Bonjour à tous,
(Et à Christian pour sa rapide réponse).
Il se trouve que, pour le moment, j'ai un peu plus de temps avec l'ordinateur, mais c'est loin d'être toujours le cas. J'en profite un peu.
Vous savez, je ne communique pas pour avoir raison, ni ergoter, mais pour détecter, autant que mes facultés m'y autorisent, de la justice et y faire écho selon mes moyens. Ensuite je suis peu rompu à l'utilisation d'un forum et pense qu'un forum, ce sont des échanges qui peuvent peut-être, et de façon très diverses, profiter à d'autres. Je regrette souvent de ne pas employer plus de temps pour tout lire et faire convenablement, et dans l'ordre, mon profit de ce que les autres, au moins sur quelques sujets, ont à dire et à communiquer.
Vous me répondez: "je ne sais pas qui sont les contrôlés auxquels vous faites allusion qui choisissent leurs contrôleurs"
Mais oui, outre que l'organisation de la BCE est calquée pour l'essentiel sur celle de la FED (l' "Europe" brussello-strasbourgeoise à la bannière étoilée, tient? Elle aussi? Serait prête pour devenir le 51ème états des Etats-Unis? (ou 52ème, je ne me reppelle plus le nombre vraiment exact du nombre des états composant Etats-Unis) tellement qu'elle est "neutralisée". Elle pourrait devenir le "bon élève de la classe" occidentale et son notaire, règlo-en-droit" et "porte parole convenable", pour le reste du monde.
La FED comporte quatre composantes principales:
- les banques commerciales, membres de la FED;
- les douze banques de réserve fédérale (les Etats-unis sont divisés en douze districts, chaque
district se voyant affecté l'une de ces banques) jouant le rôle de banque centrale et dont le capital
est détenu par les banques commerciales;
- le conseil des gouverneurs: sept gouverneurs, nommés par le président des Etats-unis pour une
durée de 14 ans (ils peuvent les voir passer les politiques!...) et confirmés par le sénat. En fait, ils
sont souvent issus de l' "establishment" bancaire, jamais élu, mais nommé, pour les très hauts
postes le plus souvent cooptés;
- le comité de l' "Open Market": principal organisme fixant la politique monétaire de la FED.
Qui dirige donc la FED ? Pour l'essentiel, la FED se présente comme une émanation du système bancaire privé et dispose d'une très large marge d'indépendance à l'égard de l'Etat américain. Indépendance déplorée par de nombreux hommes politique américains, par exemple le député John Rarick: "Le Congrès abdique sa responsabilité. En 1913, le pouvoir d'émettre la monnaie et de règler le fonctionnement du système monétaire a été donné à la Federal Reserve, un monopole bancaire privé". Le sénateur Jack Metcalf de son côté: "La FED est une corporation bancaire privée possédant une charte fédérale et à qui la loi a donné le pouvoir d'émettre la monnaie et de diriger le système monétaire des Etats-Unis". Bien que ces deux déclarations venant de politiques, elles sont justes et ne font que confirmer tout le reste. La FED crée la base monétaire (ou réserves), elle est maîtresse, dans certaines limites, du taux des réserves obligatoires et du taux de réescompte, plus d'autres facteurs sur lesquels elle peut jouer, la FED maîtrise le pouvoir de création monétaire des banques et fait évoluer, comme elle l'entend, la masse monétaire.
Ce n'est pas un pouvoir DETERMINANT cela?
Et au fait, où est donc la référence à une quelconque production dans cette "organisation"?
On est loin, très loin, des préoccupations des hommes! Et c'est pourtant une création strictement humaine. Vraiment, ce qui intéresse le moins l'homme, c'est l'homme.
Vous dites par ailleurs en substance: "Ou bien les chefs d'Etats contrôlent effectivement la BCE et non les banques, ou bien ce sont des marionnettes qui trompent leur peuples" Et bien, pour l'essentiel, c'est cette dernière attitude citée qui est le vraie, au moins en temps "normal". Nos politiques, très grassement payés, feignent tenir la barre, mais en réalité (aux USA c'est flagrant), ils ont le couperet bancaire prêt à fonctionner à leur endroit au cas où... et adieu leur carrière, parfois pire.
Si les chefs d'Etats se sont disputés Duisemberg et Trichet à nommer, c'est le reflet de "concurrences internes", voire d'une mise en scène des états-malors financiers autant sinon plus puissants que les Etats. D'ailleur Jacques Chirac et Jean-Claude Trichet se détestant (soi-disant?) copieusement, Chirac a bien signé la nomination de celui qu'il n' "aprécie pas" à la tête de la BCE. Donc ces pseudo-tensions sont peu de chose, laissons cette rigolade. Ce sont les faits qui comptent et eus seuls. Observons bien que ce sont d' "autres" intérêts qui, dans le fond, sont en jeu au lieu de ceux des peuples concernés, cons et "cernés" que nous sommes par les "ennuis d'argent" et leurs conséquences historiques redoutables.
Louis Even voyait très juste quand il demande, dans l'un de ces articles, qui des deux hommes tient le vrai pouvoir? Le ministre (rouge, bleu, rose, autre,) qui signe une reconnaissance de dette, bon du trésor, etc, qui sera remboursé deux fois au moins au bout de quinze ou vingt ans par les producteurs de biens, ou le banquier sans couleurs qui fait le prêt et qui n'a jamais fait pousser une feuille de salade?
"La banque centrale a la maîtrise et le contrôle (sur le papier) de la production de monnaie et cela veut dire que les gens n'ont pas le choix du type de banque avec lequel traiter" dites vous. Comme de toute façon les banques commerciales font de plus en plus le maximum pour diminuer leur dépendance vis à vis de la banque centrale qu'elle contrôlent en retour comme actionnaires,tout se passe de plus en plus "en famille" bancaire privé et monopolistique. Ce qui est le but recherché par tous ces "états-majors" visibles et, surtout ceux beaucoup moins visibles.
Le problème de l'émission monétaire et son usage est plus simple qu'on croit, au delà de l'apparente fausse "complexité" du "maquis" financier et ses ravages. Je le répète, sur l'avertissement des Evangiles: "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits", et bien ce sont les fruits de la Jet-Set! Les riches vont toujours très bien, au dessus de la moyenne, partout et toujours, sous tous les régimes possibles. Et ces ne sont pas les bons fruits! Ils ne sont pas bons. Faut-il faire un dessin de tout cela? Nos "génies" produisent la gène, la pauvreté et la frustration, etc. Faut-il poursuivre?
Il faut (eh oui, il faut!) que la production des biens et des services soit accessible, à la base, à tous par un pouvoir d'achat non moins de base. Dans tout fonctionnement social, il y a une partie collective, publique, et il y a une partie privée. Il est très clair et bien compris que la partie publique doit rester uniquement cantonnée à sa stricte mission incontournable d'émission d'argent neuf (compétences de banquiers je le répète) correspondant à une production neuve (Douglas décortique ceci fort bien, par ses expérimentations à l'appui). Avec un principe de crédit social, c'est l'émission monétaire correspondant à l'enrichissement collectif produit, vu au bilan comptable d'un exercice donné. Le reste, que je sache, et bien entendu avec une couverture à 100% monnaie, laisse libre cours à toutes les initiative possibles privées, imaginables et fécondes qui pourraient générer, alors là, la franche diminution de cette hypothèque dirigiste contraignante qui existe actuellement très au delà du necessaire, tout le monde étant coincé dans les réflexes du genre: y-a-qu'à, il faut, etc.
Il faut (toujours!) bien saisir l'intrication et la combinatoire Etat-banques ou banques-Etat, c'est la même chose. Nous sommes broyés par ces deux forces conjuguées. Les journalistes nous promènent en tenant un langage politique médiatique qui ne change à peu près pas depuis de très longues années, tandis que l'objet du politique a rétréci dans des proportions que nous ne nous imaginons même pas!
Je crois qu'à plusieurs reprises l'on a signalé sur ce forum (moi, en tout cas il y a peu de jours sur le forum et je le refais ci-après) la signification de l'article 104 du traité de Maastricht repris intégralement dans la proposition de traité constitutionnel refusé par le vote du 29 mai dernier. Ce qui suit a été transmis par l'ADED, Association pour les Droit Economiques et Démocratique dont je recommande la lecture du site:
http://assoc.wanadoo.fr/aded/
C'est l'article III-181(alias article 104 de Maastricht): "Il est interdit à la Banque Centrale Européenne et aux banques centrales des Etats membres ci-après dénommées - banques centrales nationales - d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux instituions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres. L'acquisition directe auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationale des instruments de leur dette est également interdite".(Ndlr, Faut-il faire un dessin?).
Cet article est d'une importance capitale, car il interdit aux Etats d'émettre la monnaie nécessaire à leur économie. Dépouillés de cette fonction essentielle, ils en sont réduits à "emprunter" sur la place financière internationale, essentiellement privée, pour avoir des liquidités (monnaie en circulation). Fin de l'extrait du passage de l'ADED. Du pillage de l'Etat, nous voici livré à un deuxième pillage, celui des banques, pas plus défendable que celui des Etats. Cela fait deux pillages.
Il n'y a que les masochistes qui, sachant cela, préfèrent se taire et ne rien faire
Les citoyens (quel drôle de nom!) de ce type de "système", deviennent progressivement des soutiers devant payer à vie des dettes irremboursables, vraies rentes garanties au monde de la finance mondialiste et mondialisant sans cesse, ainsi qu'à leurs actionnaires et l'ignorance triomphe...
Sous réserve que le Saint-Esprit peut soufler sur qui il veut, quand il veut, ainsi que la protection de la Sainte Vierge, où donc peut conduire un tel système si ce n'est accepter la chute eschalologique. Alors? Avec la doctrine Sociale de l'Eglise, je confesse qu'il faut que je la lise complètement et sérieusement, et le Crédit Social qui en est une essence, tous et toutes, nous sommes conviés à nous pencher très sérieusement sur le rôle de l'argent et d'arrêter notre destruction, autrement, irrémédiable. Le Ciel nous en donne les moyens. C'est à nous d'intervenir et de ne pas écouter les arguments fallacieux. Beaucoup dans les pays pauvres ont parfaitement compris!
Je voudrais citer quelques passages, glanés ici et là, tous, résonnent entre eux dans un type d'avertissement salutaire si l'on en tient compte:
Le système mondialiste est en action depuis deux siècle, les citations maçonniques ne manquent pas.
Roger Leray, grand Maître de Grand-Orient de France (Humanisme, juillet 1969): "La mondialisation capitaliste se fera par consentement ou par pénétration. Le Chevalier Ramsay, il y a 200 ans, a annoncé: La République universelle. Depuis, inlassablement, les francs-maçons du monde entier participent à son édification".
Paul Warburg, banquier américain, affirmait devant le Sénat des Etats-Unis le 17 février 1950: "Nous aurons un gouvernement mondial, la seule question est de savoir s'il sera créé par conquête ou par consentement"
Vingt ans plus tard le thème est repris par un autre banquier, le Baron de Rothchild, déclarant en 1970 à la revue Entreprise: "le vérrou qui doit sauter, c'est la nation".
Un franc-maçon repenti, lucide, comprenant à quoi allait aboutir le projet maçonnique a parfaitement cerné ce qui était sous-jacent à la Révolution et où cela allait mener la Société et la Nation.
"Jusqu'à présent, faisait-il remarquer, les nations on été tuées par conquête, c'est à dire par voie de pénétration. Mais il se présente ici une grande question: une nation peut-elle mourir sur son propre sol, sans transplantation, ni pénétration; uniquement par voie de putréfaction, en laissant parvenir la corruption jusqu'au coeur de ses principes originaux et constitutifs?
La nation, éthymologiquement, de naître, naissance, est l'obstacle des banquiers mondialistes comme elle l'avaient été du socialo-soviéto-communisme. Les nations gêneraient "leur" commerce, tous azimut dont on devine facilement ce enquoi il consiste, mais ce n'est pas le sujet ici.
Ce que je cite ici pour illustration sérieuse n'est qu'un petit discontinu d'un continu, lui, des plus puissant et menaçant au monde. Si l'histoire a un sens, cela ne fait pas de doute. Personnellement, je croirai peut-être à un gouvernement mondial seulement le jour où nous aurons la certitude d'être en contact réel avec des extra-terrestres, si cela devait se passer ainsi. Et je parle sérieusement.
Pour terminer je voudrais, à titre d'exemple historique, citer ce passage du président Lincoln, franc-maçon je crois comme tant d'autres, mais attaché à son pays. Les motifs de son assasinat sont certainement en relation avec les questions monétaires, comme Kennedy, mais ce n'est pas le sujet ici non plus. C'est le commentaire de Lincoln en 1863, après le vote de la loi qui rendait en grande partie aux banques la maîtrise du système monétaire.
C'étaient les Etats-Unis au XIXème siècle, c'est devenu le monde contemporain. Dans cette citation,à la place de: Etats-Unis, l'on peut lire: Monde entier, et l'on est dans l'actualité pour l'essentiel.
"La puissance d'argent fait sa proie de la nation en temps de paix et conspire contre elle en temps d'adversité (....) Je vois arriver dans un proche avenir une crise qui me déconcerte et me fait trembler pour la sécurité de mon pays. Les groupe financiers et industriels sont devenus tout-puissants; il s'en suivra une ère de corruption aux postes élevés et la puissance d'argent du pays cherchera à prologer son règne en utilisant les préjujés du peuple (Ndlr, que font les médias d'autre?) jusqu'à ce que la fortune soit concertrée en un petit nombre de mains et la république détruite".
Cinquante ans après, en 1913, Wilson avait une dette de campagne à payer, il la paya en ne s'opposant pas au nouveau système dit "Federal Reserve System", celui-ci fut approuvé par le Congrès le 23 décembre 1913 (en toute discrétion, à la sauvette, juste avant les fêtes de Noêl et de fin d'année avec un record d'absents...) C'est ce système qui est toujours en vigueur depuis 92 ans.
Et enfin cette petite remarque. Je ne suis pas lecteur du Nouvel Observateur. Cependant, j'ai feuilleté il y a peu un exemplaire, hors de chez moi, le N° du 3 au 9 novembre 2005. Un tout petit article consacré à l'accession du futur gouverneur de la FED Banque centrale américaine, Ben Bernanke, nommé par le président Bush et dont la nomination reste à approuver par le Sénat pour sa prise de fonction, si je ne me trompe le 31 janvier 2006. Le journaliste Jean-Gabriel Fredet, termine son petit article, citant donc que le Sénat doit approuver cette nomination, en disant un peu ironiquement, je cite de mémoire, mais c'est exactement ça: "(....) nous saurons donc, d'ici peu, quel sera le nouveau président du monde".
C'est tout à fait la réflexion qu'il fallait faire! Et sans me vanter aucunement, dès que j'ai entendu parler de Ben Bernanke en remplacement de Alan Greenspan (79 ou 80 ans), précedent président du monde, je me suis dit, avec la même ironie, "voilà sans doute le nouveau président du monde". Le petit article indique bien que le journaliste connait l'essentiel des rouages bancaires, ici de la FED, mais lui-même, et nombre de ses lecteurs se rendent-ils compte de la portée de son allusion sur un pouvoir réel plus grand que la politique? Toujours le Nouvel Observateur, dont j'ai lu un comentaire citant cette revue hebdomadaire, en mai 1995, parlant de Jean-Claude Trichet gouverneur de la banque de France à l'époque, ou sur le point de l'être, comme étant "l'homme le plus puissant de France". Alors? Là aussi un raccourci clairvoyant. Un gouverneur de la BCE est nommé pour 9 ans, là aussi, il peut voir passer les politiques!... Bon courage les gars!
Très cordialement à tous
Renaud