La Crise Economique et le Jubilé Chrétien

[Fulcanelli]

Nos anciens disposaient de mécanismes pour juguler le pouvoir des financiers dans des contextes où, dés l'antiquité, le commerce était complexe et notamment international. La chrétienté s'est particulièrement distinguée avec un mécanisme superbe d'annulation de la dette, le Jubilé, qui demande du courage politique et également une compréhension philosophique et spirituelle de l'argent, qui n'est crée que par le seul intérêt de la dette. Nombreux hommes courageux ont suivi l'enseignement de l'Eglise, directement ou non, par exemple le fameux président Wilson des Etats-Unis, qui en son temps essaya de fonder pour les ménages une monnaie parallèle au dollars et sur laquelle la spéculation serait interdite et également de lutter contre la création de la Fed, la première mission dévolue à une banque centrale autonome étant en fait d'éterniser la dette en la soustrayant au pouvoir politique : c'est toute la gloire du banquier moderne.

Aujourd'hui, on nous fait croire que les mécanismes mis en oeuvre sont les meilleurs et que d'autres solutions serait révolutionnaires, communistes, de toutes façons terribles. Il n'en est rien et l'annulation récurrente de toutes les dettes est possible sans amputer ni l'esprit d'entreprise ni le commerce ; la chrétienté nous l'a montré.

Histoire récente :
En 1999, 24 millions de signatures, la plus grande pétition de l'Histoire, ont été recueillies autour du globe : 24 millions de personnes se sont prononcées pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres pour l'an 2000. Depuis, la dette de ces pays a été multipliée par 4 !
http://www.globenet.org/aitec/chantiers ... udette.htm

Dans la bible et le judaïsme :

Année du jubilé ou du yôbel :

Bibliographie :
JEAN-PAUL MARÉCHAL, Aux origines bibliques de l’économie normative

le Deutéronome (15. 1-2) : « Au bout de sept ans tu feras remise. Voici en quoi consiste la Remise. Tout préteur, détenteur d’un gage personnel qu’il aura obtenu en gage de son prochain, lui en fera remise, il n’exploitera pas son prochain ni son frère, quand celui-ci en aura appelé au Seigneur pour remise. »

Deutéronome (15. 9) «Ne va pas tenir en ton cœur ces mauvais propos: “voici bientôt la septième année, l’année de remise”, fermer alors ton visage à ton frère pauvre et ne rien lui donner; il en appellerait alors au Seigneur contre toi et tu serais chargé d’un péché ! »

Quant à la question du prêt en tant que tel, L’Ecclésiaste (29, 1-4) : « Prêter à son prochain c’est pratiquer la miséricorde. […] Sache prêter à ton prochain lorsqu’il est dans le besoin ; à ton tour restitue au temps convenu. [ … ]
Beaucoup traitent un prêt comme une aubaine et mettent dans la gêne ceux qui les ont aidés. »