Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)

Pour qui voteriez-vous en 2012?

Nicolas Sarkozy
2
15%
Marine Le Pen
6
46%
François Hollande
2
15%
François Bayrou
2
15%
Jean-Luc Mélenchon
1
8%
Eva Joly
0
Aucun vote
Nathalie Arthaud
0
Aucun vote
Nicolas Dupont-Aignan
0
Aucun vote
Philippe Poutou
0
Aucun vote
Dominique de Villepin
0
Aucun vote
Corinne Lepage
0
Aucun vote
 
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archi
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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par archi » ven. 20 mai 2011, 7:17

Pneumatis a écrit :
archi a écrit :Enfin, de nombreux gens s'abstiennent tout simplement parce qu'ils ne connaissent rien à la politique, ou qu'ils ne s'y intéressent guère... et alors? Est-ce que chacun doit vraiment avoir une idée sur tout? Chacun ses capacités, chacun sa vocation.
Certes, mais la charité s'exerçant également dans le domaine de la politique, nous avons un devoir de nous former, afin d'être mieux à même de servir le bien commun. La solution dans le cas précis du "je n'y connais rien" n'est donc pas de se tenir à distance, mais l'urgence de se former pour s'investir et servir.
Est-ce-que vous pensez vraiment que mettre un bulletin dans une urne (ce qui, dans un scrutin à grande échelle, va faire pencher la balance de quelques millièmes de pourcent d'un côté ou de l'autre) c'est vraiment cela, "servir le bien commun"?

Et puis, se former comment? En épluchant la vie privée des candidats? En écoutant encore plus (et en se rendant plus influençable par) ces organes de désinformation que sont les médias? (un christianisme pleinement vécu amènerait plutôt à les fuire comme des distractions...)

On voit bien que dans la pratique, les élections sont des mouvements de masse, se décidant sur des critères pas du tout rationnels (ou alors, de simples réflexes d'appartenance: je vote pour le candidat de droite/de gauche même si je ne l'aime pas, simplement parce que je me considère comme de droite/de gauche et je ne veux pas de ceux d'"en face").

Vous essayez de trouver votre propre critère intelligent pour choisir le meilleur candidat? Ca ne sert absolument à rien. Ce qui servira, c'est qu'il y ait un mouvement de masse en faveur du meilleur, auquel vous pouvez alors participer si vous le jugez bon (et si vous ne participez pas... le mouvement de masse étant là, ça ne changera rien). Mais si vous croyez faire à vous seul un mouvement de masse, il serait peut-être temps de prendre quelques cours d'arithmétique élémentaire...

Le service du bien commun, c'est avant tout l'action dans ce qui est à sa portée. Le travail, les proches, les événements dont on est témoin sur la voie publique... Pas se donner bonne conscience avec des chimères.

Voilà pourquoi non seulement il ne faut s'abstenir qu'en dernier recours, je pense (je dis ça, mais me suis abstenu aux dernières élections, qui pour moi furent les régionales), et surtout : s'abstenir engage une responsabilité forte. Si je suis dans l'incapacité de voter pour un candidat sans porter atteinte à ma conscience, alors j'ai un devoir de proposer une alternative, et donc éventuellement d'être moi-même candidat, ou de soutenir efficacement quelqu'un qui n'a pas pu l'être faute de soutien et pour qui j'aurai pu voter.
Si vous avez quelques millions à perdre dans une campagne électorale, juste pour ce motif, c'est votre droit... :>
On a aussi l'option : tenter de faire changer de programme des candidats existants, mais ça me semble plus hasardeux, là comme ça.
Peut-être moins en fin de compte. Mais quand même: il faut arrêter de croire qu'on infléchira tout seul le cours de la vie politique. A moins d'être engagé dans un appareil politique d'un parti susceptible de gagner les élections, et d'avoir des idées en phase avec ce parti (l'exemple de Mme Boutin montre bien ce qui se passe quand ce n'est pas le cas).

Mais ça, de toutes façons, par définition, ça ne peut pas concerner tout le monde. Que celui qui a vocation à s'engager en politique le fasse, même en se tenant à des valeurs qui le relègueront définitivement dans des partis minoritaires, soit, c'est tout à fait honorable (moins quand ces valeurs sont trop facilement compromises mais bon). Qu'on essaye de présenter ça comme ce que doit faire tout le monde, c'est aberrant.

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par Ren' » ven. 20 mai 2011, 8:20

Pneumatis a écrit :si je suis moi-même sceptique sur certains jugements un peu à l'emporte-pièce de Christine Boutin, je crois que le bureau de son parti politique, comme elle-même, est désormais assez loin de cette descriptions de lâche ou d'opportuniste que vous en faites. Pour discuter de temps en temps avec eux, je crois que vous sondez là bien hâtivement les coeurs
Mon point de vue ne s'étant fait qu'à partir des prises de positions publiques passées de C. Boutin, j'accepte sans difficulté de le relativiser.
Je vous "connais" également suffisament pour entendre vos propos et leur donner un certain crédit.
A mes yeux, le passé de cette formation ne plaide absolument pas en sa faveur, mais nous verrons bien pour l'avenir ?
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)

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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par Pneumatis » ven. 20 mai 2011, 11:34

Bonjour Archi,

Merci pour votre réponse critique. Je ne prétends pas tout savoir, ni avoir raison en la matière, mais je vais répondre à vos questions selon ce qui me parait juste de dire.
archi a écrit :Est-ce-que vous pensez vraiment que mettre un bulletin dans une urne (ce qui, dans un scrutin à grande échelle, va faire pencher la balance de quelques millièmes de pourcent d'un côté ou de l'autre) c'est vraiment cela, "servir le bien commun"?
Ce n'est certes pas QUE cela, mais oui, c'est aussi cela. Si "L'Eglise apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun" (Centesimus Annus, §46), je crois qu'il faut même regarder encore plus loin. Et puisque c'est ici la responsabilité de chaque citoyen qui nous intéresse, je crois qu'il y a dans la participation au scrutin, tout inutile statistiquement qu'il vous paraisse, le signe fort qu'on est au rendez-vous que la société nous donne. Rendez-vous donné depuis qu'elle a décidé de s'affranchir des dictatures. Pour les chrétiens, et c'est le sens de Centesimus Annus, la lutte contre le communisme des pays de l'est fut normalement une terrible leçon sur l'intérêt qu'il y a à entretenir, et donc pour le dire autrement, à absolument ne pas négliger, ce qui contribue à tenir encore notre système politique comme une démocratie. Je suis d'accord que cette démocratie est malade, que les dés sont le plus souvent truqués, que votre vote ne changera certainement pas la donne... pas dans la comptabilisation du bulletin, certes. Mais ce qui changera, et ce qui peut changer le monde, c'est que vous, chrétien soucieux du bien commun, vous aurez été au rendez-vous, et d'une manière qui n'est pas à négliger, vous aurez pu rendre compte de l'Espérance qui est en vous. Le reste est un mystère, mais je crois qu'il faut moins s'occuper de la fin que des moyens, dans cette histoire. Ton Père voit ce que tu fais dans le secret. Nous avons à rendre compte de notre Espérance d'une manière bien mystérieuse compte tenu de la multitude que nous sommes. Des hommes se sont battus pour que cela soit rendu possible au coeur même de nos institutions. Ne crachons pas dans la soupe.
archi a écrit :Et puis, se former comment?
Alors d'abord, il y a un truc excellent, c'est de se former à la doctrine sociale de l'Eglise. Rien de plus simple, il faut commencer par lire le compendium de la DSE, puis aller ensuite se référer aux encycliques concernées. Déjà là, on aura fait un grand pas. Ensuite on peut continuer d'écouter ce que disent régulièrement le pape et les évêques. Tout ça sert à nourrir notre discernement. Enfin je salue votre souhait de ne pas perdre votre temps avec les médias de masse, mais je me permets de vous signaler qu'une des meilleures formations à la vie politique c'est d'y assister : du plus local au plus global, il se trouve que chez nous le plus gros de la vie politique est publique. Du local ou vous pouvez librement assister à n'importe quel conseil municipal, au plus global ou vous avez à votre disposition en direct ou en compte-rendu tous les travaux et toutes les discussions du Sénat et de l'Assemblée Nationale. Un excellent moyen est de suivre par exemple de temps en temps, ou de lire après coup, les QAG (Questions au gouvernement). Il est vrai que tout cela prend du temps, et il ne s'agit pas de tomber dans l'excès. Mais ça permet aussi assez rapidement, même avec peut-être juste une heure par semaine, de pouvoir être mieux informé que le simple "je n'y connais rien, donc ça ne m'intéresse pas". Et c'est là, la meilleure formation politique dont vous pouvez disposer.
archi a écrit :On voit bien que dans la pratique, les élections sont des mouvements de masse, se décidant sur des critères pas du tout rationnels (ou alors, de simples réflexes d'appartenance: je vote pour le candidat de droite/de gauche même si je ne l'aime pas, simplement parce que je me considère comme de droite/de gauche et je ne veux pas de ceux d'"en face").
C'est en effet très possible que ce soit là la majorité. Mais pas non plus la totalité. Il n'appartient qu'à moi d'en ajouter à un peu plus de rationalité dans le processus. Le contraire serait simplement du désespoir.
archi a écrit :Peut-être moins en fin de compte. Mais quand même: il faut arrêter de croire qu'on infléchira tout seul le cours de la vie politique.
C'est vrai, et ce n'est pas ce que je crois. Mais je vous répondrais simplement qu'il faut arrêter d'espérer que ça se fasse sans vous. Ce n'est évidemment pas moi tout seul, mais ce n'est justement pas ce dont nous parlons ici, puisque nous parlons du devoir de tous. Et finalement, votre contradiction mise en lumière, nous voyons bien que nous sommes d'accord : c'est bien justement parce qu'on ne peut pas changer tout seul le cours de la politique que nous avons un devoir urgent de tous nous y coller.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par archi » ven. 20 mai 2011, 13:04

Pneumatis a écrit :
archi a écrit :Est-ce-que vous pensez vraiment que mettre un bulletin dans une urne (ce qui, dans un scrutin à grande échelle, va faire pencher la balance de quelques millièmes de pourcent d'un côté ou de l'autre) c'est vraiment cela, "servir le bien commun"?
Ce n'est certes pas QUE cela, mais oui, c'est aussi cela. Si "L'Eglise apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun" (Centesimus Annus, §46), je crois qu'il faut même regarder encore plus loin. Et puisque c'est ici la responsabilité de chaque citoyen qui nous intéresse, je crois qu'il y a dans la participation au scrutin, tout inutile statistiquement qu'il vous paraisse, le signe fort qu'on est au rendez-vous que la société nous donne. Rendez-vous donné depuis qu'elle a décidé de s'affranchir des dictatures.
Déjà, la préférence pour tel ou tel système politique ne fait pas partie de l'enseignement de l'Eglise à proprement parler, j'entends par là la doctrine immuable transmise depuis les Apôtres. Ce qui nous est transmis depuis les Apôtres en matière de bien commun, c'est de rendre à César ce qui est à César, et d'avoir un comportement public respectable. César, au passage, désignait l'Empereur...

Pour le reste, je pense que prétendre que cette opposition entre les démocraties et les dictatures n'a pas lieu d'être. Beaucoup de dictatures sont à l'origine des démocraties: Hitler a été élu démocratiquement, bien sûr. Napoléon a commencé par un plébiscite et s'est finalement fait couronner empereur. Et on a vu très récemment, des présidents arabes légitimement élus soudainement qualifiés de "dictateur" par la presse après une série d'émeute. Alors qu'est-ce-qu'un dictateur? Je rappelle quand même que dans l'histoire, il y a eu d'autres types de régime, notamment la monarchie qu'on peut considérer comme dominante (mais qui recouvre pas mal de réalités différentes)...

On peut trouver des avantages à telle ou telle forme de gouvernement, c'est une chose. On peut trouver un avantage à un certain "contrôle par l'opinion publique", ce qui impose quand même de poser cette question souvent négligée: comment se forme l'opinion publique? Je pense qu'avant de réfléchir au meilleur système politique, il faudrait, dans nos sociétés actuelles, réfléchir au meilleur système médiatique, et là il y a franchement du boulot... :/

archi a écrit :Et puis, se former comment?
Alors d'abord, il y a un truc excellent, c'est de se former à la doctrine sociale de l'Eglise. Rien de plus simple, il faut commencer par lire le compendium de la DSE, puis aller ensuite se référer aux encycliques concernées. Déjà là, on aura fait un grand pas. Ensuite on peut continuer d'écouter ce que disent régulièrement le pape et les évêques. Tout ça sert à nourrir notre discernement. Enfin je salue votre souhait de ne pas perdre votre temps avec les médias de masse, mais je me permets de vous signaler qu'une des meilleures formations à la vie politique c'est d'y assister : du plus local au plus global, il se trouve que chez nous le plus gros de la vie politique est publique. Du local ou vous pouvez librement assister à n'importe quel conseil municipal, au plus global ou vous avez à votre disposition en direct ou en compte-rendu tous les travaux et toutes les discussions du Sénat et de l'Assemblée Nationale. Un excellent moyen est de suivre par exemple de temps en temps, ou de lire après coup, les QAG (Questions au gouvernement). Il est vrai que tout cela prend du temps, et il ne s'agit pas de tomber dans l'excès. Mais ça permet aussi assez rapidement, même avec peut-être juste une heure par semaine, de pouvoir être mieux informé que le simple "je n'y connais rien, donc ça ne m'intéresse pas". Et c'est là, la meilleure formation politique dont vous pouvez disposer.
Certes. En-dehors du fait de connaître la doctrine sociale de l'Eglise, je trouve quand même que c'est beaucoup de temps passé pour mettre un bulletin dans l'urne qui ne changera rien aux choses, puisque dans la pratique les élections seront décidées par une masse de votants qui n'aura pas assisté à tous ces débats, souvent fort soporifiques d'ailleurs. C'est sans doute très bien pour ceux qui se sentent attirés par ce genre de choses... Comme je le dis, on peut avoir la vocation pour s'engager en politique, ou ne pas l'avoir.

Soit dit en passant, la dernière fois que j'ai assisté à une réunion d'information de mon Maire, j'y ai simplement appris ce qui était en cours et que j'ai constaté par la suite... sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Et aussi que dans le langage d'un élu local, un supermarché avec station-service et tout le toutim c'est "une supérette pour que les vieux du village puissent aller faire leurs courses"... ce qui n'a guère amélioré mon opinion du monde politique (mais de toutes façons la décision concernant ce supermarché était prise depuis longtemps). Bref pas grand-chose à en tirer, sauf à mobiliser énormément d'énergie si on veut combattre telle ou telle décision.

Encore une fois ça n'a rien d'anormal, il faut bien que certains aient des responsabilités et prennent les décisions qui vont avec. Chacun son boulot, auquel il consacre du temps, dirigeants compris. Tout le monde ne peut pas avoir les éléments pour les prendre à leur place (d'ailleurs si c'était le cas, rien n'avancerait). Mais qu'on évite de vouloir prétendre faire de chacun celui qui peut décider de tout ce qui concerne la collectivité et, au passage, de le rendre responsable des choix de la collectivité, c'est purement et simplement un mensonge (qui peut devenir tragique quand on s'en prend à tout un peuple en le rendant coupable des méfaits de ses dirigeants: "ils n'avaient qu'à mieux voter").
Je suis d'accord que cette démocratie est malade, que les dés sont le plus souvent truqués, que votre vote ne changera certainement pas la donne... pas dans la comptabilisation du bulletin, certes. Mais ce qui changera, et ce qui peut changer le monde, c'est que vous, chrétien soucieux du bien commun, vous aurez été au rendez-vous, et d'une manière qui n'est pas à négliger, vous aurez pu rendre compte de l'Espérance qui est en vous. Le reste est un mystère, mais je crois qu'il faut moins s'occuper de la fin que des moyens, dans cette histoire. Ton Père voit ce que tu fais dans le secret. Nous avons à rendre compte de notre Espérance d'une manière bien mystérieuse compte tenu de la multitude que nous sommes. Des hommes se sont battus pour que cela soit rendu possible au coeur même de nos institutions. Ne crachons pas dans la soupe.
Je pense que c'est justement là la question cruciale: qu'espérons-nous? Espérons-nous une utopie, un "monde meilleur" obtenu par des moyens politiques? Ce n'est absolument pas l'enseignement du Christ... Je pense que l'Eglise devrait clairement trancher avec toutes les utopies politiques qui ont conduit tant de chrétiens à préférer "l'engagement dans le monde" compris comme action politique, à la prière et à l'approfondissement de la foi apostolique.

La solution chrétienne aux maux de ce monde, ce n'est pas un système ou un pouvoir politique quelconque qui imposerait un monde parfait composé d'hommes pécheurs. La solution chrétienne est d'améliorer les hommes, d'en éloigner le péché, en commençant par soi-même, pour que le monde, quelque soit le régime en place (fût-il le plus autocratique qui soit) reflète mieux le Royaume.

Je n'ai rien contre le système démocratique en tant que mode d'élection des gouvernants, avec ses avantages et ses inconvénients. Quand on en fait une idéologie et une utopie indépassable, si. Quand vous nous parlez à son sujet d'"Espérance" avec un 'E', est-ce-que vous ne seriez pas en train d'y voir une utopie?

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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par Ren' » ven. 20 mai 2011, 13:09

archi a écrit :Je pense qu'avant de réfléchir au meilleur système politique, il faudrait, dans nos sociétés actuelles, réfléchir au meilleur système médiatique, et là il y a franchement du boulot... :/
Nous nous rejoignons vous et moi sur ce point.
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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par Pneumatis » ven. 20 mai 2011, 14:49

archi a écrit :Déjà, la préférence pour tel ou tel système politique ne fait pas partie de l'enseignement de l'Eglise à proprement parler, j'entends par là la doctrine immuable transmise depuis les Apôtres. Ce qui nous est transmis depuis les Apôtres en matière de bien commun, c'est de rendre à César ce qui est à César, et d'avoir un comportement public respectable. César, au passage, désignait l'Empereur...
Il ne s'agit pas de parler de préférence, ce n'est pas ce que dit le texte, ni ce que je lui ai fait dire : il s'agit d'apprécier. Et de l'apprécier particulièrement dans le contexte où il fut présenté par Jean-Paul II comme une part non négligeable du remède contre le communisme. Ca reste, je crois, encore assez d'actualité, tant la tension vers le socialisme et la pensée unique est toujours présente. Vous le dénoncez d'ailleurs très justement dans le travers des médias, nouvelle arme de la pensée unique.
archi a écrit :Pour le reste, je pense que prétendre que cette opposition entre les démocraties et les dictatures n'a pas lieu d'être. Beaucoup de dictatures sont à l'origine des démocraties:
Certes. Pour autant on ne peut pas vraiment dire que les dictateurs en question aient tenu à maintenir la démocratie une fois parvenus à leurs fins.
archi a écrit :On peut trouver des avantages à telle ou telle forme de gouvernement, c'est une chose. On peut trouver un avantage à un certain "contrôle par l'opinion publique", ce qui impose quand même de poser cette question souvent négligée: comment se forme l'opinion publique? Je pense qu'avant de réfléchir au meilleur système politique, il faudrait, dans nos sociétés actuelles, réfléchir au meilleur système médiatique, et là il y a franchement du boulot... :/
Je pense que les deux vont de paire. Croyez-vous que la majorité que constituent maintenant les abstentionnistes rassemble tant de personnes émancipées des médias ? Vous considérez sincèrement moins abrutis par les médias les 50% de j'men-foutiste aux élections qui ne vont pas voter ? Et que dire de votre critique du pouvoir médiatique ? Ils ont trop de pouvoir donc d'emblée, vous leur laisser tout et vous vous taisez ? Bien sur il faut évangéliser le monde médiatique, c'est évident. Il me semble que de se taire quand au contraire on vous "demande votre avis" n'est pas forcément la méthode la plus efficace.
archi a écrit :Certes. En-dehors du fait de connaître la doctrine sociale de l'Eglise, je trouve quand même que c'est beaucoup de temps passé pour mettre un bulletin dans l'urne
Ce n'est pas du temps passé uniquement pour mettre un bulletin dans une urne, mais de répondre à une mission plus globale à laquelle nous sommes appelé. Encore une fois, comme je l'ai dit, tout ne se limite pas à mettre un bulletin dans une urne, très loin de là. Mais considérer qu'on peut juste n'en avoir rien à foutre de la politique et s'en désintéresser totalement me laisse perplexe. La doctrine sociale de l'Eglise ne sert que si on se donne l'occasion de la diffuser, de la faire connaitre et de l'appliquer.

Le chrétien sait qu'il peut trouver dans la doctrine sociale de l'Église les principes de réflexion, les critères de jugement et les directives d'action sur la base desquels promouvoir un humanisme intégral et solidaire. Diffuser cette doctrine constitue, par conséquent, une priorité pastorale authentique, afin que les personnes, éclairées par celle-ci, soient capables d'interpréter la réalité d'aujourd'hui et de chercher des voies appropriées à l'action: « L'enseignement et la diffusion de la doctrine sociale font partie de la mission d'évangélisation de l'Église ». (Compendium DSE, §7)
Ca c'est pour l'enseignement et la diffusion.

L'Église, signe de l'amour de Dieu pour les hommes dans l'histoire et de la vocation de l'ensemble du genre humain à l'unité dans la filiation de l'unique Père, entend encore proposer à tous les hommes, grâce à ce document sur la doctrine sociale, un humanisme à la hauteur du dessein d'amour de Dieu sur l'histoire, un humanisme intégral et solidaire, capable d'animer un nouvel ordre social, économique et politique, fondé sur la dignité et sur la liberté de toute personne humaine, à mettre en œuvre dans la paix, dans la justice et dans la solidarité. Cet humanisme peut être réalisé si les hommes et les femmes, individuellement, et leurs communautés, savent cultiver les valeurs morales et sociales en eux-mêmes et les diffuser dans la société. « Alors, avec le nécessaire secours de la grâce divine, surgiront des hommes vraiment nouveaux, artisans de l'humanité nouvelle ». (Compendium DSE, §19)
Ca c'est pour le projet d'humanisme qu'il y a derrière.

Quant à la mission :
Les laïcs, que leur vocation spécifique place au coeur du monde et à la tête des tâches temporelles les plus variées, doivent exercer par là même une forme singulière d’évangélisation. Leur tâche première et immédiate n’est pas l’institution et le développement de la communauté ecclésiale — c’est là le rôle spécifique des Pasteurs —, mais c’est la mise en oeuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media ainsi que certaines autres réalités ouvertes à l’évangélisation comme sont l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance. Plus il y aura de laïcs imprégnés d’évangile responsables de ces réalités et clairement engagés en elles, compétents pour les promouvoir et conscients qu’il faut déployer leur pleine capacité chrétienne souvent enfouie et asphyxiée, plus ces réalités sans rien perdre ou sacrifier de leur coefficient humain, mais manifestant une dimension transcendante souvent méconnue, se trouveront au service de l’édification du Règne de Dieu et donc du salut en Jésus-Christ. (Evangelii Nuntiandi)
archi a écrit :Mais qu'on évite de vouloir prétendre faire de chacun celui qui peut décider de tout ce qui concerne la collectivité et, au passage, de le rendre responsable des choix de la collectivité, c'est purement et simplement un mensonge (qui peut devenir tragique quand on s'en prend à tout un peuple en le rendant coupable des méfaits de ses dirigeants: "ils n'avaient qu'à mieux voter").
Encore une fois, j'insiste : il ne s'agit pas de rendre chacun le responsable des choix de la collectivité. Quand on appelle des ouvriers à la moisson, je peux considérer que j'ai un devoir de répondre à cet appel sans que cela fasse de moi le responsable de toute la moisson. En revanche, je suis certes responsable de la part que je n'ai pas prise sur moi. Croyez-moi, je suis bien placé pour savoir qu'on ne peut pas tout faire, être sur tous les fronts, et il ne faut pas croire que derrière mes propos se cache une exigence démesurée envers tout un chacun. Simplement entre ne pas pouvoir être sur tous les fronts et se complaire dans le fait d'être totalement aliéné à la politique, il y a des petites nuances.
archi a écrit :Je pense que c'est justement là la question cruciale: qu'espérons-nous? Espérons-nous une utopie, un "monde meilleur" obtenu par des moyens politiques?
Bien évidemment non !!! L'espérance, est ce qui nous fait regarder les moyens plutôt que la fin, confiant dans le fait que le royaume de Dieu est promis. Alors il devient possible de donner sa vie par amour, par exemple. Il devient possible de se sacrifier pour le petit, pour le faible. Il devient possible de s'engager là où on ne s'en croyait pas capable et là où tout semble dire que nous ne produirons aucun fruit. C'est parce que nous espérons le royaume céleste, nous espérons en Dieu, et que "L'universalité et l'intégralité du salut, donné en Jésus-Christ, rendent inséparable le lien entre le rapport que la personne est appelée à avoir avec Dieu et la responsabilité à l'égard du prochain, dans le concret des situations historiques" (Compendium DSE, §40) que l'Espérance qui habite en nous nous engage dans le service du prochain, y compris par des voies qui restent pour nous parfois mystérieuses.
archi a écrit :La solution chrétienne aux maux de ce monde, ce n'est pas un système ou un pouvoir politique quelconque qui imposerait un monde parfait composé d'hommes pécheurs. La solution chrétienne est d'améliorer les hommes, d'en éloigner le péché, en commençant par soi-même, pour que le monde, quelque soit le régime en place (fût-il le plus autocratique qui soit) reflète mieux le Royaume.
Nous sommes bien d'accord. Aussi je vous ai cité, il me semble les éléments qui permettent de dire combien l'engagement au service du prochain, et particulièrement l'engagement politique, participe de manière essentielle à cette amélioration de l'homme.
archi a écrit :Je n'ai rien contre le système démocratique en tant que mode d'élection des gouvernants, avec ses avantages et ses inconvénients. Quand on en fait une idéologie et une utopie indépassable, si. Quand vous nous parlez à son sujet d'"Espérance" avec un 'E', est-ce-que vous ne seriez pas en train d'y voir une utopie?
Loin de là. Mais c'est le système que nous avons actuellement. Aussi, soit vous y êtes opposé pour de justes raisons et vous tentez de le changer, soit vous n'avez rien contre, et vous répondez à votre mission de laïc dans ce contexte. Je vous ai déjà cité Evangelii Nuntiandi, je vous laisse compléter avec ceci :

Les sociétés démocratiques actuelles, dans lesquelles, à juste titre, tous sont appelés à participer à la gestion des affaires publiques dans un climat de vraie liberté, requièrent des formes nouvelles et plus larges de participation à la vie publique de la part des citoyens, qu’ils soient chrétiens ou non. En effet, tous peuvent contribuer, par leur vote, à l’élection des législateurs et des responsables de gouvernement, et, par d’autres moyens aussi, à l’élaboration des orientations politiques et des choix législatifs qui, selon eux, servent le mieux le bien commun. Dans un système politique démocratique, la vie ne pourrait se dérouler de manière profitable sans un engagement actif, responsable et généreux de tous. Encore que cela implique «une grande diversité et complémentarité de formes, de niveaux, de tâches et de responsabilités».

En accomplissant leurs devoirs civils normaux, «guidés par leur conscience chrétienne», selon les valeurs conformes à cette conscience, les fidèles réalisent aussi la tâche qui leur est propre d’animer chrétiennement l’ordre temporel, tout en en respectant la nature et la légitime autonomie, et en coopérant avec les autres citoyens, selon leur compétence spécifique et sous leur propre responsabilité.
(Note doctrinale sur quelques aspects de l'engagement des catholiques dans la vie politique, de la congrégation pour la doctrine de la foi)

Encore une fois, une dernière car au-delà ce serait de l'entêtement : non la démocratie n'est pas une utopie, non le vote n'est pas la seule manière de s'engager en politique, et s'engager en politique n'est pas la seule manière de servir le bien commun, mais il m'apparait difficile de se complaire dans l'indifférence de la vie politique de son pays, et même du monde, et passablement contraire à cette générosité qui nous est demandée dans l'exercice de nos devoirs civils normaux. Que le monde tel qu'il est ne vous plaise pas je le comprends très bien, vous avez d'excellentes raisons pour ça, et c'est autant de raisons qui font qu'il a justement grand besoin de vous.

Bon je vous laisse, j'ai passé malgré moi beaucoup de temps que la raison ne me permettait d'en accorder à notre discussion. Ouch ! Je viens de voir l'heure, ça va être galère à rattraper.
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françois67
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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par françois67 » ven. 20 mai 2011, 19:08

Estel a écrit :pourquoi Dark vador ?
je préfère Luke !
Luke???????
Ahhh, non, tout mais pas lui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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archi
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Re: Vote des catholiques français

Message non lu par archi » ven. 20 mai 2011, 19:08

Pneumatis a écrit :Bon je vous laisse, j'ai passé malgré moi beaucoup de temps que la raison ne me permettait d'en accorder à notre discussion. Ouch ! Je viens de voir l'heure, ça va être galère à rattraper.
Oui, ça prend vite du temps ces discussions <: .

Bon, pour faire bref:
La doctrine sociale de l'Eglise ne sert que si on se donne l'occasion de la diffuser, de la faire connaitre et de l'appliquer.
Qu'est-ce-que la doctrine sociale de l'Eglise? Essentiellement la morale chrétienne, donc la façon dont nous devons envisager nos rapports humains dans la société, mais transposée au niveau institutionnel (qui n'est pas seulement le niveau politique: ça comprend le monde de l'entreprise, l'action des fonctionnaires, etc... à ne pas oublier).

Donc déjà, commmençons par nous efforcer d'appliquer pleinement la morale chrétienne dans notre vie courante. Je pense que personne ne peut se targuer d'être sans reproche dans ce domaine (et celui qui s'en targue... c'est mauvais signe). Si et seulement si nous sommes capables d'être à peu près chrétiens dans nos rapports humains, nous pourrons être à peu près chrétiens quand nous voudrons jouer un rôle institutionnel (efficace ou non)...

Ensuite, j'ai réalisé après mon message précédent que j'écrivais en ayant en tête le système politique français, qui est à quelques détails accessoires près celui en vigueur dans la plupart des pays occidentaux, en d'autres termes un régime de partis. J'aurais vu les choses différemment si j'avais été en Suisse, qui est à ma connaissance le seul pays qui peut se targuer de pratiquer vraiment la démocratie directe, avec des votations où le citoyen donne directement son avis et des lois d'initiatives populaires, même s'il y a aussi un système "classique" avec des partis. En France, à part un référendum toutes les ères géologiques, quand il sied au Président d'en convoquer un, il n'y a rien de tel (et quand le résultat du référendum n'est pas celui attendu, on n'en tient pas compte...).

Un système de démocratie directe ne garantit pas que la majorité des électeurs soient compétents sur les questions qu'on soumet à leur vote, ni qu'ils ne soient pas manipulés par les mass medias, ni qu'ils votent intelligemment en général. Mais au moins l'électeur est directement impliqué: si on lui demande "voulez-vous voter pour telle loi", il peut se renseigner sur la loi et réfléchir à ce qu'il en pense.

Dans un système de partis, on vote pour un parti, donc un programme (qui comme chacun sait, n'engage que ceux qui y croient), plus généralement une famille de pensée, soumise à l'effet de masse et à des dérives importantes sur le long terme (les politiciens de droite d'aujourd'hui montrent des valeurs qui étaient typiquement de gauche il y a 50 ans voire moins, ou vice-versa...). Donc la seule chose qu'on peut faire de façon réaliste (en-dehors de l'échelon local), c'est soutenir le parti correspondant à telle ou telle famille de pensée.

La seule question que le chrétien a à se poser en tant que chrétien là-dedans, c'est quelle famille de pensée peut être considérée comme proche de la doctrine sociale de l'Eglise. Je pense qu'à l'heure actuelle, la réponse est vite vue. On peut si on veut préférer la façon de ceux qui composent tel ou tel parti d'envisager la politique, et voter pour eux, mais de toutes façons ça sera loin de la doctrine sociale.

Si un jour les chrétiens prenant leur foi au sérieux redeviennent une composante significative de la population (c'est quoi actuellement... 5% de catholiques pratiquants réguliers, sur lesquels combien prennent au sérieux la morale chrétienne?) on pourra penser soit à un parti chrétien ayant un poids politique, soit à ce que les valeurs chrétiennes finissent par réimprégner un ou plusieurs partis non-confessionnels. On n'en est malheureusement pas là, ne nous faisons pas d'illusion.

Bon, j'ai pas vraiment réussi à faire court... :nule:

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par françois67 » ven. 20 mai 2011, 19:15

Je vois que Le Pen prend de l'avance, pourquoi si je puis me permettre?

Merci beaucoup!
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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Aldous
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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par Aldous » ven. 20 mai 2011, 19:48

Frédo MB38 a écrit :Bonjour à toutes et tous!

Mme Christine Boutin, fondatrice du Parti Chrétien Démocrate, est, sauf erreur de ma part, la seule Catholique pratiquante à se réclamer ouvertement des valeurs chrétiennes et à les défendre au sein d'un parti qui s'en réclame nommément lui aussi (certes un parti d'audience marginal, comme on s'y attend dans notre doux pays). Il est regrettable qu'elle n'apparaisse pas dans les choix proposés par le sondage, sachant que nous sommes tout de même sur un forum où Mme Boutin est censée avoir quelques sympathisants... Je voudrais savoir ce que les uns et les autres, ici, pensent de Mme Boutin, de son travail pour les valeurs chrétiennes, du PCD, et de sa candidature pour les présidentielles de 2012.

Merci d'avance!
Oui, d'ailleurs beaucoup de candidats sérieusement potentiels ont été oubliés...:

http://www.presidentielle-2007.net/candidats.php

http://www.2012-presidentielles.com/can ... lles-2012/

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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par Ren' » ven. 20 mai 2011, 23:17

françois67 a écrit :Je vois que Le Pen prend de l'avance, pourquoi si je puis me permettre?
Je pense que la lecture de ce fil vous instruira sur les illusions des cathos pro-FN : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 94&t=17310
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)

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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par gerardh » ven. 20 mai 2011, 23:29

_______

Hello Frédo,

Les autorités, même fâcheuses, étant en effet instituées par Dieu, qui serions nous pour participer à un vote, nous qui ne sommes pas du monde (bien que dans le monde) ?




__________

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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par ti'hamo » sam. 21 mai 2011, 9:20

Personnellement je ne vote pas, car je considère que le chrétien est un citoyen du ciel.
Et moi je ne mange pas, car je considère que le chrétien est un habitant du ciel.

(Bon, c'est quand je vais dire à mon épouse que nous sommes, déjà, comme des anges, que ça va coincer.)
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par ti'hamo » sam. 21 mai 2011, 9:26

à propos de la "blague" de F.Hollande :
Ah. Oui. C'est là que je sais pourquoi je ne vote pas pour ça. La culture du one man show, très peu pour moi. Je cherche un projet politique viable, valable, stable, fondé sur une réelle réflexion. Pas de la démagogie à 2 centimes.

C'est peut-être pour ça que je vote souvent blanc, aussi.
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Re: Chrétiens, qui soutiendrez-vous en 2012 ?

Message non lu par ti-coz » sam. 21 mai 2011, 9:27

Pour les chrétiens, l'abstention me parait être la meilleure solution pour 2012. En effet, nous n'aurons que des divorcés (même plusieurs fois comme Sarko) et des indifférents ou des hostiles à notre religion. Alors, réfléchissez bien...

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