Si je résume. Nous ne nous posons pas la question de l'affectation des ressources du point de vue médical, si on faisait ce choix horrible, nous sauverions plus de monde, mais il ne faut pas le faire. En gros, ce que je dis, c'est que je ne dis rien...je ne preconise pas ce choix là, à la difference des eugénistes,
ce que je dis c'est que nous ( au sens collectif) faisons de fait effectivement ces "choix", lorsque nous affectons des ressources immenses à soigner un petit nombre de gens qui nous sont chers sans nous demander si pendant ce temps sur la planete la meme somme ne pourraient pas servir a sauver un bien plus grand nombres de vie, des vies que de fait, en ne leur envoyant ces ressources, nous sacrifions,
nous ne nous posons pas la question, nous oublions ce "choix" (avons nous raison de l'oublier puisque nous le faisons ???), mais si nous nous la posions, nous nous trouverions devant un choix épouvantable, face auquel la pure logique nous serait d'une pietre utilité
Si un jour je suis dans un bâteau avec ma mère et mon fils de deux ans et qu'il coule. J'essaierais de sauver ma mère et mon fils quitte à mourir à trois plutôt que de faire un choix. La seule éventualité d'un tel choix n'existe pas.
Qui êtes-vous pour dire qu'un embryon n'a pas de conscience, vous plaisantez? Il va falloir argumenter un petit peu plus. Si moi je vous dis que la conscience est inhérente à toute vie humaine, qu'elle est don de Dieu dès l'instant de l'abandon fécondé des époux, qu'il y a là miracle de vie et conscience immédiate, comment allez-vous me prouver que j'ai tort? Vous le pourrez jamais, alors la prudence s'impose. Je note que vous reconnaissez que le développement homogène de l'embryon est un argument de poids, alors il faudrait peut-être en tirer les conséquences pour rester logique. On ne peut être logique qu'en disant c'est rien ou c'est 9 mois. Donc, c'est clair, c'est rien.de meme, quand une femme se dit qu'elle a le choix entre faire cesser une vie qui n'est pas encore consciente d'elle et ne souffre pas, pour l'emporter de jamais souffrir, ou mettre au monde un enfant qui aura la vie, mais une vie vraissemblablement faite de blessures ... elle ne peut se fier qu'a son intime conviction pour choisir
Au passage, l'euthanasie est un autre sujet très grave qu'il serait intéressant de lancer sur un autre fil. Mais pour des raisons similaires, elle est une abomination.
En relisant votre message précédent, si vous ne préconisez pas ce choix, excusez moi, reconnaissez qu'il y a plus qu'équivoque
la logique a ses impasses :
devant le choix de sauver des vies de vieilles personnes ou grands malades ici, ou, pour le meme cout medical, de sauver ou de remettre en bonne santé des enfants, manquants de vaccins ou de simples vitamines : que choisit on ? qui oserait ici refuser de soigner pour donner l'argent à des soins pour des enfants d'ailleurs ? qui oserait dire : restons logique, soit tout le monde a ce qu'il faut, soit personne n'a rien ?
le mieux comme ennemi du bien ...
prendre ses responsabilités c'est aussi prendre le risque de faire plus de mal que de bien, en recherchant tout ce qui peut eviter le plus possible d'en faire,
ne pas mettre au monde une vie malheureuse ou ne pas tuer une vie insconsciente d'elle meme, bien qu'humaine ...
la réponse n'est pas a chercher dans la "logique" mais dans l'intime conviction que l'on fait le choix qui fait le moins de mal possible
Je ne crois pas que vous ayez compris vraiment mon propos. Si je vous parle de logique, c'est pour vous montrer que vous n'avez aucune chance de défendre l'IVG sans vous perdre dans des contradictions, votre défense ambigue le montre bien. Ce choix n'est pas un choix de raison, c'est un choix du coeur. Mais pour moi, c'est vraiment un meurtre. Qu'est-ce que ça veut dire éviter une vie au nom du moindre mal? Vous vous rendez compte un peu de la portée d'une telle affirmation? Pour moi, en tant qu'être humain, j'ai mal au coeur quand j'imagine un enfant tué par confort, je sais bien que certaines mères sont dans des situations terribles, je peux les comprendre parfois, mais en aucun cas les approuver. Cet acte est ignoble, il me fait vomir rien que d'y penser. Pour moi, c'est le fléau le plus terrible de notre société.la reference unique à la logique, l'attitude qui consiste à s'arquebouter sur une position theorique, logique, en refusant d'envisager une solution qui pourrait faire moins de mal, c'est preferer son confort intellectuel à la charge du souci d'eviter le plus de mal possible, et au courage de prendre le risque de se tromper
P.S. Il semblerait qu'au Japon, le délai soit de 9 mois. Tristement logiques nos amis nippons. C'est une tragédie.
Je connais une femme qui s'est fait avorter, croyez moi, la conséquence n'a pas été un confort pour elle. Elle est maintenant à la limite de devenir complètement folle (je pèse mes mots) car elle se considère comme une meurtrière, elle me l'a dit. (je me suis bien sûr pas permis de lui dire ce que je pensais de l'avortement dans sa situation, mais je ne lui ai pas dit non plus qu'elle n'était pas une meurtrière) Croyez moi, sans une grâce de l'Esprit Saint, elle ne s'en remettra jamais.