Kerniou a écrit :Kisito, je pense que Jésus veut dire que l'amour humain ne peut empêcher d'aimer Dieu, que l'amour humain ne peut faire obstacle à l'amour pour Dieu.
L'amour de Dieu passe par l'amour du prochain. On ne peut aimer Dieu si on n'aime pas nos semblables. Notre manifestation de l'amour pour Dieu passe par notre attention portée aux autres: ..." Ce que vous ferez pour le plus petit d'entre les miens, c'est à Moi que le ferez ...", " Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien ..."
Si comme vous le dîtes, on ne rend pas service à l'autre pour lui mais uniquement pour Dieu, il y a négation de l'autre en tant qu'enfant de Dieu. Cela signifierait que l'autre n'est un moyen de servir Dieu, ce n'est pas possible.
Première erreur: l'amour du prochain peut très bien empêcher d'aimer Dieu, et justement pour notre soeur Sola qui m'a fait intervenir, son attachement à son ex mari ( athée) lui a fait compromettre sa relation à Dieu. Et je suis témoin de plein de cas pareilles,qui pour vivre "heureux" avec un conjoint se mettent en situation de péché.
Par contre l'inverse est impossible. On ne peut pas aimer Dieu, sans aimer son prochain. " Si vous dites que vous aimer Dieu et que vous n'aimez pas votre prochain vous êtes un menteur".
Conclusion: Si vous voulez effectivement, et parfaitement aimer le prochain, aimer le par amour pour Dieu.
Une autre erreur: On doit effectivement utiliser l'autre comme moyen pour aller à Dieu, mais en le faisant on contribue aussi à le sanctifier donc on l'aime. Dieu est la SEULE finalité il n y a pas deux finalités. Et étant la seule finalité, tout ce qui n'est pas Dieu n'est que logiquement un moyen. Notre acte de charité dit qu'on doit aimer son prochain pour Dieu. Quand vous dites qu'on ne doit pas utiliser l'autre comme moyen pour aller à Dieu, c'est votre opinion, et non ce que l'Eglise enseigne.
Et vous jouez beaucoup sur les termes ambiguës aimer, et amour et la culture occidentale a donné un sens à ce mot qui est partiellement différent du sens évangélique.
L'Amour ( au sens chrétien) est une expression de la Foi en Dieu.
Revenons sur le sens du mot. Aimer son prochain signifie vouloir son bien. Et le plus grand bien qu'on peut faire à son prochain, c'est contribuer à son salut, car rien ne sert de gagner le monde si au final on perd son âme.