Les débats de ce fil sont passionnant mais portent sur deux sujets qui me semblent largement autonomes sinon indépendants : le Crédit Social et le Prêt à intérêt. Pour plus de clarté, j'ai décidé de diviser les messages et d'ouvrir un nouveau fil intitulé Prêter à intérêt est-il licite ?
Ces discussions suivent la publication de l'encyclique Vix pervenit de Benoît XIV et des extraits de la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin sur cette question.
Voici l'URL du nouveau fil : viewtopic.php?t=489
J'en profite aussi pour souhaiter la bienvenue à nos deux nouveaux citoyens, janpier dutrieux et Seth.
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[ Extraits du fil cité ci-dessus, et ayant trait à la théorie du Crédit social. | Christophe ]
Il me semble que pour le coup, c'est vous qui n'avez pas compris l'argument de Louis Even. Il aborde une nouvelle fois le problème des dettes impayables évoqué dans la fable de l'Île des Naufragés. Le banquier ne souhaite pas se faire payer en terre ni en aucun autre biens, mais en argent. Cet argent se raréfie à mesure qu'est remboursé la dette ( voir le fil sur le déficit public ) et cela n'est pas sans poser de problèmes pour la solvabilité des emprunteurs. Je vous conseille le chapitre 9 de livre de Louis Even pour la compréhension de ce point. Néanmoins, le raisonnement sur les dettes impayables me semble erroné, mais je vous laisse un peu chercher avant de vous soumettre ma réflexion. C'est un sujet connexe à la théorie du Crédit social, que nous pourrons poursuivre dans le fil dédié.Christian a écrit :Il n’est nul besoin que la quantité d’argent augmente. Voilà quelques millions d’années que la quantité de terres émergées a cessé d’augmenter. Mais la demande s’accroît. Les humains sont toujours plus nombreux. Résultat : le prix de la terre augmente relativement à d’autres biens. Si la quantité d’argent restait fixe, le prix de l’argent augmenterait de même. En d’autres termes, nous aurions déflation. Chaque année, le prix nominal des biens et services serait moins élevé.Louis Even, dans le chapitre 32 de son livre Sous le signe de l'abondance a écrit :S'il n'y a pas dans le public accroissement d'argent, ma production accrue crée un problème: plus de biens offerts, pas plus d'argent en face. Je puis réussir à déplacer un autre vendeur, mais lui sera la victime. […] Pour que l'argent augmente, il faut que la banque, seule place où se crée l'augmentation, en prête quelque part; et en le prêtant, elle en exige un remboursement également accrû. Le problème fait boule de neige.
Les économistes qui ne comprennent pas grand-chose à l’économie — Even n’est pas le seul — s’effraient à l’idée de ‘déflation’. L’idée que notre salaire peut diminuer est troublante, mais ne résulte pas en un appauvrissement si le prix de tout ce que nous achetons diminue aussi. Nous nous laissons leurrer par un effet d’optique, comme ceux qui croient être plus riches parce que leur revenu nominal augmente en période d’inflation.
L’économie est une science fort simple. Tellement qu’elle en devient ennuyeuse, et d’aucuns y ajoutent leurs élucubrations, par sottise, ou au contraire, par malice, pour avoir l’air de résoudre des problèmes complexes.
Ne nous laissons pas berner, ni par les uns, ni par les autres.
En union de prières.
Christophe[/align]