L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

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Xavi
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L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

Message non lu par Xavi » sam. 19 août 2023, 15:30

Au cours de mes recherches sur les tables que Moïse a descendu à deux reprises de la montagne du Sinaï, j’ai fait, durant ce mois d’août, une découverte qui m’a interpellé dans le cadre général de la réflexion sur l’historicité de Moïse et de l’origine des premiers livres de la Bible que l’Église lui attribue, même si le texte actuel original de référence paraît rédigé dans un hébreu des derniers siècles avant l’ère chrétienne.

Et ce que j’ai découvert, en consultant sur internet des photos des pierres de l’Égypte antique, c’est une pierre qui ne semble exister que dans la péninsule du Sinaï, dénommée « Sinaï Pearl » (en français : « la perle du Sinaï ») qui est un marbre calcaire très précieux exploité depuis l’antiquité égyptienne et qui a été utilisé pour les pyramides. On le trouve en vente dans la plupart des marbreries. En fait, il présente une caractéristique singulière en ce qu’il contient de nombreux petits fossiles figés depuis des millions d’années dans cette pierre exploitée exclusivement dans la péninsule du Sinaï et qui, aujourd’hui encore, est recherchée et vendue dans le monde entier.

J’ai été la regarder dans une marbrerie de la petite ville belge où j’habite et j’en ai ramené un petit déchet que la vendeuse, un peu perplexe de mon intérêt, m’a laissé gratuitement et bien volontiers.

Et je regarde avec étonnement ce déchet plus ou moins carré d’environ 12 cm de côté et de deux cm d’épaisseur d’un poids d’environ un kilo et ma loupe me montre une réalité étonnante qui me confirme ce que des photos trouvées sur internet me montraient déjà.

Lorsque cette pierre est taillée et aplanie, elle fait apparaître des marques qui ressemblent aux lettres des premiers alphabets antiques. J’insère à la fin de ce message des photos de pierres « Sinaï Pearl » avec de multiples exemples de traces trouvées dans cinq photos de ces pierres qui pouvaient être utilisées comme lettres alphabétiques.

Alors, se présente l’hypothèse suivante. Ces lettres naturelles n’étaient-elles pas l’écriture de Dieu pour Moïse ?

Le Sinaï Pearl est-il le matériau des tables de Moïse ?

La question doit être considérée simultanément dans le récit biblique et dans la réalité historique car leur concordance peut fournir un indice majeur de l’authenticité d’une écriture primitive du récit biblique au XVème siècle avant Jésus-Christ, époque de la vie de Moïse et de l’Exode que la Bible situe 480 ans avant la construction du temple de Jérusalem en 967 avant Jésus-Christ.

Nous pouvons imaginer les dix commandements écrits par Dieu de manière miraculeuse par une intervention surnaturelle, mais il est difficile d'imaginer qu’ensuite, pris de colère à la vue du veau d’or, Moïse aurait détruit un objet aussi miraculeux donné et écrit par Dieu lui-même, sans que Moïse se soit soucié ensuite des déchets de ces tables brisées, pour conserver précieusement un don aussi sacré qu’extraordinaire, mais aussi pour reconstituer le texte divinement inscrit et en prendre copie dans la mesure possible.

La question que je me pose aussi c’est de savoir dans quelle langue humaine et avec quelle écriture humaine les dix commandements auraient été écrits sur les tables. Était-ce lisible par Moïse et les scribes ? Comment cette langue et cette écriture divines n’ont-elles pas été conservées et sacralisées ? En effet, l’hébreu carré de nos plus anciens textes de l’Ancien Testament ne date que de quelques siècles avant Jésus-Christ, près de mille ans après Moïse et tant les langues que les écritures ont évolué entretemps.

Dieu aurait-il écrit de l’égyptien avec des hiéroglyphes (éventuellement du hiératique) ou de l’akkadien avec des cunéiformes ou un des langages sémitiques avec l’un des premiers alphabets proto-sinaïtiques ?

Mais, comment comprendre cela par rapport à l’interdit des images qui a pu freiner, chez les Hébreux nomades, tant l’usage des hiéroglyphes égyptiens et de leurs dérivés y compris alphabétiques que l’usage des signes cunéiformes abstraits qui représentaient les choses ?

Les premiers alphabets basés uniquement sur les consonnes permettaient de faire mémoire des pensées et des paroles rapidement et avec seulement une vingtaine de signes dérivés des hiéroglyphes et donc tirés des images interdites.

Comment imaginer une écriture divine sacralisant l’un des langages de l’époque alors même que les peuples issus de Noé s’étaient divisés notamment par leurs langages et qu’Héber, l’ancêtre de la branche bénie d’Abraham, est le symbole même de l’humain non divisé, celui qui précède Pèleg (celui qui s’appelle ainsi à cause de cette division par les langages qui est aussi évoquée dans le récit de la tour de Babel) (cf. Gn 10, 20-25).

Même le Nouveau Testament a évité, par une écriture en grec et non en araméen, la sacralisation de la langue du Christ. Alors, Dieu aurait-il sacralisé une langue humaine en l’utilisant sur les tables données à Moïse ?

Les questions sont multiples.

Mais, peut-être faut-il lire autrement les récits concernant les tables de Moïse.

Nous savons que les premières tables détruites ont été remplacées par d’autres qui seront placées dans l’arche de l’Alliance.

« Quand le Seigneur eut fini de parler avec Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du Témoignage, les tables de pierre écrites du doigt de Dieu. » (Ex 31, 18)

Dans ce texte, le mot « donna » traduit le mot hébreu « nathan » qui nous renvoie au début de la Genèse où il est utilisé dans le sens d’une mise en place dans la nature créée.

« Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça (en hébreu « nathan ») au firmament du ciel pour éclairer la terre » (Gn 1, 16-17) et « Dieu dit encore : « Je vous donne (en hébreu « nathan ») toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. » (Gn 1, 29)

En ce sens, le mot « nathan » n’implique pas nécessairement un objet surnaturel que Dieu aurait donné à Moïse, mais peut signifier que Dieu met quelque chose à sa disposition dans un but. Il ne s’agit pas ici du soleil et de la lune donnés pour éclairer et compter le temps, ni de plantes mises à la disposition de l’humain pour le nourrir.

Il s’agit de tables « du témoignage » (en hébreu : « eduwth »). Il ne s’agit donc pas ici d’une manifestation ou d’une présentation directe de quelque chose, ni d’une image de quelque chose, mais d’un « témoignage », un regard tiers sur une réalité. Il s’agit ici d’un témoignage d’une parole ou d’une action de Dieu qui n’est pas cette parole, ni cette action elle-même, mais de quelque chose qui en fait mémoire.

Mais, ceci demande de la prudence dans l’interprétation. Les tables « du témoignage » n’impliquent pas nécessairement un texte ordonné faisant témoignage d’une parole lisible directement dans la pierre. La table a pu fournir seulement un matériau permettant un témoignage, des témoignages. Fournir le pinceau, l’encre et le papier ne signifie pas fournir un document écrit avec ces matériaux.

Il s’agit ici de « tables de pierre écrites du doigt de Dieu ». Qu’est-ce que cela signifie ? Rien ne précise l’objet de cette écriture.

De même qu’au début de la Genèse, Dieu a donné le soleil et la lune « pour » éclairer et compter le temps puis a donné les plantes « pour » nourrir les humains, il a pu ici donner un matériau « pour » l’écriture d’un aide-mémoire matériel de Sa parole.

Dieu a donné des tables « écrites du doigt de Dieu », mais nous ignorons ce que Dieu y a écrit et le récit biblique ne le précise pas.

À cet égard, on ne peut qu’être interpellé par l’attitude de Moïse qui ne va pas hésiter à briser ces tables « écrites du doigt de Dieu » et rien n’indique que les morceaux aient été conservés, ni qu’une valeur quelconque leur ait été donnée.

S’il y avait eu une parole écrite surnaturelle miraculeuse, n’aurait-elle pas été soigneusement conservée, et, au besoin, reconstituée en remettant ensemble les morceaux brisés ?

« Moïse redescendit de la montagne. Il portait les deux tables du Témoignage ; ces tables étaient écrites sur les deux faces ; elles étaient l’œuvre de Dieu, et l’écriture, c’était l’écriture de Dieu, gravée sur ces tables. » (Ex 32, 15-16)

Et il faut ici être attentif car « l’écriture de Dieu » ne signifie pas nécessairement que Dieu écrit un message.

Si j’écris sur un papier toutes les lettres de l’alphabet, c’est mon écriture mais il n’y a aucun message.

Qu’y avait-il sur ces fameuses tables ?

Les dix commandements ? Oui, mais sous quelle forme et avec quelle écriture ?

Lorsque Moïse a reçu les premières tables qu’il allait briser à la vue du veau d’or, il avait déjà reçu les dix commandements et diverses ordonnances. Mais, Dieu lui a demandé de les écrire pour en faire mémoire.

On peut observer que le récit biblique ne contient aucun acte d’écriture gravant ou représentant une parole pensée ou orale avant Moïse.

La première mention d’une écriture humaine dans la Bible se trouve dans le livre de l’Exode et concerne un événement dans le désert lorsqu’Israël remporte une bataille contre Amalek et que « Alors le Seigneur dit à Moïse : « Écris cela dans le Livre pour en faire mémoire et… Moïse bâtit un autel et l’appela : « Le-Seigneur-est-mon-étendard. » » (Ex 17, 14-15).

De même, il est écrit plus loin que « Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles du Seigneur et toutes ses ordonnances… Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur. Il se leva de bon matin et il bâtit un autel au pied de la montagne, et il dressa douze pierres pour les douze tribus d’Israël. » (Ex 24, 3-4). Tout cela est dit sans un ordre chronologique mais, comme beaucoup d’autres textes bibliques, il s’agit d’une succession de verbes utilisant un imparfait proche du présent continu et, dans le texte hébreu, il y a une succession de « et » qui indique un cumul. On peut comprendre : « Moïse écrivait… et se levait de bon matin… et bâtissait un autel … et dressait douze pierres », en ce sens que tout cela indique une seule et même action. Il n’y a pas eu une écriture (un aide-mémoire matériel) et ensuite un autel et ensuite douze pierres dressées, mais Moïse s’est levé de bon matin pour écrire en bâtissant un autel sous la forme de douze pierres dressées.

Rien n’indique qu’à l’origine l’action d’écrire soit davantage qu’un acte de faire quelque chose pour qu’un événement ou une parole soit mémorisé et l’objet matériel qui réalise une telle action n’est pas encore un document avec un texte, mais parfois seulement un amoncellement de pierres qui n’étaient pas sculptées et sur lesquelles il n’y avait aucune inscription. Pour les Hébreux, il s’agissait de bétyles.

À l’origine, le fait d’écrire signifie peut-être encore seulement la réalisation d’un aide-mémoire matériel et Moïse ne comprend pas davantage dans les deux récits qui précèdent et, en fait, ce qu’il fait pour écrire c’est seulement de bâtir un autel. Écrire dans un livre, cela ne signifie encore seulement que « faire mémoire dans un matériau qui subsiste dans le futur ». Et le mode normal pour ce faire, c’était de bâtir un autel, comme Abraham l’avait fait à l’endroit où il a reçu la promesse (Gn 12, 7) ou comme Jacob l’avait fait à Bethel où Dieu s’était révélé (Gn 35, 7). Écrire demandait deux choses : un but, celui d’assurer un souvenir pour le futur, et une réalisation dans un matériau qui peut subsister dans le futur. La mémorisation orale et la tradition orale pouvaient certes conserver une parole pour le futur, mais l’écriture y ajoute le support d’un matériau. L’autel que Moïse bâtit évoque, dans chacun des deux cas, ce dont il veut faire mémoire.

Ces autels, c’étaient des bétyles, des pierres brutes à l’exclusion des pierres taillées car les sculptures se heurtaient à l’interdit des images et donc tant aux hiéroglyphes égyptiens qu’aux images abstraites de l’écriture cunéiforme des Mésopotamiens car « si tu me fais un autel de pierres, tu ne le bâtiras pas en pierres de taille car, en y passant ton ciseau, tu les profanerais » (Ex 20, 25).

À cet égard, de même que le mot « terre » avant la création de notre planète, ou le mot « année » que nous pouvons vouloir lire avec une durée qui n’était pas nécessairement celle considérée par Moïse ou encore le mot « hébreu » qui, appliqué à Abraham n’a pas encore le sens de fils d’Israël, le mot hébreu « kathab » traduit par « écrire » ou « écrit » n’a pas nécessairement, lors de ses premiers usages, le sens d’une inscription de la parole orale dans un support matériel. Et le mot « cepher » traduit par « livre » n’a pas encore nécessairement le sens d’un texte à lire.

« Le Seigneur dit à Moïse : « Je vais venir vers toi dans l’épaisseur de la nuée, pour que le peuple, qui m’entendra te parler, mette sa foi en toi, pour toujours. » » (Ex 19, 9) « Alors Dieu prononça toutes les paroles que voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. » (Ex 20, 1-3)
« Tout le peuple voyait les éclairs, les coups de tonnerre, la sonnerie du cor et la montagne fumante. Le peuple voyait : ils frémirent et se tinrent à distance. Ils dirent à Moïse : « Toi, parle-nous, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas, car ce serait notre mort. » » (Ex 20, 18-19)

« Le Seigneur dit à Moïse : « Monte vers moi sur la montagne et reste là ; je vais te donner les tables de pierre, la loi et les commandements que j’ai écrits pour qu’on les enseigne. » (Ex 24, 12) Quel est l’objet de cette promesse pour laquelle Dieu convoque Moïse dans la montagne, puisque les dix commandements ont déjà été donnés non seulement à Moïse mais à tout le peuple ?

Moïse n’était pas éternel sur la terre et la seule tradition orale et des autels pouvaient-ils suffire à faire mémoire des paroles de Dieu ?

Dans le texte hébreu, ce que Dieu donne ce sont des tables de « la » pierre, car le texte hébreu contient ici un article (omis, hélas, par la traduction française) qui met en évidence une pierre exceptionnelle dans la montagne de Dieu, et ce don des tables est suivi de deux autres dons précédés de la particule « et » (aussi omis, hélas, dans la traduction française avant le mot "la loi") qui indique, ici encore, qu’il s’agit de trois réalités distinctes. « La » pierre, n’est-ce pas cette perle du Sinaï qui vient de la seule péninsule du Sinaï et qui, aujourd’hui encore, séduit dans le monde entier ?

Dieu donne « les tables de la pierre », « et la loi » « et les commandements que j’ai écrits pour qu’on les enseigne ».

Il nous est dit que Dieu « donna » les tables à Moïse, mais il a été observé que ce verbe n’implique pas nécessairement ici un acte surnaturel extraordinaire puisque le mot hébreu utilisé (« nathan ») est le même que celui qui est utilisé au début de la Genèse pour relater que Dieu « donna » le soleil et la lune pour éclairer et compter le temps puis pour relater ensuite qu’il « donna » les plantes pour nourriture. Ne convient-il pas ici de comprendre que Dieu « donna » deux plaques de « Sinaï Pearl » pour permettre une écriture qui fasse mémoire.

Et, ce que Dieu donne alors comporte trois éléments souvent voilés dans nos traductions mais que le texte biblique distingue cependant nettement.

D’abord, Dieu donne des « tables ». Soyons attentif à ce mot qui peut aussi se traduire par « planche » ou « plaque ». Nous ne sommes pas ici en présence d'un matériau brut irrégulier qui caractérise généralement une pierre, mais le mot semble se référer à des plaques de marbre naturelles ou taillées.

Ensuite, Dieu donne la « torah », l’enseignement, la parole à transmettre. Dans l’expression française de « la loi et les commandements », on peut avoir l’impression d’une redondance car la loi ce sont les commandements, mais le mot hébreu « torah » (traduit en français par « loi ») signifie, en fait l’enseignement et continue, pour les Juifs, à désigner les cinq premiers livres de la Bible, y compris de nombreux récits.

Et, enfin, Dieu donne distinctement des « commandements » mais il ne s’agit plus des commandements de la Loi qu’il vient de donner mais de directives particulières dans un but précis. Elles sont données avec une double précision. D’abord, Dieu indique qu’il s’agit d’un aide-mémoire, d’une écriture par les mots « que j’ai écrits » et Dieu indique ensuite un but particulier par les mots « pour qu’on les enseigne ».

Ne s’agit-il pas ici de directives sur la manière de faire un aide-mémoire pour l’enseignement et donc sur la manière d’écrire ?

Et c’est ici que l’observation de la pierre Sinaï Pearl attire et suscite une réflexion.

Les tables reçues par Moïse étaient des plaques ou des planches taillées par des marbriers du Sinaï ou qui s’étaient détachées naturellement. Rien ne permet de savoir si ces plaques étaient déjà aplanies naturellement ou s’il s’agissait de déchets de l’exploitation d’une carrière. Rien ne permet de savoir si Moïse a procédé lui-même à un travail d’aplanissement de ces plaques, mais, une fois aplanies, il a pu constater, sur chaque surface des plaques de Sinaï Pearl, la présence de marques ressemblant aux lettres des premiers alphabets proto-sinaïtiques (cf. photos ci-dessous).

Lorsque Moïse arriva dans le sud de la péninsule du Sinaï avec le peuple nombreux qui l’accompagnait dans le désert après avoir fui la vallée du Nil et traversé la Mer Rouge, il gravit la montagne pour y prier et se mettre en présence de Dieu, loin de toute l’agitation de cette foule immense d’Hébreux en route vers une terre nouvelle qu’ils espéraient selon la promesse faite à Abraham.

Méditant les paroles des dix commandements qu’il avait reçues peu auparavant, Moïse a dû se demander comment en assurer la mémoire dans le temps et il a pu penser aux systèmes d’écriture de l’époque, mais comment écrire les commandements divins sans recourir aux images de l’écriture des païens, égyptiens ou mésopotamiens ? Comment aussi ne pas enfermer Dieu dans un langage particulier alors que les Hébreux étaient attachés à une humanité non divisée. Ils portaient le nom de Héber parce qu’il symbolisait celui qui a vécu avant que survienne cette division notamment par les langages du fait qu’il a nommé son fils ainé Pèleg « car en son temps la terre fut divisée » (Gn 10, 25).

Une parole de Dieu Lui-même pouvait-elle provenir par une langue particulière alors que le peuple qui accompagnait Moïse était composé de gens de toutes espèces et qu’il existait de nombreux langages particuliers ?

Une parole de Dieu pouvait-elle être écrite avec des images mêmes simplifiées ou abstraites, malgré l’interdit des images ?

Comment Moïse pouvait-il trouver un aide-mémoire pour toutes les lois que Dieu lui avait inspirées ?

Et voilà que Dieu mettait devant lui, sur sa montagne sainte, deux plaques de calcaire taillées qui étaient, selon toute vraisemblance des déchets abandonnés par des marbriers du sud du Sinaï.

Là, il s’est souvenu de la création lors de laquelle Dieu a donné à l’humanité le soleil et la lune pour les éclairer et pour compter le temps, et les plantes pour nourriture.

Pour Moïse, écrire signifiait simplement de prendre des pierres pour en faire un amoncellement formant un autel. C’était l’aide-mémoire qu’il concevait. Et exclusivement avec des pierres naturelles sans inscription, ni sculpture.

Dans cette montagne, il est possible que Moïse ramassa deux morceaux de pierre taillés provenant de l’exploitation de la pierre nommée aujourd’hui « Sinaï Pearl » (la « perle du Sinaï ») et qui était réputée pour ses qualités qui en faisait un matériau sacré de premier choix pour toutes les constructions majestueuses et, notamment, pour les pyramides qui, à l’époque, étaient recouvertes de plaques claires leur donnant un air majestueux de sorte qu’elles se dressaient comme des cônes brillants de blancheur.

Ces deux morceaux en forme de plaques avaient été taillés dans cette région où l’extraction de telles plaques était développée. Contrairement à beaucoup de marbres qui présentent des nervures et peuvent être parfaitement aplanies, le marbre Sinaï Pearl contient de multiples fossiles. Ces pierres calcaires sont de tonalités diverses, mais les fossiles qui y sont incrustés y sont très apparents lorsque ces pierres sont aplanies et polies.

Dieu ne venait-il pas de lui donner deux pierres naturelles simplement coupées qu’il pouvait se limiter à mettre ensemble pour former un petit monument minimal ?

Mais, une fois aplanies, voire polies, des plaques de Sinaï Pearl laissent apparaître de multiples petites traces aplanies plus ou moins contrastées selon la tonalité principale.

Dans les deux faces des deux pierres plates taillées en forme de planche ou de plaque, que nous nommons aujourd’hui des « tables », et que nous pouvons imaginer être du matériau le plus noble de la montagne du Sinaï aujourd’hui nommé « Sinaï Pearl » depuis des temps immémoriaux, Moïse a pu découvrir des traits qui ressemblaient ou pouvaient être considérés comme des lettres d’alphabet, similaires à celles de l’écriture égyptienne hiératique et des premiers alphabets proto-sinaïtiques. En effet, les petites traces diverses laissées dans la pierre polie pouvaient suggérer des signes d’écriture placés par Dieu lui-même dans la nature.

Après avoir passé la première moitié de sa vie dans les palais du Pharaon, on peut considérer que Moïse connaissait les hiéroglyphes, l’écriture hiératique et les premiers alphabets formant des aide-mémoire simples au moyen des seules consonnes, mais il subsistait l’obstacle que les lettres de ces premiers alphabets étaient des dérivés des images de l’écriture égyptienne.

Et là, soudain, il a pu constater que Dieu mettait sur sa route des lettres naturelles sur des pierres de la montagne la plus sacrée. En regardant bien ces pierres taillées et aplanies, Moïse restait frappé de voir que Dieu lui-même y avait naturellement placé ce qui ressemblait à de possibles lettres d’alphabet. Des lettres créées par Dieu et qui n’étaient pas des images dessinées par l’humain, prêtes à l’emploi pour une écriture faite uniquement de consonnes qui ne représentaient pas pleinement le son nommant les choses.

Moïse avait sous ses yeux de possibles lettres alphabétiques à utiliser non sur la base d’images comme le faisaient les écritures humaines, mais en utilisant un alphabet de consonnes prenant pour lettres, des marques de la pierre de la montagne de Dieu.

En effet, en choisissant n’importe quelle lettre naturelle pour n’importe quelle consonne, Moïse pouvait écrire tous les commandements et faire mémoire aisément de toute parole de Dieu avec le seul premier commandement qui, à lui seul, comprend déjà la grande majorité des consonnes et en nombre suffisant pour écrire un aide-mémoire efficace de n’importe quel texte.

Ainsi, en hébreu, vous avez déjà 21 consonnes différentes (sur 27) dans le seul premier commandement : « Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » (Ex 20, 2-3)

Ce premier commandement étant retenu par cœur, il était aisé d’utiliser une lettre naturelle pour chacune de ses consonnes et de les repérer aisément pour tous les autres usages de chacune des consonnes.

Pour écrire un aide-mémoire de consonnes de ce commandement avec des lettres naturelles repérées et choisies sur les deux côtés de plaques de Sinaï Pearl, il suffit, en effet, de choisir une première lettre naturelle pour la première consonne (« aleph ») et ensuite, chaque fois que le son « aleph » revient un peu plus loin (il revient 8 fois dans le premier commandement et 68 fois dans les dix commandements), l’écrivain puis le lecteur peut chaque fois regarder la première lettre du premier commandement et la recopier ou en comprendre le sens.

Vient ensuite, en deuxième position, la consonne « noun » pour laquelle il suffit, de même, de choisir une autre lettre naturelle à recopier à nouveau chaque fois que le même son revient (2 x dans le premier commandement).

Vient, ensuite, en troisième position, la consonne « kaf », qui, à son tour, est à recopier lorsqu’elle revient (3 x dans le premier commandement).

Moïse se trouvait ainsi avec un procédé alphabétique universel lui permettant de faire un aide-mémoire de n’importe quelle parole de n’importe quelle langue orale sans utiliser des images faites de main d’homme, mais des lettres données directement par Dieu dans la nature.

Ne faut-il pas comprendre que ce qui lui était ainsi donné, puis redonné lorsque les premières tables auront été détruites, c’est une écriture des dix paroles de l’Alliance et de toute parole. Ce qui lui était donné ce n'est pas une vue matérielle directe des paroles déjà données, mais un aide-mémoire. Dieu aurait-il écrit miraculeusement les commandements dans une langue particulière avec un système d’écriture existant, hiéroglyphes égyptiens, cunéiformes akkadiens ou alphabet proto-sinaïtique ?

Certains imaginent volontiers qu’il l’aurait écrit en hébreu carré, mais comment Moïse aurait-il pu lire et comprendre un langage et une écriture qui n’ont été pratiqués que près de mille ans plus tard ?

Pourquoi, au contraire de l’écriture de l’ensemble de la Bible, qui est 100% humaine en même temps que 100 % divine, faudrait-il penser que certains textes de la Parole de Dieu seraient tombés directement du Ciel ?

Une lecture autre permet de penser que l’écriture de Dieu sur les tables n’était pas une écriture humaine particulière ou un texte dans une langue humaine, mais une écriture pour réaliser des aide-mémoire dans n’importe quelle langue et indépendamment de tout alphabet humain.

Ce n’était pas nécessairement un objet surnaturel que les humains risquaient d’idolâtrer, mais une ressource illimitée dans la montagne de Dieu. Tellement illimitée qu’elle subsiste jusqu’à ce jour. Une perle inépuisable !

Moïse pouvait détruire sans perte les premières tables reçues car d’innombrables tables semblables restaient à sa disposition avec une écriture semblable.

« Le Seigneur dit à Moïse : « Taille deux tables de pierre, semblables aux premières : j’écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières, celles que tu as brisées. » (Ex 34, 1) (cf. Dt 10, 1-5)

Dieu pouvait dire à Moïse « taille des pierres semblables et j’écrirai » car, en effet, tous les marbres calcaires « Sinaï Pearl », une fois taillés et aplanis, font apparaître des marques fossiles utilisables pour n’importe quelle langue et n’importe quel alphabet.

De ce point de vue, bien des détails du récit biblique s’éclairent.

« Moïse redescendit de la montagne. Il portait les deux tables du Témoignage ; ces tables étaient écrites sur les deux faces ; elles étaient l’œuvre de Dieu, et l’écriture, c’était l’écriture de Dieu, gravée sur ces tables. » (Ex 32, 15-16)

Ces tables étaient écrites sur les deux côtés, et même avec seulement deux tables de Sinaï Pearl de format limité transportables par Moïse, il y a largement assez de choix pour construire d’innombrables alphabets possibles, même individuellement.

Ne serait-ce pas ce qui explique que la seule copie prévue par le Deutéronome concerne chaque nouveau roi et lui impose au début de son règne de réaliser lui-même une copie écrite de la loi avec l’aide des lévites qui en gardaient la mémoire orale ?

« Lorsque tu seras entré dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne, que tu en auras pris possession et que tu y habiteras, si tu dis : « Je veux établir sur moi un roi, comme toutes les nations d’alentour », tu devras établir sur toi un roi choisi par le Seigneur ton Dieu ; c’est parmi tes frères que tu prendras un roi pour l’établir sur toi ; tu ne pourras pas te donner un roi étranger qui ne serait pas l’un de tes frères… Quand il montera sur son trône royal, il écrira pour lui-même, sur un livre, une copie de cette Loi en présence des prêtres lévites. Elle restera auprès de lui. Il la lira tous les jours de sa vie, afin d’apprendre à craindre le Seigneur son Dieu en gardant, pour les mettre en pratique, toutes les paroles de cette Loi et tous ces décrets. » (Dt 17, 14-19)

Avec une ou deux plaques de « Sinaï Pearl », le nouveau roi pouvait choisir à son gré les lettres naturelles les plus adaptées à sa propre mémorisation (par exemple, tel signe ressemble à un poisson dont le mot dans sa langue évoque telle consonne dont ce signe devient pour lui la lettre).

Dès lors que le nouveau roi avait écrit dans sa langue, avec les lettres naturelles de son choix, le premier commandement, il pouvait ensuite s’y référer pour écrire la suite puis, ultérieurement, pour se relire. N’imaginons pas trop vite que les premiers alphabets aient nécessairement été des systèmes prédéterminés dès l’origine.

Rien n’indique qu’un système alphabétique ait été pratiqué de manière générale à l’époque de Moïse.

Il est possible que la pratique alphabétique restait, à son époque, une manière d’écrire déterminée par une première phrase de référence dont les signes librement inventés donnaient un sens qui pouvait ensuite être répété autant de fois que nécessaire. Bref, un alphabet original pour chaque document.

Il est possible qu'un document, qui se réalisait en Égypte sur des papyrus, ne pouvait être lu que sur la base d’une tradition orale permettant de comprendre la première phrase écrite mémorisée et le sens de chaque signe écrit, puis de comprendre la suite du texte selon le sens des signes de la première phrase, en devinant ou en interprétant les voyelles et les quelques consonnes manquantes.

L’écriture des tables de pierre n’imposait pas nécessairement un système alphabétique général unique. Bien au contraire, puisque l’un de ses commandements interdisait toute image copie.

Il est possible que, dans ces conditions, les tables de pierre aient été utilisées à de multiples reprises pour générer des alphabets originaux différents utilisant le même système avec des signes sans cesse différents n’ayant aucun sens général prédéterminé.

Moïse lui-même, pour écrire le Pentateuque, n’a pas nécessairement utilisé un alphabet unique prédéterminé mais a pu faire usage d’alphabets différents inventés pour chaque écrit sur la base d’un colophon introductif dans lequel chaque consonne se voyait attribuer un signe nouveau prenant le sens de cette consonne pour tout le texte en cause.

Tout ceci n’est, bien sûr, qu’une méditation poétique de vacances et une hypothèse dont il convient de réfléchir les divers aspects, mais j’aime cette perspective tellement plus conforme à la foi catholique sur la Parole de Dieu en ce qu’elle est à la fois 100 % divine et 100% humaine car un texte dans un langage humain qui tombe directement du Ciel c’est très différent.

D’où cette hypothèse : Dieu n’a-t-il pas effectivement écrit sur les tables de l’Alliance toutes les lettres de toutes ses paroles dans toutes les langues, dans tous les alphabets et pour toutes les générations, mais, à charge pour chacun de les lire dans l’ordre avec sa langue et en composant les lettres de son alphabet ?

Les dix paroles étaient alors écrites sur les Tables de l’Alliance, non comme un texte continu lisible directement mais en ce sens que des choses y étaient données, des lettres alphabétiques de consonnes, par lesquelles les paroles de Dieu pouvaient être mémorisées dans n’importe quelle langue. Des signes naturels pouvant être utilisés comme des signes phonétiques.

Certains pouvaient être connus de Moïse ou évoquer des hiéroglyphes de choses dont le mot pouvait évoquer une consonne. Mais, il ne s’agissait en rien d’images façonnées par l’homme, mais de signes alphabétiques donnés dans la nature par Dieu lui-même.

Avec ces signes et les dix paroles mémorisées, il était possible d’écrire n’importe quelle parole de n’importe quelle langue.

Moïse pouvait, avec des lettres naturelles consonnes, écrire un aide-mémoire des commandements dans sa propre langue particulière et un scribe pouvait ensuite en faire la traduction dans la langue universelle en akkadien en utilisant les mêmes lettres ou d’autres, puis d’autres scribes pouvaient en faire la traduction en n’importe quelle langue particulière avec encore les mêmes lettres ou d’autres.

La seule compréhension de l’écriture alphabétique des consonnes d’une première phrase mémorisée (comme le début des dix commandements ou la première phrase de la Genèse) donnait assez de consonnes pour avoir un aide-mémoire efficace d’un texte entier.

De cette manière, il n’y a eu aucune sacralisation d’une langue particulière parmi les hébreux qui étaient des gens de toutes espèces parlant diverses langues, ni même d’une écriture particulière, car chacun pouvait librement choisir n’importe quel signe pour n’importe quelle lettre, sans jamais fixer aucun mot dans une image particulière.

Et enfin, avec uniquement des consonnes, aucun mot n’était jamais la reproduction écrite d’une chose mais seulement une évocation indirecte de consonnes.

Ce n’est qu’au fil du temps que certains alphabets se sont fixés par rapport à certaines langues.

Pour les images du Sinaï Pearl (de tonalités variables) et des alphabets antiques hébreu : cf., par exemple :
https://pierinelli.com/producto/pietra- ... nai-Pearl/

J’y ai ajouté quelques autres photos de traces de fossiles, extraites de photographies de Sinaï Pearl et une image de lettres alphabétiques antiques
https://www.larousse.fr/encyclopedie/di ... ture/45711
Pièces jointes
Sinaï pearl Pierinelli.jpg
Sinaï Pearl 1.png
Sinaï Pearl 2.png
SinaÏ pearl 3.png
1002790-Alphabet_araméen.jpg
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Re: L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

Message non lu par Altior » sam. 19 août 2023, 16:58

Bonjour !

Vous avez fait un travail très intéressant, Xavi. Il vaut la peine d'être publié dans une revue de tenue, ne le laissez pas se perdre parmi des milliers de messages de ce forum.

J'avoue ne pas avoir bien compris qui a mis en ordre les lettres initialement ? Moise, sur le Mont Sinaï ? Sic'est ça, comment a-t-il fait ? En découpant chaque petite fossile et en le remettant à une autre place ? Cela serait un travail d'artisan qui demande expertise, outils adaptés et un long temps pour ce travail minutieux.

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Re: L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

Message non lu par Xavi » sam. 19 août 2023, 17:25

Bonjour Altior et merci pour votre réaction.

Dans l’hypothèse proposée, les traces fossiles des Tables sont restées dans leur état naturel qui permettait d’y lire toutes les lettres des paroles de Dieu pour autant que le lecteur humain y mette l’ordre adéquat.

Moïse, pour écrire lui-même sur un autre support, a pu simplement reproduire ensuite sur un papyrus des traces montrées par les tables en les utilisant comme consonnes et en leur donnant un ordre adapté à une lecture alphabétique..

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Re: L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

Message non lu par Perlum Pimpum » sam. 19 août 2023, 20:34

Bonsoir Xavi,

Quelques remarques.

1. Votre texte est très conjectural.

2. J’ai du mal à comprendre comment vous articulez « Lorsque cette pierre est taillée et aplanie, elle fait apparaître des marques qui ressemblent aux lettres des premiers alphabets antiques » avec votre double hypothèse que Moïse aurait reçu en les Tables l’alphabet sinaïtique (ce qui suppose des pierres taillées) et qu’il aurait bâti un autel à partir des Tables brisées, l’autel étant colloqué par vous parmi les « bétyles, des pierres brutes à l’exclusion des pierres taillées car les sculptures se heurtaient à l’interdit des images et donc tant aux hiéroglyphes égyptiens qu’aux images abstraites de l’écriture cunéiforme ».

Cordialement.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: L’écriture de Dieu dans les Tables de Moïse

Message non lu par Xavi » sam. 19 août 2023, 21:19

Bonsoir Perlum Pimpum,

J’ai essayé d’être le moins conjectural possible, mais il reste clair que nous sommes dans des questions et des hypothèses.
Perlum Pimpum a écrit :
sam. 19 août 2023, 20:34
J'ai du mal... avec votre double hypothèse que Moïse aurait reçu en les Tables l’alphabet sinaïtique (ce qui suppose des pierres taillées) et qu’il aurait bâti un autel à partir des Tables brisées
Ce n’est pas mon hypothèse et je n’ai rien voulu suggérer en ce sens.

L’alphabet proto-sinaïtique est plus ancien que Moïse et rien ne me semble indiquer que Moïse aurait bâti un autel avec les tables brisées.

Les traces de fossiles dans des tables de Sinaï Pearl permettent seulement d’y voir des dessins similaires aux lettres des alphabets antiques et mon hypothèse est d’envisager que Moïse a pu les considérer comme une écriture naturelle de Dieu donnant de possibles lettres pour une écriture alphabétique de consonnes permettant de faire un aide-mémoire écrit des Paroles de Dieu.

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