Sur l'avortement

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wanderer
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Message non lu par wanderer » sam. 08 janv. 2005, 9:13

je ne preconise pas ce choix là, à la difference des eugénistes,

ce que je dis c'est que nous ( au sens collectif) faisons de fait effectivement ces "choix", lorsque nous affectons des ressources immenses à soigner un petit nombre de gens qui nous sont chers sans nous demander si pendant ce temps sur la planete la meme somme ne pourraient pas servir a sauver un bien plus grand nombres de vie, des vies que de fait, en ne leur envoyant ces ressources, nous sacrifions,
nous ne nous posons pas la question, nous oublions ce "choix" (avons nous raison de l'oublier puisque nous le faisons ???), mais si nous nous la posions, nous nous trouverions devant un choix épouvantable, face auquel la pure logique nous serait d'une pietre utilité
Si je résume. Nous ne nous posons pas la question de l'affectation des ressources du point de vue médical, si on faisait ce choix horrible, nous sauverions plus de monde, mais il ne faut pas le faire. En gros, ce que je dis, c'est que je ne dis rien...

Si un jour je suis dans un bâteau avec ma mère et mon fils de deux ans et qu'il coule. J'essaierais de sauver ma mère et mon fils quitte à mourir à trois plutôt que de faire un choix. La seule éventualité d'un tel choix n'existe pas.
de meme, quand une femme se dit qu'elle a le choix entre faire cesser une vie qui n'est pas encore consciente d'elle et ne souffre pas, pour l'emporter de jamais souffrir, ou mettre au monde un enfant qui aura la vie, mais une vie vraissemblablement faite de blessures ... elle ne peut se fier qu'a son intime conviction pour choisir
Qui êtes-vous pour dire qu'un embryon n'a pas de conscience, vous plaisantez? Il va falloir argumenter un petit peu plus. Si moi je vous dis que la conscience est inhérente à toute vie humaine, qu'elle est don de Dieu dès l'instant de l'abandon fécondé des époux, qu'il y a là miracle de vie et conscience immédiate, comment allez-vous me prouver que j'ai tort? Vous le pourrez jamais, alors la prudence s'impose. Je note que vous reconnaissez que le développement homogène de l'embryon est un argument de poids, alors il faudrait peut-être en tirer les conséquences pour rester logique. On ne peut être logique qu'en disant c'est rien ou c'est 9 mois. Donc, c'est clair, c'est rien.

Au passage, l'euthanasie est un autre sujet très grave qu'il serait intéressant de lancer sur un autre fil. Mais pour des raisons similaires, elle est une abomination.



En relisant votre message précédent, si vous ne préconisez pas ce choix, excusez moi, reconnaissez qu'il y a plus qu'équivoque
la logique a ses impasses :
devant le choix de sauver des vies de vieilles personnes ou grands malades ici, ou, pour le meme cout medical, de sauver ou de remettre en bonne santé des enfants, manquants de vaccins ou de simples vitamines : que choisit on ? qui oserait ici refuser de soigner pour donner l'argent à des soins pour des enfants d'ailleurs ? qui oserait dire : restons logique, soit tout le monde a ce qu'il faut, soit personne n'a rien ?

le mieux comme ennemi du bien ...

prendre ses responsabilités c'est aussi prendre le risque de faire plus de mal que de bien, en recherchant tout ce qui peut eviter le plus possible d'en faire,
ne pas mettre au monde une vie malheureuse ou ne pas tuer une vie insconsciente d'elle meme, bien qu'humaine ...
la réponse n'est pas a chercher dans la "logique" mais dans l'intime conviction que l'on fait le choix qui fait le moins de mal possible
la reference unique à la logique, l'attitude qui consiste à s'arquebouter sur une position theorique, logique, en refusant d'envisager une solution qui pourrait faire moins de mal, c'est preferer son confort intellectuel à la charge du souci d'eviter le plus de mal possible, et au courage de prendre le risque de se tromper
Je ne crois pas que vous ayez compris vraiment mon propos. Si je vous parle de logique, c'est pour vous montrer que vous n'avez aucune chance de défendre l'IVG sans vous perdre dans des contradictions, votre défense ambigue le montre bien. Ce choix n'est pas un choix de raison, c'est un choix du coeur. Mais pour moi, c'est vraiment un meurtre. Qu'est-ce que ça veut dire éviter une vie au nom du moindre mal? Vous vous rendez compte un peu de la portée d'une telle affirmation? Pour moi, en tant qu'être humain, j'ai mal au coeur quand j'imagine un enfant tué par confort, je sais bien que certaines mères sont dans des situations terribles, je peux les comprendre parfois, mais en aucun cas les approuver. Cet acte est ignoble, il me fait vomir rien que d'y penser. Pour moi, c'est le fléau le plus terrible de notre société.

P.S. Il semblerait qu'au Japon, le délai soit de 9 mois. Tristement logiques nos amis nippons. C'est une tragédie.

Je connais une femme qui s'est fait avorter, croyez moi, la conséquence n'a pas été un confort pour elle. Elle est maintenant à la limite de devenir complètement folle (je pèse mes mots) car elle se considère comme une meurtrière, elle me l'a dit. (je me suis bien sûr pas permis de lui dire ce que je pensais de l'avortement dans sa situation, mais je ne lui ai pas dit non plus qu'elle n'était pas une meurtrière) Croyez moi, sans une grâce de l'Esprit Saint, elle ne s'en remettra jamais.
Dernière modification par wanderer le sam. 08 janv. 2005, 14:11, modifié 1 fois.

mc
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Message non lu par mc » sam. 08 janv. 2005, 11:16

Le père John Hampsh, " La guérison de vos racines familiales", Ed.Bénédictines, p.173: " Il a été prouvé qu'ils ont une mémoire qui peut remonter jusqu'à l'instant de la conception; cela ne s'appuie peut-être pas sur des activités neurologiques mais sur des activités moléculaires de l'embryon".

On traitait déjà de cette mémoire qui remonte à la conception, il y a env. 2 décennies dans le best-seller de B. Martino " Le bébé est une personne"

Pour approfondir le sujet, il y a le remarquable ouvrage : "L'embryon sur le divan, psychopathologie de la conception humaine", par Benoît Bayle, Editions Masson, collection Médecine et psychothérapie, avril 2003.

http://www.genethique.org/parus/lettres ... e_aout.htm
http://www.genethique.org/doss_theme/do ... mbryon.htm

Pour en revenir aux propos de Mme Rogoff, on ne va pas accuser la fondatrice des Juifs pour la vie de tenir des propos antisémites? Ce serait extraordinaire!
Elle n'est pas la seule.

Elle a le soutien total de

http://www.towardtradition.org/index.htm
http://www.towardtradition.org/links.htm


Voir aussi:
http://www.jewsformorality.org/israel_abortion.htm

20 Elul 5763 / 17 Sept. 2003
Rabbi Yehuda Levin
The Silent Holocaust in Israel
Abortionists kill more children than terrorists
“He who destroys his own children…who wrecks the handiwork of G-D…brings hunger, plague, and the sword upon the world.”
—Zohar, Shemos (Exodus)
“Abortion is murder, plain and simple.”
—Rabbi Moshe Sternbuch, Da Ma Shetoshiv
I recently took a walk in Borough Park, Brooklyn, and noticed posters prominently displayed all over the streets: "STOP The Silent Holocaust — 2,000,000 children destroyed by abortion in Israel." The signs were posted by EFRAT-C.R.I.B, an Israeli-based group that works to prevent Jewish families in Israel from aborting their children. The poster listed major Rabbis as sponsors.
I was shocked by the enormity of this number—two million Jews over the last 55 years, murdered by their own parents—could such a thing really be true, could so many Jewish mothers have murdered so many of their own children? A little research confirmed the horrible statistic. "

Va t'on taxer ces rabbins courageux d'antisémites parcequ'ils dénoncent ce qu'ils appellent l'Holocauste silencieux???? Les avorteurs tuent plus d'enfants que les terroristes.

mc
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Message non lu par mc » sam. 08 janv. 2005, 11:50

Pour qu'il n' y ait aucune ambiguité, à la suite du Pape JPaul II, je considère l'antisémitisme comme 'un péché immense contre l'humanité'. Point final. Et quelle loi interdirait aux chrétiens de citer des leaders pro vie autres que des chrétiens?

wanderer
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Message non lu par wanderer » sam. 08 janv. 2005, 11:54

Le père John Hampsh, " La guérison de vos racines familiales", Ed.Bénédictines, p.173: " Il a été prouvé qu'ils ont une mémoire qui peut remonter jusqu'à l'instant de la conception; cela ne s'appuie peut-être pas sur des activités neurologiques mais sur des activités moléculaires de l'embryon".
Bravo, les scientifiques, en particulier catholiques, doivent se battre contre ce fléau. la vérité scientifique ne peut qu'aller dans le sens de la vérité morale. Pourquoi? Parce que nous avons au Ciel un Père très bon qui a tout calculé de façon harmonieuse et parfaite. :) :wub: :)

Donne nous la paix :roll:

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Réponses à Elisseievna

Message non lu par Christophe » dim. 09 janv. 2005, 13:40

[align=justify]Bonjour elisseievna,
elisseievna a écrit :quand vous vous égratiniez et perdez quelques cellules de votre propre corps, leur faites vous un enterrement dramatique ?!
L'embryon ne constitue pas "quelques cellules" du corps de la femme. Un foetus n'est pas un organe. C'est un être humain en développement, un être humain qui a été conçu lors de la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde et qui va se développer sans aucune discontinuité jusqu'au jour de sa mort.
L'avortement volontaire est la mise à mort volontaire d'un être vivant membre de la famille humaine et biologiquement autonome, qui habite encore dans le sein de sa mère. Comme vous l'admettez d'ailleurs volontier dans la suite de vos messages...
quant à l'accouchement sous X, c'est une une "liberté" indispensable, dans certains cas, que l'on souhaite rares, de plus en plus rares,
mais pour ce qui est de son utilisation comme alternative à l'avortement : ne voyez vous pas la monstruosité qu'il y a à pousser une femme à mener à terme une grossesse pour ensuite la séparer, radicalement, definitivement, de l'enfant, qu'elle a porté pendant neuf ans et qui n'a plus rien de l'embryon microscopique ?
Personne ne souhaite pousser les femmes à abandonner leurs enfants. Si - par la grâce de Dieu - elles décident finalement de conserver la garde de leur enfant, ce sera formidable. L'accouchement sous X ne constitue pas une alternative globale à l'Interruption de Vie Gênante (IVG), mais est une alternative parmis d'autres à développer.
je vous repondrais bien : combien de drames humains évités, par ces grossesses non desirees et des avortements mortels,
L'idée selon laquelle il serait permis d'infliger la mort à un tiers innocent pour éviter un drame potentiel me semble lourde de conséquences...
Ensuite, de quels avortements mortels parlez-vous ? Les médecins (sic.) avortistes - héraults de la culture de mort - n'ont pas attendus la loi Veil pour abandonner les aiguilles à tricoter. Dans les pays où le foeticide est illégal, les avortements clandestins sont pratiqués dans les mêms conditions sanitaires et médicales que dans les pays où ce crime est autorisé.
ce n'est pas la loi qui empeche les âmes charitables d'aider les femmes pour qu'elles ne desesperent pas d'etre enceintes, n'est ce pas ...
C'est vrai. Les associations caritatives d'aide aux femmes enceintes existent mais leurs moyens sont limités. Leur budget est ridicule par rapport au budget consacré au financement du foeticide, de même que le budget de la recherche sur la médecine foetal est ridicule comparé à celui consacré à la recherche pour les dépistages eugénistes. Savez-vous que la loi Veil intégrait la mise en place de dispositifs d'aide aux femmes en détresse, mais que ce volet de la loi est le seul à n'avoir pas été appliqué - faute de financement ?
ce ne sont pas non plus les prieres qui leur apporteront l'aide dont elles ont besoin en premier lieu.
Je vous remercie d'épargner à vos lecteurs les provocations gratuites...
quand vous vous griffez vous ne pleurez pas vos quelques cellules mortes, pourtant humaines et plus grosses qu'un bourgeons des premieres semaines de vie humaines
Quelques cellules de peau morte ne constituent pas un être humain. Un embryon, si ! C'est le propre des idéologies mortifères de réifier leurs victimes... Pensons à d'autres génocides.
va ton faire un deuil a chaque fois qu'une femme a ses regles, ce qui signifie la perte d'une vie potentielle
Il s'agit là d'une vie qui est justement potentielle, pas d'une vie humaine...
je ne preconise pas ce choix là, à la difference des eugénistes,
Oui, on a compris. Personne, Simone Veil en premier, ne souhaite qu'il y ait le moindre avortement eugéniste, vous êtes pour le droit à l'eugénisme, pas pour l'eugénisme. On a déjà entendu.
a propos de l'objectif sur le non respect de la volonté du nourisson, la reponse est que ce choix est fait a un moment ou il n'a ni volonté propre ni meme conscience et ou on peut encore se demander si il ne vaut pas mieux arreter sa vie plutot que d'eveiller une conscience douloureuse,
a partir du moment ou l'on estime le foetus conscient meme vaguement, il est interdit de le tuer.
Puisque la conscience de soi s'éveille chez les enfants à partir de 2 ans et n'atteint sa pleinitude qu'à partir de 5 ans, votre raisonnement revient à légitimer l'infanticide des enfants jusqu'à au moins deux ans. Ce "droit au foeticide" que vous revendiquez me fait penser à une résurgence du "droit à l'infanticide" que possédaient les anciens romains sur leurs nouveaux-nés. Le Christianisme nous avait sorti de la barbarie, le libéralisme athée nous y replonge...

Bien à vous. Puisse Dieu nous pardonner.
Christophe[/align]
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

elisseievna
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vu ...

Message non lu par elisseievna » lun. 31 janv. 2005, 13:39

Charles,

j'ai bien vu votre message, et je vais tacher d'y repondre, ainsi qu'aux autres, nombreuses autres reponses ou questions qui ont ete adressés aux arguments que j'avançais precedemment.
Il me faudra y repondre en plusieurs fois pour etre plus claire, et parce qu'il faut du temps.

Je voulais juste dans un premier temps revenir sur un probleme, celui de l'apologie, pour propagande pour l'avortement.
Il me parait evident qu'en donnant les raisons que j'ai de defendre le droit a l'avortement, je fais en meme temps, avec la moindre des explications que je donne, un plaidoyer pour ce droit, et donc pour dire que l'avortement peut peut etre "le moindre mal".
Et là bien sur nous divergeons fondamentalement puisque pour vous c'est, toujours, un mal abominable.
Par contre, jamais pour moi, ni je pense pour aucune feministe, l'avortement n'est considéré comme une chose "bonne" ou "normale", l'ideal serait qu'aucune femme n'ait à avorter. Lorsque l'on distingue militantisme pour le "droit à l'avortement" du militantisme pour "l'avortement", ce n'est pas par hypocrisie, c'est clairement parce que l'on souhaite conserver ce droit .. mais tout en souhaitant aussi, qu'il n'y ait plus de raisons de l'utiliser.
En ce qui concerne l'accouchement sous X, la distinction est d'ailleurs la même. Les féministes semblent très partagées sur ce sujet, mais celles qui sont favorables au "droit d'accoucher sous X" sont aussi favorables à toutes les mesures qui peuvent etre prises pour qu'aucune femme ne se trouve dans une situation où elle doive, ou éprouve le besoin d'utiliser ce droit.

MB
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Message non lu par MB » mar. 01 févr. 2005, 20:43

Bonsoir

Euh, Elisseievna, je voudrais juste vous dire qu'on peut tout à la fois être opposé frontalement à l'avortement et ne pas avoir d'attitude négative envers la contraception (genre pilule, etc.) et la liberté sentimentale en général. Faites attention à ne pas assimiler tous les opposants à l'IVG à des réacs frustrés.

Charles, il y a un truc qui me chiffonne dans votre dernier argument - je pourrais tout aussi dire : "il n'est pas souhaitable que les gens ne soient pas catholiques, mais il faut qu'ils aient le droit de ne pas l'être".

Cordialement

wanderer
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Message non lu par wanderer » mar. 01 févr. 2005, 20:59

Euh, Elisseievna, je voudrais juste vous dire qu'on peut tout à la fois être opposé frontalement à l'avortement et ne pas avoir d'attitude négative envers la contraception (genre pilule, etc.) et la liberté sentimentale en général. Faites attention à ne pas assimiler tous les opposants à l'IVG à des réacs frustrés.
Merci bien. Je me permets de vous rappeler la très récente position du pape sur le préservatif. Pourquoi est-ce être frustré que de penser que l'acte d'amour doit rester ouvert à la vie? C'est la doctrine de l'Eglise depuis de nombreuses années.

Si je ne rejoins pas entièrement Charles, c'est sur la question du moindre mal.

Si une entreprise va mal, que l'on sait que les ouvriers seront tous licenciés car la faillite menace, il est préférable d'en licencier une partie pour sauver les autres. Sans parler des dérives, il s'agit juste d'un exemple. Entre deux maux, l'Etat doit choisir le moindre, c'est normal.

La question est donc Eliseievna, qu'est-ce qui vous permets d'affirmer que l'avortement est un moindre mal?

:arrow: une incroyable prétention qui prétend juger en lieu et place d'une âme innocente si sa vie mérite d'être vécue ou non.

J'ai bien réfléchi, je ne vois pas d'autre solution, mais expliquez moi.

Vous parlez du droit à l'avortement.

Question

:arrow: Qu'est-ce qui vous permet de placer le droit à l'avortement au dessus du droit à la vie d'un innocent?

Je m'empresse d'ajouter que la question est purement logique et formelle car il n'y a pas de droit moral à l'avortement, de même qu'il n'y a pas de droit moral au génocide.

wanderer
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le moindre mal?

Message non lu par wanderer » mar. 01 févr. 2005, 21:48

L'avortement est un mal pour tout le monde, un mal irréparable...

:arrow: du point de vue de l'enfant

Assassiné. Eliminé sans aucune considération pour sa personne.

:arrow: du point de vue de la mère

devenue coupable d'une abomination sur son propre enfant. De très nombreuses mères sont marquées à vie par cet acte et ne s'en relèvent jamais. je connais une personne dans ce cas et charles aussi apparement. Les résultats sont désastreux.

:arrow: du point de vue du médecin

qui tue quand il devrait soigner, qui renonce au sermon qui fait sa vocation.

:arrow: du point de vue moral

sans commentaire.

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Message non lu par MB » mar. 01 févr. 2005, 22:53

Bonsoir
wanderer a écrit :
Euh, Elisseievna, je voudrais juste vous dire qu'on peut tout à la fois être opposé frontalement à l'avortement et ne pas avoir d'attitude négative envers la contraception (genre pilule, etc.) et la liberté sentimentale en général. Faites attention à ne pas assimiler tous les opposants à l'IVG à des réacs frustrés.
Merci bien. Je me permets de vous rappeler la très récente position du Pape sur le préservatif. Pourquoi est-ce être frustré que de penser que l'acte d'amour doit rester ouvert à la vie? C'est la doctrine de l'Eglise depuis de nombreuses années.
Wanderer, tout d'abord, pour vous rassurer, je suis autant que vous hostile à l'avortement.
Mais sinon, je crains qu'on se soit mal compris. Naturellement, je ne vous prends pas pour un "réac frustré", l'expression est à prendre au second degré. Je connais plusieurs femmes qui vivent une sexualité assez débordante, - ou sans aller jusque là, tout simplement en-dehors des préceptes de l'Eglise - mais qui sont en même temps hostiles, par principe, à l'avortement, y compris en ce qui les concerne. Il se trouve simplement que pour beaucoup de partisans "pro-choice", ceux qu'ils combattent sont ce qu'ils appellent souvent, justement, des "réacs frustrés" : je n'ai fait que reprendre cette formule, qui dans le cas des femmes dont je parle, est manifestement fausse.
Tout ce que je veux dire, c'est que s'opposer à l'IVG, ce n'est pas souhaiter enfermer au couvent les filles perdues... contrairement aux fantasmes de beaucoup de nos adversaires ; on peut souhaiter qu'Elisseievna ne tombe pas dedans.

Le débat sur le préservatif, etc., c'est pour un autre fil. Encore que : les choses étant ce qu'elles sont, si la pratique de la contraception soustrait à la tentation de l'avortement, je ne crache pas dessus. Ca a bien dû arriver une ou deux fois...
On pourrait peut-être aussi réécrire des formules telles que : "Pourquoi est-ce être frustré que de penser que l'acte d'amour doit rester ouvert à la vie?". Autrement dit :" si l'on n'a pas exactement la même position que celle de l'Eglise, on estime que l'acte d'amour doit rester fermé à la vie"... c'est un peu rapide et cela s'appelle du terrorisme intellectuel. Ou alors : "si l'on n'a pas... etc... l'acte d'amour ne peut déboucher que sur la mort". Mouais... dans le même registre : "nos vies valent plus que leurs profits".
Je sais ce que vous allez me répondre, mais sans entrer dans le fond de la discussion - qui là encore a sa place dans un autre fil - on a le droit, au moins provisoirement et dans un but de discussion, de dissocier la question de la contraception de celle de l'avortement (contrairement à ce que font les pro-choice), ne serait-ce que pour une raison très simple : quand on prend la pilule et qu'on en profite, peut-être qu'on pèche, mais on ne tue personne.

Amicalement

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prudence ?

Message non lu par elisseievna » dim. 06 févr. 2005, 17:52

"Qui êtes-vous pour dire qu'un embryon n'a pas de conscience, vous plaisantez? Il va falloir argumenter un petit peu plus. Si moi je vous dis que la conscience est inhérente à toute vie humaine, qu'elle est don de Dieu dès l'instant de l'abandon fécondé des époux, qu'il y a là miracle de vie et conscience immédiate, comment allez-vous me prouver que j'ai tort? Vous le pourrez jamais, alors la prudence s'impose."

la prudence ou une autre façon de voir les choses ?

qu'il y ait une identité unique de l'etre humain des la conception, tout le monde en est d'accord.

que l'âme existe dès ce moment, ce n'est pas la question que je me pose et là, nous ne pourrons pas
vraiment parler le meme langage.

là ou nous divergeons encore et ou l'on peut reflechir ensemble, c'est le point de la conscience, au sens non d'âme, mais de sensibilité.

le point de vue des partisans du droit d'avorter, est en effet, que l'être humain n'est pas dès sa conception une personne humaine complête, qu'il ne le devient que progressivement, dans le corps de sa mère et en interaction avec elle, qu'il ne developpe que progressivement, des sensations, une sensibilité, des sentiments humains.

et ce qui importe quand on s'interroge sur l'avortement n'est pas cette âme abstraite, mais la sensibilité humaine.

il s'agit de ne pas sauver une vie à tout prix, mais d'eviter au maximum la souffrance humaine, des que l'être humain peut en avoir conscience.

marcella iacub ecrit que l'etre humain est considére comme une chose s'il n'est pas voulu et peut etre avorté,
mon point de vue et je pense celui de la majorité des gens qui defendent le droit d'avorter, est tout a fait opposé :
c'est parce que l'on considere au contraire que le foetus sera un etre humain complet s'il se developpe, que l'on s'interroge sur la responsabilité que l'on prend en l'éveillant à la vie, à la conscience,
c'est parce que l'on respecte absolument l'etre humain, et que l'on se sent responsable des vies humaines, que l'on refuse de prendre la responsabilité de créer de la souffrance et du malheur.

comment etre sure que l'on n'evite pas plus de souffrance que l'on en créée : là oui, on peut parler de prudence, mais ce n'est pas vraiment la façon dont je me pose la question, la question est : qui peut en juger, et pour moi c'est la femme enceinte, elle et elle seule qui peut en juger.

peut elle, elle etre sure ? peut etre pas mais en tout cas, personne d'autre.

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loi et realite

Message non lu par elisseievna » dim. 06 févr. 2005, 18:03

"S'il est meilleur et souhaitable qu'aucune femme n'ait à avorter alors la loi autorisant l'avortement à toutes les femmes est mauvaise"


charles,

vous melangez la loi et la realité,
il faudrait que je precise mon point de en disant :
l'ideal serait que la réalité soit telle que la solution la moins pire ne soit pas celle d'avorter.

la loi n'est pas une baguette magique qui va changer cette realité

si la realité est que la solution la moins pire est l'avortement,
la loi qui l'interdit ne fait que plonger la femme et son futur enfant dans une realité pire.


PS : je n'ai pas repondu a toutes les questions posees, je sais, une minute svp...

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Message non lu par wanderer » dim. 06 févr. 2005, 19:28

qu'il y ait une identité unique de l'etre humain des la conception, tout le monde en est d'accord.
:) merci, vous me faites plaisir. :)
le point de vue des partisans du droit d'avorter, est en effet, que l'être humain n'est pas dès sa conception une personne humaine complête, qu'il ne le devient que progressivement, dans le corps de sa mère et en interaction avec elle, qu'il ne developpe que progressivement, des sensations, une sensibilité, des sentiments humains.

et ce qui importe quand on s'interroge sur l'avortement n'est pas cette âme abstraite, mais la sensibilité humaine.
Propos subjectivistes et inconcistants. On vous a déjà répondu à ce sujet, l'aboutissement de cette façon de pensée est le droit à l'infanticide jusqu'à deux ans. Comme c'est un peu gros, les criminels ont choisi un délai artificiel de quelques semaines. :sick:
c'est parce que l'on considere au contraire que le foetus sera un etre humain complet s'il se developpe, que l'on s'interroge sur la responsabilité que l'on prend en l'éveillant à la vie, à la conscience,
c'est parce que l'on respecte absolument l'etre humain, et que l'on se sent responsable des vies humaines, que l'on refuse de prendre la responsabilité de créer de la souffrance et du malheur.
Vous réfléchissez avant d'écrire de pareilles sornettes? Quelles sont les conséquences de ce genre de propos? Je préfère vous laisser trouver toute seule. Situation-problème, c'est comme ça qu'on dit dans mon futur métier. Cela va vous permettre de fixer vous même la connaissance de façon durable. :) Mais comme on dit aussi, je pense qu'il va y avoir besoin de nombreuses remédiations dans votre cas. :( Nous prendrons le temps qu'il faudra. Sachez que j'ai confié votre position sur ce sujet à la Vierge Marie. :roll: On sent votre humanité, vous ne pourrez pas tenir cette position, c'est impossible. Honnêtement, ne sentez-vous pas le sujet vous échapper?
comment etre sure que l'on n'evite pas plus de souffrance que l'on en créée : là oui, on peut parler de prudence, mais ce n'est pas vraiment la façon dont je me pose la question, la question est : qui peut en juger, et pour moi c'est la femme enceinte, elle et elle seule qui peut en juger.

peut elle, elle etre sure ? peut etre pas mais en tout cas, personne d'autre.
Je me demande si vous le faites exprès et si vous prenez en considération ce qui est écrit plus haut. Les faits sont sans appel, une mère ne se remet jamais d'avoir tué son enfant. Elle crée sa souffrance et celle de son enfant en le supprimant, celle de la société en la déshumanisant, celle des médecins en les déshonorant.

Pour celle que je connais, elle n'était pas capable de juger par elle même, elle le reconnaît elle-même. En quoi la volonté de la mère est-elle de toute façon plus estimable que celle de son enfant? Je vous rappelle que nous sommes d'accord pour dire.
qu'il y ait une identité unique de l'etre humain des la conception, tout le monde en est d'accord.
c'est parce que l'on respecte absolument l'etre humain, et que l'on se sent responsable des vies humaines, que l'on refuse de prendre la responsabilité de créer de la souffrance et du malheur.
:blink:

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bretecher, la pilule etc

Message non lu par elisseievna » dim. 06 févr. 2005, 22:18

pour repondre sur la frustation etc

oui je pense que la frustation peut influencer sur les jugements et comportements,
certains sadismes paraissent le reflet d'une frustration menant a la haine par ex,

mais quel que soit la cause qui provoque des raisonnements, ce qui est important c'est de debattre de ces raisonnements

par ailleurs, je connais aussi des gens parfaitements frustres, par ascèse, et qui sont très comprehensifs, chaleureux, paraissant heureux autant qu'on peut l'etre ...

d'autre part, il suffit de constater qu'il y a toutes les varietes d'opinions dans le monde : des " catholics for a free choice" , aux opposants à la contraception, en passant par une foule de catholiques qui utilisent la contraception ... et j'en oublie

elisseievna
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breve precision

Message non lu par elisseievna » lun. 07 févr. 2005, 19:29

juste une breve precision

dans la defense du droit d'avorter,
ici, pas en chine,
quand on dit que "mon corps c'est mon corps" et que "c'est bien d'etre desiré"

il n'y a nulle part l'idee de dire à d'autres gens, à des parents, à autre femme que soi, qu'elle devrait avorter ou pas,
cela n'a rien a voir avec l'eugenisme d'un etat ou d'une societe qui decide a la place des parents, a la place de la mere,

il s'agit de reconnaitre à une femme le droit de faire ce choix pour elle et pour le foetus qu'elle porte elle meme, et en aucun cas de decider à sa place ou de faire pression sur elle,

il ne s'agit pas de dire en principe que telle vie vaut la peine,
mais de dire à une femme qu'elle peut choisir de donner la vie qu'elle porte à un enfant, ou d'arrêter, en fonction de ce qu'elle sent elle meme, et uniquement elle meme.

( ou revez vous que je dirais quoi que ce soit sur les "gens de ce forum" par rapport a leur existence ou leur souffrance ?! )

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