Pouvoir d'achat : la quadrature du cercle...

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Renaud
Quæstor
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Re: Pouvoir d'achat : la quadrature du cercle...

Message non lu par Renaud » mer. 03 juin 2009, 16:47

Après retour sur investissements (Return On Equity, ROE) les revenus que touchent l'ensemble des actionnaires, des plus petits aux plus gros, certes, retourne, bien sûr, dans tout le circuit économique, car tous les actionnaires vivent et achètent ce qu'ils estiment devoir acheter comme tous les non actionnaires évidemment. Mais c'est une quantité vraiment petite, bien peu de chose par rapport à la masse des non actionnaires.

Si cette masse des non actionnaires avait des revenus de producteurs INDUSTRIELS et AGRICOLES correspondants vraiment aux vrais coûts entraînés par la seule production, HORS INTÉRÊTS BANCAIRES ET PONCTIONS FISCALES (ces deux sangsues étant parfaitement toxiques et nuisibles) c'est à dire aux vrais prix, au JUSTE prix de ce qu'ils produisent et correspondant donc à UN VRAI POUVOIR D'ACHAT, et non pas, comme certains actionnaires (pas tous) des revenus financiers dans une proportion indue, ce qui nuit particulièrement à l'économie normale et la sabote (au moins jusqu'à 2008), et bien les crises passées et présentes et leurs graves conséquences seraient chose rarissime.

Le système financier domestiqué pour l'essentiel, les riches n'auraient rien à craindre, ils verraient leur affaires s'assainir agréablement à la source, et les revenus des sans patrimoine et des sans capital seraient bien entendu augmentés — sans rien prendre dans la poche de personne — les commandes afflueraient vers l'industrie, les producteurs agricoles n'auraient plus besoin de ces subventions qui font plus débourser pour une vache européenne que pour un enfant africain ou d'autres continents, et qui contribue à tout fausser dans les pays, tandis que les producteurs agricoles des pays pauvres deviendraient les producteurs agricoles des EX-pays pauvres si l'on veut, avec une clientèle prioritaire locale et SOLVABLE.

Dans les statistiques de fin 2006, il y avaient 300 millions d'actionnaires dans le monde, répartis comme suit: 150 millions étant des citoyens étatsuniens, 75 autres millions d'actionnaires étant des citoyens des autres pays riches de la planète, et les 75 millions d'actionnaires restant étant des actionnaires éparpillés dans tous les autres pays. Sur les 6,75 milliards d'habitants estimés actuellement, si nous arrondissons avec prudence à 4 milliards dans le monde le nombre des seules personnes actives pour les comparer aux 0,3 milliards d'actionnaires, soit: 0,3 milliards d'actionnaires divisés par 4 milliards de non actionnaires actifs, cela donne ~7,5% soit à peu près 1 actionnaire sur 15 actifs dans le monde, ou ~1/15ième. C'est une proportion que je crois être volontairement sévère 'contre' ce que j'explique et qui reste écrasante en faveur des non actionnaires et leur potentiel économique potentiellement bien plus lourd et déterminant que toutes autres catégories.

Voici vite parcourus les déséquilibres de structure durables et profonds dus au sytème financier confisqué et volé par le tandem tueur: banques et l'État-fiscal à ceux qui produisent et grâce auxquels l'argent a de la valeur. S'il n'y avait pas cette production des biens et service, l'argent ne vaudrait rien, il n'en serait même pas question. L'on peut rajouter à cette structutre de crise déjà ancienne, le "négoce" poison des produits financiers frelaté parti de l'immobilier étatsunien à partir de février 2007 et ayant contaminé tant et tant de bilans, d'abord de banques et de groupes financiers, d'assurances, etc, puis, la demande baissant, les industries se sont trouvées atteintes à leur tour (et ce n'est peut-être pas fini?) avec des licenciements de masse à la clé, le tout amenuisant la demande déjà faible des non actionnaires constituant un gros 92% de toutes les personnes actives de la planète. Beau travail messieurs les Bernard Madoff et consorts et vos affidés qui dirigiez, et sans doute dirigez toujours, cette fraude, cette violence en col blanc infiltrée partout. C'est pour ça qu'on a tort de rester polis. Ceux-là sont bien moins que seulement polis...

Mais voici ci-dessous ce lien qui en dit plus long et surtout mieux que moi:

http://www.michaeljournal.org/Larkin_fr.pdf

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Emanuel
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Re: Pouvoir d'achat : la quadrature du cercle...

Message non lu par Emanuel » mar. 23 juin 2009, 10:14

Une fois encore je vois qu'on est parti bille en tête sur le thème du pouvoir d'achat sans même prendre la peine de poser la définition de ce terme économique.

Le PA est un indice qui indique la quantité de biens pouvant être acquise par une unité économique.

L'unité économique généralement retenue est l'heure de travail ou l'unité monétaire.
Combien de kg de patates puis-je acheter avec une heure de mon travail ou avec 1 euro?
Si l'on prend comme référence l'unité monétaire on aura le PA de tous ceux qui utilisent cette unité monétaire (l'euro ayant la même valeur pour tous les européens). Si l'on prend l'heure de travail on aura un PA par catégorie de salariés (une heure de travail ouvrier n'a pas la même valeur qu'une heure de travail cadre).

Il ne faut pas confondre le pouvoir d'achat (qui peut être collectif) et la puissance d'achat qui est la quantité d'unités monétaires dont je dispose (salaires + revenus du capital + loyers nets + aides sociales...) qui est toujours particulière. On peut dans ce cas trouver des ouvriers qui ont une puissance d'achat plus grande que des cadres. Le cas est évidemment rare mais il existe.

L'accroissement du PA résulte essentiellement des gains de productivité qui dépendent eux-mêmes des capacités d'investissement (équipements, organisation...) qui entrainent une diminution des prix ou un accroissement des marges permettant de meilleurs salaires (incidence sur la puissance d'achat). Diminuer les charges n'augmente pas le PA mais la puissance d'achat. La charge la plus injuste qui soit est la TVA qui frappe plus fort les petits revenus (essentiellement consacrés à la consommation de première nécessité) que les gros revenus (dont la consommation de première nécessité est relative dans la capacité d'achat disponible).

L'accroissement des investissements contribue à l'augmentation collective de la richesse nationale qui s'appelle en économie niveau de vie.

Quand NS parle de travailler + pour gagner + il parle d'augmenter la puissance d'achat et non le PA. Par contre les parachutes dorés, les salaires et dividendes mirobolants sont des ponctions directes sur la compétitivité des entreprises et donc sur le pouvoir d'achat de l'heure de travail.

Attention donc aux solutions toutes faites de caractère idéologique.

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