Monte-Cristo a écrit :De mon côté, je ne voterai pas, tout simplement. D'une part car je ne suis pas démocrate...
Bonjour,
juste une petite précision, en passant. Le Pape est élu par un collège électoral. Les responsables des organisations professionnelles sont des élus. L'obtention de nombreux postes, dans le monde universitaire, musical, artistique, est soumise au principe de l'élection. Les présidents, secrétaires, trésoriers des associations (même royalistes) sont - normalement - des élus. Sans parler de ce qui se passe dans de très nombreuses familles, tous les jours, lorsqu'il s'agit de prendre des décisions importantes.
Ce ne sont pas les élections qui sont "démocratiques", mais le mode de scrutin, qui peut l'être plus ou moins. Il est en conséquence difficile d'affirmer que l'on ne va pas voter pour la raison que l'on est pas démocrate (au sens où vous semblez comprendre ce terme).
Pour un catholique, puisque l'Eglise ne donne pas de consignes de vote d'une façon directe ou impérative, il suffira d'être correctement informé sur ce qu'est exactement l'idéologie républicaine, sur le mode de fonctionnement des partis politiques à l'intérieur du régime actuellement en place, sur la compétence des différents candidats et le degré de confiance qui peut leur être accordé pour mettre en oeuvre telle ou telle politique déterminée. En ce sens, participer aux élections, ce n'est pas seulement se rendre à un bureau de vote, mais c'est avant tout faire un effort personnel (et communautaire) de formation, en vue d'une participation active à un processus qui est sans doute loin d'être parfait, mais qui est le seul dont on dispose actuellement pour au moins faire entendre sa voix.
Il revient très certainement aux catholiques, et sans doute à d'autres aussi, de faire comprendre au monde politique et aux hommes et femmes qui vivent en France, que toute expression appelle aussi une réponse. C'est à nous de faire de l'élection un véritable dialogue. Ainsi, notre participation est-elle requise, que nous soyons démocrates ou pas, pour cette raison que la politique ne peut nous être étrangère.
Ou alors, il faudrait laisser aux seuls sophistes le monople du discours, de l'élection et du pouvoir. Un catholique, qu'il soit de "gauche" ou de "droite", royaliste ou républicain, "progressiste" ou "tradi", ne peut tout simplement pas s'abstenir. Ce serait une trahison. Pas du politique: des hommes et de Dieu.
Amicalement.
Virgile.