Vous vouliez parler du chemin de l'enfer qui serait pavé de bonnes intentions. Parce qu'en enfer, les bonnes intentions ...Thurar :
Moi je me méfie un peu des ''bonnes oeuvres''. J'ai tendance à penser que l'enfer est pavé de bonnes intentions...
Je vous dirais, quand vous parleriez des "oeuvres pieuses" : il n'y a pas à se méfier spécialement du principe des bonnes oeuvres dans l'Église catholique. Même si, c'est vrai, il serait absurde de vouloir faire jouer aux bonnes oeuvres un rôle qui ne devrait pas être le leur. Je penserais que c'est cela qui formerait le fond de votre critique.
Mais quoi dire ?
C'est évident qu'il serait très mauvais, par exemple, de supprimer toutes les mesures d'aide ou de justice sociales du gouvernement. Pour parler ensuite d'abolir toute la législation de protection des citoyens et des travailleurs, dans le cadre du genre de société que nous connaissons aujourd'hui ? en affirmant que les initiatives spontanées de charité des fidèles ou de l'Église devraient suffire, à elles seules, à répondre aux besoins des personnes en difficulté ?
Non
Non, ce serait là comme faire preuve de folie idéologique ou doctrinaire, si on pense à une exclusivité maniaque : à raison du type d'organisation qui est celui de notre société contemporaine; si on combine la limite du rayon d'action qui est celle de l'Église, sa pauvreté de moyens versus la démultiplication exponentielle des cas de détresse pouvant avoir à réclamer de l'aide.
C'est sûr que la charité privée ne peut pas se substituer à la nécessité d'avoir une sorte de filet social étatique, pour pallier aux crises et rejoindre ceux dont l'Église elle-même ne pourrait pas s'occuper.