a sexualité est devenu un acte d'amour, de désir, et non plus de reproduction. Nous ne sommes pas des bêtes.
jeanbaptiste a écrit :La reproduction est un acte d'amour et de désir. Et en ce sens elle conjugue notre animalité, le fait que nous ayons un corps animal, et notre humanité tournée vers Dieu, le fait que nos actes soient orientés par et vers l'amour.
L'accouplement, ou l'acte sexuel pour l'homme, n'a qu'une seule et unique finalité biologique, c'est la reproduction. Cette finalité est tellement inscrite dans l'aspect biologique qu'elle est hautement favorisée par tout un tas de facteurs: tout ça c'est pas moi qui le dis, c'est les cours que tout un chacun a eu en filière S.
Le reste, plaisir, désir, etc... n'est que facteur concourant au but ultime, et pour l'homme participation à la construction psychologique qu'il pose autour d'un acte animal dans un processus d'humanisation. Pareil, c'est pas de moi.
En clair la reproduction est un sous-ensemble de la sexualité, mais est aussi son but principal.
je rappelle que l'avortement est un choix difficile à prendre pour la femme, et doit être murement réfléchit.
Non, pas pour tout le monde, et c'est ça le drame, parce que ce
devrait l'être. Pour certaines femmes l'idée d'humanisation de leur foetus est tellement gommée qu'elles n'en sont déjà plus à "réfléchir" ou a faire un choix "difficile", c'est tellement évident qu'il faut toujours avorter, et avorter est un moyen de contraception; c'est pas moi qui le dis pour vous enquiquiner inutilement, c'est elles qui me le disent avant et après l'avortement: on avorte d'abord pour "ne pas avoir d'enfant malade", pour "ne pas avoir le petit dernier à 40 ans", pour "ne pas avoir des jumeaux", parce que "c'est un moyen de contraception comme un autre" et je peux même témoigner de femmes qui ont avorté 6 fois, dont trois fois de jumeaux! Sauf une fois, où la très jeune avortante était mutique et faisait penser à une sombre histoire, toutes les femmes que j'ai vu aller au bloc op y sont allées contentes, soulagées et "enfin débarassée d'un souci inutile"!!!! Dans la plupart des cas, les larmes viennent après, quand enfin elles se rendent compte, et parfois certaines sont revenues me voir un an après seulement, effondrées de ce qu'elles avaient fait. Comme quoi la prise de conscience est réelle, mais pas anticipatoire dans la plupart des cas. Le vécu difficile ne commence souvent qu'après l'acte, quand la femme prend enfin la mesure de son acte et se met à réfléchir. Avant, dans la plupart des cas elle est dans le refus du dialogue tellement elle veut "faire d'abord et discuter après"; et si les motifs de peur panique existent, ils sont exceptionnels, le cas général restant le confort professionnel et conjugal de la femme, position d'ailleurs où les hommes sont tout à fait partie prenante, mais tout autant absent aux cotés de leur épouse le jour de l'intervention...
Et s'il est rapide, c'est pour abréger le plus possible la douleur de la femme, même si un travail psychologique est souvent nécessaire par la suite.
Et jamais conduit. Et si la décision est rapide, c'est pour respecter les délais, parce que la femme n'angoisse pas d'avorter ou de ne pas avorter, mais de risquer de dépasser les délais légaux et de se retrouver à aller subir l'IVG chez les voisins. Certes j'admet qu'on ne peut pas en faire un cas général, mais c'est pas loin.
Les femmes ne "se débarrassent pas des bébés" comme vous dites, elles font le choix de ne pas mener une grossesse, accoucher, puis élever un enfant.
D'abord je n'accuse pas les femmes, mais la société en général, l'homme au sens général; et si, la société a fait le choix suivant:
"avorter c'est moins cher, plus facile et moins long qu'éduquer, construire un regard hautement responsable, parce que construire ce regard ferait s'écrouler l'aspect vache-à-lait du citoyen, l'armerait trop face à la société de consommation, donc consommons, même du plaisir, et avortons au lieu de réfléchir à nos actes". On se "débarasse" de "quelque chose" qui gêne le bon déroulement de notre vie baignée de confort et d'hédonisme, parce que comme le souligne Jean-Baptiste, la femme qui risque sa vie si on la découvre enceinte n'est plus le cas général, même si je ne nie pas que de tels cas existent.
La grossesse, l'accouchement, l'éducation ne sont plus un choix après l'acte sexuel, ils en sont la continuité logique. C'est l'acte sexuel qui est un choix. Sans réduire la sexualité à un acte sexuel reproducteur, avoir les yeux ouverts sur la réalité des choses, c'est d'abord commencer par reconnaître qu'à partir du moment où on pratique un acte sexuel par les voies normales, on pratique
ipso facto un acte reproducteur, à haut potentiel de réussite, même malgré les moyens de contraception.
cela relève du choix personnel de chacun, et on ne peut pas décider de la vie des autres.
Je suis bien d'accord, et c'est justement pour cette raison que j'aimerai que l'on arrête de décider de la mort de plusieurs millions d'être humains chaque année sur cette planète.
Je suis bien d'accord aussi.
Amicalement,
Zélie