Re: La peine capitale en question
Publié : jeu. 11 juil. 2019, 20:00
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Pour l'intelligence de la foi
https://www.cite-catholique.org/
Cher Kerygme,Kerygme a écrit : ↑jeu. 11 juil. 2019, 19:08Bonjour James,
Ce n'est pas en ce sens que je l'ai fait, mais plutôt une façon de dire qu'on joue beaucoup en ce moment avec les boîtes de Pandore.
Comme je le disais l'argument sur le "avant c'était .." qui prime, au point même d'avoir baissé les bras. Constantin aurait-il fait du Christianisme une religion d'état si les Chrétiens de l'époque avaient abandonné l'idée d'évangéliser la société, d'y apporter les valeurs chrétiennes ? Jeanne d'Arc aurait elle bouté l'anglais en restant dans sa campagne à se morfondre ?
Le défaitisme c'est ne plus avancer, c'est donc s'arrêter. C'est abandonner l'élan missionnaire et ne plus faire avancer le Royaume de Dieu.
Quand je parlais de dictature bolchévique, je ne voulais pas parler d'un russe. En matière de reductio ad "patriarcum", d'invocation des heures les plus sombres de notre histoire et de délation sur les réseaux sociaux d'un tel qui n'aurait souscrit pleinement à l'idéologie dominante, nos concitoyens progressistes n'ont pas grand chose à envier aux camarades de l'URSS dans leur manière de se comporter au quotidien. S'ils ne mettent pas à mort physiquement leurs détracteurs (pour le moment) ils agissent méthodiquement pour les mettre à mort socialement. Le terme qu'ils emploient pour qualifier une personne sur laquelle ils se sont ainsi déchainés est "canceled", ça laisse rêveur! Je ne les vois pas dans l'immédiat se prononcer en faveur de la peine de mort pour les "fachos" que nous sommes mais si quelques antifas et assimilés pouvaient se charger de nous faire connaitre, via quelques caresses un peu fermes de leurs battes de baseball, les joies de la paraplégie, vous n'en verriez pas beaucoup pour s'en plaindre.Kerygme a écrit : ↑jeu. 11 juil. 2019, 19:08Vous dites parlons concrètement, êtes vous certain qu'il faille attendre une dictature bolchévique ou un califat ? Au rythme ou vont les choses c'est probablement mon voisin qui me lapidera sur le parvis de l'église plutôt qu'un russe qui vendra m'occire.
Oui c'est vrai... si toutefois nous gardons en tête que toute mission a ses limites.
Mon cher Carhaix,
Mais quel est le plan de Dieu ?
Mais si. Bien sûr que si. Pourquoi partez-vous du principe qu'un criminel ne peut pas s'amender ? C'est une possibilité qui existe tant que cet homme est en vie. À partir du moment où vous décidez de l'exécuter, cette possibilité (aussi infime soit-elle à vos yeux) disparaît définitivement. Le repentir n'est plus possible après la mort.Ce n'est pas au juge civil ou à Dieu-le-Père de toujours accorder à un grand criminel une autre tranche de vie supplémentaire et jusqu'à ce qu'il se décide de pencher enfin dans le bon sens.
Ce n'était pas mon propos. Il s'agissait de déterminer si l'abolition de la peine de mort pouvait être mise en relation avec une perte de foi de la société ; l'idée étant que plus on est athée, plus la vie terrestre est précieuse, alors que pour un religieux, elle n'est qu'une étape avant la Vie éternelle.On ne compare pas le procès équitable de Jack l'éventreur (avec avocat à la défense et tout) et sa pendaison subséquente dû à l,arrêt de justice, en Angleterre, et quand personne ne remet en cause la légitimité du pouvoir établi là-bas, avec le fait qu'un Staline puisse faire exécuter injustement l'un de ses plus fidèles collaborateur ancien et à la suite d'un simple appel téléphonique ! Il s'agit juste d'un acte criminel dans ce dernier cas, véritablement judiciaire dans l'autre.
Eh bien ? Les plus grands pécheurs sont eux aussi susceptibles de se convertir, jusqu'au dernier moment.
C'est vous qui le dites. Je suis persuadé du contraire, pour les raisons que j'ai exposées plus haut.La longueur de la vie ne favorise en rien la conversion.
Ah bon ?L'histoire de la femme adultère est hors sujet...
Je laisse tomber...Valentin a écrit : ↑ven. 12 juil. 2019, 0:34Eh bien ? Les plus grands pécheurs sont eux aussi susceptibles de se convertir, jusqu'au dernier moment.
C'est vous qui le dites. Je suis persuadé du contraire, pour les raisons que j'ai exposées plus haut.La longueur de la vie ne favorise en rien la conversion.
En tout cas, qu'elle favorise ou non la conversion, il est certain qu'en abrégeant la vie d'un condamné à mort, vous rendez impossible sa conversion.
Ah bon ?L'histoire de la femme adultère est hors sujet...
La mauvaise foi est d'affirmer que l'on ne peut jamais condamné quelqu'un à la peine capitale sous prétexte que ce peut être un innocent.
Le jugement ne se fonde pas seulement sur l'ADN du meurtrier il y a un ensemble de preuves qui sont apportées et dont l'accumulation amène une valeur prédictive proche de 100%. En effet la prévalence d'ADN quasi identique dans un même lieu pour des personnes n'ayant aucun alibi est proche de 0. Ajouté à cela le fait que de l'ADN de la victime se trouve sous les ongles dus suspect qui prétend ne l'avoir jamais vu, et que des fibres de tissus des vêtements de la victime se trouvent dans le coffre du suspect, vous obtenez une certitude de 100%.emilio45 a écrit : ↑sam. 06 juil. 2019, 14:24Oui mais ce n'est pas 100%, il n'y a donc pas de certitude. La certitude c'est du 100%, pas du 99%. 99% c'est juste assez sûr pour légitimer l'enfermement de quelqu'un et l’empêcher de nuire à la société en attendant l'arrivée de nouveaux éléments. Mais pas assez pour le tuer.
Je ne faisais que répondre à votre idée qu'un innocent pourrait-être condamné sur une photo "photoshopée", comme vous je pense impossible de condamner une personne sur la seule évidence d'une photo.
Non je ne joue pas sur les mots, j'utilise les mots justes.
Là nous sommes d'accord.
emilio45 a écrit : ↑sam. 06 juil. 2019, 14:24Donc non, la peine capitale n'est pas toujours la condamnation d'un criminel, c'est aussi celle d'un innocent, parfois. Et oui elle devrait être la condamnation uniquement d'un criminel, mais force est de constater que ce n'est point toujours le cas.
On peut établir des règles qui permettent de ne condamner à mort que des coupables avérés sans aucun risque de condamner un innocent (Marc Dutroux, Ted Bundy, les djihadistes du Bataclan…)
Pas du tout car les condamnés à mort ne sont pas exécutés le lendemain de la sentence mais des années après.
Ce n'est pas tout à fait ce que je dis. Je dis qu'il faut comprendre son époque pour pouvoir évangéliser avec la compréhension de cette époque.
Pas le moins du monde. Apparemment vous m'interpellez sans avoir pris connaissance de ce qu'était ma position sur le sujet.
Comme c'est facile, comme c'est pratique. Le crime prolifère peut être aussi parce que dans notre société le citoyen ne fait plus respecter l'ordre, car il n'y a plus d'ordre. Il suffit de voir dans les transports en commun, combien de personnes interviennent pour aider leur prochain ? Pour remettre en place un jeune qui importune quelqu'un, qui dégrade un bien public ? Le crime prolifère peut être aussi parce que par attentisme les gens se réfugient derrière une autorité qu'ils voudraient omniprésente ... mais que dans ces moments !
Bonjour James,
C'est évident, par la reconquête des âmes et non pas par le repli communautaire. Si Christ est la lumière du monde, ce n'est pas en mettant la lumière sous le boisseau que ce monde va être à nouveau éclairé. Admettons qu'il n'y ait aucun bolchévique pour venir nous molester : se replier dans nos églises c'est abandonner le terrain, c'est disparaître par la force des choses par la simple fin naturelle de nos vies.
Cette histoire nous rappelle que Dieu nous parle aussi à travers la vie réelle et qu'il faut savoir l'écouter.Un curé est en train de se noyer au milieu d'un fleuve. Par chance, il passe une péniche qui lui envoie une corde :
'Accrochez vous, mon père!' lui lance le batelier.
Le curé répond 'je vous remercie mon, fils, mais je fais confiance à Dieu pour me sauver'.
Le curé est toujours en train de se débattre avec sa soutane lorsqu'un passant en voiture lui jette une bouée de la berge :
'Accrochez vous, mon père !' lui lance le passant.
Le curé répond 'je vous remercie mon, fils, mais je fais confiance à Dieu pour me sauver'.
Le curé commence à boire la tasse et à s'enfoncer dans l'eau lorsqu'un hélicoptère arrive et lui envoie une corde
'Vite, accrochez vous, mon père!'
Le curé répond entre deux tasses 'je vous remercie (bloub) mon, fils, mais je fais (bloub) confiance à Dieu pour me (bloub) sauver'.
Puis le curé se noie.
....
Arrivé au paradis, le curé rencontre Dieu, et lui dit : 'Seigneur, vous m'avez bien laissé tomber tout à l'heure!'
'Comment ça ?' lui répond Dieu 'je t'ai envoyé une péniche, une voiture et un hélicoptère!'
Vous avez parfaitement raison, mais il ne tient qu'à vous (et nous) de faire que cette probabilité soit moins faible. Notre baptême ne nous oblige t'il pas à une triple charge de prêtre, prophète et roi ? :
Quand Jésus invite Pierre a le rejoindre sur l'eau, c'est son doute qui lui a fait poser une limite et s'enfoncer. Et que fait-il après ? Il crie "Seigneur, sauve moi".(Matthieu 14)
C'est vrai que vous raisonniez en fonction de la remarque de Prodigal. C'est juste. Mais le point de vue qui est le sien se comprenait dans une perspective où nous aurions affaire à des humanistes athées, je pense. L'idée c'est que pour ces humanistes la vie humaine sur terre représente la valeur suprême, la chose la plus précieuse qu'un homme pourrait posséder et alors ce dont aucune autorité sur terre pourrait être en droit de l'en priver. La contradiction avec le point de vue traditionnel de l'Église est lancée, possiblement en amont, par le fait qu'il s'agit en réalité de deux anthropologies différentes qui viendront se heurter.Valentin :
Ce n'était pas mon propos. Il s'agissait de déterminer si l'abolition de la peine de mort pouvait être mise en relation avec une perte de foi de la société ; l'idée étant que plus on est athée, plus la vie terrestre est précieuse, alors que pour un religieux, elle n'est qu'une étape avant la Vie éternelle. Ce raisonnement ne tient pas, à mon avis, puisque les régimes athées ont été de très loin les plus sanguinaires, ceux qui avaient le moins d'égards pour la vie humaine.
Mon très cher Kerygme,
Bonjour,Carhaix a écrit : ↑ven. 12 juil. 2019, 14:19Il y a une grande mode, sur les réseaux sociaux depuis quelques temps, qui consiste à imposer silence à son interlocuteur en lui sortant les expressions que vous venez d'employer : yakafokon, ifokeu, etc., sous-entendu : vous chouinez, taisez-vous. Je suis déçu de trouver ce recours verbal plutôt brutal, voire totalitaire, dans vos propos.