La vague populiste en Europe

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La vague populiste en Europe

Message non lu par laiglejo » mar. 30 oct. 2007, 23:23

Dans la plupart des pays d’Europe, les partis populistes de droite ont réussi à s’installer durablement sur l’échiquier politique. Depuis l’an 2000, il est vrai, on constate un léger recul des suffrages populistes, dû en partie à un certain épuisement de la mobilisation, en partie aussi à la concurrence croissante des partis à gauche des socialistes, qui leur dispute un électorat comparable. Ces derniers profitent d’ailleurs du retour sur l’agenda politique des classiques problèmes de répartition des richesses, qu’ils semblent reprendre à leur compte avec plus de crédibilité que les populistes de droite. Seuls les populistes italiens semblent – au vu des dernières élections – réussi le difficile exercice d’équilibriste résultant de cette évolution. Il est vrai aussi que les populistes ont parfois été victimes de leur succès. En contribuant à droitiser l’agenda politique, ils ont du même coup permis aux grands partis de leur subtiliser leurs thèmes de prédilection, notamment celui de l’immigration. Les pays de l’Europe de l’Ouest ont pratiquement tous verrouillé l’accès des migrants. Mais il est aussi maintenant de bon ton, dans tous les partis « établis » (et même de gauche), de se détourner d’un multiculturalisme mal compris, ce qui coupe l’herbe sous le pied des populistes de droite.

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Christophe
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Re: La machine populiste

Message non lu par Christophe » mer. 31 oct. 2007, 0:53

Quand c'est la gauche surfe sur les émotions, on appelle cela de la démagogie. Quand c'est la droite, on appelle cela du populisme... :roule:
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Re: La machine populiste

Message non lu par laiglejo » mer. 31 oct. 2007, 11:22

En tous cas, quel que soit soit le terme employé, on note une progression très nette dans toute l'Euroe de ceux qu'on pourrait appeler "les petits pères des peuples" tant précisément, les idéologies extrêmes se ressemblent.

Ce qui m'a interpelée dans ces articles c'est l'emploi du mot "fondamentalisme" (je ne retrouve plus le passage). C'est vrai, qu'en y réfléchissant, on peut parler, à propos d'une radicalisation politique, de fondamentalisme, comme on donne le nom de fondamentalisme à une radicalisation religieuse.

Ca m'a d'autant interpelée que le modéré Sebastien Fath vient de collaborer, comme vous le savez (puisque je l'ai mis en lien dans ce forum), à une émission "radio protestante" sur les fondamentalismes "LA POLITIQUE ET DIEU"........

L'individualisme, le refus de voir, d'écouter et de considérer l'autre conduit à la négation de la vie et nous conduit à nous décharger de nos responsabilités humaines morales et religieuses sur une politique qui vérouille les libertés avec un filet juridique de plus en plus restrictif.

Ces deux sujets"LA MACHINE POPULISTE" et "LA POLITIQUE ET DIEU" sont les deux aspects d'une société malade qui dérive ineluctablement vers la violence.

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Re: La machine populiste

Message non lu par Christophe » mer. 31 oct. 2007, 11:47

Je suis bien d'accord avec vous. Le régime sous lequel nous vivons est une idéocratie, comme dit l'un de mes amis.

Bien à vous
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Charles
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Re: La machine populiste

Message non lu par Charles » mer. 31 oct. 2007, 11:50

Mais d’un autre côté, le populisme gangrène les institutions et la culture démocratiques. En banalisant son discours politique, il mine les bases constitutionnelles de l’Etat. Les démocraties modernes, qui mettent en avant la délibération et la concertation dans les processus de décisions politiques, suivent une ligne consistant à prendre en compte les intérêts les plus divers. La conception populistico-plébiscitaire, elle, remplace la négociation et l’argumentation par la décision. Elle souhaite voir disparaître la pluralité des intérêts dans un pouvoir décisionnel appuyé sur la démocratie du plus grand nombre, un pouvoir excluant, et donc polarisant. Ceci explique par ailleurs le besoin chez les populistes de constructions identitaires homogènes, celui de placer le peuple, unité imaginaire, au centre de toute réflexion, pas seulement à l’intérieur, contre les élites dominantes, mais aussi vis-à-vis de l’étranger, en démarcation des autres peuples et nations ; en cela, l’idéologie du populisme est foncièrement anti-libérale (libéral au sens de favorable aux libertés individuelles).
Ce n'est pas parce que les programmes populistes sont anti-libéraux qu'ils sont mauvais pour autant. Cet article me paraît être d'une belle hypocrisie. Les peuples ne semblent pas prêts à se laisser faire par les ingénieurs sociaux de la mondialisation libérale : et alors ? Cet article est d'autant plus hypocrite que ces mêmes ingénieurs sociaux travaillent à abolir la démocratie et à lui substituer une technocratie effective, un type de régime autoritaire où les experts remplaceraient les élus.

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Re: La machine populiste

Message non lu par laiglejo » mer. 31 oct. 2007, 15:25

Charles a écrit : Ce n'est pas parce que les programmes populistes sont anti-libéraux qu'ils sont mauvais pour autant. Cet article me paraît être d'une belle hypocrisie. Les peuples ne semblent pas prêts à se laisser faire
Nos sociétés individualistes devenues, faute d'engagement personnel, incapables de maitriser le désordre et la violence qu'elles ont générés, font appel à des "petits père des peuples" qui régleront, pensent-elles, par le droit et l'autorité une situation qui leur échappent.

L'ennui, c'est que ces "petits pères des peuples" qu'on a choisi pour l'autorité, l'exercent réellement, tout simplement parce qu'il sont autoritaires :p et le jour où après une prise de conscience, la démocratie lève la tête, elle est immédiatement écrasée autoritairement par "le petit père des peuples"........

Des "petits pères des peuples", on en connait : Staline, Lénine, Hitler, Mussolini, Franco. A part leur "populisme", ils avaient un point commun 'où ils puisaient leur autorité : une pathologie paranoïaque.

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Re: La machine populiste

Message non lu par Charles » mer. 31 oct. 2007, 15:52

Bonjour Laiglejo,
Les démocraties modernes, qui mettent en avant la délibération et la concertation dans les processus de décisions politiques, suivent une ligne consistant à prendre en compte les intérêts les plus divers.
C'est de la fiction : les "démocraties modernes" appliquent les directives de Bruxelles, les décisions prises dans le cadre de réunions comme celle de Davos ou du Bilderberg, les programmes économiques, sociaux et éthiques conçus dans différentes officines apolitiques et transnationales.
Elle souhaite voir disparaître la pluralité des intérêts dans un pouvoir décisionnel appuyé sur la démocratie du plus grand nombre, un pouvoir excluant, et donc polarisant.
La "démocratie du plus grand nombre" ? Bien sûr ! Celle qui s'oppose à la démocratie du plus petit nombre - des lobbies, des technocrates et des ingénieurs sociaux. Celle qui s'oppose à une démocratie nominale qui est une oligarchie de fait.
Ceci explique par ailleurs le besoin chez les populistes de constructions identitaires homogènes, celui de placer le peuple, unité imaginaire, au centre de toute réflexion, pas seulement à l’intérieur, contre les élites dominantes, mais aussi vis-à-vis de l’étranger, en démarcation des autres peuples et nations
"le peuple, unité imaginaire" Le peuple, c'est-à-dire les gens, les hommes, les femmes, les enfants. Quelle idée de les placer "au centre de toute réflexion" ! Le peuple sent la sueur, les couches du bébé, la fatigue, les peines et les joies de la vie... il sent l'humain, il a de la mémoire, et même il prétend penser lui aussi. Pouah ! Quelle ringardise ! Il encombre... Non, ce dont on a besoin c'est d'individus, d'usagers et de consommateurs. C'est cela la "démocratie du plus petit nombre" : gérer des paquets de millions d'individus, d'usagers, de consommateurs. Sans leur demander leur avis, sans les consulter, en les traitant comme de la matière première, de la ressource humaine. Et les gérer dans le but d'en tirer du profit bien sûr, à l'exclusion de toute autre finalité.

Le problème de la démocratie, c'est qu'elle est par définition du plus grand nombre, et que le plus grand nombre c'est le peuple. D'où la gêne des ingénieurs sociaux qui ont leurs plans à eux pour le peuple et d'où leurs efforts pour neutraliser la démocratie, pour séparer le démos et le cratein. Le peuple est trop bête pour être associé aux décisions concernant son propre destin, il faut laisser les décisions à ceux qui sont les plus qualifiés et surtout qui ont le plus envie de prendre les décisions.

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Re: La machine populiste

Message non lu par laiglejo » jeu. 01 nov. 2007, 9:53

Charles a écrit : "le peuple, unité imaginaire" Le peuple, c'est-à-dire les gens, les hommes, les femmes, les enfants. Quelle idée de les placer "au centre de toute réflexion" ! Le peuple sent la sueur, les couches du bébé, la fatigue, les peines et les joies de la vie... il sent l'humain, il a de la mémoire, et même il prétend penser lui aussi. Pouah ! Quelle ringardise ! Il encombre... Non, ce dont on a besoin c'est d'individus, d'usagers et de consommateurs. C'est cela la "démocratie du plus petit nombre" : gérer des paquets de millions d'individus, d'usagers, de consommateurs. Sans leur demander leur avis, sans les consulter, en les traitant comme de la matière première, de la ressource humaine. Et les gérer dans le but d'en tirer du profit bien sûr, à l'exclusion de toute autre finalité.

Le problème de la démocratie, c'est qu'elle est par définition du plus grand nombre, et que le plus grand nombre c'est le peuple. D'où la gêne des ingénieurs sociaux qui ont leurs plans à eux pour le peuple et d'où leurs efforts pour neutraliser la démocratie, pour séparer le démos et le cratein. Le peuple est trop bête pour être associé aux décisions concernant son propre destin, il faut laisser les décisions à ceux qui sont les plus qualifiés et surtout qui ont le plus envie de prendre les décisions.
La démocratie c'est également permettre à toutes les sensibilités politique de s'exprimer et de participer à la vie d'un pays, dans un but de cohésion nationale.

Or, nous assistons en France à quelque chose de curieux : alors, que dans un but de cohésion, le président à rallié au sein de son gouvernement, plusieurs sensibilités politiques, on assiste à une déstructuration de l'opposition (donc de la démocratie) qui conduit, non pas à la cohésion, mais à la division de la France.

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Vague populiste en Europe

Message non lu par polomnic » mer. 31 mars 2010, 12:33

Vague populiste

Le populisme est sans doute aussi vieux que la démocratie. Au moins dans sa définition courante : quand l’offre politique finit par se résumer à des solutions faciles, que la séduction, nourrie par certains médias, s’installe contre la raison. Les populistes flattent les égoïsmes, exacerbent le nationalisme ou le régionalisme. La haine des élites nourrit le ressentiment. Le projet se fonde sur le rejet – les élites, les étrangers et les plus pauvres – surtout en période de crise économique.

Bien sûr, la tentation populiste peut exister à droite comme à gauche. Mais aujourd’hui, le mot sert surtout à nommer cette vague qui gagne, notamment en Europe. Il permet de comprendre ce qui unit, au-delà de différences assez secondaires, le Front national ou la Ligue du Nord, qui ont marqué des points aux régionales en France et en Italie, le parti de la Liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas en progrès permanent. Il permet de décrire les thématiques xénophobes qui ont monopolisé le débat en Autriche, en Suisse ou en Scandinavie, ces dernières années, ou d’expliquer comment des mouvements fascistes peuvent avoir pignon sur rue dans certains pays de l’est de l’Europe. Tous les pays européens ne sont pas également touchés, mais on trouve des traces de populisme partout et des électeurs pour s’y retrouver.

Anecdote, mauvaise passe ? Pas sûr. D’abord parce que la règle qui a longtemps été d’établir un cordon sanitaire autour de ces mouvements, a fini par souffrir de tant d’exceptions qu’on peut s’interroger sur la solidité du barrage. Ensuite parce que ces thématiques populistes gagnent par capillarité dans l’ensemble du champ politique. Entretenant l’illusion d’entendre, eux, les douleurs et les détresses du « peuple », les partis populistes ont fait leur nid dans les espaces laissés en friche par les partis de gouvernement.

Que faire alors pour contenir la poussée ? Une Europe solidaire et efficace (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) serait une première réponse. Des politiques nationales ayant le souci de l’équité pourraient en être une autre. La mémoire enfin pour se souvenir que la peur et la haine sont de très mauvaises conseillères. Au XXe siècle, elles ont ruiné notre continent.

François Ernenwein
http://www.la-croix.com/Vague-populiste ... 0574/15291

Alors que la crise financière frappe notre économie, que notre dette devient abyssale, que la délinquance explose, que les moeurs se délitent, que les persécutions contre les chrétiens se multiplient, voilà la grande préoccupation de ce journal prétendument catholique. Voilà le grand péril de notre contient : la montée du populisme.

Un mot fourre-partout, qui par définition, ne signifie rien ; sinon à définir ceux qui condamnent ceux qui nous ont mis dans cette situation catastrophique. Bref, La Croix se pose en grand défenseur d'un système, qui Dieu sait, est un ennemi de notre religion.

A désespérer. :furieux:
Dernière modification par polomnic le mer. 31 mars 2010, 13:11, modifié 1 fois.

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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par MB » mer. 31 mars 2010, 12:50

Avé

Je vous rejoins volontiers, cette appellation de "populisme" est grotesque. En gros, les journalistes et ceux qui se posent en intellectuels se posent en entomologues et remarquent, d'une manière condescendante, que les électeurs ne votent pas pour les mêmes raisons que celles qu'ils souhaiteraient.
En l'occurrence, les électeurs sentent que les principaux problèmes de notre temps ne sont pas matériels, mais moraux et culturels. Il est frappant d'ailleurs, de constater qu'un très grand nombre des gens qui votent pour Wildeers, loin d'être les ploucs que supposent les journalistes, sont au contraire des gens cultivés et de fort niveau social.
Il en allait de même avec T. van Gogh : ce qui avait motivé ce dernier à se porter contre l'islam, c'était que, sociologue de gauche, urbain cultivé et lui-même homosexuel, il avait remarqué que les musulmans étaient follement homophobes. Il faut croire, au passage, qu'aux yeux des "élites", il y a des rangs dans les priorités : les personnes homosexuelles ont le droit d'attaquer les catholiques les appelant "avec pudeur et délicatesse", comme dit le Catéchisme, à rester vertueuses ; en revanche, elles n'ont pas le droit de se défendre contre les musulmans qui veulent les assassiner.

Va comprendre Charles...

Amicalement
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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par michel tal » mer. 31 mars 2010, 15:12

Bonjour MB,
Vague populiste ou pas les extremes ne sont jamais bons et les chrétiens n'ont rien à y gagner. Ce qui m'inquiete le plus c'est qu'on assiste à un glissement des classes populaires de la gauche vers la droite .
Dimanche dernier aux élection en Italie, la Ligue du nord a encore progressée et les spécialistes s'accordent à dire que beaucoup de ses nouveaux electeurs votaient autrefois pour le parti communiste. En France aussi ou contrairement à ce qu'on essaie de faire croire Lepen fait son plein de voix dans les couches populaires qui autrefois votaient à gauche et ces troupes ne sont pas devenues chrétiennes du jour au lendemains.
Donc je pense qu'il y a danger.
Amicalement

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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par Serge BS » mer. 31 mars 2010, 16:45

Vague de populisme ou vague de désespérance, ce qui est encore pire ?

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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par archi » mer. 31 mars 2010, 20:30

touriste a écrit :Bonjour MB;
vague populiste ou pas les extremes ne sont jamais bons et les chrétiens n'ont rien à y gagner.
Qu'appelez-vous "extrêmes"?
Le devoir d'un chrétien est d'être un extrême... chrétien, autant qu'il peut! Les paroles de l'Ecriture sont extrêmement sévères pour les tièdes.

Ensuite, sur notre échiquier politique, le "centre" n'est que l'opinion médiane, qui elle-même évolue grandement avec le temps, et se retrouve classé dans le fourre-tout des "extrêmes" tout ce qui diverge notablement de cette opinion médiane... y compris des opinions qui étaient "centristes" il y a seulement quelques décennies.

C'est ainsi qu'un chrétien, opposé comme il se doit à ce génocide industriel qu'est l'avortement, se retrouve aussitôt catalogué à l'"extrême-droite", où il se retrouvera mis dans le même sac qu'un skinhead néo-païen, adorateur de la loi du plus fort, très hostile à la religion chrétienne... et favorable à l'avortement.

Encore pire, comme les partis "modérés" s'alignent sur l'opinion dominante, en démocratie, tous ceux qui n'en veulent pas, quelle qu'en soit la raison, n'ont plus qu'un dilemme, soit s'allier à un groupuscule minoritaire sans poids politique mais fidèles à leurs idées, soit rejoindre les opposants de tout poil dans un parti d'opposition, rassemblant les opinions les plus opposées, avec pour seul point commun d'être opposé à ce "politiquement correct" centriste, finalement très "extrémiste" puisqu'il en vient à inverser les valeurs au plus haut point.
ce qui m'inquiete le plus c'est qu'on assiste à un glissement des classes populaires de la gauche vers la droite .
Dimanche dernier aux élection en Italie ,la ligue du nord a encore progréssée et les spécialistes s'accordent à dire que beaucoups de ses nouveaux electeurs votaient autrefois pour le parti communiste.
Vous préféreriez qu'ils votent toujours communiste?
en France aussi ou contrairement à ce qu'on essaie de faire croire Lepen fait son plein de voix dans les couches populaires qui autrefois votaient à gauche et ces troupes ne sont pas devenues chrétiennes du jour au lendemains .
Donc je pense qu'il y a danger .
Amicalement
Et quel est le danger précisément, dans tout cela? Quelles propositions inacceptables sont à leur programme? Au programme des autres partis?

Les partis dits d'"extrême-droite", outre leur aspect effectivement problématique de rassemblement d'opinions disparates et contradictoires, que j'ai souligné ci-dessus, sont finalement un bon épouvantail pour faire oublier les actes bien réels et franchement inacceptables des partis soi-disant "modérés".

J'ai l'impression à vous lire que vous réfléchissez beaucoup par étiquettes toutes faites: observez donc ce qui se passe réellement!

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par michel tal » mer. 31 mars 2010, 20:55

Bonjour Archi,

Ce que j'appelle extreme? Les différentes formes de communisme :100millions de morts
:ce que Lepen appelle un détail :6millions de morts
Ce que je dénonce dans le glissement des masses de la gauche vers la droite c'est la meme recherche du bouc émissaire: pour les communistes ce sont les curés et les patrons
pour les 'frontistes" ce sont les étrangers
les deux idéologies véhiculent la haine et le rejet de l'autre et le fait qu'a vingt ans d'intervalle les masses votent pour ces différents courants, en tant que chrétien dont certains sont morts au goulag et d'autres dans les camps de concentration nazi cela m'inquiete un petit peu.
Amicalement

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Re: Vague populiste en Europe

Message non lu par archi » mer. 31 mars 2010, 21:09

En poussant plus loin l'analyse, il me semble qu'il faudrait complètement abandonner la répartition classique extrême-gauche, gauche, centre, droite, extrême-droite qui ne veut plus rien dire. Mais plutôt, si on veut catégoriser les partis en présence, reconnaître l'essence du discours de chacun d'eux.

Au "centre", ce ne sont pas les partis "modérés" (discours qui sous-entend "réfléchis, moins adeptes de solutions simplistes", c'est le discours dans lequel notre ami "touriste" est tombé): le point commun de ces partis, c'est l'idéologie mondialiste: libéralisme sociétal, finalement indissociable d'une administration envahissante qui met son nez dans les affaires qui la regardent le moins.

Il y a un semblant d'opposition très superficiel sur la question de savoir si l'économie doit être plus ou moins gérée par l'Etat. Au fond, la question est seulement de savoir si l'organisation mondiale est confiée à des grands groupes privés ou à de grands groupes publics. La frontière est de toutes façons loin d'être étanche.

A gauche de ce bloc, il y a ce qu'on appelle l'"extrême-gauche". A part le fait qu'elle tend à rassembler tous les anciens communistes, et ceux qui tiennent à la culture "traditionnelle de gauche", si j'ose dire, je ne vois pas trop la différence idéologique fondamentale avec les précédents. Etatisme, collectivisme, et d'un autre côté libéralisme sociétal absolu... simplement, j'ai l'impression qu'ils sont moins bien introduits dans les cercles dirigeants et administratifs. Encore que...

Reste l'extrême-droite. Si on refuse l'idéologie mondialiste, il est difficile de ne pas se retrouver avec cette étiquette collée à la peau. Mais il n'y a pas de ligne dominante, juste des opinions très différentes les unes des autres. Pour fédérer tout ça, on envoie un chef un peu provocateur, qui fait parler de lui, et le tour est joué... le mondialisme ambiant tient son épouvantail. En France, l'épouvantail fonctionne à merveille depuis un bon quart de siècle si je ne m'abuse, et continue de jouer son rôle.

Je n'ai pas de solution à proposer. Je ne crois guère à la victoire de l'épouvantail, ni à une efficacité miraculeuse de celui-ci si la victoire avait néanmoins lieu, en même temps il n'y a rien d'autre parmi les partis politiques de taille significative, qui propose de nous sortir un peu de l'horreur mondialiste... Les tentatives de fournir une alternative "sage" ont échoué. Je ne vois rien à espérer de l'échiquier politique. Alors, ces discours sur les "dangers" du "populisme" et des "extrêmes"... :dormir:

Il reste l'arme du chrétien, la prière... C'est vraiment ce qu'il y a de mieux à faire.

In Xto,
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Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

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Alléluia, alléluia, alléluia.

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