Jacob Singer, un employé des postes new-yorkaises, est assailli par de nombreux cauchemars durant ses journées. Il voit des hommes aux visages déformés et se retrouve dans des lieux qu'il ne connaît pas.
Jacob est victime des flashbacks incessants de son premier mariage, de la mort de son fils et de son service au Vietnam. Jours après jours, Jacob s'enfonce dans la folie en essayant de comprendre ce qui lui arrive avec l'aide de Jezebel, son épouse.
Sans doute, l'un des meilleurs films que j'ai vu, et très intéressant d'un point de vue spirituel? notamment les références à Maître Eckhart.
A voir et même à revoir pour en comprendre toutes les subtilités.
C'est le film préféré de l'un de mes amis, selon lui il parle du purgatoire…
Je dois dire ne pas l'avoir compris. Je n'arrive pas à comprendre ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas
Il faudra que je le revois…
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire" St François d'Assise
PaxetBonum a écrit :
C'est le film préféré de l'un de mes amis, selon lui il parle du purgatoire…
Je dois dire ne pas l'avoir compris. Je n'arrive pas à comprendre ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas
Il faudra que je le revois…
Après 5 à 6 visions du fil, je crois avoir démêlé l'histoire. Mais ce n'est pas évident, et puis il est possible de l'interpréter différemment.
Ce qui est intéressant c'est que lorsqu'on le revoit, on retrouve pleins d'indices égrenés tout au long du film. Parfois extrêmement subtils.
J'ai vu récemment 'The invention of lying'
J'ai trouvé cela intéressant
Mais je me suis inquiété aussi d'un travers blasphematoire…
J'ai préféré y voir une autre interprétation
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire" St François d'Assise
Je remonte ce fil car je découvre en ce moment les 7 films réalisés par Jean Yanne.
Provocateur puissant, au même niveau que Gainsbourg, il avait toutefois un idéal moral, une haute idée de la vérité, de la justice. Ses films dénoncent à chaque fois les courants à la mode de son époque qui passaient pour des progrès : art contemporain, show-business, syndicalisme, marxisme, maoïsme, société consumériste, monde de la publicité, monde de la presse, grand patronat.
Ce qu'il y a d'appréciable chez lui, c'est son recul vis à vis des modes, pourtant très puissantes, de son époque (années 70 et 80). Il utilise un humour osé et pas mal de grossièretés mais derrière ce masque, les idées défendues sont hautement morales. L'Eglise trop progressiste des années 1970 en prend pour son grade dans le film "Moi y en a vouloir des sous", l'art contemporain (ou "art du néant" comme dirait Coeurderoy ) est dans son viseur systématiquement.
Mais ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que cet homme parle très souvent de Jésus. Et toujours Jean Yanne le défend contre les utilisations dont il est victime : avec la vague hippie, les déviances du clergé de ces années. Dans son film "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ", film parodique de Ben-Hur (le personnage principal joué par Coluche s'appelle Marcel Ben-Hur...) la scène finale est la nativité, annoncée sous la forme d'un fait divers au journal télévisé romain présenté par Mourousi (!), et Coluche de dire "Un gosse qui est né dans une étable à Bethléem, franchement, tu crois que ça va changer la face du monde toi ? Ben quoi j'ai dit une connerie ?"
Ces films ont vieillis bien-sûr, ils font vraiment partie d'un contexte , celui des 70' en France où tout va très vite. Mais le personnage que s'est crée Jean Yanne, celui à qui on ne la fait pas, est attachant et plutôt noble. Au delà des provocations gratuites et purement ludiques qui foisonnent dans ses films, il y a vraiment une finesse et une lucidité sur une époque partisane.
Les 5 films que j'ai vu sur les 7 :
"Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" de 1972 : sur le monde de la radio, de la publicité et de la mode "Jésus superstar". Il revisite d'ailleurs la parabole du bon samaritain. Un extrait qui illustre la morale M. Yanne :
"Moi y en a vouloir des sous" de 1972 : critique du syndicalisme, du patronat, du capitalisme, des multinationale, du clergé un peu fou-fou (scène très drôle d'une répétition liturgique avec un évêque en costard et aux cheveux longs et un canon "Chant sacré / L'internationale" ! ). Voilà l'extrait :
"Les chinois à Paris" de 1974 : l'invasion de la France par l'armée chinoise révolutionnaire finalement chassée par une stratégie, celle de faire de la France l'exemple de la décadence en ne la soumettant pas aux règles communistes, la brebis noire du monde. Brebis qui contaminera les communistes et les fera tomber. Si le scénario est amusant, c'est sans doute son moins bon.
"Chobizenesse" de 1975 : son film le plus provocateur, le plus grossier et pourtant une petite pépite. Ici le monde du show-business en prend plein la figure. Un directeur de cabaret est finalement séduit par l'idée de donner sa chance à un musicien qui se proclame grand compositeur. Scènes drôlissimes mais à ne pas regarder en famille tout de même... Musique inspirée de Bach. Enfin, pas le générique :> :
"Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ" de 1982 : film terriblement drôle par ses anachronismes, ses acteurs (Michel Serrault en Jules César quelque peu efféminé, Darry Cowl, Coluche... et aussi la pire actrice que j'ai vu jouant Cléopâtre). Film où le monde "gay" en prend pour son grade. http://www.dailymotion.com/video/x2oyvi ... shortfilms
Voilà une petite présentation : comme dans Rabelais, il faut lire entre les lignes, enfin ici voir derrière les scènes. Une dernière chose, la musique très présente dans ses films est particulièrement travaillée derrière des aspects simplistes et légers...à l'image de ses films ! L'humour est une forme de pudeur, chez Yanne c'est éclatant.
Dernière modification par Petit Matthieu le ven. 04 mars 2011, 19:08, modifié 1 fois.
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".
J'ai vu récemment "Émotifs anonymes" qui m'a bien plu, c'est pétillant, drôle et humain à la fois;
et "Les rêves dansants", documentaire allemand avec Pina Bausch (peu avant sa mort) qui a fait danser sa célèbre pièce "Kontakthof" à de jeunes adolescents : un film magnifique, autant au plan esthétique qu'au plan humain. J'ai beaucoup aimé!
Suite au post sur Jean Yanne que j'ai fait récemment (en bas de la page 2 de ce même sujet) voilà une vidéo qui intéressera certainement les royalistes du forum : la création sous vos yeux de la marseillaise !
Oui, des images d'archives de l'époque, ce qui est assez rare vous en conviendrez....
Comme vous allez le voir, l'original est quand même plus dansant :>
(Pour les graaaaaands pressés, allez directement à la 2 minutes 30)
"Ce n’est que pour ton amour, pour ton amour seul, que les pauvres te pardonneront le pain que tu leur donnes."
Phrase finale de saint Vincent de Paul dans le film "Monsieur Vincent".
Ma liste serait trop longue... mais mon film préféré est "Blade Runner" de Ridley Scott. J'ai pu voir récemment "a man for all seasons" (un homme pour l'éternité en VF), film de Fred Zinnemann d'après la pièce de Robert Bolt, sur Saint Thomas More et sa résistance devant le roi Henry VIII. Film magnifique que je ne saurais trop conseiller .
J'aime beaucoup La repentie, avec Isabelle Adjani, Sami Frey et Samy Naceri. C'est l'histoire d'une femme qui sort de prison et qui cherche à oublier son passé. Elle mène une vie errante à Nice puis se rend au Maroc mais son passé la rattrape.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
Je crois ne pas avoir cité : The shoes of the Fisherman / Les souliers de St Pierre avec Anthony Queen
Un merveilleux film sur une élection pontificale
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire" St François d'Assise
Je vous conseille Le sacrifice de tarkovsky ; assez complexe à appréhender mais magnifique. Je l'avais vu quand je n'étais pas croyant et pourtant c'est un de mes films préférés, je suppose que en étant catholique le message doit encore être plus intense..