (ducs ou autres) furent bons.

Un homme qui sans l'aval de Dieu ni des hommes se fait ROI, un homme qui décide que le prochain roi sera exclusivement de son sang (ou cousin) en exluant les autres , un homme qui sépare la population entre les biens nés=>les nobles et les autres à un rang d'esclave...ne peut que créer la misère humaine=>l'homme esclave à tout jamais d'usurapateur de liberté (voila pouquoi les gens fuyaient en amérique) tout en étant persuadé qu'il est élu de droit divin en déclarant: "La loi, c'est moi" . Pourtant , Dieu ne fait pas acception des personnes... Et à lui seul appartient la royauté. Les rois seraient-ils pus royalistes que le ROI?
Et ni l'opulence architecturale, ni la cour et les beaux quartiers, ni les conquêtes territoriales ne peuvent justifier une telle idôlatrie d'eux mêmes dignes des pyramides des égyptiens. "A quoi vous servira de ganner le monde, que donnerez vous en échange de votre vie?" Dieu n'a pas choisi ses apôtres pami les puissants... Si les rois en avaient fait autant, ils seraient tombés bien plus tôt du haut de leur grand.
Bonsoir Etienne

Les rois ne se font pas eux-mêmes rois, ce sont leurs peuples qui les font rois. Les peuples les tuent et les font rois, de force. Dans les royautés archaïques, les rois sont intouchables parce que la royauté est une institution sacrificielle, ils sont tabou parce qu'ils vont être sacrifiés. On ne peut pas les toucher, avoir des rapports normaux avec eux, parce qu'on les réserve pour des rapports anormaux, pour le sacrifice. Et tout cela de force. C'est pour cela que le Christ est aussi Roi, inévitablement, mais voyez un peu son sacre :

" Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier."

C'est l'essence de toute royauté qui est décrite là.

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Etienne » jeu. 07 déc. 2006, 0:46

Charles a écrit : Bonsoir Etienne

Les rois ne se font pas eux-mêmes rois, ce sont leurs peuples qui les font rois. Les peuples les tuent et les font rois, de force. Dans les royautés archaïques, les rois sont intouchables parce que la royauté est une institution sacrificielle, ils sont tabou parce qu'ils vont être sacrifiés. On ne peut pas les toucher, avoir des rapports normaux avec eux, parce qu'on les réserve pour des rapports anormaux, pour le sacrifice. Et tout cela de force. C'est pour cela que le Christ est aussi Roi, inévitablement, mais voyez un peu son sacre :

" Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier."

C'est l'essence de toute royauté qui est décrite là.
Bonsoir Charles,

Oui, c'est le "bouc émissaire"... Mais l'analogie du Chist et des rois s'arrête là ou le peuple devient "bouc èmissaire", soit lors de la plus grande partie de l'histoire des rois d'occident=>qui furent en grande majorité imposé par "la force" et l'hérédité plus que par le peuple. Je craints que la royauté ait simplement changé de visage après Charle X, "l'état nation république" tel le "petit livre rouge"...Une royauté désincarné remplaça une royauté usurpé.

Faternellement.
(Mt 26.63-66)
Mais Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit:" Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu est le Christ, le Fils de Dieu. " Tu l'as dit, lui dit Jésus..."
Qu'en pensez vous?" Ils répondirent: " Il est passible de mort."

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Charles » jeu. 07 déc. 2006, 1:30

Etienne a écrit :
Charles a écrit : Bonsoir Etienne

Les rois ne se font pas eux-mêmes rois, ce sont leurs peuples qui les font rois. Les peuples les tuent et les font rois, de force. Dans les royautés archaïques, les rois sont intouchables parce que la royauté est une institution sacrificielle, ils sont tabou parce qu'ils vont être sacrifiés. On ne peut pas les toucher, avoir des rapports normaux avec eux, parce qu'on les réserve pour des rapports anormaux, pour le sacrifice. Et tout cela de force. C'est pour cela que le Christ est aussi Roi, inévitablement, mais voyez un peu son sacre :

" Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier."

C'est l'essence de toute royauté qui est décrite là.
Bonsoir Charles,

Oui, c'est le "bouc émissaire"... Mais l'analogie du Chist et des rois s'arrête là ou le peuple devient "bouc èmissaire", soit lors de la plus grande partie de l'histoire des rois d'occident=>qui furent en grande majorité imposé par "la force" et l'hérédité plus que par le peuple. Je craints que la royauté ait simplement changé de visage après Charle X, "l'état nation république" tel le "petit livre rouge"...Une royauté désincarné remplaça une royauté usurpé..
Le peuple devenant bouc émissaire ? Dans les totalitarismes du XX° siècle oui, mais dans les royautés occidentales ? Allons...

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Etienne » jeu. 07 déc. 2006, 22:33

Charles a écrit : Le peuple devenant bouc émissaire ? Dans les totalitarismes du XX° siècle oui, mais dans les royautés occidentales ? Allons...
Bonsoir Charles,

Certes la différence est de taille, mais la royauté ne fut-elle pas à un autre degré un totalitarisme?=>à en croire les premiers acteurs : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliot ... yaute.html
Ainsi, croire que "les rois ne se font pas eux-mêmes rois" et comparer leur mort au sacrifice du CHRIST( Je sais que vous ne le pensiez pas, mais pour rappel, le CHRIST n'avait ni serfs, ni laquais, et ni chateaux) est révélateur du voile qui peut insidieusement se déposer sur nos yeux=>les rois ne ressemblent ils pas à "ces loups déguisés en brebis?""Vous aussi, auriez vous des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre?"
Sachons reconnaître les faux prophètes, enfin quand même...

Fraternellement.
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Mais Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit:" Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu est le Christ, le Fils de Dieu. " Tu l'as dit, lui dit Jésus..."
Qu'en pensez vous?" Ils répondirent: " Il est passible de mort."

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Charles » jeu. 07 déc. 2006, 23:51

Etienne a écrit :
Charles a écrit : Le peuple devenant bouc émissaire ? Dans les totalitarismes du XX° siècle oui, mais dans les royautés occidentales ? Allons...
Certes la différence est de taille, mais la royauté ne fut-elle pas à un autre degré un totalitarisme?=>à en croire les premiers acteurs : http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliot ... yaute.html
Ainsi, croire que "les rois ne se font pas eux-mêmes rois" et
Pour quelle raison pensez-vous que les penseurs anarchistes du XIX° siècle aient eu la nostalgie du Moyen-Age ?

Cela dit je pense que la société produisant la royauté comme institution est effectivement totalitaire. avant que l'institution ne la transforme.
Etienne a écrit : comparer leur mort au sacrifice du Christ( pour rappel, le Christ n'avait ni serfs, ni laquais, et ni chateaux) est révélateur du voile qui peut insidieusement se déposer sur nos yeux=>"Vous aussi, auriez vous des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre?"
Sachons reconnaître les faux prophètes, enfin quand même....
"Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique" : Cette phrase est digne des Psaumes, du livre de Job, des Evangiles, de René Girard... il faut la prendre au premier degré. Des rois africains étaient forcés de commettre des incestes et toutes sortes de transgressions avant d'être sacrifiés/sacrés... comme la reine Marie-Antoinette fut accusée d'inceste avant d'être expulsée, comme aussi le roi Oedipe. Il faudrait comparer le rôle pharmaceutique d'Oedipe dont l'expulsion guérit Thèbes de la peste, et celui de Louis XVI et Marie-Antoinette, appelés le Boulanger et la Boulangère, c'est-à-dire en ce temps de famine, les Sauveurs... Les rois sauvent leurs peuples, et leurs peuples les y forcent. C'est ce qui est totalitaire.

Pour ce qui est de la monstruosité, le bouffon qui est le double du roi, est lui aussi une victime en sursis. Et sa liberté de parole est celle du condamné juste au moment de l'exécution...
Dernière modification par Charles le sam. 09 déc. 2006, 13:51, modifié 1 fois.

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Etienne » ven. 08 déc. 2006, 22:31

Charles a écrit : Pour quelle raison pensez-vous que les penseurs anarchistes du XIX° siècle aient eu la nostalgie du Moyen-Age ?

Cela dit je pense que la société produisant la royauté comme institution est effectivement totalitaire. avant que l'institution ne la transforme.
A quels anarchistes pensez-vous? Une société produisant la royauté sera forcément transformée par son institution=>par les mêmes qui la voulurent...Tel l'anarchisme, le communisme, le socialisme, et notre chère république. A savoir que chaque fois que l'homme (et quelle que soit sa classe ) arrive à révolutionner ou changer les choses (rois ou peuples), il retombe dans ce qu'il crut abolir ou changer faute de constance dans la justice, d'honneteté dans l'égalité, de fidélité à son idéal. Puisque quand on est en haut, les gens nous semblent des fourmis...Et nos valeurs des outils assujetis à note ego....
http://www.icl-fi.org/francais/oldsite/Anar154.htm
C'est pourquoi, autant pour moi, vous aviez raison (pour certains d'entre eux),"Les rois ne se font pas eux-mêmes rois, ce sont leurs peuples qui les font rois."=>Quinette : "Ce n'est pas nous qui sommes juges de la royauté: c'est le peuple; nous n'avons la mission que de faire un gouvernement positif, et le peuple optera ensuite entre l'ancien où se trouvait une royauté, et celui que nous lui présenterons.
Ils les font rois faute de vérité...absolue, car abandonne leur DIEU et leur liberté absolue pour un cyclique calvaire de rois, d'idéologie et d'éspérence déçue. Rousseau n'est pas si loin de la vérité dans son pessimisme dans "de l'origine de l'inégalité pami le hommes", je pense que l'homme s'attache à cette "propriété", car il est incapable de rester fidèle à la vérité absolue=>DIEU. Et sans vérité absolue, pas (plus) de liberté absolue, tout anarchiste que l'on soit.
Dernière modification par Etienne le sam. 09 déc. 2006, 2:55, modifié 2 fois.
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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Etienne » sam. 09 déc. 2006, 2:48

Charles a écrit : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique" : Cette phrase est digne des Psaumes, du livre de Job, des Evangiles, de René Girard... il faut la prendre au premier degré. Des rois africains étaient forcés de commettre des incestes et toutes sortes de transgressions avant d'être sacrifiés/sacrés... comme la reine Marie-Antoinette fut accusée d'inceste avant d'être expulsée, comme aussi le roi Oedipe. Il faudrait comparer le rôle pharmaceutique d'Oedipe dont l'expulsion guérit Thèbes de la peste, et celui de Louis XVI et Marie-Antoinette, appelés le Boulanger et la Boulangère, c'est-à-dire en ce temps de famine, les Sauveurs... Les rois sauvent leurs peuples, et leurs peuples les y forcent. C'est ce qui est totalitaire.

Pour ce qui est de la monstruosité, le bouffon qui est le double du roi, et lui aussi une victime en sursis. Et sa liberté de parole est celle du condamné juste au moment de l'exécution...
On a donc les rois que l'on mérite, représentant le monstre moral et physique auquel on s'attache=>et les rois sauvent leur peuple de la vérité en leur donnant le médicament de l'oubli, pour mieux les refaire tomber après leurs rares colères dans l'illusion de la puissance royale=>voilà le seul rôle pharmaceutique du meurtre d'un roi. Car s'il sagissait d'un sacrifice qui plaît à DIEU, le peuple aurait été sauvé, et il ne l'est pas, preuve de l'impuissance des rois, et de la puissance de DIEU.

Le bouffon pourrait nous symboliser, chaque fois que nous suivons "les impuissants", "préférant la gloire des hommes à la gloire de DIEU".
En participant à cette "monstuosité", certainement nous sommes condamnés à l'exécution, mais LE ROI nous attend.
(Mt 26.63-66)
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Message non lu par in aeternum » sam. 09 déc. 2006, 12:03

Attendez, vous parlez de nos rois ? Des rois très chrétiens de l'ancienne monarchie bourbon ?
Si tel est le cas, je ne crains pas de vous dire que vous me semblez être complètement à côté de la plaque.
F Furet a bien démontré en quoi l'absolutisme tout théorique des monarques dits absolus s'est déplacé de la figure du roi à celle du peuple/nation à travers l'Assemblée nationale.
Or l'absolutisme théorique assumé de la nation est lui sans aucunes limites pratiques (au contraire de celui de nos rois) ni religieuses (le droit divin, qu'est ce sinon l'impératif d'agir selon un Bien intangible et non selon la seule volonté brute ?).

Quant à faire de nos rois les "constructeur d'une caste (sic) de nobles", c'est une véritable pantalonnade ! La monarchie française a toujours travaillée contre la féodalité et la noblesse en alliance avec le peuple. C'est enfoncer les portes ouvertes que de le dire. Soyons sérieux !
Des châteaux et des laquais, ce sont les signes extérieurs de la puissance de l'Etat en soit, non d'un homme. Qu'est ce que l'Elysée ? Et sachez que c'est Louis 16 qui a tout fait pour éradiquer les dernières traces de servitude dans notre pays... seulement il se devait de respecter les droits de ses sujets et ne pouvait donc pas imposer sa volonté de manière abrupte. Bel exemple d'un pouvoir absolu.

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Charles » sam. 09 déc. 2006, 14:06

Etienne a écrit : On a donc les rois que l'on mérite, représentant le monstre moral et physique auquel on s'attache=>et les rois sauvent leur peuple de la vérité en leur donnant le médicament de l'oubli, pour mieux les refaire tomber après leurs rares colères dans l'illusion de la puissance royale=>voilà le seul rôle pharmaceutique du meurtre d'un roi. Car s'il sagissait d'un sacrifice qui plaît à Dieu, le peuple aurait été sauvé, et il ne l'est pas, preuve de l'impuissance des rois, et de la puissance de Dieu..
C'est le peuple qui produit la monstruosité physique et morale de son roi. Le roi sauve son peuple de l'autodestruction dans la violence. Voyez les Polonais, divisés et incapables de s'entendre, qui allaient prendre des rois étrangers pour les gouverner, c'est-à-dire pour leur donner la paix. Ils avaient des rois trangers, des rois "étranges".
Etienne a écrit : Le bouffon pourrait nous symboliser, chaque fois que nous suivons "les impuissants", "préférant la gloire des hommes à la gloire de Dieu".
En participant à cette "monstuosité", certainement nous sommes condamnés à l'exécution, mais LE ROI nous attend.
Le bouffon et le roi sont le même personnage, ils ont la même origine et la même fonction. Le bouffon est même le roi dans son état archaïque.

La phrase "le roi est mort, vive le roi" décrit la naissance de la royauté... La royauté nait dans le délai, dans le sursis accordé au monstre qui doit être sacrifié, délai pendant lequel le peuple découvre que les effets bénéfiques du sacrifice se font déjà sentir et qu'on peut repousser la mise à mort. Un roi, comme est bouffon est toujours en sursis. Sa mort devant et pour le peuple toujours à venir. Pourquoi croyez-vous que la place où Louis XVI et Marie-Antoinette furent sacrifiés s'appelle aujourd'hui encore place de la "Concorde", c'est-à-dire de l'unité retrouvée ? Ce n'est pas un hasard. C'est le sacrifice qui réconcilie le peuple divisé.

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Message non lu par Etienne » sam. 09 déc. 2006, 15:20

Bonjour in aeternum,
in aeternum a écrit :Attendez, vous parlez de nos rois ? Des rois très chrétiens de l'ancienne monarchie bourbon ?
Oui tout à fait, et pouvez vous m'expliquer la différence entre chrétien et TRES CHETIEN? En quoi le rois étaient très chrétiens?
in aeternum a écrit :Si tel est le cas, je ne crains pas de vous dire que vous me semblez être complètement à côté de la plaque.
Souffrez que votre plaque puisse ne pas être universelle, si bien que d'autre plaques existent.
in aeternum a écrit : Furet a bien démontré en quoi l'absolutisme tout théorique des monarques dits absolus s'est déplacé de la figure du roi à celle du peuple/nation à travers l'Assemblée nationale.
Je suis d'accord avec Furet, on est donc passé de la royauté à la démocratie.
in aeternum a écrit :Or l'absolutisme théorique assumé de la nation est lui sans aucunes limites pratiques (au contraire de celui de nos rois) ni religieuses (le droit divin, qu'est ce sinon l'impératif d'agir selon un Bien intangible et non selon la seule volonté brute ?).
OH! Etre roi ne suffit pas, il faut encore qu'il soit l'incarnation du bien, qu'il est le monopole de l'intangibilité, pour expliquer le chemin au peuple qui ne saurait avoir sa propre volonté....Comble de la suffisance.
in aeternum a écrit :Quant à faire de nos rois les "constructeur d'une caste (sic) de nobles", c'est une véritable pantalonnade ! La monarchie française a toujours travaillée contre la féodalité et la noblesse en alliance avec le peuple. C'est enfoncer les portes ouvertes que de le dire. Soyons sérieux !
Des châteaux et des laquais, ce sont les signes extérieurs de la puissance de l'Etat en soit, non d'un homme. Qu'est ce que l'Elysée ? Et sachez que c'est Louis 16 qui a tout fait pour éradiquer les dernières traces de servitude dans notre pays... seulement il se devait de respecter les droits de ses sujets et ne pouvait donc pas imposer sa volonté de manière abrupte. Bel exemple d'un pouvoir absolu.
Révisionisme que tout cela, allons allons, un roi n'habite pas dans une cabane mais dans un chateau, les laquais et autres étaient bien au sevice d'une caste, la cour, qui veut plaire au roi, et le roi le leur rend bien. Qui a abolit l'esclavage, louis XVI? Non, mais lorsque le tête fut coupée, la liberté fut en marche. http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliot ... yaute.html

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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Etienne » sam. 09 déc. 2006, 15:55

Bonjour Charles,
Charles a écrit : C'est le peuple qui produit la monstruosité physique et morale de son roi.
Quand je vous disais que le peuple est le "bouc émissaire", en voici l'illustration par votre expression, le peuple étant responsable de la monstruosité du roi...
Charles a écrit :Le roi sauve son peuple de l'autodestruction dans la violence. Voyez les Polonais, divisés et incapables de s'entendre, qui allaient prendre des rois étrangers pour les gouverner, c'est-à-dire pour leur donner la paix. Ils avaient des rois trangers, des rois "étranges".
La servitude n'est pas un gage de paix non plus.
Etienne a écrit : Le bouffon pourrait nous symboliser, chaque fois que nous suivons "les impuissants", "préférant la gloire des hommes à la gloire de Dieu".
En participant à cette "monstuosité", certainement nous sommes condamnés à l'exécution, mais LE ROI nous attend.
Charles a écrit :Le bouffon et le roi sont le même personnage, ils ont la même origine et la même fonction. Le bouffon est même le roi dans son état archaïque.

La phrase "le roi est mort, vive le roi" décrit la naissance de la royauté... La royauté nait dans le délai, dans le sursis accordé au monstre qui doit être sacrifié, délai pendant lequel le peuple découvre que les effets bénéfiques du sacrifice se font déjà sentir et qu'on peut repousser la mise à mort. Un roi, comme est bouffon est toujours en sursis. Sa mort devant et pour le peuple toujours à venir. Pourquoi croyez-vous que la place où Louis XVI et Marie-Antoinette furent sacrifiés s'appelle aujourd'hui encore place de la "Concorde", c'est-à-dire de l'unité retrouvée ? Ce n'est pas un hasard. C'est le sacrifice qui réconcilie le peuple divisé.
Très bien, mais quel est le sacrifice qui plaît à DIEU? Et qui permet de retrouver l'unité? Le sacrifice de Louis XVI? Il n'est qu'un homme, et Le sacrifice d'un homme est un meurtre, la mort de Louis XVI et Marie-Antoinette est un meurtre, qui ne peut plaire à DIEU, tel Abel et Caïn. Vous pouvez nommer toutes les places de France "de la Concorde", cela ne suffit pas pour retrouver l'unité. Seul le sacifice du Christ le pemet. Non? Les rois sont donc "impuissants", tous pêcheurs qu'ils sont. Et tous les hommes le sont=>Le pouvoir au peuple (la démocratie) ne suffit donc pas plus à l'unité.
Donc, toute concorde qui n'est pas le CHRIST est une concorde frelatée. N'en déplaise aux altesses et à leur haute naissance... :lol:

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Message non lu par in aeternum » sam. 09 déc. 2006, 18:48

OH! Etre roi ne suffit pas, il faut encore qu'il soit l'incarnation du bien, qu'il est le monopole de l'intangibilité, pour expliquer le chemin au peuple qui ne saurait avoir sa propre volonté....Comble de la suffisance.
Le problème n'est pas que le roi soit LUI MEME l'incarnation du bien ! Il est de reconnaître à la monarchie capétienne en tant que régime sa soumission AU MOINS PAR PRINCIPE au Bien, et à un bien LUI MEME INTANGIBLE puisqu'il s'agit de la Vérité de Dieu.
C'est tout ! Après on peut dire que c'est insuffisant, que certains roi ne s'y sont pas tenu. Soit. Mais reste que la monarchie se soumet d'elle même à cet impératif de faire le Bien. Qu'être roi lieutenant de Dieu, ce n'est que détenir des pouvoirs en fonction d'une mission, d'un devoir, et que ce devoir est la conformité de l'action politique avec le Bien tel que l'enseigne le christianisme.
C'est l'essence même de la monarchie telle que tout historien des idées politiques ne peut que le constater.
Et on ne peut en dire autant de la Révolution qui, elle, ne se soumet à aucune considération de ce type vu qu'il n'y a RIEN au dessus de la volonté du peuple.

Je note que votre référence à la "suffisance" me semble révèler ce qui vous révulse dans la monarchie : votre orgueil ne peut s'accommoder qu'un autre puisse vous être supérieur et vous gouverner. Je ne vous condamne pas : ce sentiment est celui de tout homme face à l'autorité qui commande et exige obéissance. Un sentiment fort répandu en des temps où l'on apprend, au nom d'une égalité mal comprise, à se croire l'égal des dirigeants et à prendre les gouvernants pour des laquais (terme que vous semblez apprécier).
Mais sachez que le roi à 2 corps, et que ce n'est pas tant à l'homme roi que l'on obéit...
Révisionisme que tout cela, allons allons, un roi n'habite pas dans une cabane mais dans un chateau, les laquais et autres étaient bien au sevice d'une caste, la cour, qui veut plaire au roi, et le roi le leur rend bien. Qui a abolit l'esclavage, louis XVI? Non, mais lorsque le tête fut coupée, la liberté fut en marche.
Non non, pas de révisionnisme du tout.
Tout d'abord dire que la noblesse est une caste est une grossière erreur, mais je suppose que vous savez vous même toute la différence qu'il y a entre un ordre et une caste et que, là encore, c'est votre orgueil qui vous égare.
Ensuite lorsque j'ai cité l'Elysée, c'est pour vous faire comprendre qu'il est dans la nature, dans la logique et dans l'intérêt bien compris d'un Etat quel qu'il soit de magnifier sa grandeur et sa puissance.
Quant à dire que la cour voulait plaire au roi... Les plus grands opposants à la monarchie ont TOUJOURS été les nobles et les aristocrates. Là encore c'est une évidence historique rebâttue.

Pour finir c'est bien Louis 16 qui en août 79 prend un édit portant abolition du servage et de la main-morte. J'en cite un passage :
« Justement touché de ces considérations, nous aurions voulu abolir sans distinction ces vestiges d’une féodalité, rigoureuse ; mais nos finances ne nous permettent pas de racheter ce droit des mains des seigneurs, et retenu par les égards que nous aurons dans tous les temps pour les lois de la propriété que nous considérons comme le plus sûr fondement de la justice, (…) » suit l'abolition du servage sur les terres du domaine royal. Puis : " ns voulons de plus qu’en cas d’acquisition ou de réunion à notre couronne, l’instant de notre entrée en possession dans une nvelle terre ou seigneurie soit l’époque de la liberté de tous les serfs ou main-mortables qui en relèvent ; et pour encourager en ce qui dépend de nous les seigneurs de fiefs et les communauté à suivre notre exemple, et considérant bien moins ces affranchissement comme une aliénation que comme un retour au droit naturel, nous avons exempté ces sortes d’actes des formalités et des taxes auxquelles l’antique sévérité des maximes féodales les avant assujettis.
(…) Enfin nous verrons avec satisfaction que notre exemple et cet amour de l’humanité si particulier à la nation française, amènent sous notre règne l’abolition générale des drts de main-morte et de servitude, et que nous serons ainsi témoin de l’entier affranchissement de nos sujets qui, dans quelque état que la Providence les ait fiat naître, occupent notre sollicitude et ont des droits égaux à notre protection et à notre bienfaisance. »

Voilà. C'est cela la monarchie en action. Pas le grand méchant loup que vous vous figurez.

Charles
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Re: Du haut de leur grand.

Message non lu par Charles » sam. 09 déc. 2006, 19:06

Etienne a écrit :
Charles a écrit : C'est le peuple qui produit la monstruosité physique et morale de son roi.
Quand je vous disais que le peuple est le "bouc émissaire", en voici l'illustration par votre expression, le peuple étant responsable de la monstruosité du roi...
Oui parce que si le roi n'est pas déjà monstrueux du fait de son étrangeté physique : pied déformé d'Oedipe, adolescence et cheveux roux de David, le peuple (la société) lui colle une monstruosité physique fantasmatique : oreilles d'âne de Midas, et autres monstruosités des rois dans les mythologies des peuples. Pour la monstruosité morale, accusations d'inceste des rois africains et simulations rituelles forcées de l'inceste pour bien valider l'accusation, d'Oedipe et de Marie-Antoinette, et toutes sortes d'autres accusations dont parricide, infanticide, etc.

Vous ne faites pas la différence. Si les accusations rituelles sont mensongères, ces accusations sont bien réelles, elles. Marie-Antoinette a été faussement accusée d'inceste, mais elle a bien été mise à mort pour satisfaire le peuple. Le peuple n'est pas bouc émissaire, vous devez l'admettre. Il ne faut pas tout mélanger.
Etienne a écrit : Très bien, mais quel est le sacrifice qui plaît à Dieu? Et qui permet de retrouver l'unité? Le sacrifice de Louis XVI? Il n'est qu'un homme, et Le sacrifice d'un homme est un meurtre, la mort de Louis XVI et Marie-Antoinette est un meurtre, qui ne peut plaire à Dieu, tel Abel et Caïn. Vous pouvez nommer toutes les places de France "de la Concorde", cela ne suffit pas pour retrouver l'unité. Seul le sacifice du Christ le pemet. Non? Les rois sont donc "impuissants", tous pêcheurs qu'ils sont. Et tous les hommes le sont=>Le pouvoir au peuple (la démocratie) ne suffit donc pas plus à l'unité.
Donc, toute concorde qui n'est pas le Christ est une concorde frelatée.
Absolument d'accord avec tout ce que vous venez d'écrire.

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