Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

« Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache discerner le bien du mal » (1R 3.9)
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Ombiace
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Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par Ombiace » mer. 05 oct. 2022, 11:36

Bonjour,

Quelqu'un saurait il discerner de quelle manière, avec quels critères il conviendrait de caractériser le péché, svp ?

Le péché est une réalité, c'est un fait pour chaque pécheur.. Peut-on donc lui attribuer une envergure dans le domaine de l'existence ?
A la manière dont Dieu se caractérise dans l'être, serait-il possible et conforme à la réalité de reconnaître au plus insignifiant des péchés une teneur dans l'être ? Cette option ne ferait-elle pas du péché un concurrent existentiel de Dieu, puisqu'il triomphe du pécheur ?

Pour l'exprimer en termes mathématiques, (Pardonnez ce détour, svp) si l'on situait Dieu dans l'infini positif sur l'axe d'un abscisse dédié à la mesure de l'existence, serait-il rationnel, convenable, de situer le péché sur le même axe, même en valeurs négatives ? Car à supposer que oui, et en considérant la difficulté de donner à ce dernier une valeur négative finie, le risque serait peut-être de lui prêter une toute puissance dans le sens négatif de l'existence, n'est ce pas ?

Ma question à choix manichéen qui en découle est la suivante :

Le péché a-t-il une incidence dans le domaine de l'existence, qui lui permettrait donc probablement de le mesurer à Dieu,
ou conviendrait-il plutôt de
lui attribuer une anti-valeur, dans un registre où il "inexisterait"
(pour utiliser un néologisme que vous comprendrez sans doute)
et qui n'occasionnerait aucune interaction avec Dieu

Peut-être verrez-vous une alternative à ces deux là, merci de vos réponses

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Jean-Mic
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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Jean-Mic » mer. 05 oct. 2022, 15:32

Moi y'en a pas comprendre ! :s
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par scroll44 » mer. 05 oct. 2022, 21:44

Ombiace a écrit :
mer. 05 oct. 2022, 11:36
Bonjour,

Quelqu'un saurait il discerner de quelle manière, avec quels critères il conviendrait de caractériser le péché, svp ?

Le péché est une réalité, c'est un fait pour chaque pécheur.. Peut-on donc lui attribuer une envergure dans le domaine de l'existence ?
A la manière dont Dieu se caractérise dans l'être, serait-il possible et conforme à la réalité de reconnaître au plus insignifiant des péchés une teneur dans l'être ? Cette option ne ferait-elle pas du péché un concurrent existentiel de Dieu, puisqu'il triomphe du pécheur ?

Pour l'exprimer en termes mathématiques, (Pardonnez ce détour, svp) si l'on situait Dieu dans l'infini positif sur l'axe d'un abscisse dédié à la mesure de l'existence, serait-il rationnel, convenable, de situer le péché sur le même axe, même en valeurs négatives ? Car à supposer que oui, et en considérant la difficulté de donner à ce dernier une valeur négative finie, le risque serait peut-être de lui prêter une toute puissance dans le sens négatif de l'existence, n'est ce pas ?

Ma question à choix manichéen qui en découle est la suivante :

Le péché a-t-il une incidence dans le domaine de l'existence, qui lui permettrait donc probablement de le mesurer à Dieu,
ou conviendrait-il plutôt de
lui attribuer une anti-valeur, dans un registre où il "inexisterait"
(pour utiliser un néologisme que vous comprendrez sans doute)
et qui n'occasionnerait aucune interaction avec Dieu

Peut-être verrez-vous une alternative à ces deux là, merci de vos réponses
Je vous dirais juste : "arrêtez de vous arracher les cheveux", " aidez votre prochain et faites du bien autour de vous.

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Ombiace » jeu. 06 oct. 2022, 10:11

Merci à vous. Je retire donc ma question

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Didyme
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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Didyme » jeu. 06 oct. 2022, 13:04

Moi je trouve le sujet plus intéressant qu'il n'en a l'air. J'ai souvent pu constater que la façon dont on se représente le péché peut avoir de nombreuses conséquences à de nombreux niveaux.
L'autre est un semblable.

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prodigal
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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par prodigal » jeu. 06 oct. 2022, 14:22

En effet, la question est très intéressante. On pourrait peut-être la reformuler ainsi : le péché fait-il partie de l'ordre du monde tel qu'il a été créé par Dieu?
C'est un vrai dilemme, bien connu. La réponse de la théologie catholique est, je crois, la suivante : Dieu n'a pas voulu le péché mais l'a permis.
Si donc le péché existe en tant que non voulu par Dieu (mais permis), la deuxième partie de votre alternative, cher Ombiace, s'écroule, car on ne peut pas dire que le péché est inexistant. Quelqu'un comme Spinoza irait dans ce sens (de l'inexistence du mal), mais Spinoza, comme vous le savez, n'est pas du tout chrétien.
Si l'on essaie de rendre la question tout de même moins abstraite, alors il devrait s'ensuivre, si je n'ai pas fait d'erreur, que commettre le péché ne soit pas indifférent, et que l'indifférence stoïque n'efface pas le péché même en le traitant par le mépris.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Ombiace » jeu. 06 oct. 2022, 17:34

Merci à vous deux également.

Prodigal,
prodigal a écrit :
jeu. 06 oct. 2022, 14:22
si je n'ai pas fait d'erreur, que commettre le péché ne soit pas indifférent, et que l'indifférence stoïque n'efface pas le péché même en le traitant par le mépris.
Traiter le péché avec mépris serait peut-être pécher. Là n'était pas mon propos, je crois que cela ne vous échappe pas..

Pour le dire encore autrement : à la manière dont on peut trouver l'eau sous forme solide, liquide, gazeuse, avec quel équivalent (de solide, liquide , gazeux) pourrait-on décrire la subtilité dont le péché est constitué ? (même si en fait de subtilité, le péché serait plutôt grossier..) ?
En effet, comment réduire à de l'inexistant le péché que l'on admet réel ?
J'irais jusqu'à dire même que l'on confond communément le caractère réel du péché avec le caractère vrai de la Vérité.

Je m'explique avec une anecdote imaginée:
Si Jean frappe , impose son joug à Paul (qui n'a rien fait de mal), et de lui rendre hommage, Jean est un méchant qui a péché. C'est une réalité.. Jacques, témoin, a deux choix possibles :

1. Jacques prend en compte le péché : La justice est reconnue par lui, le péché est démasqué. L' hommage de Jean par Paul est une mascarade.. La réalité du péché se résorbe dans la vérité
2. Jacques entérine l'hommage de Jean par Paul. Ce qui n'est qu'une mascarade est faussement convertie en justice, une fausse justice.
La réalité du péché absorbe la vérité

Donc, le péché, en tant que réel, est communément assimilé à la Vérité (2), ou, lorsque passe la justice, à de la fausseté (1)

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Didyme
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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Didyme » jeu. 06 oct. 2022, 21:23

Peut-être que ce qui donne "corps" au péché est ce qu'on lui donne de nous, de notre substance.


Ombiace a écrit :En effet, comment réduire à de l'inexistant le péché que l'on admet réel ?
J'irais jusqu'à dire même que l'on confond communément le caractère réel du péché avec le caractère vrai de la Vérité.


Je m'explique avec une anecdote imaginée:
Si Jean frappe , impose son joug à Paul (qui n'a rien fait de mal), et de lui rendre hommage, Jean est un méchant qui a péché. C'est une réalité.. Jacques, témoin, a deux choix possibles :

1. Jacques prend en compte le péché : La justice est reconnue par lui, le péché est démasqué. L' hommage de Jean par Paul est une mascarade.. La réalité du péché se résorbe dans la vérité
2. Jacques entérine l'hommage de Jean par Paul. Ce qui n'est qu'une mascarade est faussement convertie en justice, une fausse justice.
La réalité du péché absorbe la vérité

Donc, le péché, en tant que réel, est communément assimilé à la Vérité (2), ou, lorsque passe la justice, à de la fausseté (1)
Je ne comprends pas la partie en gras "Si Jean frappe , impose son joug à Paul (qui n'a rien fait de mal), et de lui rendre hommage, Jean est un méchant qui a péché" ?
L'autre est un semblable.

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez vous)

Message non lu par Ombiace » jeu. 06 oct. 2022, 23:59

Didyme a écrit :
jeu. 06 oct. 2022, 21:23
Peut-être que ce qui donne "corps" au péché est ce qu'on lui donne de nous, de notre substance.
Bien vu ! Je n'avais pas pensé à ça !
Nous sommes en progrès, mais si votre propos identifie mieux le péché, nous n'avons toujours pas trouvé quelle substance le constitue.
Didyme a écrit :
jeu. 06 oct. 2022, 21:23
Je ne comprends pas la partie en gras "Si Jean frappe , impose son joug à Paul (qui n'a rien fait de mal), et de lui rendre hommage, Jean est un méchant qui a péché" ?
Si Paul est obligé de rendre hommage à Jean, parce que ce dernier l'asservit physiquement, par la force, pour moi, c'est que Jean a péché contre Paul (très différent de si Paul rend cet hommage sans y être forcé).
Par "Rendre hommage", j'entends "flatter", "témoigner du respect", etc..

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par cmoi » lun. 10 oct. 2022, 6:24

Ombiace a écrit :
mer. 05 oct. 2022, 11:36
Bonjour,

Quelqu'un saurait il discerner de quelle manière, avec quels critères il conviendrait de caractériser le péché, svp ?

Le péché est une réalité, c'est un fait pour chaque pécheur.. Peut-on donc lui attribuer une envergure dans le domaine de l'existence ?
A la manière dont Dieu se caractérise dans l'être, serait-il possible et conforme à la réalité de reconnaître au plus insignifiant des péchés une teneur dans l'être ? Cette option ne ferait-elle pas du péché un concurrent existentiel de Dieu, puisqu'il triomphe du pécheur ?

Pour l'exprimer en termes mathématiques, (Pardonnez ce détour, svp) si l'on situait Dieu dans l'infini positif sur l'axe d'un abscisse dédié à la mesure de l'existence, serait-il rationnel, convenable, de situer le péché sur le même axe, même en valeurs négatives ? Car à supposer que oui, et en considérant la difficulté de donner à ce dernier une valeur négative finie, le risque serait peut-être de lui prêter une toute puissance dans le sens négatif de l'existence, n'est ce pas ?

Ma question à choix manichéen qui en découle est la suivante :

Le péché a-t-il une incidence dans le domaine de l'existence, qui lui permettrait donc probablement de le mesurer à Dieu,
ou conviendrait-il plutôt de
lui attribuer une anti-valeur, dans un registre où il "inexisterait"
(pour utiliser un néologisme que vous comprendrez sans doute)
et qui n'occasionnerait aucune interaction avec Dieu

Peut-être verrez-vous une alternative à ces deux là, merci de vos réponses
Une petite réflexion en passant...
Dans votre image mathématique, il ne me semble pas qu'il faille accorder au péché le pouvoir de nous situer dans le négatif car Dieu ne reniera jamais son oeuvre.
Il ne fait que sans arrêt nous rabattre vers le zéro, et l'enfer serait comme une asymptote qui y tend à l'infini mais sans jamais l'atteindre...

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par Ombiace » lun. 10 oct. 2022, 14:54

Merci pour votre réflexion, cher cmoi, qui alimente le débat de manière fort intéressante :
cmoi a écrit :
lun. 10 oct. 2022, 6:24
Dans votre image mathématique, il ne me semble pas qu'il faille accorder au péché le pouvoir de nous situer dans le négatif car Dieu ne reniera jamais son oeuvre.
Il ne fait que sans arrêt nous rabattre vers le zéro, et l'enfer serait comme une asymptote qui y tend à l'infini mais sans jamais l'atteindre..
En effet, cela prête à considérer que le péché ne doit peut-être pas être mesuré en valeur absolue de signe négatif (destructivité).

Le faire serait peut-être lui attribuer une forme de valeur, fut elle graduée vers l'infini négatif de l'inexistence ..

Plus je détruis, plus j'existe, pourrait penser le destructeur.., alors qu'en fait, il me semble que c'est plutôt en construisant que l'on existe, la mesure "zéro" de constructivité correspondant sans doute au labeur du serviteur qui enterre sa mine, faute de trouver le courage de construire. Et ce degré "zéro" est suffisant pour se voir qualifier de "mauvais" serviteur par Notre Seigneur.. Inutile de donner dans les valeurs négatives de la destructivité pour mériter ce qualificatif

(Si je viens d'exprimer des propos sensés, j'ajouterais qu'il est regrettable d'admirer la "quantité" de destructivité, car on se lasse trop souvent d'admirer la constructivité, qui seule le mérite bien..

Pour mettre un peu d'eau dans mon vin, je dirais quand même que ceux qui ont recours à la destructivité sont peu être des oubliés, d'une omission des constructifs qui construisent parfois en individualistes.)

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par marss135 » lun. 10 oct. 2022, 21:33

Bonsoir,

La Parole nous met devant des forces spirituelles (intelligentes) qui peuvent nous inspirer à faire le mal, à nous tenter, à péché …

Ces forces du mal ne se conçoivent pas en tant que valeur (+ ou - ) dans l’Evangile, mais par une présence spirituelle dont il nous faut, avec fidélité, absolument s’en débarrasser dans toute notre existence pour laisser l’Amour de Dieu, sa joie, demeurer en nous, pour laisser le Christ nous communiqué sa paix, pour aimer Dieu et son prochain.

Si par exemple nous sommes submergés, tentés par la haine avec son esprit mauvais, destructeur, et comme le meurtre est inscrit dans « son ADN », nous serons nous même un meurtrier en puissance. Il en va de même pour toutes les forces du mal, les ténèbres, et la Loi nous fait connaître le péché : Tu ne commettras pas d'adultère à cause du désir, de ne pas tuer, voler, détruire à cause de la haine, de la jalousie, de l’amertume, la vanité, de l’orgueil ou de la honte … en nous ...

Mais comme l’Evangile, pour nous garder du Mauvais (ces forces inconsistantes et misérables (Galates 4-6)), il nous fait plutôt connaître la Grace de Dieu ( par le Corps et l’Esprit du Christ, la confession, la prière). Que nous n’avons pas à connaître les profondeurs de satan, mais plutôt à s’en débarrasser avec fidélité, pour nous laisser aimer par Dieu pour vivre de la joie de son amour lorsqu’Il qu’il vient demeurer en nous, nous sanctifier :




16 Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »

Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.

— Lesquels ? » lui dit-il.

Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » (St-Matthieu 19-16)



10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance.

Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. (St-Jean 10-10)



Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché. L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres. (St-Jean 8-34)


01 Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès de Dieu,et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait,et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie,et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.(St-Jean 1-1)



01 Ainsi donc, cette foule immense de témoins est là qui nous entoure. Comme eux, débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, et d'abord du péché qui nous entrave si bien ; alors nous courrons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. (Hébreux 12-1)



06 Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé par Dieu, l'Esprit de son Fils est dans nos coeurs, et il crie vers le Père en l'appelant « Abba ! ».

Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la grâce de Dieu. Jadis, quand vous ne connaissiez pas Dieu, vous étiez esclaves de ces dieux qui n'en sont pas vraiment. Mais maintenant que vous avez connu Dieu - ou plutôt que vous avez été connus par lui - comment pouvez-vous retourner de nouveau vers ces forces inconsistantes et misérables, dont vous voulez encore de nouveau être les esclaves ? (Galates 4-6)




24 Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. » (St-jean 17-24)

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par cmoi » mar. 11 oct. 2022, 4:47

Il est heureux que j’aie pu stimuler votre réflexion…
Je voudrais rebondir sur votre dernière que voici :
Ombiace a écrit :
lun. 10 oct. 2022, 14:54
je dirais quand même que ceux qui ont recours à la destructivité sont peu être des oubliés, d'une omission des constructifs qui construisent parfois en individualistes.)
Car elle est si juste !
Toutefois, quand la vérité dite n’est pas acceptée, il ne reste hélas souvent qu’à construire en individualiste, ou à devoir faire des compromis pour « conserver le lien » en espérant qu’elle sera plus tard acceptée.
Dans le premier cas (courant traditionaliste notamment), on s’expose à soi-même s’égarer sur d’autres aspects de la vérité.
Dans le second (courant progressiste) on s’expose à devoir perdre la vérité.
La frontière entre les 2 n’est pas si étanche, et le plus dur est d’y rester, et non de basculer dans l’un ou l’autre.
Le premier rêve de retrouver « un public », le second que son public se convertisse.
Le risque du premier vous l’avez dit, c’est l’individualisme, le risque du second, de se « dévergonder ».
Aussi le premier perd le lien, et le second peut se sentir abandonné, trahi, vidé de ses valeurs.
La peur de l’un ou de l’autre peut faire basculer dans l’autre camp. Chaque choix n’est qu’un choix à durée provisoire qui expose à devoir faire et refaire l’autre sans arrêt, car le manque s’y trouve.

Le remède se trouve dans le dialogue, le vrai dialogue, quand chacun examine sa conscience et se corrige, pas celui qui n’est qu’un prétexte pour montrer qu’on en est capable et doué. Et si l’un des deux refuse cet examen, cela peut devenir très explosif, et nous obliger à un mini martyr, c’est à dire à porter 2 croix au lieu d’une.
Toutefois Jésus seul porte, et porter en dehors de lui n’est pas une solution d’avenir.

Pour un commentaire plus général : Dieu seul est le vivant, le premier et le dernier, il est hors d’atteinte du mal. Il lui appartient de transformer le mal en bien, et en dehors de lui c’est impossible. D’où la nécessité de la foi et de la grâce, que la foi rend consciente, pour construire.
Votre terme « d’oublié » est judicieux, bien qu’il ne soit pas et c’est ce que vous avez dû vouloir dire, représentatif de l’exhaustivité des cas. C’est en tout cas leur destinée finale : en enfer sont les « oubliés », mais parce qu’ils ont voulu non pas l’être mais abuser de leur droit à ne pas l’être, tricher, prendre un pouvoir sur ce qui ne leur revenait pas. La destruction ressemble à un prodige et elle est spectaculaire, d’où sa fascination. Mais le mensonge ne peut qu’être oublié, quand la vérité est connue.
Parfois il faut accepter de parler dans le désert, autant dire souvent se taire et rester discret, oublié, quand on reste attaché à la vérité. Car les méchants « paradent » de tout côté, comme le dit le psaume 11, si j’ai bonne mémoire.

Pourquoi "oublié" est-il judicieux : parce qu'il est impossible de transformer le bien en mal, et qu'il ne peut qu'être détruit, mais que le bien ne peut l'être, il n'est qu'oublié - c'est là qu'agit la foi, car elle nous donne de savoir qu'il est possible de le ressusciter !

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par Kerygme » mer. 12 oct. 2022, 10:38

:clap: :clap: échanges très intéressants.

J'aurais aimé rester comme lecteur discret - d'autant que je vais remonter avant la destructivité - mais une question reste en suspens concernant la perception du péché par Ombiace, à qui je m'adresse donc :

N'avez vous pas une approche dualiste du péché en tant que "principe" opposable au bien ?

Je continue sur cette supposition.
Tout comme l'obscurité n'a pas d'existence par elle-même car elle n'est que la conséquence de l'absence de lumière, de même le péché - en tant que mal objectif - est la conséquence d'un manque de bien ou d'absence de bien.

Pour rester dans la métaphore photonique, nous serions comme des variateurs et la consistance du péché dépendrait de la substance - qui originellement était bonne - que nous apportons ou n'apportons pas.
C'est pourquoi je reprends le terme de Didyme sans aller en son sens qui laisserait supposer que notre substance est mauvaise, ou j'ai mal interprété.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Consistance du péché.. Questionnaire (à choix unique, rassurez-vous)

Message non lu par Ombiace » mer. 12 oct. 2022, 15:07

marss135 a écrit :
lun. 10 oct. 2022, 21:33
Que nous n’avons pas à connaître les profondeurs de satan, mais plutôt à s’en débarrasser avec fidélité, pour nous laisser aimer par Dieu pour vivre de la joie de son amour lorsqu’Il qu’il vient demeurer en nous, nous sanctifier
Bonjour marss,

Avec quelques messages de retard, je vous accorde bien volontiers qu'il y a du bon sens dans vos remarques, notamment celle-ci, qui m'interroge, car j'avais occulté que c'est peut-être ce que je suis en train de vous proposer, en effet.
Personnellement, c'est une sorte de "creux de vague" spirituel dans lequel je me trouvais qui m'a valu mon retour à Dieu, car celui-ci était inconfortable à vivre, et il me fut difficile de m'en extraire.. Peut-être y suis-je encore ??..

Il faut peut-être être Notre Sainte Mère Marie pour ne pas tomber dans ce travers..
Je pense cependant que tout pécheur cultive malgré lui la mauvaise graine, et même si votre remarque m'interroge, je ne suis pas certain que se voiler la face sur son péché suffise à traiter le mal.

Dilapider son énergie en le sondant non plus, c'est peut-être ce que vous vouliez dire.. Il faut éviter d'en être fier, comme le coq sur son fumier, c'est sûr!, et résorber le péché était bien la fin que je recherchais, quelle que médiatisante que soit pour lui cette méthode dont il profite

Pour moi c'est finalement un choix entre "se voiler la face" et "donner dans l'hystérie". Je choisis de tenir compte du premier,.. de ne pas tenir compte du second, car je me demande si ce n'est pas en lavant son linge sale entre eux que les saints font leur communion.. des saints

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