Bonjour Antoine,
antoine93 a écrit :Il y a une différence entre pratiquer la sodomie avec l'intention de manifestation de son reni de Dieu, et de la pratiquer simplement dans le but de se faire plaisir en "variant les choses", sans chercher à offenser Dieu.
Selon ce que je crois avoir compris de la morale catholique, l'intention peut être mauvaise objectivement, quand bien même vous n'avez pas conscience qu'elle est mauvaise. Par conséquent, même si vous ne cherchez pas à offenser Dieu, vous l'offensez quand même par ce genre de pratiques, dans la mesure où vous vous détournez de la finalité naturelle de l'acte sexuel.
antoine93 a écrit :Et pour répondre à une éventuelle objection comme quoi la sodomie serait péché parce qu'elle entrave à la procréation, elle deviendrait licite dés lors qu'elle est pratiquée sur une femme ménopausée...
Le fait pour une femme d'être ménopausée est, il me semble, une caractéristique accidentelle et non pas essentielle de sa nature de femme. Or le problème de la sodomie n'est pas qu'elle est une pratique
accidentellement stérile (sans quoi, n'importe quel acte sexuel "normal" serait immoral si on n'est pas sûr à 100% qu'il débouchera sur une grossesse), mais qu'elle est une pratique
essentiellement stérile, c'est-à-dire stérile par nature, et non pas à cause des circonstances.
Maintenant, on objectera peut-être que la ménopause fait partie de la nature de la femme qui arrive à un certain âge. Si c'est le cas, alors il faut en conclure que toute relation sexuelle avec une femme ménopausée est désordonnée, car stérile non plus seulement par accident, mais par nature. Mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la ménopause fasse partie de la nature de la femme de la même façon que l'on dit que sa fertilité en fait partie. La fertilité sert l'espèce. La ménopause, non, ou alors dans une bien moindre mesure.
Bien cordialement,
Sokrates