Le Crédit Social

Écoles et doctrines - Économie politique - Politique monétaire - Comptabilité nationale
Renaud
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L'économie et l'argent sont aujourd'hui l'anti-Crédo

Message non lu par Renaud » mar. 20 déc. 2005, 16:44

Bonjour à tous
et aussi à Christian pour son intervention.
Il ne faut pas que (sans le dire encore moins l'annoncer) les finances remplacent l'Etat, ce qui est en train de se faire depuis plus longtemps que vous croyez. Car, je l'ai dit, la combinatoire Etats-banques, ou l'inverse banques-Etats est tout simplement mortifère. Je partage assez les vues positives que vous formulez, mais ne partage nullement les projections que vous semblez faire dans la transformation du monde.
Je suis actuellement assez pris pour ne pas pouvoir développer un minimum la, ou les, réponses à faire. Je dirais simplement qu'il n'y a pas plus de justice dans le monde des affaires, et encore moins dans celui des finances et des banques que dans l'écrasement étatique. Sauf que, comme autrefois, mais s'agissant du monde des affaires, (lequel pèse maintenant souvent plus lourd que nombres de pays, mêmes importants, donc inclu leurs Etats ou ce qui en tient lieu ), l'on y retrouve les tribunaux pour "nobles" et les tribunaux pour "roturiers", les nobles ne pouvant être "jugés" que par les tribunaux de nobles et les roturiers n'étant jugés que par des tribunaux de roturiers, avec cette différence essentielle que les tribunaux de nobles peuvent juger les roturiers si cela est nécessaire, tandis que les tribunaux de roturiers ne peuvent, en aucune façon juger les nobles. Voilà le monde financier et des affaires, tout cela arrosé de sauce démocratique "politique" jusqu'à la nausée, tandisque de démocratie économique, jamais!! Soit dit en passant, cela révèle cruellement la supercherie de l'organisation dite démocratique. S'il n'y a pas de justice dans l'argent À LA SOURCE, pourquoi voudriez-vous que l'Olympe, l'empyrée, ou le paradis "anti-étatique" se déploie, enfin!! Pour la justice et la richesse (bien sûr!) de tout le monde. Pourquoi voudriez-vous qu'en enlevant 90% de l'oxygène nécessaire à notre respiration nous soyons en bonne santé? Aussi, il faut reconnaître que le système d'argent-dette des banquiers où les Etats sont impliqués, pompent presque tout l'oxygène de justice dont nous avons besoin, que nous ne pouvons pas remplacer et qui nous a été donné par Dieu.
Aussi, je vous transmets ci-après cet extrait de l'Encyclique du Pape Pie XI de 1931, Quadragesimo-Anno et qui en dit beaucoup plus long et vrai sur notre monde contemporain soixante-quatorze ans avant ce qui se passe sous nos yeux.

- Dictature économique, déchéance du pouvoir politique, impérialisme international de l'argent -

"Ce sont là les dernières conséquences de l'esprit individualiste dans la vie économique, conséquences que vous-mêmes, Vénérables Frères et très chers Fils, connaissez parfaitement et déplorez: la libre concurrence s'est détruite elle-même; à la liberté du marché a succédé une dictature économique. L'appetit du gain a fait place à une ambition effrénée de dominer. Toute la vie économique est devenue horriblement dure, implacable, cruelle. À tout cela viennent s'ajouter les graves dommages qui résultent d'une fâcheuse confusion entre les fonctions et devoirs d'ordre politique et ceux d'ordre économique: telle, pour n'en citer qu'une d'une extrême importance, la déchéance du pouvoir; lui qui devrait gouverner de haut, comme souverain et suprêmel arbitre, en toute impartialité et dans le seul intérêt du bien commun et de la justice, il est tombé au rang d'esclave et devenu le docile instrument de toutes les passions et de toutes les ambitions de l'intérêt. Dans l'ordre des relations internationales, de la même source sortent deux courants divers: c'est, d'une part, le nationalisme ou même l'impérialisme économique, de l'autre, non moins funeste et détestable, l'internationalisme ou l'impérialisme international de l'argent, pour lequel là où est l'avantage, là est la patrie".
Pie XI, Encyclique Quadragesimo Anno, le 15 mai 1931
Faut-il faire un dessin?

J'avais prévu mettre sur ce forum l'intervention que j'ai faite au Québec en septembre passé au congrès international des Pèlerins de Saint Michel. Je le mettrai sans doute d'ici peu, ne voulant pas trop "tenir le crachoir".

Cordialement à tous(tes)
Renaud

Christian
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L'économie et l'argent sont aujourd'hui l'anti-Crédo - ?!?

Message non lu par Christian » mar. 20 déc. 2005, 19:00

Cher Renaud,
L'économie et l'argent sont aujourd'hui l'anti-Crédo
Voilà un index bien vindicatif, même si virtuel, pointé contre le monde des affaires. L’accusation pour être retenue, cependant, nécessiterait au moins le début du commencement d’un élément de preuve. Le crime existe, nul ne le dispute. Il y a de l’injustice dans le monde. Mais tenez-vous le bon coupable ?

Vos tirades sont trop générales pour être discutées. Citer Quadragesimo Anno comme argument d’autorité fait fi de Centesimus Annus, qui comme les noms respectifs l’indiquent, corrige les préjugés et erreurs de son antécédente. Lorsque l’Eglise se met à la page, ne traînons pas derrière.

Et lorsque vous me renvoyez à la lecture de Louis Even et du Major Douglas au lieu de répondre vous-même à mes questions précises, vous me motiveriez mieux en me montrant que ceux qui comme vous lisent ces ouvrages y apprennent quelque chose.

Cordialement
;-)

Christian

Renaud
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Si, l'économie fonctionne de façon anti-chrétienne

Message non lu par Renaud » jeu. 22 déc. 2005, 17:56

Bonjour à tous
et à Christian, s'agissant de son message du 18 décembre,

AVE MARIA

Je ne fais ni ne cherche nullement la justification de l'Etat (je pense que vous l'aurez compris depuis un moment). Simplement, comme d'autres, l'on peut penser à très juste titre que la nation (étymologiquement: peuple, naître, naissance, du latin: natio) reste et doit rester une structure relevant de plusieurs instances propre à perpétue la vie, y compris et surtout dans les changements et les évolutions; développer la vie sous de nombreuses formes, toutes essentielles.

Ce que vous dites, entre autres, dans votre message du 18 décembre, me fait penser à la dialectique nomades-sédentaires pratiquée par Jacques Attali dans plusieurs de ses ouvrages je crois (je n'ai pas lu, et de loin, tous les ouvrages de cet auteur prolifique, mais intéressant). Je pense comme vous que la nation, qui est beaucoup plus que l'Etat, ne se limite pas à ce dernier, et vous avez raison d'y faire allusion, elle doit continuer à être la forme essentielle de chacuns des peuples de notre planète. Dans la tradition biblique, il existe, je crois, soixante douze nations sur la Terre. Ce serait cela la base des rapports qu'il nous faut avoir ici-bas, entre nous les humains, sous la Loi de Dieu. La multiplicité des "nations" (à l'ONU, il doit y en avoir bientôt deux cent!), multiplication des "nations" qui va très au-delà du: "multipliez-vous" ordonné par Dieu, est cultivée avec complaisance par les plus puissants de ce monde. Précisement pour mieux dominer les nations et en vider le contenu, elles restent ainsi sous l'apparence d'emballages vides, ou au contenu dénaturé, et ainsi pouvant être détruites. Je me souviens avoir vu, lorsque que je regardais encore un peu la TV (ce qui n'est plus mon cas aujourd'hui) un petit reportage sur l'installation, à New-York dans les bureaux de l'ONU, du délégué représentant de je ne sais plus quel atoll du Pacifique. Quelle supercherie! Quelle comédie médiatique soporifique... Imbécilité "démocratique" à grand'frais... Quantité de nations "officielles" sont des "compositions" totalement artificielles. C'est une façon de les dominer et de les accuser pour justifier une idéologie contraire à elles. En Afrique, les "nations", donc leurs "Etats", ont été décidés et formés à Berlin! En 1885! Par des Européens! Le résultat parle de lui-même.

Vous dites que les hommes d'affaires sont des artisans de paix. C'est certainement très vrai, comme il est vrai que l'écrasante majorité des êtres humains sont de bonnes foi; et c'est bien là l'essentiel. Les hommes d'affaires sont honnêtes dans leur majorité, mais c'est cependant le monde des affaires "mondiales" qui a fourbi les politiques monstrueuses des temps "modernes" au XXième siècle. Vous parlez sûrement anglais, lisez donc Antony Sutton. Vous "nuancerez" votre avis.
Être de bonne foi, avoir une foi qui soit bonne, telle est, sûrement, notre nature profonde, stable, et durable. L'erreur, tant qu'elle n'est pas pointée par la Parole de jésus-Christ, ou toute autre parole à Sa remorque, n'est pas vraiment un péché. Si nous n'avons pas atteint complètement cette nature-là, vu nos "tiraillements", nos "écartèlements" entre notre nature d'hommes et notre nature "animale" qui est notre enracinement biologique, c'est que nous mettons nos facultés et notre créativité au service de notre nature "animale", de notre nature de "primates", et non pas de notre nature d'homme et de notre âme. Nous répondons simplement aux pulsions qui font que l'on peut résumer notre attitude par: mon plus fort désir, c'est: consommer et jouïr (ces deux verbes veulent dire à peu près la même chose) et c'est la lutte entre nous tous pour imposer notre "désir" aux autres, et dans cette action, nous sommes tous concurrents! Le problèmes des "perdants", c'est qu'ils doivent se "conformer" au "désir" du (ou des) plus "fort désirant"... Bon courage les gars! Ici les animaux sont quelque part mieux lotis, ils sont des êtres achevés, ils ne dissimulent jamais rien, ni de leurs façons d'être, ils sont absolument vrais. J'apprécie toujours beaucoup la leçon qu'ils nous donnent (sans doute sans le savoir). Tandis que les êtres humains que nous sommes, ne sommes pas "achevés", mais cet achèvement existe déjà en nous. Il nous vient de l'extérieur par l'intérieur (selon une formule que j'apprécie beaucoup d'un auteur, je crois l'avoir déjà exprimé dans ce forum). Les Evangiles sont irremplaçables à ce sujet.

Dans votre message du 18 décembre qui est relatif aux propos du banquier Rotschild: "Le verrou qui doit sauter, c'est la nation" (revue l'Entreprise en 1970), vous dites que la mondialisation démocratique est une victoire écrasante sur Auschwitz. Lisez au moins A. Sutton, je le répète. J'en ai fait allusion plus haut, la "mondialisation démocratique" (elle n'est sûrement pas démocratique, les preuves abondent!), elle est le fruit de ceux qui permirent par le commerce et les financements qu'ils firent avec eux, l'émergence des monstres communistes et nazis du XXème siècle. Toute documentation se trouve dans l'histoire des multinationales; ces dernières ont émergé par la prédominance du capitalisme financier sur le capitalisme industriel à partir de 1890. L'on peut dire très rapidement que les Etats-Unis parrainèrent dans le monde les pires dictatures au moins entre 1945 et 2000, aujourd'hui, c'est une autre attitude mais les "résultats" parlent, ici, d'eux-mêmes.
Attention tout de même, car vous me faîtes penser que vous seriez un très bon apparatchick, non pas du communisme évidemment, mais du libéralisme. Les chemins de la dialectique sont très dangereux.

Mon propos est la recherche de la justice dans l'élaboration de l'argent, il n'y a rien de dialectique ici. Beaucoup de banquiers, au demeurant très compétents et personnellment honnêtes, sont INCONSCIENTS des conséquences calamiteuses du mode de création monétaire, je ne parle évidemment pas de ceux qui en sont conscients... Il en est de même pour l'enseignement universitaire en économie et en finances qui, s'il fournit (en principe, disons, sur le papier) les "compétences" en finances, occulte entièrement les conséquences que les 2/3 (et c'est "optimiste") des habitants de notre planète vivent au quotidien par leur potion plus qu'amère qui est la leur au quotidien.
Documentez-vous sur l'histoire du Japon (voir l'excellent site Chomage et Monnaie -tapez sur Google: chomage et monnaie- le lien sur le Japon) si ce pays fut le roi des "copieurs", il réussit tout à fait en développant toutes ses ressources propres par lui-même, et fut le champion du niveau de vie grâce à ses exportations et à sa façon de procéder qui n'est pas la nôtre (c'est de moins en moins possible vu qu'à présent le commerce est circumplanétaire et tout le monde est sensé résonner de la même façon, mais cet exemple japonais indique bien qu'un pays peut en général s'en tirer par lui-même d'une façon ou d'une autre) mais dont on pourrait, un peu, s'inspirer, au lieu de se noyer dans une Europe-mourroir...
Deux exemples rapidement. Le Vietnam a un fort développement actuellement après plusieurs "faux-départs" depuis plus de dix ans, il est relativement peu ouvert. Le Mexique, presque complètement "intégré" dans l'économie étatsunienne n'a guère que 1,5% de cette "sacro-sainte" croissance dont on nous rebat stupidement les oreilles, son système agricole, qui était assez structuré et nourrissait vaille que vaille ses paysans, vole littéralement en éclats sous la libéralisation des importations agricoles en provenance des Etats-Unis (qui ne respectent finalement aucun quota prévu) ne satisfait pas les consomateurs Mexicains et le Mexique voit ainsi sa société se déstructurer sans AUCUN bénéfice d'aucune sorte. S'il n'y avait pas les envois d'argent de l'émigration, ce serait la régréssion. Au fait, le libéralisme, est-il libéral? Vous le défendez pourtant bec et ongles!

Vous dites que je reste dans les généralités et renvoie seulement à Louis Even et Clifford Hugh Douglas, d'abord, eux, ne sont obsolument pas dans les "généralités" comme vous dites, mais dans les faits concrets. L'on sait que l'argent est créé à 90% à partir du néant par les opérations de crédit des banques commerciales à leurs clients, particuliers, entreprises, collectivités diverses, Etats et gouvernements, et que ces opérations de crédit se font, donc, par la création monétaire à partir du néant, ou ex-nihilo, dans une proportion de 90% en moyenne, et que la confusion est "soigneusement entretenue" entre les marchés monétaires et les crédits en provenance de l'épargne (seuls ces derniers sont, jusqu'à plus ample informé, tout à fait réguliers et normaux) et la création monétaire pure qui est la vraie origine de tout l'argent en circulation. L'argent en circulation n'est que la différence entre l'argent émis par les crédits dans leur ensemble et le remboursement de ces mêmes crédits ALOURDIS des intérêts à payer. LE COMPTE N'Y EST JAMAIS.
Je connais des financiers et des banquiers, beaucoup admettent en privés le vice fondamentale du système financier pratiqué. Lorsque l'on connait un minimum les mécanismes bancaires et financiers, l'on sait qu'il y a un vol manifeste. La création monétaire actuelle, C'EST DU VOL! Je n'insisterai pas outre mesure auprès de ceux qui ne le comprennent pas, ou ne veulent pas le comprendre, les faits s'en chargeront à ma place. Lorsque l'on ne dénonce pas un vol ou un crime quand on en est le témoin, (le plus souvent le témoin ET la victime), l'on se rend complice, quoiqu'on en dise, du vol ou du crime; à moins d'être masochiste!!...

Je n'ai pas votre "mordant dialectique", mais la pauvreté occasionnée par le système financier actuel et maintenue par la mondialisation à outrance est le plus sûr ferment des violences indiscibles des systèmes monstrueux qui, par exemle, ont marqué au moins la première moitié du XXème siècle, avec prolongations communistes jusqu'en 1989-91, et dictatures dans le giron géopolitique des Etats-Unis, et d'autres violences possibles et latentes dont l'actualité nous abreuve malgré le "vacarme démocratique médiatique au quotidien" (sous entendu: ne changeons surtout rien en économie et en finances...).

Il est vrai que constater qu'environ 50% d'un prix que nous payons est constitué de l'accumulation des intérêts à payer par toutes les parties impliquées dans la production et la vente du produit acheté, ce n'est pas un sujet élevé, mais cela est le révélateur de la fraude. Le reste est du bavardage. Ces 50% environ du prix payé n'ont rien à voir avec la valeur juste (c'est à dire le juste prix de rémunération de TOUS ceux qui ont participés à son élaboration, matières premières à extraire à la finition, puis, transports et distribution, etc, marge normale des vendeurs distributeurs, etc) du dit produit. On ne le dirait peut-être pas, mais ce "détail" assomant terrasse littéralement les société et envenime comme jamais les relations entre les hommes. En effet, jamais les revenus normaux et honnêtes ne pourront acheter TOUTE la production car le prix de celle-ci est nécessairement très alourdi par les intérêts bancaires à verser en masse et l'équilibre: production=pouvoir d'achat n'est jamais atteint. Un système qui demande de retourner à la banque davantage d'argent que celle-ci en a créé lors des prêts qu'elle a fait à ses clients, toutes catégories confondues, NE PEUT fonctionner normalement et les dettes NE PEUVENT être collectivement remboursées avec tous les drames à la clé... La seule solution, c'est d'emprunter à nouveau, et c'est la spirale infernale...
Je côtoie pas mal de personnes des pays dits émergents et pauvres, soit par internet, soit concrètement. Et bien, croyez-moi, ils en apprennent beaucoup avec Louis Even et le major Douglas, pour certains, c'est démarche vitale, car les dettes tueuses, ils savent plus que quiconque ce que cela signifie pour eux.
Les exemples sont nombreux, et je suis bien limité.
Toute les fois qu'un peuple, un pays comprend qu'il peut s'en sortir par lui-même, avec le maximum possible de ses ressources, il crée véritablement sa propore richesse. Il y a d'abord une phase "sédentaire" de mise en valeur très laborieuse des propres ressources du pays en question (bien sûr, entre le Nicaragua et la Chine, ce sont deux entités totalement différentes, il n'y a pas de "modèles" préétablis, ni de "standards", incompatibles le plus souvent), ensuite, si l'enrichissement bienvenu est là, alors, il peut y avoir le commerce mondial et c'est est une bonne chose qui peut apporter des éléments très intéressants, c'est la phase "nomade". Pourvu qu'alors le commerce mondial ne dénaturent pas la richesse autonome qui n'a pas besoin de lui justement! Actuellement, lorsqu'on parle d'interdépendance, c'est une façon pudibonde de cacher qu'il s'agit de dépendance accrue. Tout l'inverse de ce qui est "déclaré"! Et tout l'inverse de ce qu'il faut faire.
Il faut que je mette sur le forum mon intervention au Québec de septembre.
Lorsque je vi sur ce forum l'excellente communication de Christophe sur le Crédit-Social, c'est ce qui m'y fit venir car IL N'Y A PAS DE SUJET PLUS IMPORTANT. Et j'invite tous les participants du forum à revisiter le plus souvent possible cette communication de Christophe sur le CREDIT SOCIAL, car il y a là une voie essentielle.
Cordialement
Renaud

Paul Nollen
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Credit social

Message non lu par Paul Nollen » mar. 25 avr. 2006, 21:14

Bonjour a tous,

ma langue Francais n'est pas tres bien (je suis neerlandophone) mais je vais essaierer. Avec quelques amis je suis en train d'etudier le credit social maintenant depuis quelques annees. Le resultat est que nous avons lancer une action. La proposition Huber/Robertson est aussi elaborer par Frances Hutchinson du "Social Credit" Angleterre http://www.douglassocialcredit.com

Notre lettre aux politiciens et tous les gens interessee:


Chère Mme , M,

En décembre 2005, les chefs de l’UE ont demandé à la Commission européenne de proposer un nouveau système de financement pour le bloc en 2008.

La proposition du commissaire Laszlo Kovacs (10-03-06):

"A mon opinion, le chemin le plus viable devrait lier un impôt de l'Union européenne à la consommation d'énergie, parce que les recettes fiscales pourraient également atteindre un objectif secondaire, à savoir d'influencer la politique énergétique, afin de soutenir les ressources énergétiques renouvelables par des taux inférieurs (d'impôts)"

Notre proposition:

"REFORME MONETAIRE POUR L'AGE de l'INFORMATIQUE"
(Auteurs: James Robertson et Prof Dr Joseph Huber)


Cette proposition finira le système d'opérations bancaires à "réserves fractionnelles".


Permettre aux banques privées de créer la monnaie hors de rien, prive le gouvernement d'un bénéfice spécifique.

Ce bénéfice spécifique s'appelle le "seigneuriage" et, à notre opinion, appartient au peuple.

Cependant, il est important d'accentuer que, bien que les banques perdent la possibilité de créer des dépôts à vue hors de rien dans des comptes courants, la rentabilité normale du trafic bancaire demeurera intacte. Les banques pourront sans aucune restriction continuer à effectuer chaque genre d'affaires qu'elles font maintenant: recevoir les dépôts et faire la gestion des transferts de leurs clients, accorder des prêts à tous ceux qu'elles considèrent solvable, investir dans les actifs financiers tels que des obligations ou des actions pour leurs clients et pour elles-mêmes et offrir une grande variété de produits et services financiers.


Causes profondes pour la proposition d'une réforme de seigneuriage:

Les problèmes chroniques de financement de l'administration publique.
La création commerciale d'argent hors de contrôle
Les instabilités monétaires et financières de diverses sortes.


Méthode d'émission de nouveaux moyens de payement


Les banques centrales devraient créer le montant de nouvel argent non monétaire (aussi bien que l'argent liquide) qu'ils jugent nécessaire pour augmenter la masse monétaire, en la créditant à leurs gouvernements en tant que revenu public. Les gouvernements devraient alors la mettre dans la circulation en la dépensant.
Il devrait devenir infaisable et même illégal à n'importe qui, de créer du nouveau crédit dénommé comme une devise officielle. Les banques commerciales seront ainsi exclues de créer des nouveaux crédits comme elles le font maintenant et seront limitées à la fonction de courtier de crédits en tant qu'intermédiaires financiers.
Ce seront les banques centrales qui jugeront, à des intervalles réguliers, combien de nouveau crédit est à émettre. Ils prendront leurs décisions selon les objectifs de politique monétaire qui ont été précédemment établis et édités, et elles seront responsables de leurs prestations.


Mais elles auront un degré élevé de l'indépendance du gouvernement, ne laissant aux gouvernements aucune puissance d'intervenir dans les décisions au sujet de la masse de crédit à créer.

Le système monétaire devrait être organisé comme quatrième branche de gouvernement, d'égal à égal avec les branches exécutives, juridiques et législatives.


Quatre changements comparativement francs seront nécessaires, comme suit.

Les dépôts à vue dénommés dans la devise officielle seront identifiés en tant que monnaie légale, ensemble avec l'argent liquide.

Le montant total d'argent non monétaire existant dans tous les comptes courants (y compris les comptes des clients, des banques et du gouvernement), ainsi que le montant total d'argent liquide en possession de chacun, seront reconnus en tant que constituant la totalité des réserves d'argent officiel ou de monnaie légale, immédiatement disponible pour la dépense.

Les comptes courants des clients devront être enlevés des feuilles du solde des banques et gérés séparément de leur propre argent (ce sui n'est pas le cas aujourd'hui). En conséquence, une distinction claire sera réalisée entre l'argent de valeur-de-paiement ("argent normal") dans des comptes courants, et l'argent de stock-de-valeur ("capital") dans des comptes d'épargne.
En pratique, ceci signifiera que, sauf dans le cas ou une banque centrale crée un crédit de restructuration en tant que revenu public, des paiements en comptes courants devront toujours être couverts par des paiements hors d'autres comptes courants ou être payé comme argent comptant.

En conclusion, toute personne ou organisation autre qu'une banque centrale qui émettrait des moyens de payement sous forme de compte courant, sera coupable de la contrefaçon – dans la même mesure comme si elle avait fabriqué des billets de banque ou des pièces de monnaie sans autorisation.


LE BUDGET de l’UE


Le budget d'EU se chiffrait à € 83 milliards en 1998 et € 86 milliards en 1999, y compris les pays opt-out. L'augmentation en stock d'argent dans la zone Euro, sans les pays opt-out, était au delà de € 185-190 milliards en 1999 (bulletins de BCE, tableaux mensuels 2.4). Ceci signifie que le budget de l’UE aurait pu être financé sans problèmes par le seigneuriage de l’UE.

Sur la base de ces chiffres, les gouvernements nationaux des états de la zone Euro pourraient cesser complètement de payer des contributions au budget de l'UE, et – par-dessus le marché - recevoir réellement plus que les montants qu'ils devaient précédemment payer à Bruxelles.


La proposition législative :


Déclaration des dépôts à vue en tant que moyen de paiement légal:

L'établissement de la prérogative publique de créer l'argent officiel exigera un changement simple mais fondamental de la loi. Ceci est illustré le plus clairement par le changement requis dans le statut du système européen des banques centrales et de la banque centrale européenne.


L'article 16 du statut européen est intitulé "Billets".


Il contient le texte suivant: "… le conseil des gouverneurs est seul habilité à autoriser l'émission de billets de banque dans la Communauté. La BCE et les banques centrales nationales peuvent émettre de tels billets. Les billets de banque émis par la BCE et les banques centrales nationales sont les seuls à avoir cours légal dans la Communauté."


La version changée aurait pu être intitulée "Monnaie légale".

Elle pourrait contenir les lignes suivantes :

"... le conseil des gouverneurs est seul habilité à autoriser l'émission de moyens de payement légaux dans la Communauté. Les moyens de payement légaux incluent la pièce de monnaie, les billets de banque et les comptes courants. La BCE et les banques centrales nationales peuvent émettre de tels modes de paiement. Les pièces de monnaie, les billets de banque et les comptes courants émis par la BCE et les banques centrales nationales sont les seuls moyens de payement à avoir cours légal dans la Communauté."


Pour plus d’information, veuillez visiter notre site d'Internet à http://www.socialcurrency.be


Ou les auteurs:


http://www.soziologie.uni-halle.de/huber/

(Edition japonaise : Sozo de kaheino d'Atarashii, Tokyo : Nhonkeizaihyoron-sha.)


http://www.jamesrobertson.com/


Sincères amitiés,


Paul Nollen
Matthaeum 13:12
Qui enim habet, dabitur ei, et abundabit; qui autem non habet, et quod
habet, auferetur ab eo.

Renaud
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Message non lu par Renaud » dim. 27 août 2006, 2:44

Ave Maria

Bonjour á tous,

Je vous écris depuis le Canada-Québec ou je me trouve depuis peu pour quelques temps. Toujours émouvant de voir le drapeau québéquois avec ses fleurs de lys hérités de l'ancienne France. Bien occupé depuis un certain temps, je ne peux guère correspondre fréquemment dans le forum.

Ci-dessous, en remplacememt, ces deux liens contenant des intervention audiovisuelles (des années 1959 á 1970) de Louis Even. La forme n'est plus du tout celle d'aujourd'hui, mais le contenu, alors-lá, est de plus en plus d'actualité!

Je crois que dans le site oú sont ces liens ci-dessous on y trouve aussi les causeries radio de Louis Even de cette même époque dont le contenu est de la plus brûlante actualité.

http://www.michaeljournal.org/causeries ... iesmp3.htm

et

http://www.michaeljournal.org/filmsWMV.htm

Renaud

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Message non lu par Renaud » mer. 20 sept. 2006, 16:06

Ave-Maria

Bonjour à tous,

Aller, étant au Canada pour quelques temps, mais bien pris, j'utilise la voie de la facilité, mais aussi l'une de celle les plus autorisée en la matière, celle de la voix de Louis Even dans une intervention qu'il fit à la radio (cette intervention doit se trouver dans un des 2 liens indiqués sur le message précédent). C'est une façon de rendre hommage à ce très grand franco-canadien dont la voix et les écrits sont de plus en plus d'actualité.
C'était avant la chute du communisme, aussi en lisant ci-dessous, remplacez le mot: communisme par: mondialisme ou globalisation, et le sujet n'est pas changé d'un pouce.

La voici:


Hommes de droite, aux mains vides

Devant l'évidence, pourquoi encore des yeux fermés, des esprits préjugés ?


Hommes de droite

Hommes de droite, vous êtes, n'est-ce pas, ceux qui refusent le communisme et tout ce qui y conduit.

Vous êtes ceux qui ne reconnaissent pas d'alliance possible entre l'hérésie communiste et la vérité chrétienne.

Vous refusez le communisme, certainement parce qu'il nie Dieu et veut éteindre toute croyance religieuse. Mais quand bien même il laisserait enseigner et pratiquer la religion, vous ne pourriez encore l'accepter, à cause de sa négation des droits de la personne, à cause de son abolition de la liberté de choix, à cause de son despotisme de l'État, à cause de son matérialisme de l'histoire.

Vous condamnez toute forme de régime collectiviste, tout socialisme d'État. Vous ne voulez pas de technocrates autorisés à planifier la vie et les activités des citoyens. Vous repoussez le règne de la bureaucratie et du nez du gouvernement partout.

Vous ne reconnaissez pas au gouvernement le droit de se substituer aux familles, aux associations libres, aux corps intermédiaires.

Vous abhorrez la centralisation politique croissante, qui éloigne les administrateurs des administrés; d'une centralisation qui ôte des pouvoirs et des moyens aux corps publics locaux pour les transférer à des organisations régionales, ou des régionales à des gouvernements plus élevés et plus lointains, où la voix des puissances financières est mieux écoutée que la voix des personnes et des familles.

Et vous déplorez aussi la concentration économique accélérée, qui place le contrôle des richesses et de la main-d'oeuvre entre quelques mains; concentration qui crée des entreprises monstres, dans lesquelles des centaines, des milliers de travailleurs n'ont qu'à exécuter aveuglément des ordres reçus, quelles que soient la nature et la destination du produit.

Vous déclarez hautement votre adhésion au régime économique de la propriété privée —propriété du sol, du logement, des moyens de production — propriété que vous désirez vivement être accessible à tous.

Aussi, est-ce avec peine que vous voyez les villes se peupler de locataires, des ruraux déserter un sol écrasé de taxes et de dettes et aller grossir le prolétariat de nos cités; avec peine, que vous constatez la disparition d'entreprises à taille d'homme, acculées à la faillite ou absorbées par des monopoles industriels ou commerciaux.

Hommes de droite, vous êtes sûrement inquiets devant l'esprit de révolte qui gagne de plus en plus nos jeunes, devant leur dégoût du foyer et la perte d'autorité des parents, devant les fruits malsains d'influences extérieures à la famille.

Inquiets aussi, n'est-ce pas, devant la marée montante du matérialisme, du laïcisme, de l'indifférence en matière de religion allant jusqu'à la perte de la foi. Irrités de l'importance accordée aux voix et aux voeux d'une poignée d'agnostiques, admis à occuper des chaires d'enseignement dans nos universités catholiques et à utiliser les locaux de ces universités pour fonder leur mouvement de laïcisation. Désolés de l'étatisation de l'enseignement et de l'expulsion des Évêques des organismes directeurs de l'éducation de nos enfants.

... aux mains vides

Mais, hommes de droite, vous devez bien savoir que ce ne sont pas vos gémissements ni vos discours qui arrêteront ce flot de la centralisation politique, de la concentration économique, du socialisme d'État, de son aboutissement au communisme.

Vous ne l'arrêterez pas, non plus, avec des mains vides. Or, n'est-ce pas avec des mains vides que vous le dénoncez ? N'avez-vous rien à lui opposer que le capitalisme vicié actuel, qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres, qui fait perdre aux petits possédants le peu qui leur reste encore ?

Ah ! vous répétez bien vos condamnations de ce capitalisme-là. Les hommes de gauche aussi le condamnent. Mais eux ont quelque chose à présenter pour le remplacer, même si ce quelque chose signifie le sacrifice, brusque ou graduel, de la liberté de la personne. L'affamé, le dépouillé, le sans-toit est avide d'autre chose que des mots de liberté, liberté d'ailleurs déjà perdue pour lui.

Vous, hommes de droite, qu'avez-vous à présenter à l'affamé, au dépouillé, au sans-toit?

Avec quoi voulez-vous arrêter les ingérences croissantes de l'État dans des domaines qui relèvent des individus, des familles, des corps publics locaux ?

Ne voyez-vous pas que toutes ces interventions d'État se disent nécessaires, motivées par l'incapacité financière des individus et des familles à payer les services municipaux, scolaires, hospitaliers ?

Vous la constatez bien, vous aussi, cette incapacité financière. Mais que proposez-vous pour y remédier ? Quelle solution présentez-vous, autre que vos discours, dans lesquels vous êtes trop souvent prompts à attribuer la cause de cette insuffisance financière à ceux qui en souffrent ?

Qu'avez-vous à présenter ? Rien ? Rien, et alors vous n'arrêterez ni les nationalisations, ni les plans d'État, ni les collectivisations, ni les technocrates, ni les bureaucrates, ni les spoliations, ni l'enrégimentation, ni l'État-tout, ni le communisme déclaré ou déguisé sous un autre terme.

Votre coeur se fend à voir les ruraux délaisser leur sol pour l'asphalte des villes. Mais qu'avez-vous à présenter pour empêcher les taxes et les dettes de ruiner les cultivateurs ? Rien ? Rien. Alors, ne soyez pas surpris s'ils décident d'abandonner une terre qui doit nourrir l'État et les financiers avant de nourrir leur famille.

Puis, ne vous étonnez pas, après cela, de voir le gouvernement intervenir, planifier son aménagement rural, prendre deux ou trois fermes pour en agrandir une autre en l'endettant, mettre en friche ou en forêt ici, en pâturages communautaires ailleurs, collectiviser, placer ses favoris, et vous taxer pour payer les frais et les gâchis de cette expérience d'un gouvernement fermier.

Hommes de droite, le problème des jeunes vous tourmente. Avec raison. Mais qu'avez-vous à présenter pour que ces jeunes soient moins soustraits au climat de la famille ? Pour qu'ils n'en soient pas de plus en plus distants, depuis l'âge de six ans jusqu'à la fin d'une scolarité qui s'allonge toujours ? Pour que leurs journées ne s'additionnent pas d'une heure ou deux de promiscuité dans un autobus bondé de garçons et de filles, où les plus dessalés sont les plus aptes à donner le ton ? Qu'avez-vous à proposer pour que les parents puissent offrir à leurs jeunes un foyer plus agréable, plus "retenant", moins méprisé par les jeunes après leur journée dans le palais qu'est l'école d'aujourd'hui ?

Tout va au collectif. A la famille, rien. Qu'avez-vous à présenter pour corriger cette anomalie, vous, hommes de droite, qui vous dites opposés au collectivisme et qui voulez réhabiliter la famille dans ses droits et les parents dans leur autorité ? Rien ? Encore les mains vides. Alors, vous n'empêcherez pas la fuite du foyer et les influences externes malsaines, dont vous vous plaignez à bon droit. Pas même par vos centres de loisirs, qui, après tout, ne rattachent aucunement le jeune à son foyer. Le foyer restera le coin pauvre et rebuté, où l'on ne rentre que pour dormir — et pas toujours de bonne heure.

Et qu'avez-vous à proposer pour que le progrès, la mécanisation de la production, l'automation, fassent des hommes libérés, au lieu de chômeurs totaux ou partiels, condamnés à vivre de demi-revenus extraits des enveloppes de paie de ceux que le progrès n'a pas encore déplacés ? Que proposez-vous ? Rien ?

Parce que vous êtes les mains vides, parce que vous n'avez rien de vraiment neuf à présenter, vous êtes réduits à vous taire, ou bien réduits à battre le même tambour que les hommes de gauche, à formuler les mêmes mesures conduisant aux mêmes fins.

Communistes des pays soviétisés ou tenants du capitalisme du monde libre, hommes de gauche ou hommes de droite de chez nous, tous ne clament-ils pas la même politique devant le chômage : Politique de plein emploi, l'embauchage intégral.

Et comme le progrès dans les techniques de production demande de moins en moins de labeur humain pour répondre aux besoins normaux des hommes, on cherche une solution dans la promotion de nouveaux besoins matériels pour tenir la production en marche. Ce n'est plus la limitation des besoins qui conviendrait à des chrétiens, mais la création activée de nouveaux besoins qui enlise dans le matérialisme. Dans ce matérialisme dont la montée vous fait peur, hommes de droite. Vous y contribuez, parce que vous ne savez pas ou ne voulez pas préconiser une distribution des produits dissociée de la condition de l'emploi.

Ignorance ou refus

Le mal, ne le voyez-vous pas, hommes de droite, le mal est dans la soumission à un système financier dont les règlements conduisent à toutes les conditions que vous déplorez.

Toute notre vie économique est réglée par l'argent. L'argent est souverain. C'est la grande hérésie économique — et plus qu'économique — que les chrétiens sont trop aveugles pour voir, ou trop attachés pour dénoncer, ou trop lâches pour renverser.

Tout est axé sur l'argent. Si l'argent est là, on a le droit de produire ce que les besoins attendent. Si l'argent n'est pas là, on doit se croiser les bras, ou s'endetter pour avoir à les croiser davantage plus tard, lorsqu'il faudra payer des dettes amoncelées avant d'avoir accès à du crédit pour continuer de mobiliser la capacité de produire.

Si l'argent est là, du côté du consommateur la personne, la famille peut se procurer les biens dont elle a besoin, des produits qui sont là, qui l'attendent, dans tous les magasins et dépôts du pays. Mais si l'argent n'est pas là, c'est la privation dans les maisons, c'est l'accumulation des produits devant les besoins béants, c'est le chômage, à moins de produire pour la destruction ou pour le gaspillage.

Et vous acceptez cette dictature de l'argent, hommes de droite ? Vous attaquez tout, excepté elle.

Comme si l'argent était un Dieu échappant à la volonté des hommes. Comme si les règlements établis en fonction de l'argent ne pouvaient pas être changés par des règlements en fonction des besoins normaux des hommes et en fonction des possibilités existantes de les satisfaire.

Vous êtes les mains vides devant des désordres de toute description, dans tous les domaines, hommes de droite, parce que vous refusez de corriger ce désordre majeur — le désordre de l'argent souverain.

J'ose employer le mot "refuser", parce que, il me semble, vous ne pouvez ignorer ce qui est présenté au monde depuis 46 ans — au Canada français, avec un zèle infatigable, depuis 30 ans — sous le nom de Crédit Social.

Ah ! Je sais bien que les 'grands moyens de diffusion ont tout fait pour taire ou dénaturer les propositions du Crédit Social authentique. Je sais bien que la formation d'un parti politique sous ce nom a contribué à assimiler une doctrine de vérité à une course au pouvoir, faisant du Crédit Social un clan d'hommes à combattre ou des discours de politiciens à ridiculiser.

Mais des hommes de droite devraient avoir appris, depuis longtemps, à chercher la vérité ailleurs que dans une presse, une radio ou une télévision infestées de gauchistes, de menteurs, de corrupteurs, ou que dans le bla-bla de politiciens. Puis, les préjugés, si vous en avez, doivent être mis au rancart : ils n'ont pas de place dans la recherche sincère d'une solution aux maux graves que vous savez reconnaître et dénoncer.


* * *

La mise en application des principes financiers du Crédit Social ferait de la finance la servante, au lieu de la maîtresse, des décisions en économique. Elle libérerait également les gouvernements, à tous les échelons, de la sujétion aux maîtres actuels du crédit financier.

En rythmant la libération du crédit financier, de l'argent, avec la production de richesse, il nous éviterait le spectacle injustifiable d'une production paralysée devant des besoins non satisfaits.

La production répond facilement aux commandes accompagnées de pouvoir d'achat. En assurant, par le dividende social, un pouvoir d'achat 'à chaque personne, au moins de quoi payer les biens répondant aux besoins essentiels, le Crédit Social mettrait la production au service de ces besoins, qui doivent bien venir au premier rang dans la hiérarchie des besoins.

Par l'ajustement (non pas la fixation) des prix, le Crédit Social établirait l'équilibre constant entre la somme du pouvoir d'achat effectif et la somme des prix des produits répondant à des besoins.

Cela ne peut évidemment pas se saisir par la lecture rapide de quelques lignes. Il y faut un peu d'étude et de réflexion — mais pas autant que les intellectuels en accordent à un système accepté dès l'abord, alors que ses fruits sont contraires à ce que l'homme est en droit d'attendre de ses activités économiques, des richesses mises à sa disposition par le Créateur et du riche héritage de développement et de progrès transmis, en croissant, de génération en génération jusqu'à nous.


Louis EVEN

transmis par Renaud

Deus in adjutorium

Renaud
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Message non lu par Renaud » lun. 06 nov. 2006, 12:29

Voici 6 mois qu'on nous rebat les oreilles d'une campagne électorale! Ne nous trompons pas et ne nous laissons surtout pas tromper avec des "sujets" politiques qui sont des "leurres" pour éviter les sujets de fond. D'ailleurs ce "vacarme" politique est en raison, inverse de sa déchéance, car l' "Europe" qui nous endort, et qui subit un échec patent en 2005, aurait accaparé queque 75% du droit national français. Donc l'objet du politique n'est plus que l'ombre de lui-même et nous somme saoulés par son discours insipide et soporifique. Et il reste encore 6 mois de campagne!?...

Je ne peux donc m'empêcher de transmettre, ci-après, cette intervention à la radio canadienne que fit Louis Even. Homme toujours et chaque jour plus d'actualité. Ainsi ce sera une façon de ne pas continuer notre sommeil politique et aborder, disons plutôt prendre à bras le corps, LE sujet, notre sujet, en tant que Sujets, sans lequel les boniments politiques, qui ne sont que des ornements que le vent emporte et fane au fur et à mesure qu'on les déballe, finiront de nous faire entrer dans le coma...

* * * *

"Une usure dévorante pratiquée sous une autre forme" (Léon XIII)

La monopolisation de l'argent

Employeurs comme employés gisent dans le même filet

L'inflation résulte d'une course sans fin entre les salaires et les prix



Bien que nos Papes aient publié une vingtaine d'encycliques traitant de questions sociales depuis trois quarts de siècle, on considère Rerum Novarum de Léon XIII comme ouvrant la série. Elle fut, en effet, une grande lumière à une époque ou le monde ouvrier souffrait de conditions injustes. Conditions pourtant nées d'une révolution industrielle qui aurait pu et qui aurait dû être bénéfique pour toutes les classes de la société. Rerum Novarum est du 15 mai 1891.

« Le dernier siècle, écrivait le Pape, a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes, qui étaient pour eux (les ouvriers) une protection ; tout principe et tout sentiment religieux ont disparu des lois et des institutions publiques, et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vus avec le temps livrés à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d'une concurrence effrénée ».

Cette concurrence effrénée avait-elle comme mobile d'élever le niveau de vie de toute la population, d'augmenter, par les développements industriels, la masse de biens mis à la disposition des consommateurs ? Non. Si bon, si humain que pût être l'employeur lui-même, il était lié par les exigences de l'homme d'argent derrière lui. Il fallait que l'argent rapporte de l'argent, toujours plus d'argent ; pas seulement pour permettre un train de vie luxueux à l'homme d'argent; mais pour nourrir un appétit jamais satisfait et un pouvoir toujours plus grand sur les autres. L'argent était déjà la fin majeure des entreprises. D'entreprises embauchant alors de plus en plus d'hommes, et jusqu'à des enfants. L'homme devait exister pour servir l'industrie, et non l'industrie exister pour servir l'homme. Servir l'industrie qui, elle, devait servir l'argent.

Presque dès le début de l'Encyclique de Léon XIII, deux phrases, qui se rapportent certainement à cette voracité de l'argent, nous laissent sur une certaine curiosité, par l'emploi d'une expression non précisée et qui ne revient pas dans le reste du document :

« Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Église, elle n'a cessé d'être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d'une insatiable cupidité ».

Qu'est-ce que cette « usure dévorante sous une autre forme ? » En quoi consiste cette nouvelle forme d'usure qui est venue s'ajouter à l'oppression des travailleurs ?

L'usure a été plusieurs fois condamnée par l'Église, rappelle le Pape ; mais voici qu'elle est pratiquée sous une autre forme. Quelle autre forme ? L'étudiant moyen de Rerum Novarum peut ne pas s'être arrêté à cette question ; mais celui qui s'y est arrêté demeure intrigué ; en 1891 au moins, il pouvait demeurer intrigué.

L'usure généralement condamnée à plusieurs reprises par l'Église fut pendant longtemps tout intérêt sur l'argent. Puis, une fois l'intérêt légitimé, ce fut le taux trop élevé qui s'appela usure.

A la fin du siècle dernier, donc au temps de Rerum Novarum, le professeur de catéchisme marquait la limite concédée à 5 pour cent ; au delà, c'était de l'usure.

Mais l'usure « sous une autre forme », est-ce encore de l'intérêt trop élevé"? Du combien pour cent ? Ou serait-ce quoi encore ? Et sous quelle forme ?

Dans un livre écrit par lui, en 1935, un prêtre anglais, l'abbé Drinkwater, identifie cette « usure dévorante sous une forme différente » à la monopolisation du crédit, qui allait de plus en plus équivaloir à une monopolisation de l'argent, mais dont le jeu à cette époque était encore mystérieux pour presque tous les profanes.

L'abbé Drinkwater rapporte à ce sujet, qu'un comité, siégeant à l'Université de Fribourg, avait préparé des éléments pour la rédaction de Rerum Novarum. Parmi les membres de ce comité, dit-il, s'en trouvait au moins un, un Autrichien, bien au courant de la question monétaire et du crédit bancaire. Un texte préparé par lui, apparemment approuvé par le Comité, devait bien montrer comment la simple monnaie scripturale, qui prend naissance dans une banque et qui tendait déjà à devenir l'instrument monétaire courant du commerce et de l'industrie, n'était en somme qu'une monétisation de la capacité de production de toute la communauté. L'argent nouveau ainsi créé ne peut donc bien être que social et nullement propriété de la banque. Social, par la base communautaire qui lui confère sa valeur ; social, par la vertu qu'a cet argent de commander n'importe quel service et n'importe quel produit, d'où qu'ils viennent. Le contrôle de cette source d'argent met donc entre les mains de ceux qui l'exercent un pouvoir discrétionnaire sur toute la vie économique.

Puis, la banque qui prête, non pas l'argent de ses déposants, mais des dépôts qu'elle crée elle-même de toute pièce, par de simples inscriptions de chiffres, ne se départit de rien. L'intérêt qu'elle en exige est certainement de l'usure ; quel qu'en soit le taux, c'est plus que du 100 pour cent, puisque c'est de l'intérêt sur un capital zéro de la part du prêteur. Usure qui peut bien être dévorante : l'emprunteur ne peut trouver dans la circulation plus d'argent qu'il y en a été mis. Et c'est ainsi pour le total de tous les remboursements dépassant la somme de tous les prêts. Le service des intérêts ne peut être fait que moyennant une suite d'autres prêts exigeant d'autres intérêts. D'où une accumulation de dettes, de caractère privé et de caractère public, collectivement impayables.

Que fut exactement la rédaction de ce texte relatif au monopole du crédit ? Nous ne pouvons le savoir, puisqu'il ne parut pas dans l'Encyclique. Fut-il supprimé à Fribourg même dans la rédaction définitive de l'étude envoyée à Rome ? Fut-il subtilisé entre Fribourg et Rome, ou entre sa réception au Vatican et sa remise au Souverain Pontife ? Ou bien, est-ce Léon XIII lui-même qui décida de le laisser de côté ? L'abbé Drinkwater pose ces questions, mais n'y répond pas.

1891 à 1931

Quarante années passent. L'Encyclique Rerum Novarum a fait beaucoup de bien. Les principes qu'elle rappelait en matière sociale ont contribué à l'apparition et au développement d'un esprit plus humain et plus chrétien dans les relations entre patrons et ouvriers. Sans doute, avec des exceptions, trop d'exceptions encore. Mais cet esprit nouveau fit tout de même sa marque. Des patrons s'appliquèrent, au moins dans une certaine mesure, à améliorer les conditions de travail de leurs employés. Et de leur côté, des ouvriers, que les dures conditions de leur existence poussaient à la violence ou vers les théories du socialisme, reprirent courage en entendant la voix la plus autorisée du monde plaider leur cause. Ils apprirent à se grouper et à chercher dans l'ordre un meilleur traitement de la part de leurs employeurs. On vit céder graduellement la défiance qui prévalait presque partout, surtout depuis la Révolution française, contre la formation d'associations.

D'autre part, la continuation du progrès, à un rythme accéléré, dans la production, exigeait, sous peine d'asphyxie de l'industrie, une plus large distribution des produits. En même temps, ce progrès permettait de maintenir, d'augmenter même le volume de la production tout en diminuant les longues heures de la semaine ouvrière. Les travailleurs devraient donc bien en profiter un peu, par la force même des choses.

La première grande guerre mondiale put bien détourner les activités de l'industrie vers la production de biens sans utilité pour le niveau de vie. La guerre laissait plutôt des ruines. Mais le développement de techniques perfectionnées pour des fins de guerre allait être mis, avec la même efficacité, au service d'une économie de paix, une fois terminées les quatre années d'hostilité.

Le relèvement fut rapide. Le niveau général de vie connut même une montée fiévreuse dans les pays évolués, jusqu'au coup de tonnerre financier qui plongea ces mêmes pays dans la crise sans précédent des années '30. Crise logiquement inexplicable, laissant une immense capacité de production dans l'inaction en face de besoins criants partout. Impossible de l'attribuer à des phénomènes naturels, ni à la disparition de compétences, ni au refus de travailler par des hommes qui cherchaient partout de l'emploi. Tout le monde d'ailleurs avait le même mot à la bouche : Pas d'argent. Les consommateurs manquaient d'argent. Les producteurs manquaient de crédit financier. Rien autre ne faisait défaut.

Indéniablement, une intervention avait eu lieu dans le secteur financier de l'économie, et toute la vie économique en souffrait. Il ne s'agissait plus d'une oppression des employés par des employeurs. Employeurs comme employés gisaient dans le même filet.

Mais au cours des quatre décennies écoulées depuis Rerum Novarum, des esprits chercheurs avaient tourné leurs investigations du côté de ce mystérieux secteur de l'économie : l'argent, le crédit. Des découvertes avaient été faites et divulguées. Pas encore connues ni admises partout, mais non pas complètement ignorées ni sans preuves irréfutables à l'appui. Le plus distingué de ces découvreurs fut un esprit supérieur qui ne se contenta pas de relever des faits, mais en établit les causes et présenta des propositions capables de faire du système financier un serviteur souple au lieu d'un maître cassant et souverain. Cet homme, ce fut C. H. Douglas, l'auteur des propositions du Crédit Social, dont le nom et l'enseignement reviennent fréquemment dans les pages de Vers Demain, pour le bénéfice de ses lecteurs, anciens et nouveaux. (Voir octobre-novembre 1968).

Ils contrôlent nos vies

Le voile levé, « l'usure dévorante pratiquée sous une autre forme » avait maintenant un nom. Elle s'appelle « monopole du crédit ».

Le 15 mai 1931, quarante années jour pour jour après Rerum Novarum, Pie XI livrait au monde une nouvelle encyclique remarquable : Quadragesimo Anno. Il constate que depuis Léon XIII, « les conditions économiques ont fortement changé ». En effet. Changement dont les effets n'ont pas toujours été pour le mieux, ni touché uniquement les hommes engagés dans les activités de production. Tout le corps social s'en ressent. Pie XI écrivait :

« Ce qui, à notre époque, frappe d'abord le regard, ce n'est pas seulement la concentration des richesses, mais encore l'accumulation d'une énorme puissance, d'un pouvoir économique discrétionnaire aux mains d'un petit nombre d'hommes qui d'ordinaire ne sont pas les propriétaires, mais les simples dépositaires et gérants du capital qu'ils administrent à leur gré.

« Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que, sans leur consentement, nul ne peut plus respirer ».

Ces paroles sont fortes. Nul ne les comprend mieux que les créditistes. Douglas savait faire la différence entre la possession de richesses et le pouvoir de contrôler la vie des autres. Ce n'est pas tant les profits, même énormes, réalisés par des individus ou des institutions, qui vicient l'ordre économique, que le contrôle du crédit, le contrôle de la circulation du sang de la vie économique. Tout comme dans une économie d'abondance actuelle ou potentielle, ce n'est pas la grosse part tirée par quelques-uns qui nuit autant que la non-distribution de l'immense part qui s'accumule en entrepôt, ou qui est détruite, ou qui reste non réalisée, faute de pouvoir d'achat entre les mains de personnes et de familles dont les besoins sont loin d'être satisfaits.

L'existence d'un contrôle qui peut jeter le monde d'une crise de fièvre à une crise d'anémie engendre une foule de maux et de misères immérités. Et Pie XI pouvait bien dire :

« Toute la vie économique est devenue horriblement dure, implacable, cruelle. ».

Et dans une telle situation, que peuvent faire ceux qui pâtissent, quand les gouvernements eux-mêmes obéissent aux dictées des puissances d'argent ? Que dit le Pape de cette abdication du pouvoir public ? Lisez :

«…la déchéance du pouvoir : lui qui devrait gouverner de haut, comme souverain et suprême arbitre, en toute impartialité et dans le seul intérêt du bien commun et de la justice, il est tombé au rang d'esclave et devenu le docile instrument de toutes les passions et de toutes les ambitions de l'intérêt ».

L'entrée du pays en guerre, en 1939, mettant une fin subite à la crise d'argent, montrait à l'évidence qu'une rareté d'argent, une insuffisance de crédit financier, est un phénomène purement factice, imposé par des contrôleurs qui peuvent y mettre fin en moins de 24 heures quand ils le veulent ou y consentent. Il ne pouvait plus faire aucun doute pour personne qu'il s'agissait là d'une dictature criminelle, diabolique. On put entretenir la conviction qu'une fois le monde libéré de la nécessité de produire pour la guerre, il ne supporterait plus une journée ce régime insensé. Et pourtant ...

Refus du Crédit Social

Et pourtant, le même monopole du crédit est encore an selle aujourd'hui. Assez alerte pour ne pas laisser la situation économique tomber à un niveau outrancier, qui révolterait complètement une population maintenant moins ignorante en matière de crédit financier. Mais assez astucieux pour ne pas laisser entamer son pouvoir.

Dans son encyclique, le Pape n'a pas parlé uniquement du contrôle du crédit. Il a donné de nombreux conseils qui, écoutés et suivis, auraient pu assainir le régime économique et social. Conseils d'ordre évangélique, sûrement : pratique de la justice et de la charité ; réforme des moeurs. Mais aussi conseils touchant la répartition des richesses matérielles, pour que, sans porter atteinte à la propriété privée légitime des moyens de production, tous puissent accéder à un niveau de vie convenable. Ce qui est d'ailleurs la fin propre d'une économie vraiment humaine, qu'il rappelle en ces termes :

« L'organisme économique et social sera sainement constitué et atteindra sa fin, alors seulement qu'il procurera à tous et à chacun de ses membres tous les biens que les ressources de la nature et de l'industrie, ainsi que l'organisation vraiment sociale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer. Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d'une Honnête subsistance et pour élever les hommes à ce degré d'aisance et de culture qui, pour vu qu'on en use sagement, ne met pas d'obstacle à la vertu mais en facilite au contraire singulièrement l'exercice ».

L'usage sage des biens est responsabilité de la personne. Mais la distribution adéquate des biens — dont le volume aujourd'hui est potentiellement capable de procurer une honnête subsistance à tous — dépend de « l'organisation vraiment sociale de la vie économique ».

La distribution, dans notre monde moderne, se fait par la voie des ventes et achats. Pour que tous puissent accéder à suffisamment de biens pour une honnête subsistance, il faut que tous obtiennent un pouvoir d'achat suffisant pour commander ces biens. Question d'ordre financier.

Aussi, comme Léon XIII avant lui, Pie XI demande, pour la nombreuse classe des travailleurs, un taux de salaires suffisant. Il convient que ce taux n'est pas toujours facile à déterminer : trop bas, il laisse les ouvriers et leurs familles souffrir de privations ; trop élevé, il peut compromettre la vie de l'entreprise et engendrer du chômage, ou la nécessité pour l'ouvrier de chercher son gagne-pain ailleurs, parfois d'avoir à déménager sa famille ou à vivre loin d'elle.

Tout le monde sait, d'ailleurs, que les hausses de salaires se transforment vite en hausses de prix. Il y a plus : le problème n'est pas limité à une juste proportion entre la part du capital et la part du travail : la somme des deux parts n'est point du tout équivalente à la somme des prix, quoi qu'aient dit les économistes à ce sujet. Puis, le pouvoir d'achat d'une production et son prix ne viennent point sur le marché en même temps.

Tout cela, les créditistes le savent. Mais les gouvernements et leurs aviseurs économistes, financiers, sociologues, moralistes mêmes, ont refusé le Crédit Social. Et tant qu'ils refuseront l'application de propositions financières telles que présentées par le Crédit Social (en les appelant du nom qu'ils voudront), le problème ne fera qu'empirer. Empirer, avec l'inflation résultant d'une course sans fin entre les salaires et les prix. Empirer, avec le progrès technologique, avec l'accroissement de l'automation dans la production, accélérant et grossissant le flot de produits avec moins de salariés.

Le Crédit Social de Douglas offre tout ce qu'il faut pour assouplir le système financier à toutes les conditions pouvant survenir dans le régime de production. Mais on refuse le Crédit Social, et on préfère piétiner dans des essais de rapiéçage qui suppriment des libertés, qui avilissent la dignité des secourus, qui ruinent la propriété et les entreprises à taille d'homme sous le poids de taxes et d'impôts, qui introduisent le gouvernement et ses bureaucrates partout, qui conduisent au socialisme d'État.

Ce n'est plus là le rôle « supplétif » de l'État. Il s'occupe de fonctions qui ne le regardent pas dans la production, dans le commerce, dans l'assurance, dans l'éducation. Toujours en prétextant qu'il le fait parce que les familles, ou les associations, ou les corps publics inférieurs, sont financièrement incapables de le faire. Financièrement incapables, c'est vrai, parce que le système financier, que seul le gouvernement pourrait modifier, accomplit mal sa besogne. Or, le gouvernement, au lieu de faire ce qui dépend de lui, persiste à faire de plus en plus ce qui est du ressort des personnes et des familles, dont elles s'acquitteraient fort bien si le gouvernement accomplissait ce que lui seul est capable d'accomplir : corriger le système financier.

Le Pape dit fort bien qu'un franc et sincère retour à la doctrine de l'Évangile conduirait à une régénération sociale, à une collaboration, au lieu d'une lutte, entre les classes. Et qu'alors, ceux qui se sentent aujourd'hui opprimés ne se tourneraient plus vers un socialisme tueur de la liberté. Mais l'assujettissement au monopole du crédit, nationalement et internationalement, ne peut que contrarier l'esprit de justice et de charité. Les luttes de classes dans la vie nationale, les conflits entre employeurs et employés, ont continué, opposant des forces plus grosses à mesure que croissent les géants industriels d'une part et les fédérations syndicales d'autre part, envahissant les services publics, le fonctionnariat, et jusqu'aux institutions d'enseignement, du bas en haut de l'échelle.

Et dans le domaine international, qu'a-t-on vu ? 23 années après Rerum Novarum, toutes les nations d'une Europe pourtant christianisée entraient en guerre, se jetant à la gorge les unes des autres, appelant à elles, sur les champs de bataille, des soldats d'Afrique qui purent se demander ce que signifiait l'Évangile du Christ à la vue de ce massacre entre baptisés ?

Et 8 années après Quadragesimo Anno, la tuerie et la destruction reprenaient de plus belle, pour plus longtemps, avec des moyens plus puissants et des haines plus féroces.

Cela, pas à cause des encycliques, mais à cause du peu de cas qu'on en a fait. Et quel cas pouvait-on en faire quand on considérait comme sacré et intouchable le monopole du crédit, quand on soumettait toute la vie économique à la dictature de l'argent, quand on faisait de l'argent la fin première et dernière de toutes les entreprises ?

Nous n'hésitons pas à le dire : le refus du Crédit Social, qui est le refus d'une philosophie humaine de la distribution, répondant parfaitement aux normes rappelées par les Papes, ce refus a perpétué des causes de souffrances imméritées, de désordres, de bouleversements. Refus criminel dans les pays, comme le nôtre, où les maîtres de la politique, de l'enseignement et des moyens de diffusion ne peuvent plaider ignorance du sujet.

Refus dont les conséquences sont incalculables, jusque dans l'ordre des valeurs spirituelles. Non pas que le Crédit Social soit un sacrement, mais parce qu'il casserait des obstacles, parce qu'il procurerait les biens abondants de la nature et de l'industrie à tous et à chacun, leur garantissant « une honnête subsistance », leur permettant de « s'élever à ce degré d'aisance et de culture qui, pourvu qu'on en use sagement, ne met pas d'obstacle à la vertu, mais en facilite au contraire singulièrement l'exercice ».

Louis EVEN

Transmis par Renaud

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Message non lu par Renaud » ven. 15 déc. 2006, 12:45

En cette période préélectorale (dont on voit qu'elle aura duré sans doute plus d'un an!) on y parle de tout (?) mais sûrement pas de la monétarisation et de la financiarisation de toute la socité et la technologie se développant sans cesse, surtout au gré des marchés financiers et de la stratégie bancaire, voici, ci-dessous, dezs éléments de nature à ne pas d'éloigner de l'essentiel ici bas. Voir:


http://big.chez-alice.fr/fragments-diff ... riers.html

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Message non lu par Wistiti » sam. 06 janv. 2007, 7:22

Cool, enfin des personnes qui allument!

Bon séjour au Québec Renaud.

L’argent expliqué par G. Côté-Mercier :
http://www.michaeljournal.org/512Kbps/f ... 12kbps.wmv

Dettes publiques et nous qui sommes dans la lune par L. Even:
http://www.michaeljournal.org/512Kbps/l ... 12kbps.wmv
On dit des fous qu'ils n'ont pas conscience du réel, qu'ils vivent « dans la lune », qu'ils s'évadent dans des rêves et prennent ces rêves pour des réalités. Ils en tirent des joies ou des colères. Mais, de toute façon, qu'ils soient internés ou non, on ne les tient pas responsables dé leurs actes, et l'on se garde bien de leur confier des fonctions où leur comportement pourrait nuire à d'autres.



Folie de grande classe



Eh bien, il y a des gens qui occupent des positions de responsabilité, qui n'admettront jamais être atteints du moindre degré de folie, et qui pourtant, en maintes occasions, raisonnent et tirent des conclusions sans rapport- avec le réel, en pleine contradiction avec des réalités qui s'étalent devant leurs yeux. Surtout en matière d'économie politique.



Ce genre de folie semble même se développer dans les pays évolués à mesure que la population s'imagine croître en civilisation, à mesure qu'on s'y enorgueillit davantage de progrès matériels. On y perd le sens du réel, et l'on n'y revient bien que si des circonstances éloignent de la civilisation, ou si des fléaux majeurs s'abattent sur ces pays
La guerre finie, ce pays reviendra, hélas, à régler sa vie économique en fonction de l'argent, en fonction d'un signe conventionnel qui n'est ni nourriture, ni vêtement, ni logement, ni santé, ni instruction. Ces gouvernements, cette élite diplômée, ces dirigeants de tous étages, raisonneront, jugeront, recommanderont ou imposeront des décisions sans rapport avec le réel.



Folie et fous de grande classe. Ce qui a fait dire à Jacques Duboin, fondateur du Mouvement français pour l'abondance : « Nous vivons dans un monde de fous dirigé par les plus remarquables d'entre eux ».



Un exemple



Ces fous, remarquables ou qui croient l'être, on les trouve dans les cabinets de ministres, dans lés parlements, sur les tribunes publiques, dans les colonnes de journaux, dans les studios de radio, sur les écrans de télévision, dans les chaires d'économie de nos universités.



En page éditoriale du journal «La Presse » du 20 janvier, Roger Champoux, commentant la menace d'une hausse de taxes pour les Montréalais, s'imagine très bien raisonner en disant et répétant que « le progrès doit se payer ». Montréal a progressé : l'heure est venue de payer, conclut le journaliste de Là Presse ». Il insiste : quand bien même on déciderait d'arrêter tout progrès désormais, « le progrès acquis doit être payé ». Le progrès déjà fait, déjà réalisé, doit être payé ; mais « reste à savoir comment, » ajoute-t-il.



Pauvre Roger Champoux, au lieu de vous demander comment payer le progrès réalisé, vous feriez bien mieux de réfléchir un peu, en termes de réel, et de vous demander qui a réalisé ce progrès ? Puis, à qui peut-il être question de le payer ? On va vous aider un peu dans ce raisonnement en termes de réel, auquel vous n'êtes sans doute pas habitué.
Est-ce cela que vous appelez « payer le progrès » ? Avez-vous l'esprit normal, monsieur ? Raisonnez-vous en termes de réel ? Ou bien le sens du réel est-il obnubilé chez vous par l'acceptation aveugle du truc financier qui permet l'exploitation légalisée des Montréalais ?
:lol:

Le prix de la grande folie
Texte:http://www.michaeljournal.org/causeries ... e_1203.htm
Audio:http://www.michaeljournal.org/causeries ... _04_05.mp3

[/url]
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
(Benoit XVI)

Renaud
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Message non lu par Renaud » sam. 06 janv. 2007, 12:20

Bonjour Wistiti!

Bienvenu sur ce forum! Quelle joie, et en plus le Jour de l'Epiphanie, de voir répercuter ici le travail de mes très grands amis les Pèlerins de saint Michel du Québec où j'étais une partie de l'été passé et suis rentré en France en octobre. On aura toujours une dette envers Louis Even par sa pédagogie irremplaçable. Au delà des images de son époque, l'essence de ses articles et de ses interventions, semblent dater de la semaine dernière tellement il nous place dans la plus brûlante actualité, au coeur du sujet ici bas! C'est LE sujet central ici bas. Sujet "peu élevé", mais sujet incontournable qui va révéler le "degré" de justice que les hommes placent entre eux.
Bravo pour votre approche du Crédit-Social. Votre intervention ici est très encourageante. Selon où vous vous trouvez au Québec, n'hésitez pas à aller les voir, (Rougemont est à environ à 50 kms à l'Est de Montréal) ils organisent régulièrement une réunion le quatrième dimanche du mois (exceptionnellement la réunion de décembre aura lieu demain 7 janvier 2007).

En ce jour des Rois Mages, voici, à mon tour, un petit cadeau, cet extrait d'article de Louis Even ci-dessous. Mais "cadeau" qui, actuellement, se fait toujours attendre pour l'essentiel, c'est celui de l'optention normale et complète (par un pouvoir d'achat normal) de la production des biens et services auxquels nous participons tous à un degré ou à un autre dans nos branches respectives, mais dont nous n'avons pas, et de loin, la possibilité de nous les procurer, sauf dans les cas où il faut avoir recours au crédit hors de prix et qui diminue d'autant notre pouvoir d'achat. Autrement dit, possibilité, ou non, d'accession au crédit, ce qui sélectionne les "élus" et les "rejetés" du progrès, tous participant pourtant à la production et au perfectionnement du dit progrès. Alors? Pourquoi donc pas de progrès en finances? Alors que le progrès est constant dans la production des biens matériels, (y compris, sinon ce ne serait pas du progrès, dans l'obligation de la diminution conséquente de la consommation d'énergie, en tout premier lieu diminution de la consommation d'énergie d'origine fossile) ainsi que tout progrès en cours et à venir par les découvertes et inventions toujours à naître y compris sur le long terme. L'économie contemporaine est devenue une contrefaçon du Crédo. La démocratie politique devient provocation quand elle ne s'accompagne pas de démocratie en économie.


Extrait d'un article de Louis Even:

Système financier faux et désuet

La capacité physique de production ne pose pas de difficultés pour répondre facilement aux besoins normaux de la population. Les moyens physiques de transport et de distribution non plus. Si le système financier reflétait ces réalités, lui non plus ne créerait aucune difficulté. On n'aurait pas plus de problèmes financiers qu'on a de problèmes physiques de production, de transport, de distribution. Mais il ne les reflète pas. Il est en désaccord flagrant avec les faits.

Notre système financier est aussi faux qu'une carte routière qui placerait Québec à l'ouest de Montréal. Le voyageur qui s'y fierait pour se rendre de Montréal à Québec tomberait en Ontario! Plus il avancerait, plus il s'éloignerait de son but!

Pourtant, le système financier, qui n'est point d'origine divine, a sûrement été inventé par les hommes pour servir la vie économique, et non pas pour la commander, encore moins pour la tyranniser. Il devrait donc refléter les réalités économiques exactement et en tout temps. Il faut pour cela, selon les termes de C. H. Douglas:

«Un système assez flexible pour continuer à refléter les faits économiques quand ceux-ci changent sous l'influence de procédés perfectionnés et avec l'emploi accru d'énergie extra-humaine.»

Deux situations extrêmes

Dans une économie primitive, ayant besoin des bras de tous tout le temps de leur vie, on pourrait être justifiable de lier le droit aux produits uniquement à l'emploi dans la production. Un système financier ne distribuant de pouvoir d'achat que par des salaires à l'emploi pourrait donc assez bien convenir à une économie primitive.

A l'extrême opposé, dans l'hypothèse d'une automation totale, où toute la production coulerait à flot sans besoin d'un seul employé, le système financier liant le pouvoir d'achat au seul salaire ne distribuerait absolument rien. Pour donner aux consommateurs des titres aux produits, de l'argent leur permettant de choisir ce qui leur convient et d'orienter ainsi la machine productrice automatisée, il faudrait bien recourir à une autre méthode, à une distribution d'argent entièrement dissociée de l'emploi, puisque emploi il n'y aurait plus.

Ce pouvoir d'achat ainsi dissocié de l'emploi, les créditistes l'appellent un dividende. Le mot convient. Le dividende reconnu à des capitalistes est justement dissocié de leur emploi; c'est l'emploi d'autres personnes qui le gagne pour eux. De même, dans le cas hypothétique d'une production entièrement automatisée, le dividende aux consommateurs serait dissocié de leur emploi: c'est l'emploi du progrès qui le gagnerait pour eux.

Un tel dividende serait nécessairement le même pour tous, puisqu'il ne serait gagné par personne. Ce serait le revenu du plus grand capital réel, du facteur prépondérant de la production moderne: le progrès, bâti par les générations qui se sont succédé et dont tous les vivants sont également cohéritiers.

Un système financier de distribution reflétant exactement une économie de production entièrement automatisée serait donc, par la force des choses, un système de dividendes exclusivement.

Le cas de la production actuelle

Mais entre ces deux extrêmes, entre une économie primitive et celle d'une production entièrement automatisée, il y a des étapes. Etapes qui devraient se refléter dans un pouvoir d'achat ni tout-salaire ni tout-dividende.

On est actuellement loin déjà de l'économie primitive. Et la distribution de pouvoir d'achat liée uniquement à l'emploi contredit depuis longtemps l'évolution du système producteur.

Une partie de la production est encore due à l'effort d'hommes qui y contribuent. Cette partie-là justifie une distribution correspondante de pouvoir d'achat par les salaires.

Une partie croissante de la production est due au progrès technologique et non pas au labeur humain actuel. Cette partie-là devrait se refléter par une distribution de dividendes, de dividendes à tous, salariés et non salariés, puisque c'est un fruit du progrès, d'un héritage commun, et non pas d'efforts actuels.

Les hausses de salaires, alors que la part de travail diminue, sont encore une perversion. C'est détourner le dividende à tous en salaires aux producteurs. C'est méconnaître le droit de tous, à titre d'héritiers, à une part gratuite de la production. C'est augmenter l'écart entre le prix de revient et le coût réel de la production moderne. C'est conduire à la nécessité de taxer les revenus des producteurs pour allocations diverses, manière brutale de compenser imparfaitement le refus de dividendes dus à tous. C'est ajouter un facteur d'inflation à celui qui est déjà inhérent au système monétaire actuel.

Une double distribution de pouvoir d'achat, par les salaires en rapport avec les efforts individuels nécessités par la production, et par le dividende périodique à tous, ferait disparaître toutes ces difficultés. Elle ne diminuerait aucunement la somme de produits atteignant les familles; elle l'augmenterait au contraire, puisque toute la production, accrue d'ailleurs par la suppression des entraves financières, atteindrait les besoins d'une manière plus directe,

C'est ce qu'exprime la proposition créditiste énoncée par Douglas:

«Que la distribution de pouvoir d'achat dépende de moins en moins de le'mploi; le dividende devant remplacer progressivement le salaire, à mesure qu'augmente la production par unité homme-heure.»

L'augmentation de la productivité par homme-heure est, en effet, de toute évidence le fruit du progrès et non pas d'un accroissement d'effort actuel de la part du producteur.

Encore bravo Wistiti et continuez dans ce sens

Renaud

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Message non lu par Wistiti » mer. 10 janv. 2007, 20:32

Le site YHAD est de retour! Les Citerriens (citoyens de la terre) prônent le Crédit Social aussi. Il y a même un lien vers le Sociétal.
" La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi ! "
Albert Einstein

http://www.religare.net/yhad/yhad_eco/index.html

Yep! Je reste loin de Rougemont, dans la ville de Québec pi pas de bazou. Mais peut-être cet été je vais pouvoir y allez. Je leur ai déjà écrit concernant un livre parlant contre le Crédit Social, mais pas eu de réponses. En passant l’auteur (Gary North) en fume du bon. Il disait que le bogue de l’an 2000 serait dévastateur et préconise le retour à l’étalon or. Un adepte des écrits bibliques sur la marche à suivre des affaires, il a même un poste de direction dans se mouvement, le problème est qu’il interprète mal la bible on dirait, la bible serait pour l'usure! Ayoye.

J'avais un lien en pdf du livre, mais fonctionne pu alors un mini-résumé:

http://s155777461.onlinehome.us/docs/2166_47e.htm
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
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Message non lu par Wistiti » mer. 10 janv. 2007, 22:40

Un grand classique: Le Crédit Québec

''Y’en a qui sont mal habillés!

Y’a pas de chiffres, y bouge pas. Y’a des chiffre, ah! Y bouge le gouvernement.

Ben raison de construire de aqueducs, pourvu qu’ils ne mettent pas de fluor.

Ceux qui contrôlent les chiffres donne leur permission. Parce que le chiffre est devenu roi entre les mains de ceux qui tiennent le sceptre

Monsieur Lesage : Vous êtes trop bête et couillons.''

:lol:
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
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Message non lu par Hélène » jeu. 11 janv. 2007, 2:31

Bonsoir wistiti ! Un ouistiti de Québec ! :D

Votre accent transparaît même dans la lecture de vos messages ! :) Permettez-moi, pour aider nos amis Français qui sont plus que majoritaires sur ce forum, de traduire quelques expressions pour une meilleure compréhension (sûrement que Renaud s'est fait à l'oreille mais ce n'est pas donné à tous).

Petit lexique d'expressions québécoises et traduction...
Wistiti a écrit :Yep!
= oui (yeah...déformé)
Je reste loin de Rougemont, dans la ville de Québec pi pas de bazou.
pi = et puis
bazou = voiture (automobile, bagnole)
En passant l’auteur (Gary North) en fume du bon.

En fume du bon = n'a pas toute sa tête (parce qu'il serait drogué) ou délire.
Ayoye.
Difficile à traduire : aïe, aïe, aïe... comme si on avait mal mais en même temps expression signalant un étonnement.
J'avais un lien en pdf du livre, mais fonctionne pu
pu= plus (ne fonctionne plus)...

:)

Y fais-tu frette à Québec ? Icitte, à Montréal, c'est frette en tabarouette à souair ! :lol: (maintenant, à vous Français de déchiffrer ce que je viens d'écrire ! :D )
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Message non lu par Wistiti » jeu. 11 janv. 2007, 5:45

Ici aussi il ne fait pas chaud dans le traîneau, va falloir endurer :linux:
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
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Message non lu par Wistiti » dim. 14 janv. 2007, 9:29

Par quel tour de magie a-t-on réussi à faire croire à un pays capable, par exemple, de construire 50 milles de route, qu'il ne devra en construire que 25, n'aura de permis que pour ces 25 et, en outre, sera endetté envers les dispensateurs des permis pour toute la valeur de construction de ces 25 milles, avec de l'intérêt en plus ?



Comment peut-on faire admettre, par des gouvernements, et justifier par des journalistes, un resserrement du crédit financier (des permis), alors qu'il n'y a aucun resserrement de la capacité de produire et qu'il y a encore des demandes à satisfaire ?



On pourrait poser cent autres questions du genre, démontrant à l'évidence que le système financier qui nous régit est pourri, qu'il empoisonne la vie économique, qu'il empoisonne les administrations publiques, qu'il empoisonne l'enseignement et les plumes des journalistes, qu'il empoisonne les relations entre les hommes, et qu'il fait tous les taxés que nous sommes payer pour ce poison.
Louis Even
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
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