Le triste destin de soeur sourire

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Trinité
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Le triste destin de soeur sourire

Message non lu par Trinité » lun. 19 juil. 2021, 20:33

Ce soir, sur Arte, passe un film sur soeur sourire;

Triste destin que celui de cette femme.





Arte consacre sa soirée, à travers un film et un documentaire, au destin tragique de Jeanine Deckers qui connut, sous le pseudonyme de Sœur Sourire, un succès planétaire aussi fulgurant qu'éphémère. Voici son histoire hors du commun.

"Dominique, nique, nique, s'en allait tout simplement…" Cette ritournelle au double sens grivois chantée par une nonne à la guitare a fait le tour du monde et traversé les époques. A sa sortie en 1962, la chanson a fait un tel tabac qu'elle a propulsé "La Nonne chantante", l'album dont elle était extraite, au sommet des charts anglo-saxons. Pendant dix semaines, il est resté numéro 1 des ventes aux Etats-Unis, détrônant même les Beatles et Elvis Presley. Un succès phénoménal dont ne s'est pas relevée son interprète, la Sœur dominicaine belge Jeanine Deckers, nom de scène Sœur Sourire, à l'époque âgée de 30 ans. Le film Sœur Sourire, de Stijn Coninx et interprété par Cécile de France, raconte cette triste histoire.
La rançon de la gloire

Née en octobre 1933 en Wallonie de parents pâtissiers, Jeanine Deckers vit une enfance malheureuse, auprès d'un père effacé et d'une mère autoritaire et mal-aimante. Elle trouve un exutoire dans la musique (en particulier Elvis Presley), la guitare, le scoutisme et la foi catholique. Voulant fuir à tout prix le mariage et le destin d'une mère au foyer, elle entre 1959 au couvent dominicain de Fichermont, près de Waterloo, et devient sœur Luc-Gabriel. L'Eglise étant en pleine démarche de rajeunissement de son image, elle est envoyée par les autorités ecclésiastiques à Bruxelles pour enregistrer la chanson "Dominique" - hommage au fondateur de l'Ordre Dominique de Guzmán - qu'elle a écrite et composée. Le succès planétaire de ce titre profite exclusivement à son couvent, car la jeune femme, ayant fait vœu de pauvreté, a abandonné tous ses droits sur les bénéfices. En 1967, Jeanine Deckers quitte sa communauté religieuse pour se consacrer à sa carrière artistique. Mais son deuxième album est un échec et sa maison de disques, Philips, la congédie. En outre, elle n'a plus le droit de se produire sous le pseudonyme Sœur Sourire, qui appartient à son ordre. Jeanine Deckers s'accroche à ses rêves, et reprend sa guitare sous le nom de Luc Dominique.

La descente aux enfers

Elle s'attire les foudres ecclésiastiques en écrivant des chansons qui dénoncent le machisme des prêtres et défendent la pilule contraceptive. Ses tentatives pour faire re-décoller sa carrière sont vaines, le public lui tourne le dos. Pour couronner le tout, elle se fait arnaquer par un imprésario lors d'une tournée au Québec. La voilà ruinée et dépressive. Elle trouve une compagne d'infortune, l'ancienne religieuse Annie Pécher, pour traverser les épreuves. Les deux femmes, réputées lesbiennes, reçoivent le coup de grâce en 1974 : le ministère belge des Finances réclame à Jeanine Deckers un impôt colossal sur la fortune que le titre "Dominique" aurait dû lui rapporter, alors que ces royalties ont été versées en intégralité à l'ordre des dominicains. Elle se révolte, fait valoir ses droits auprès de son ancien couvent, qui ne daigne pas lui répondre. Ruinées, Jeanine et Annie survivent encore quelques années, avant de décider, le 29 mars 1985, de mettre fin à leur vie. Elles se suicident ensemble aux médicaments, et sont inhumées dans une tombe commune au cimetière de Wavre.

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Re: Le triste destin de soeur sourire

Message non lu par Cinci » mar. 20 juil. 2021, 21:05

Pas une vie facile. Ce fut long un peu des petits bouts.

Déjà que le démarrage fut sévère avec le sinistre Popek à la maison, et la dernière étape du chemin de croix fut écourtée assez raide. Tout cela n'aurait absolument aucun sens évidemment, mais n'était le fait du Père éternel qui garde par devers lui les mystères de sa providence. Quant au tube de l'été 63 : les idées les plus simples sont parfois les meilleures ! C'est étrange comment cette chanson conserve son pouvoir de fascination.

Merci pour le partage.

:nonne: :nonne:

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Re: Le triste destin de soeur sourire

Message non lu par Trinité » jeu. 22 juil. 2021, 21:13

Cinci,

"C'est étrange comment cette chanson conserve son pouvoir de fascination. "

Tout à fait!

Ayons confiance au père tout puissant, et en son infinie miséricorde.

Dieu seul sonde les âmes!

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