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Fornication (rapports intimes avant le mariage)

Publié : jeu. 05 févr. 2009, 1:34
par phiphi
Bonjour, dans l'optique d'un futur débat au sein d'une aumônerie étudiante, je cherche a savoir quelles sont exactement les positions de l'Église concernant les "relations hors mariage".
En particulier, je sais que lorsque l'on est en état de péché mortel, nous ne pouvons ni communier ni recevoir l'absolution (si l'on persiste dans l'état).
Donc si j'ai des relations sexuelles avec ma fiancée avant le mariage, en toute connaissance de cause, suis-je en état de péché mortel et si oui, dire que je ne puis pas communier, est-ce dire que lorsque je recevrai la communion, le sacrement ne serait pas valide? Enfin, s'agit-il seulement des seuls sacrements invalidés ou tous le seraient-ils?

Merci d'avance de la réponse.
Amicalement, philippe

Re: Relations sexuelles hors mariage

Publié : dim. 08 févr. 2009, 1:05
par olive
Bonjour,

Avoir des relations sexuelles hors mariage est effectivement un péché mortel, il vous est interdit de communier, sous peine de rajouter un péché à votre péché en faisant une communion sacrilège . Si vous voulez arrêter, mais que vous retombez malgré vous, l'absolution est valide .

Je connais un jeune couple qui ne communiait pas à cause de cela et peu à peu ils se sont arrêtés de forniquer pour recommencer à communier, en attendant le mariage .
Je connais aussi un grande croyante , qui est malheureusement en état d'adultère, restée mariée à peine 2 ans, elle a ensuite divorcé et eu des enfants avec un autre homme ; aujourd'hui elle ne communie pas en attendant que l'Église annule son mariage .
Communier en état de péché mortel est une communion sacrilège . Il vaut mieux s'abstenir que de recevoir Jésus dans la puanteur de notre péché, c'est par Amour pour Lui qu'il vaut mieux s'abstenir .

Ceci est très clair dans le catéchisme, et nos prêtres sont sensés nous le rappeler, malheureusement ... alors à qui la faute ? souvent les coupables ne sont pas ceux que l'ont croient !

Votre petite soeur Olive .

Re: Relations sexuelles hors mariage

Publié : dim. 08 févr. 2009, 14:54
par Invité
Je pense qu'il faut encourager alors à la communion spirituelle fréquente et à faire des visites au Trés Saint Sacrement.
Capitaine Haddock

Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : lun. 22 juin 2009, 18:12
par Materno
Bonjour mes frères
J'aimerais connaître ce que pense l'Eglise au sujet des personnes qui s'aiment et vivent maritalement sans toute fois être mariées officiellement et religieusement pour des raisons économiques et socio-culturelles.

Re: Relation sexuelle et Mariage

Publié : mar. 23 juin 2009, 21:39
par Harfang
L'Eglise pense que l'expression de l'amour c'est de pouvoir donner sa vie à l'autre par le biais du mariage.

Elle considère entre autre la relation sexuelle comme un don total de soi même. Il ne s’agit pas de se prêter un petit peu par plaisir. Une communion tellement pleine que deux corps ne font plus qu’un ne peut pas se vivre en vérité sans un engagement à vie représenté par le mariage.

Ça c'est l'avis "standard" de l'Eglise, qui d'ailleurs s'appuie sur le Décalogue pour déconseiller les relations sexuelles hors-mariage.

C'est quand même dommage qu'un mariage soit entravé pour des raisons socio-économico-culturelles.

Re: Relation sexuelle et Mariage

Publié : mar. 23 juin 2009, 21:52
par Fée Violine
Socio-culturelles, je comprends, mais pourquoi économiques ? Ça ne coûte pas plus cher de vivre ensemble en étant mariés qu'en ne l'étant pas !

Re: Relation sexuelle et Mariage

Publié : mar. 23 juin 2009, 22:34
par Zvjezdana62
Ça dépend Fée Violine. Peut-être ils ne vivent pas ensemble mais avec leurs familles et ne travaillent pas et ne peuvent pas se marier et aller vivre un chez l’autre pour quelque raison. Je me demande s’ils pourraient se marier ‘en cachette’ pour être en règle avec l’Eglise. C’est permis?

(J’espère que ce n’est pas trop bête ce que je dis :oops: .)

Re: Relation sexuelle et Mariage

Publié : mer. 24 juin 2009, 13:37
par La grenouille!
Bonjour Materno,

C'est une question délicate à laquelle j'ai moi-même été confrontée... L'Eglise donne une direction, elle dit "ce qui est bien", "le mieux" dirons-nous, si vous voulez prendre l'autoroute qui mène au Père sans vous perdre en chemin. Un couple dont les deux personnes sont chrétiennes et en accord sur le sens du mariage, et qui a un profond désir de se marier en communion avec Dieu, n'a aucune raison de vivre maritalement avant le mariage. Au contraire, il a de bonnes raisons de respecter un temps de fiançailles d'environ un an ou il est préférable de ne pas encore vivre ensemble. Tout cela a un sens, c'est pourquoi l'Eglise déconseille la vie maritale sans sacrement du mariage (elle la condamne même franchement quand il est évident que Dieu est exclu de cette vie maritale).
Mais parfois, le contexte empêche de vivre la mariage selon ce processus qui est le plus souhaitable. Si votre foi est sincère, vous devez tout faire pour que le mariage soit possible; si ce n'est pas humainement possible (contexte familial, trop de divergences de pensée entre les conjoints, et en même temps un temps de fiançailles plus long nuirait à votre amour...), si vraiment en toute conscience, vous ne voyez pas de meilleure solution pour votre couple que la vie maritale, l'Eglise ne peut vous condamner; sachez cependant que c'est un chemin plus difficile, qui oblige à des détours où l'on risque de "se perdre", de pécher plus gravement car si Dieu vous accompagne dans vos prières, il vous manque la grâce agissante du sacrement de mariage par lequel Dieu s'engage avec vous (et c'est un allié de taille, croyez-moi, pour le bon équilibre de la vie de couple...). Si vous vous engagiez sur ce chemin difficile, n'oubliez pas pour autant de prier et d'avoir recours aux autres sacrements: vous aurez d'autant plus besoin de Dieu.
L'Eglise dit que les personnes vivant en situation de péché grave (donc, y compris les couples vivant maritalement) ne doivent pas s'approcher des sacrements avant de s'être purifiées dans la confession. Ayez donc recours à la confession si vous avez conscience d'être en porte-à-faux avec votre foi; et dès que le mariage sera possible, empressez-vous de boire à la source de cet immense sacrement. Quant à communier, il s'agira de votre choix en accord avec votre confesseur; si vous avez la conscience claire, que votre choix de vie maritale sans mariage s'est vraiment fait sans autre possibilité, je ne crois pas qu'il vous refuse l'accès aux sacrements, car vous en aurez d'autant plus besoin.
J'espère ne pas avoir été trop confuse. C'est une question compliquée car l'Eglise donne une direction, une règle qui est tout à fait juste; après, il y a les contingences humaines, matérielles qui nous obligent à faire des concessions. Là intervient notre conscience; d'où l'importance d'être très bien informé.

Cordialement,

Agathe

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : ven. 07 août 2009, 15:22
par audre89
Bonjour,

Je suis contente de trouver ce forum car je suis dans la situation décrite par touriste.

Je suis catholqiue,pratiquante, et travaillant au quotidien pour l'Eglise car je suis repsonsable d'aumônerie et responsable de la pastorale des jeunes sur un secteur. Je vis avec mon compagnon, qui est athé (Quand il y aura mariage, je n'imposerai pas un mariage en Eglise car cela n'aura paut être pas de symbolique pour lui). Il pense que les religions ne servent qu'à diriger les hommes, à leurs donner une loi et qu'elles étaient nécessaires quand il n'y avait pas d'état en tant que tel .
Néanmoins, il accepte le fait que je sois catholique partiquante et vient même me donner un coup de main sur certain de mes projets quand j'ai besoin de mains d'oeuvre et de soutien. il est là quand quelqu'un a esoin d'aide, que ce soit pour un déménagement ou tout simplement accompagner notre voisine, qui est agée, chez le médecin quand elle a eu un malaise, chose que les catholqies pratiquants de la paroisse ne font pas, tant ils sont dans imbue du fait d'être catholique.
Aussi, je me pose cette question: l'Eglise peut-elle vraiment condamner une relation qui, sans être passer par le mariage, est pleine d'amour, de soutien, de conseil et d'écoute? Sans cette relation, je ne suis pas pleinement heureuse. ALors pourquoi la condamner?

Merci de me répondre

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : ven. 07 août 2009, 17:13
par l'Ecossais
"Aime et fais ce que tu veux"(St Augustin)

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : ven. 07 août 2009, 17:35
par Raistlin
audre89 a écrit :Aussi, je me pose cette question: l'Eglise peut-elle vraiment condamner une relation qui, sans être passer par le mariage, est pleine d'amour, de soutien, de conseil et d'écoute? Sans cette relation, je ne suis pas pleinement heureuse. ALors pourquoi la condamner?
Voilà une question délicate. J'avoue d'emblée ne pas être compétent pour y répondre au nom de l'Eglise. Je me contenterai donc de mon avis personnel sur la question. Croyez bien que je ne me permets pas de vous juger.

Le Christ a souhaité une union indissoluble entre l'homme et la femme. Cette union indissoluble, c'est le mariage, sacrement dans lequel Dieu agit. Il faut comprendre que l'Eglise ne peut enseigner autre chose que ce qu'elle a reçu : l'union d'un homme et d'une femme est sacrée et doit être faite dans le cadre du mariage si elle veut être conforme à la volonté de Dieu.
Ca va peut-être sembler dur ce que je vais dire mais la vie conjugale - comme tout autre élément de la vie d'un chrétien - doit être ordonnée à Dieu. C'est Dieu le but et la fin de notre existence. C'est donc en conformité avec Lui que l'on doit s'efforcer d'agir, et non pas en conformité avec nos passions. Vivre en couple n'est pas une fin en soi. Ce désir - qui est bon - doit être ordonné à Dieu.

Pour éclairer ce que je dis, voici un texte que nous avons eu il y a quelques jours en première lecture :
Lecture du livre de Tobie (8,5-10)

Le soir de son mariage, Tobie dit à Sara :

"Nous sommes les descendants d'un peuple de saints, et nous ne pouvons pas nous unir comme des païens qui ne connaissent pas Dieu."

Ils se levèrent tous les deux et se mirent à prier ensemble avec ferveur. Ils demandaient à Dieu sa protection.

Tobie disant :

"Seigneur, Dieu de nos pères, que le ciel et la terre te bénissent, ainsi que la mer, les sources, les fleuves et toutes les créatures qui s'y trouvent. C'est toi qui as fait Adam avec la glaise du sol, et qui lui as donné Eve pour l'aider. Et maintenant, Seigneur, tu le sais : si j'épouse cette fille d'Israël, ce n'est pas pour satisfaire mes passions ; mais seulement par désir de fonder une famille qui bénira ton nom dans la suite des siècles."

Sara dit à son tour :

"Prends pitié de nous, Seigneur, prends pitié de nous ; puissions-nous vivre heureux jusqu'à notre vieillesse tous les deux ensemble."

Que faire alors dans votre cas ? Plutôt que de remettre en question la position de l'Eglise, je vous propose d'essayer de conformer votre vie au Christ. Il me semble (mais je n'en suis pas sûr) que vous pouvez vous marier à l'Eglise même si votre mari n'est pas croyant. Il suffit qu'il adhère aux principes de fidélité, d'indissolubilité et de fécondité du mariage. Est-ce trop lui demander selon vous ?

Si vraiment il n'est pas possible de vous marier, alors je vous invite à accepter les conséquences de votre choix et demeurer une fille obéissante de l'Eglise. L'Eglise ne vous rejette pas (tout comme elle ne rejette pas les divorcés-remariés) mais elle est ferme quant à certains principes non négociables comme l'accès à la sainte communion.

Sachez enfin que, à titre personnel, je suis sûr que Dieu comprend. Ce qui ne veut pas dire qu'Il légitime mais Il sait bien à quel point nous sommes de pauvres pécheurs.

l'Ecossais a écrit :"Aime et fais ce que tu veux"(St Augustin)
L'interprétation que vous en donnez me semble légère et incomplète. Pour un peu, voilà Saint Augustin qui légitimerait l'homosexualité ou n'importe quel désordre de l'affectivité...

Encore faut-il définir ce que saint Augustin entend par "Aime". Car que devons-nous aimer en premier ? Dieu. (N'oubliez jamais que le double commandement de l'amour que le Christ nous a laissé commence par Tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur...)
La phrase de Saint Augustin ne se comprend alors que dans le sens où, si on aime vraiment Dieu, on s'efforcera de faire Sa volonté et tout ira de soi. De même, si on aime vraiment son prochain, on ne lui fera pas de mal et souhaitera le plus grand bien pour lui (et le plus grand bien, c'est Dieu).

Cordialement,

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : ven. 07 août 2009, 17:54
par l'Ecossais
...et pourtant,le Christ en parlant de la femme adultère montrée du doigt par des tartuffes,leur avait dit..."que celui qui est sans péché lui jette la première pierre"

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : sam. 08 août 2009, 11:18
par Raistlin
l'Ecossais a écrit :...et pourtant,le Christ en parlant de la femme adultère montrée du doigt par des tartuffes,leur avait dit..."que celui qui est sans péché lui jette la première pierre"
Et il ajoute un peu plus loin, en s'adressant à la femme adultère, "Va et ne pèche plus".

La miséricorde infinie du Christ ne signifie en aucun cas la complaisance avec le péché.

Bien à vous,

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : sam. 12 sept. 2009, 17:22
par OlivierT
Bonjour,
J'ai pour ma part considéré mon mariage comme étant : Dieu m'aime à travers mon conjoint et vice versa. L'amour que mon conjoint me donne est celui que Dieu a pour moi. L'amour que je donne à mon conjoint est celui que Dieu à pour elle. Dieu me fait confiance pour que je sois son porte-parole attitré pour ma tendre.
Mais évidemment, je ne suis qu'un homme, je sais qu'à la fin de chaque journée j'ai limité l'amour infini du Bon Dieu à ma femme et je lui demande pardon de n'avoir pas su profiter, par ma faute, du don gratuit de Dieu qui lui était destiné.

Je Le remercie aussi de m'avoir permis de rencontrer ma femme et de recevoir Son amour au quotidien. Le mariage chrétien c'est un signe de l'évidence de la présence de Dieu infiniment bon sous notre toit, dans nos vies. Son amour est gratuit, celui que je suis chargé de remettre à ma douce l'est tout autant. Nous devons respecter ce don. Il n'y a pas de donnant-donnant.

Vivre en concubinage, c'est exclure Dieu de ma relation avec ma compagne, c'est dire je peux aimer aussi bien que Toi, je n'ai pas besoin d'un Sacrement, donc de ta présence, pour être aimé. C'est un non-sens bien sûr, mais nous vivons dans un monde où l'homme se dit tout puissant, émancipé et où il a fait Dieu à son image. C'est de l'auto-idolâtrie, nous louons de fausses idoles, en commençant par la plus belle, c'est-à-dire, nous-mêmes.

Quant aux relations sexuelles. La relation implique un sens total du respect de l'autre, de son intimité, de sa nature-même. C'est une relation extrêmement puissante, englobante, abandonante, confiante et... créatrice. Un tel acte ne peut être pris à la légère.

Re: Relations sexuelles, mariage et concubinage

Publié : sam. 12 sept. 2009, 19:42
par etienne lorant
audre89 a écrit :.
Aussi, je me pose cette question: l'Eglise peut-elle vraiment condamner une relation qui, sans être passer par le mariage, est pleine d'amour, de soutien, de conseil et d'écoute? Sans cette relation, je ne suis pas pleinement heureuse. ALors pourquoi la condamner?

Merci de me répondre
Je ne suis pas dans la situation, mais je n'ai dans la vie qu'un seul amour, un seul soutien, une seule écoute, et j'attends tout du Christ seul... Il n'y a rien à juger, mais le Seigneur peut permettre de mettre à l'épreuve votre foi, comme Il le fit pour Job. Je prierai longuement pour vous afin que vous soyez éclairée de l'intérieur...

Bien à vous,

Etienne