Le drapeau de la France réelle

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)
Cinci
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Cinci » lun. 09 août 2010, 0:42

Je consultais quelques pages hier d'un petit ouvrage que j'avais trouvé chez le bouquiniste il y a quelques années. Ainsi, j'aurai trouvé parmi elles ce commentaire pas tout à fait dénué d'intérêt, mais alors en complément de ce que Michelet disait s'agissant de la presse révolutionnaire :


«Voici l'un des mystères de presque toutes les révolutions, le sort tragique de leurs chefs : aucun d'eux n'aime le sang, et pourtant la fatalité les oblige à le faire couler. Desmoulins réclame en écumant à sa table de travail, le tribunal pour les Girondins; mais lorsque ensuite assi dans la salle d'audience, il entend le mot «mort» prononcé contre les vingt-deux hommes qu'il a lui-même traînés devant les juges, il se lève brusquement, blême comme un cadavre, et il se précipite tremblant de désespoir hors de la salle : non, il n'a pas voulu cela ! Robespierre, dont la signature se trouve au bas de milliers de décrets redoutables, a, deux ans plus tôt, à l'Assemblée législative, combattu la peine de mort et stigmatisé la guerre comme un crime; Danton, bien que créateur du Tribunal révolutionnaire, a laissé son âme pleine de terreur exhaler ce mot désespéré :«Plutôt être guillotiné que guillotineur.» Et Marat lui-même, qui, dans son journal, réclame publiquement trois cent milles têtes, cherche à sauver chaque condamné, dès qu'il doit passer sous le couperet. Tous ceux-là qu'on a représenté plus tard comme des bêtes sanguinaires, comme des meurtriers passionnés s'enivrant de l'odeur des cadavres, tous ceux-là exècrent dans leur fors intérieur les exécutions, exactement comme Lénine et les chefs de la Révolution russe; ils ne veulent d'abord que tenir en échec leurs adversaires politiques par la menace; mais l'approbation théorique du meurtre engendre forcément le meurtre. Le crime des révolutionnaires français n'est donc pas de s'être grisés de sang, mais simplement de paroles violentes : uniquement pour stimuler le peuple et se prouver à eux-mêmes leur propre extrémisme, ils ont commis la folie de créer un jargon sanguinaire et de parler sans cesse à la légère de traîtres et d'échafaud. Ensuite, lorsque le peuple, enivré, saoulé et comme possédé par ces paroles sauvages et furieuses, exige réellement les «mesures énergiques» qu'on lui a représentées comme nécéssaires, les chefs n'ont plus le courage de résister : ils deviennent inévitablement guillotineurs, afin de ne pas démentir leurs menaces de guillotine. Ils en arrivent toujours à mettre leurs actes à l'unisson de leurs folles paroles et une terrible course commence, parce que personne n'ose rester en arrière, dans cette chasse à la faveur populaire. Selon la loi inflexible de la pesanteur, une exécution en entraîne une autre : ce qui n'est d'abord qu'un jeu de paroles sanglantes devient une surrenchère toujours plus effrénée de têtes humaines; ce n'est pas par plaisir, pas même par passion et encore moins par une résolution farouche, que des milliers de gens sont sacrifiés, mais, au contraire, par manque de fermeté de la part des politiciens, des hommes de parti qui n'ont pas le courage de s'opposer au peuple : en derrnière analyse, c'est par lâcheté. Hélas ! l'histoire universelle n'est pas seulement, comme on le montre le plus souvent, une histoire de courage humain; et la politique n'est pas, comme on veut absolument le faire croire, l'art de conduire l'opinion publique, mais bien la façon dont les chefs s'inclinent en esclaves devant les courants qu'eux-mêmes ont crées et orientés. C'est ainsi que naissent toujours les guerres : en jouant avec des paroles dangereuses, en surexcitant les passions nationales; c'est ainsi que naissent les crimes politiques; aucun vice, aucune brutalité sur la terre n'a fait verser autant de sang que la lâcheté humaine. Si donc un Joseph Fouché, à Lyon, pratique en série le massacre, ce n'est pas par passion républicaine (il ne connaît pas de passion), mais uniquement par crainte de déplaire comme modéré.»

Stephan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, Paris, 1939; «Le mitrailleur de Lyon» (chap.II), p.61


Note : Zweig était juif autrichien, écrivain, journaliste. Il se sera donné la mort en 1942 à raison du nazisme en Europe et la destruction de ce qui représentait pour lui ses idéaux de civilisation. Joseph Fouché sera ministre de la police sous le directoire et aura rendu possible le coup d'État du 18 Brumaire amenant Bonaparte aux affaires du gouvernement. Il va occuper la même fonction sous l'empire jusqu'en 1810. .

Le gros oeuvre patriotique de Fouché :

Le 7 novembre [1793], Collot d'Herbois arrive à Lyon et Joseph Fouché le 10. Ils se mettent aussitôt au travail. Mais le comédien sifflé et l'ancien prêtre devenu son assistant font précéder la tragédie véritable d'une courte pièce satyrique, qui est peut-être la plus provocante et la plus impudente de toute la Révolution française : une sorte de messe noire célébrée au grand jour. la fête funèbre en l'honneur du martyr de la liberté Charlier est le prétexte de ce débordement d'athéisme. Comme prélude, à huit heures du matin, toutes les églises sont dépouillées de leurs derniers emblèmes religieux; les crucifix sont arrachés des autels, les nappes et les chasubles sont enlevées [...] quatre jacobins venus de Paris portent sur une litière recouverte de tapis tricolores le buste de Charlier, complètement submergé de fleurs; à côté repose une urne, qui contient ses cendres, et, dans une petite cage, une colombe [...] solennels et graves, les trois proconsuls marchent derrière le brancard, dans ce service religieux d'une nouveau genre destiné à attester pompeusement au peuple de Lyon la divinité du martyr de la liberté, de Charlier, «le dieu sauveur mort pour eux». Mais cette cérémonie fanatique, déjà assez déplaisante par elle-même, une abberation de goût stupide et particulièrement pénible l'avilit encore : une bande bruyante traîne en triomphe, dansant une sorte de danse du scalp, les vases sacrés, les calices, ciboires et images saintes volées dans les églises; derrière trotte un âne, sur les oreilles duquel on a réussi à faire tenir une mitre d'évêque, également dérobée. A la queue d'un pauvre grison on a attaché un crucifix et la Bible; ainsi, à la pleine lumière du jour, pour l'ébaudissement d'une populace hurlante, l'évangile se balance à la queue d'un âne et traîne dans la boue du ruisseau. [...]

un grand bûcher est finalement allumé. Joseph Fouché, qui, il y a peu de temps encore portait la tonsure, regarde gravement, avec ses deux collègues, l'évangile qu'on détache de la queue de l'âne et qu'on jette au feu, où il devient fumée au milieu des flammes qu'alimentent des habits ecclésiastiques, des livres de messe, des hosties et des statues de saints. Ensuite, l'on fait boire le quadrupède à robe grise dans un calice sacré, pour le récompenser de son concours blasphématoire, et, après ces manifestations de mauvais goût, les quatre jacobins reprennent sur leurs épaules le buste de Charlier et le portent à l'église, où il est posé solennellement sur l'autel, à la place du Christ, qui a été mis en pièce. [...]

Si antipathique que soit cette première journée de Joseph Fouché à Lyon, ce n'est toutefois que du théâtre et une sotte mascarade : il n'y a pas encore de sang versé. Mais, dès le lendemain, les consuls deviennent inaccessibles; ils s'enferment dans une maison écartée, dont des factionnaires armés interdisent l'entrée à tous ceux qui n'ont pas d'autorisation : la porte est ainsi, symboliquement, barricadé à toute clémence, toute prière, toute indulgence. Un tribunal révolutionnaire est crée [...] le 4 décembre [...] de bon matin soixante-neuf jeunes gens sont tirés des prisons et liés deux par deux. mais on ne les conduit pas à la guillotine, qui, suivant les paroles de Fouché, travaille «trop lentement» [...] on les conduit dans la plaine des Brotteaux, au-delà du Rhône. Deux tranchées parallèles, creusées en hâte, permettent déjà aux victimes de deviner leur sort, et les canons placés à dix pieds d'eux, indiquent la méthode de massacre en masse qui va être employée. [...] le même jour [ ...] c'est deux cent dix têtes de bétail humain qu'on envoie là-bas, et qui, en quelques minutes, sont abattues par la mitraille et par les salves de l'infanterie [...] Il salue la conquête de Toulon avec des larmes de joie et, en outre, pour célébrer ce jour, il envoie deux cents rebelles devant la bouche des fusils. Deux femmes qui avaient insisté avec trop de passion auprès de ce tribunal de sang pour la libération de leur mari, sont jettées sous la guillotine [...] mille six cents exécutions en quelques semaines.

ibid., p. 65

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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Cinci » lun. 09 août 2010, 1:10

Ti'hamo,
Je ne vois pas où j'ai prévu pour bientôt la résurrection de la société d'"ancien régime" ? Vous seriez aimable de me citer.
Un clin d'oeil, Une blague : ce n'est rien que ça. Il n'est pas nécéssaire de chercher plus loin.

C'est parce que je parlais de «mettre la monarchie au musée» en premier, dans une sorte de phrase choc lapidaire. Et alors vu la suite mais vous ne sembliez pas avoir tellement apprécié ''quelque chose'' dans tout cela. La formule voulait simplement exprimer pour moi le fait qu'il ne serait pas possible en France de rétablir une monarchie du bon vieux temps ( ''absolue''; de droit divin, etc.) comme le Dragon du roy m'eût paru en rêver.

il ne me semblait vraiment pas évident non plus de trouver après-coup ce qui aurait dû être si choquant dans le premier message; dans le mien. J'aurai donc été tenté de déduire que pour vous cette affaire de monarchie devait constituer un point assez sensible, sait-on jamais, que vous auriez peut-être été même de ceux qui pouvait espérer encore à l'encontre de toute espèrance le retour d'un Bourbon sur le trône. Mais enfin ce n'est pas moi qui pourrait le dire. Il y a juste vous qui pourriez confirmer ou infirmer ce genre de détail.

En toute quiétude ici,
et cordialité.

___

http://www.youtube.com/watch?v=_OCkgqVA ... re=related

Un petit chef d'oeuvre de musique «cocorico !», de bon goût, chic et régulier. C'est ce que faisait jouer en tête de colonne le général Desaix quand il sera venu rescaper Bonaparte à Marengo. Haut les coeurs !

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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Romaine » lun. 09 août 2010, 1:14

Merci, cher Cinci, pour ces précisions, souvent trop négligées !

Et n’oublions pas Jean-Baptiste Carrier :

Massacres à Nantes

Après ses missions en Normandie et une encore à Rennes, il est envoyé en vendémiaire an II à Nantes pour faire cesser la révolte par les moyens les plus extrêmes. Il établit un tribunal révolutionnaire et forma un corps d'hommes déterminés, appelé la « Compagnie Marat » qui multiplieront les exactions. Rapidement, le tribunal fut suspendu et les victimes envoyées à la guillotine ou tuées en masse dans les prisons : de la fin décembre 1793 à la fin février 1794, il fait fusiller 2 600 prisonniers. Il fit aussi mourir de nombreux condamnés ou prisonniers en les faisant noyer dans la Loire, procédé que Carrier appelait « la déportation verticale », la Loire étant en conséquence qualifié dans ses écrits de « fleuve républicain ». Au total, sur les 13 000 prisonniers détenus à Nantes, environ 10 000 furent tués (4 000 à 5 000 noyés, environ 2 000 fusillés et guillotinés et environ 3 000 morts du typhus ou autres maladies).
Les taxations et les réquisitions qu'il ordonna ruinèrent le commerce de la ville. Francastel, Tréhouart, Prieur de la Marne, membre du comité de salut public, sont dénoncés par Jean-Baptiste Carrier pour leur modérantisme. Il exhortait à la répression la plus féroce : « Il vous est ordonné, écrit-il au général Haxo, d'incendier toutes les maisons des rebelles, d'en massacrer tous les habitants et d'en enlever toutes les subsistances ». Sur son ordre, des bourgeois sont expédiés vers Paris avec ordre de les faire disparaître, et il proteste que parfois ses instructions ne sont pas suivies : « J'avais écrit à Francastel à Angers, de les faire noyer en cet endroit, mais le f***** coquin n'a pas osé le faire ».

Noyades de Nantes :

Les noyades à Nantes sont un épisode de la Terreur qui a eu lieu entre novembre 1793 et janvier 1794 à Nantes. Pendant cette brève période, des milliers de personnes, suspects aux yeux de la République, notamment des personnes d'Église, ont été noyées dans la Loire sur ordre de Jean-Baptiste Carrier. Des milliers d'hommes, de femmes, d’enfants meurent ainsi dans ce que Carrier appelle la « baignoire nationale ».

Les noyades :

Première noyade :

Les premières noyades commises sont celles des prêtres réfractaires, cent soixante environ, condamnés à la déportation. Dans la nuit du 16-17 novembre 1793 (26-27 brumaire an II), Guillaume Lamberty et ses hommes passent à l'exécution, quatre-vingt-dix prêtres sont noyés. En réalité, ce carnage compte trois survivants. Repêchés par les marins d'un navire de guerre, l' Imposant, ils sont remis aux autorités de la ville. Ramenés sur la galiote, ils périssent lors de la seconde noyade de prêtres. Plusieurs cadavres de prêtres viennent s'échouer sur les berges du fleuve.
Un seul prêtre survécut à ce massacre, l'abbé Landeau. Excellent nageur, il réussit à s'enfuir du bateau et nagea entre deux eaux jusqu'à la rive de la Loire.

Seconde noyade :

La seconde noyade de prêtres est encore le fait de Guillaume Lamberty. Plusieurs hommes de la compagnie Marat conduits par Foucauld détroussent méthodiquement les 58 prêtres arrivés d'Angers. Les prêtres sont transférés sur une gabare spécialement aménagée et emmenés loin du port, à l'entrée de l'estuaire où il est procédé à leur submersion. Cette fois il n'y a aucun survivant.

Troisième noyade dite du Bouffay :

La troisième noyade, dite du Bouffay, est aussi bien connue, sinon mieux, que les deux précédentes. Elle a coûté la vie à cent vingt-neuf détenus, dans la nuit du 14-15 décembre 1793 (24-25 frimaire an II). Menés par Jean-Jacques Goullin et Michel Moreau-Grandmaison, les "Marat" gagnent la prison du Bouffay, la plupart sont ivres. Ils ne sont plus tout à fait en état de consulter leurs listes, et procèdent au hasard, raflant les prisonniers dans leurs cellules, puis les attachant deux par deux à une pierre après les avoir dépouillés de leurs objets personnels et de leur argent. Embarqués sur une sapine, les suppliciés sont dirigés vers l'aval et l'embarcation coulée un peu plus loin que Trentemoult, au bout de l'île Cheviré.

Quatrième noyade (23 décembre 1793) :

La noyade du 23 décembre 1793 (3 nivôse an II) est attestée de trois façons, au moins, deux témoignages très sûrs et confirmés. Pierre Robin, Fouquet et d'autres chargèrent environ huit cents individus de tout âge et de tout sexe sur deux bateaux, qui furent conduits vis-à-vis de Chantenay et furent noyés.

Noyades des galiotes :

Du 29 décembre 1793 (9 nivôse an II) au 18 janvier 1794 (29 nivôse an II) ce furent les "noyades des galiotes", des navires hollandais restés à Nantes par suite du blocus et qu'on déplaça pour la circonstance vers la prison de l'Entrepôt des cafés. Impossible de dire s'il y eut deux ou trois expéditions. À chaque fois, deux cents à trois cents victimes, hommes, femmes et enfants mêlés. Il semble que l'ultime noyade organisée sous la direction de Carrier, destinée à vider la prison de l'Entrepôt des cafés, ait été perpétrée dans la nuit du 29 au 30 janvier 1794 (10-11 nivôse an II) et ait concerné quatre cents détenus environ.

Dernière noyade :

L'ultime noyade eut lieu le 9 ventôse de l'an II (27 février 1794). Selon des pièces officielles lues à la Convention, le 21 vendémiaire de l'an III (12 octobre 1794), cette dernière noyade fut ordonnée par l'Adjudant-Général Lefebvre et aurait provoqué la mort de 41 personnes: 2 hommes, dont un vieillard aveugle de 78 ans, 12 femmes, 12 filles et 15 enfants, dont 10 de 6 à 10 ans et 5 enfants à la mamelle. L'opération eut lieu dans la baie de Bourgneuf.

Sources : - Wikipédia
- Carrier. Procès d'un missionnaire de la Terreur et du Comité révolutionnaire de Nantes (16 octobre-16 décembre 1794) (textes recueillis, édités, annotés et commentés par Jacques Dupâquier, coll. Éditions des Étannets, Les grands procès de l'histoire, 1994
- Alfred François Lallié, Les Noyades de Nantes, Libaros, 1879
"Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu,
"Qu'aux bénédictions de l'Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale, s'ajoute la plénitude des bénédictions divines.
"Que de cette race sortent des Rois et des Empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l'avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l'extension de la Sainte Eglise puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le Trône de David, dans la céleste Jérusalem, où ils régneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il."
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Re: Le drapeau de la France réelle.

Message non lu par philémon.siclone » lun. 09 août 2010, 2:04

Anonymus a écrit :
Raistlin a écrit : En admettant que l'Église ne soit pas démocratique, je ne vois pas en quoi cela devrait forcément signifier que nul République catholique ne puisse exister. Il faudrait que vous soyez un peu plus rigoureux dans votre démonstration.

En effet, il n'est nullement évident que le mode de gouvernement de l'Église ait pour vocation à être celui des nations.

Cordialement,
On pourrait surtout retourner l'argument: l'Église n'est pas une monarchie, le pape est élu et il est nullement question d'héritier.
Le mode de gouvernement de l'Eglise fonctionne par cooptation. Le Pape nomme les Cardinaux, et les Cardinaux élisent le Pape. Finalement, le régime qui s'en approche le plus est le régime... communiste !

Donc, si l'on suit le raisonnement absurde de Dragon et Harfang, le régime idéal est le régime communiste, par cooptation...
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Re: Le drapeau de la France réelle.

Message non lu par Anonymus » lun. 09 août 2010, 2:16

Harfang a écrit :
On pourrait surtout retourner l'argument: l'Église n'est pas une monarchie, le pape est élu et il est nullement question d'héritier.
Non, ça ne marche pas, le contraire de démocratique, c'est non-démocratique, or l'Église est non-démocratique (heureusement d'ailleurs).
En quoi ça ne marche pas ?

L'Église est non-démocratique et non-monarchique.

L'argument vaut donc pour la démocratie et la monarchie (il est en réalité mauvais pour les deux).

Les monarchies et les systèmes démocratiques ne sont pas bons ou mauvais intrinsèquement...

On peut avoir une préférence entre les deux, mais dans la situation française actuelle, c'est une perte certaine de temps et d'énergie de tomber dans la nostalgie de la monarchie. Notre société n'est pas chrétienne et c'est aujourd'hui qu'il faut oeuvrer pour qu'elle le devienne.

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Re: Le drapeau de la France réelle.

Message non lu par philémon.siclone » lun. 09 août 2010, 2:19

Dragon du Roy a écrit :
philémon.siclone a écrit : Ce n'est pas la République qui est mauvaise, mais l'idéologie libérale qui a très peu à voir, dans l'absolu, avec la République.
Le libéralisme est un produit révolutionnaire, sortant tout droit de 1789 et qui s'épanouit pleinement avec le système républicain.
philémon.siclone a écrit : Une République chrétienne est parfaitement possible.
Non c'est impossible car la religion catholique n'est pas démocratique.

philémon.siclone a écrit : Et je n'ai jamais vu personne prouver le contraire.
Il n'y a rien à prouver, ce sont des faits. L'histoire parle d'elle même, vous refusez de l'admettre, mais peu importe cela n'y changera rien.
philémon.siclone a écrit : On connaît beaucoup de monarchies européennes qui s'accomodent très bien du libéralisme : Espagne, Grande-Bretagne, Belgique, etc. la plupart des pays européens, en fait. Donc la monarchie, en tant que telle, n'est pas du tout un obstacle au libéralisme.
Ces Monarchies n'en sont pas vraiment et vous le savez très bien. Rien à voir avec la Monarchie Catholique et Traditionnelle Française.
Toutes les Monarchies que vous citez, sont corrompues et n'ont en vérité aucun pouvoir réel.
philémon.siclone a écrit : Si votre programme est juste un truc de grandes pompes avec de grands manteaux fleurdelysés, j'ai le regret de vous dire que c'est un gadget sans intérêt.
Je n'ai pas un "programme" à vous proposer, je n'ai pas la prétention de réinventer la France de Dieu. Je m'inscris simplement dans une totale fidélité des lois fondamentales du Royaume. La révolution violente et illégitime n'avait aucun droit pour abroger ces lois.
Votre raisonnement est assez simple, finalement :

La monarchie franque, que vous nommez : Monarchie Catholique Traditionnelle Française (on sent la fièvre de l'exaltation...), abrégeons donc par MCTF, a été voulue par Dieu (en l'an de grâce 496), monarchie de Droit divin, France fille aînée de l'Eglise (depuis que Pépin le Bref a pris la défense de Rome, et qu'il a doté l'Eglise d'un Etat féodal, appelé par la suite "dotation de Constantin"), etc.

Et... c'est tout ! C'est la seule idée que vous défendez. C'est du fanatisme à l'état brut. Fanatisme gallocentrique, en plus.

Je suis sûr que vous n'avez même pas 17 ans. ça sent l'adolescence à plein nez.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par ti'hamo » lun. 09 août 2010, 11:25

@Cinci
. Disons qu'entre "telle œuvre ou organisation est attachée à une certaine époque, et ne peut être réalisée ni correspondre à la nôtre", est autre chose que "sa place est au musée" : reconnaître l'inadéquation avec l'époque actuelle ne signifie pas pour autant qu'on range au placard comme "poussiéreux et terminé".
Je ne relancerai pas le système féodal, mais je ne décréterai pas que le Moyen-Âge soit à ranger au musée.

Je vois dans ce type d'expression une sorte de vision binaire, linéaire, de l'Histoire : ce qui est passé est passé, forcément inutile pour aujourd'hui, moins bien, à ranger au placard, et il ne faut s'occuper que de sujets "actuels" - comme si les hommes du passé n'avaient pas eu à traiter les mêmes questions qu'aujourd'hui ; dans d'autres circonstances et avec d'autres moyens, certes, mais les questions en elles-mêmes ne sont pas forcément très différentes.



. Quant à l'analyse de Michelet :
bon, au début je dirais, un peu facile de tout mettre sur le dos de la fatalité (oh, zut, on a été obligés de guillotiner tous ces gens) ou de dire qu'ils ne se rendaient pas compte d'où leurs discours les menaient - la comparaison avec Lénine est à mon sens justifiée et parlante : lui savait certainement très bien ce qu'il voulait.

Cependant, je me retrouve tout de même assez dans son propos, qui vient me conforter dans mon idée :
j'ai bien parlé plus haut de meneurs qui abreuvaient la foule de paroles sanguinaires, on m'a dit non non n'importe quoi... or c'est bien très précisément ce que vient confirmer cette citation. Or, que dire de meneurs qui, exaltés, se lancent dans des discours sanglants et violents, en appellent au meurtre et justifient tous les excès, et finalement s'étonneraient du résultat ?
sinon que c'est là une attitude pour le moins irresponsable, et gravement irresponsable, manquant cruellement de discernement, et que c'est là le fait d'esprits tellement occupés d'idéaux désincarnés et irréalistes qu'ils en oublient le sens commun ?

Cela vient donc plutôt conforter l'idée d'idéalistes déconnectés de la réalité, s'enflammant dans des discours absurdes qui finissent par exciter l'envie de sang et de meurtre de la foule au-delà de tout contrôle.
Difficile de voir des héros de la Liberté dans ce genre d'attitude. :zut:




(bon, et pour réconcilier tout le monde, tous en chœur :
"gloire, à la républiqueu, mort, à tous les fanatiqueu")
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par coeurderoy » lun. 09 août 2010, 18:03

ti'hamo a écrit :

(bon, et pour réconcilier tout le monde, tous en chœur :
"gloire, à la républiqueu, mort, à tous les fanatiqueu")


http://www.youtube.com/watch?v=aXlbYlzL ... re=related
plus historique sans doute...
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par philémon.siclone » mar. 10 août 2010, 0:00

ti'hamo a écrit :@Cinci
. Disons qu'entre "telle œuvre ou organisation est attachée à une certaine époque, et ne peut être réalisée ni correspondre à la nôtre", est autre chose que "sa place est au musée" : reconnaître l'inadéquation avec l'époque actuelle ne signifie pas pour autant qu'on range au placard comme "poussiéreux et terminé".
Je ne relancerai pas le système féodal, mais je ne décréterai pas que le Moyen-Âge soit à ranger au musée.

Je vois dans ce type d'expression une sorte de vision binaire, linéaire, de l'Histoire : ce qui est passé est passé, forcément inutile pour aujourd'hui, moins bien, à ranger au placard, et il ne faut s'occuper que de sujets "actuels" - comme si les hommes du passé n'avaient pas eu à traiter les mêmes questions qu'aujourd'hui ; dans d'autres circonstances et avec d'autres moyens, certes, mais les questions en elles-mêmes ne sont pas forcément très différentes.



. Quant à l'analyse de Michelet :
bon, au début je dirais, un peu facile de tout mettre sur le dos de la fatalité (oh, zut, on a été obligés de guillotiner tous ces gens) ou de dire qu'ils ne se rendaient pas compte d'où leurs discours les menaient - la comparaison avec Lénine est à mon sens justifiée et parlante : lui savait certainement très bien ce qu'il voulait.

Cependant, je me retrouve tout de même assez dans son propos, qui vient me conforter dans mon idée :
j'ai bien parlé plus haut de meneurs qui abreuvaient la foule de paroles sanguinaires, on m'a dit non non n'importe quoi... or c'est bien très précisément ce que vient confirmer cette citation. Or, que dire de meneurs qui, exaltés, se lancent dans des discours sanglants et violents, en appellent au meurtre et justifient tous les excès, et finalement s'étonneraient du résultat ?
sinon que c'est là une attitude pour le moins irresponsable, et gravement irresponsable, manquant cruellement de discernement, et que c'est là le fait d'esprits tellement occupés d'idéaux désincarnés et irréalistes qu'ils en oublient le sens commun ?

Cela vient donc plutôt conforter l'idée d'idéalistes déconnectés de la réalité, s'enflammant dans des discours absurdes qui finissent par exciter l'envie de sang et de meurtre de la foule au-delà de tout contrôle.
Difficile de voir des héros de la Liberté dans ce genre d'attitude. :zut:




(bon, et pour réconcilier tout le monde, tous en chœur :
"gloire, à la républiqueu, mort, à tous les fanatiqueu")
Tout cela n'a pas beaucoup de sens. On ne peut pas réduire la Révolution aux exactions qui l'ont accompagnée. Et je ne comprends pas pourquoi on cherche à opposer 1789 au Moyen-Âge. C'est complètement absurde et anachronique. Vous tenez absolument à comparer Clovis avec Robespierre, mais ça n'a aucun sens. Personne ici ne cherche à mépriser ni à rabaisser 1000 ans d'histoire. L'histoire est ce qu'elle est. On n'a pas à la juger. On peut éventuellement juger les hommes individuellement pour ce qu'ils ont fait, en les situant dans leur contexte. Mais juger une période historique, c'est absurde. Parce que ça veut dire que dans 1000 ans nos descendants pourront à leur tour nous mépriser et nous prendre pour des démeurés, pour la raison qu'eux seront plus évolués. L'histoire générale des hommes forme un tout, un bloc qu'il faut accepter comme tel. C'est comme le récit de la vie d'un individu.

Mais dès qu'on commence à être fan' de ceci ou de cela, sans que la raison ne s'en mêle beaucoup, fan' des Sans-Culotte à la Guillotine, ruisselle le sang au son du canon, etc., ou fan' de la Monarchie Française Catholique Traditionnelle De Droit Divin, avec ses longs manteaux de sacre à la fleur de lys, la perruque de Louis XIV, etc., pour moi on quitte le monde de la pensée rationnelle, pour basculer dans la nostalgie, et le fantasme. Hé oui, c'est du fanatisme. Dragon disait : "c'est ça la France", et je réponds : "c'est ça le fanatisme". Le fanatisme, très précisément, ce n'est pas autre chose que ce genre d'attitude, fondée non sur la connaissance réelle des choses, mais sur des représentations imaginaires à base d'images d'Epinal, on va opposer les bons et les méchants, les bons révolutionnaires aux méchants royalistes, ou les bons royalistes aux méchants révolutionnaires. Mais c'est dénué du moindre intérêt.

Par ailleurs, jamais l'histoire n'a déterré des régimes politiques du passé pour les ressusciter intégralement, cela ne s'est jamais fait, ou bien montrez-moi donc quand cela s'est produit. L'histoire avance, elle ne recule jamais. Elle se transforme, parfois doucement, parfois radicalement, mais elle est en perpétuelle évolution. Depuis toujours. Même la monarchie elle-même s'est continuellement transformée : rien à voir entre la monarchie de Clovis, Clotaire, Frédégonde et Brunehaut, et la monarchie de Louis XV ou Louis XVI. Rien, rien de commun du tout. Alors soit on est tourné vers le passé, et on ne fait rien du tout, soit on est tourné vers l'avenir, en prenant en compte le passé (qui doit continuer à nourrir la réflexion), et on essaie de construire quelque chose de meilleur.

Je crains, personnellement, que les institutions républicaines soient mises à mal dans un proche avenir par une sorte de populisme, que l'on voit déjà à l'oeuvre chez un Sarkozy (très inquiétant), et qui pourrait nous mener vers un totalitarisme nouvelle version. Il faut faire très attention à ça. Et des gens comme Dragon du Roy ou Harfang, favorisent complètement ce type d'évolution. Quand ils l'auront, leur dictature, je ne suis pas sûr qu'ils aprrécieront.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Romaine » mar. 10 août 2010, 0:40

philémon.siclone a écrit : Et des gens comme Dragon du Roy ou Harfang, favorisent complètement ce type d'évolution. Quand ils l'auront, leur dictature, je ne suis pas sûr qu'ils aprrécieront.
Vous pouvez aussi dire «des gens comme Dragon du Roy, Harfang ou Romaine».

Et la Monarchie Catholique et Traditionnelle Française n'a rien à voir avec une dictature.
Alors que la Terreur... :siffle:

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"Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu,
"Qu'aux bénédictions de l'Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale, s'ajoute la plénitude des bénédictions divines.
"Que de cette race sortent des Rois et des Empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l'avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l'extension de la Sainte Eglise puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le Trône de David, dans la céleste Jérusalem, où ils régneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il."
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par philémon.siclone » mar. 10 août 2010, 15:10

J'ai dû mal m'exprimer : je n'ai jamais dit que la monarchie était une dictature, très loin de moi cette idée. Mon propos a été compris de travers. Voilà ce que je dis : le populisme gagne en ce moment du terrain (on peut citer le triste exemple de Sarkozy que nous avons en ce moment sous les yeux), et cela peut nous mener un jour à une dictature, une vraie dictature à la Mobutu ou à la Duvalier, avec un "individou de général" à la noix de coco au pouvoir. Il suffit de voir dans quel état sont nos banlieues pour s'en rendre compte. Pour empêcher ça, on ferait mieux de faire preuve de civisme, au lieu de cultiver une stérile nostalgie de l'Ancien Régime. Car au-delà des mémoires historiques purement identitaires, c'est l'avenir de l'Occident qui se joue. Que l'on soit monarchiste ou républicain, catholique ou athée, socialiste ou libéral, je vois venir à grand pas le temps où l'on devra tous s'unir pour empêcher la pire catastrophe de se produire. Cultiver la nostalgie, faire sécession, dans un pareil moment, c'est affaiblir et compromettre l'avenir de l'Occident, c'est faire le jeu du populisme qui vient. Quitter le navire alors que la menace s'insinue, être désuni pour une bête nostalgie de la Monarchie traditionnelle machin chose, c'est non seulement de la sottise, mais c'est carrément de la trahison. Voilà pourquoi je vous dis : quand vous l'aurez votre dictature, il ne faudra pas vous plaindre. En ce moment, la République a besoin d'être défendue. Et je crois très sincèrement qu'il est du devoir des catholiques de s'y investir autant qu'ils peuvent.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Dragon du Roy » mar. 10 août 2010, 18:19

philémon.siclone a écrit : J'ai dû mal m'exprimer : je n'ai jamais dit que la monarchie était une dictature, très loin de moi cette idée. Cultiver la nostalgie, faire sécession, dans un pareil moment, c'est affaiblir et compromettre l'avenir de l'Occident, c'est faire le jeu du populisme qui vient. Quitter le navire alors que la menace s'insinue, être désuni pour une bête nostalgie de la Monarchie traditionnelle machin chose, c'est non seulement de la sottise, mais c'est carrément de la trahison. Voilà pourquoi je vous dis : quand vous l'aurez votre dictature, il ne faudra pas vous plaindre. En ce moment, la République a besoin d'être défendue. Et je crois très sincèrement qu'il est du devoir des catholiques de s'y investir autant qu'ils peuvent.

Vous êtes en pleine contradiction, vous affirmez que la Monarchie (que nous défendons) n'est pas une dictature. Et puis après vous prédentez que nous souhaitons le retour d'une dictature... Relisez-vous, il y a une chose qui ne va pas.

Pour ce qui est de la trahison. Les traîtres à la France sont ceux qui ont pris le pouvoir en 1789, en assassinant le Père et donc gardien des traditions de notre pays.

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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par Harfang » mar. 10 août 2010, 19:42

Et je crois très sincèrement qu'il est du devoir des catholiques de s'y investir autant qu'ils peuvent.
Je ne vois pas trop pour quelles raisons nous, les catholiques, défendrions un régime qui est hostile à notre Sainte Religion...
Ce n'est pas très compliqué comme principe. On reconnait un bon arbre à ses fruits; or ceux de la république, jusqu'à maintenant, que sont-ils ?
Pourquoi vous plaignez-vous de monsieur Sarkozy, c'est le jeu, qu'avez-vous à dire ? Il est élu.
Attendons 2012 pour connaître le visage de la nouvelle crapule !

Ce que vous ne voyez pas, c'est que la tyrannie et les chefaillons viennent justement par la république, qui a fait du pouvoir une proie pour les pires opportunistes.
En ce moment, la République a besoin d'être défendue.
Ce n'est pas moi qui la sauverai si elle s'effondre: elle l'aura bien cherché. :siffle:
Tout ce qu'elle mérite c'est d'être foulée au pied, elle et toutes les mauvaises idées révolutionnaires par lesquelles elle est née.

Quitter le navire alors que la menace s'insinue, être désuni pour une bête nostalgie de la Monarchie traditionnelle machin chose, c'est non seulement de la sottise, mais c'est carrément de la trahison.
Sincèrement, si j'avais vécu à l'époque de la révolution, je n'aurais pas hésité à rejoindre les coalitions étrangères; la république m'aurait considéré comme un traitre et pourtant je serais resté fidèle à mon roi, à ma foi, à mon pays, le vrai, pas celui inventé de toute pièce dans les clubs révolutionnaires.

Et au passage: la menace dont vous parlez, c'est le régime que vous défendez qui la génère.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par philémon.siclone » mar. 10 août 2010, 20:35

Dragon du Roy a écrit :
philémon.siclone a écrit : J'ai dû mal m'exprimer : je n'ai jamais dit que la monarchie était une dictature, très loin de moi cette idée. Cultiver la nostalgie, faire sécession, dans un pareil moment, c'est affaiblir et compromettre l'avenir de l'Occident, c'est faire le jeu du populisme qui vient. Quitter le navire alors que la menace s'insinue, être désuni pour une bête nostalgie de la Monarchie traditionnelle machin chose, c'est non seulement de la sottise, mais c'est carrément de la trahison. Voilà pourquoi je vous dis : quand vous l'aurez votre dictature, il ne faudra pas vous plaindre. En ce moment, la République a besoin d'être défendue. Et je crois très sincèrement qu'il est du devoir des catholiques de s'y investir autant qu'ils peuvent.

Vous êtes en pleine contradiction, vous affirmez que la Monarchie (que nous défendons) n'est pas une dictature. Et puis après vous prédentez que nous souhaitons le retour d'une dictature... Relisez-vous, il y a une chose qui ne va pas.

Pour ce qui est de la trahison. Les traîtres à la France sont ceux qui ont pris le pouvoir en 1789, en assassinant le Père et donc gardien des traditions de notre pays.
Je ne me contredis pas. Je vais essayer d'être plus schématique :
1. vous voulez une monarchie
2. la république est menacée par le populisme naissant
3. la république a besoin d'être défendue pour éviter de tomber en dictature
4. vous contribuez à affaiblir la république en militant pour la monarchie (cause complètement anachronique et passéiste)
5. vous faites donc le jeu du populisme, indirectement
6. je ne dis pas que vous souhaitez une dictature
7. je dis que vous faites le jeu du processus qui nous y conduit

Pour le reste, c'est des foutaises. "Gardien des traditions" ne veut strictement rien dire. Si vous aviez vécu en 1789, et étiez allé voir Louis 16 en disant : "Sire, je crois que vous êtes le Père des Français, et le Gardien des Traditions, en particulier de la MCTF (Monarchie Catholique Traditionnelle Française)", je pense qu'il vous aurait regardé en écarquillant les yeux.
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Re: Le drapeau de la France réelle

Message non lu par philémon.siclone » mar. 10 août 2010, 20:55

Harfang a écrit :
Et je crois très sincèrement qu'il est du devoir des catholiques de s'y investir autant qu'ils peuvent.
Je ne vois pas trop pour quelles raisons nous, les catholiques, défendrions un régime qui est hostile à notre Sainte Religion...
Ce n'est pas très compliqué comme principe. On reconnait un bon arbre à ses fruits; or ceux de la république, jusqu'à maintenant, que sont-ils ?
Ce n'est pas l'attitude décrite par St Paul que l'Eglise pourrait attendre des Chrétiens. Les Chrétiens doivent avant tout être loyaux et agir pour le bien commun, dans la fidélité au régime en place, dans la mesure du possible, du moment que cela ne consiste pas à se rendre complice de crimes.

Il ne s'agit pas de dire si le régime actuel est bon ou non. Il s'agit d'oeuvrer pour le bien public.
Pourquoi vous plaignez-vous de monsieur Sarkozy, c'est le jeu, qu'avez-vous à dire ? Il est élu.
Attendons 2012 pour connaître le visage de la nouvelle crapule !
Mais ça n'a rien à voir. Personnellement, je vous le dis franchement, je n'ai pas envie de voter du tout aux prochaines élections. Je ne vous parle pas du civisme aux urnes. Evidemment que nous sommes gouvernés par des crapules. Evidemment ! Là n'est pas la question. Ce que vous ne comprenez pas, c'est que ça peut devenir 100 fois pire que ça. Voilà pourquoi il ne faut pas abandonner ce bateau qui prend l'eau. Il faut essayer de le sauver, parce qu'il y a des passagers à bord, dont vous et moi ! Peu importe si le capitaine est un salopard de la pire espèce.
Ce que vous ne voyez pas, c'est que la tyrannie et les chefaillons viennent justement par la république, qui a fait du pouvoir une proie pour les pires opportunistes.
Il faut souhaiter une République meilleure que celle-là, je ne vous le fais pas dire.
En ce moment, la République a besoin d'être défendue.
Ce n'est pas moi qui la sauverai si elle s'effondre: elle l'aura bien cherché. :siffle:
Tout ce qu'elle mérite c'est d'être foulée au pied, elle et toutes les mauvaises idées révolutionnaires par lesquelles elle est née.
Priez pour ne pas être foulé vous-même avec elle quand elle tombera. Ce que vous ne voyez pas, c'est que précisément elle vous protège, pour le moment. Car lorsque vous verrez quels pieds viendront la fouler, je crois que vous changerez vite d'avis.

Quitter le navire alors que la menace s'insinue, être désuni pour une bête nostalgie de la Monarchie traditionnelle machin chose, c'est non seulement de la sottise, mais c'est carrément de la trahison.
Sincèrement, si j'avais vécu à l'époque de la révolution, je n'aurais pas hésité à rejoindre les coalitions étrangères; la république m'aurait considéré comme un traitre et pourtant je serais resté fidèle à mon roi, à ma foi, à mon pays, le vrai, pas celui inventé de toute pièce dans les clubs révolutionnaires.
Tu parles, vous ne savez pas du tout ce que vous auriez fait si vous aviez vécu à cette époque. D'abord, votre attitude aurait entièrement dépendu du milieu dans lequel vous seriez né. Alors assez de fanfaronnade, s'il vous plaît. Vous vivez en 2010, parce que Dieu l'a voulu, et pas à une autre époque. Avec des si, on met Paris en bouteille !
Et au passage: la menace dont vous parlez, c'est le régime que vous défendez qui la génère.
C'est le libéralisme qui a créé cette situation. Nuance de taille.
Anima nostra sicut passer erepta est de laqueo venantium
Laqueus contritus est, et nos liberati sumus

Notre âme s'est échappée comme un passerau du filet de l'oiseleur,
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