"Ventres à louer" - Un marché en plein essor !

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etienne lorant
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"Ventres à louer" - Un marché en plein essor !

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 janv. 2013, 18:18

UN MARCHÉ EN PLEIN ESSOR

Depuis notre première rencontre, à la gare de Kiev, rien ne s'est déroulé comme prévu pour la jeune femme. L'implantation de l'embryon n'a pas marché. Tania Berdnik a refusé de subir une nouvelle opération, furieuse de ne pas avoir été remboursée pour les frais de transport. Quatre heures de train jusqu'à la capitale, un billet à 11 euros, ce n'est pas rien. Heureusement, elle a trouvé du travail au village, conforme à sa formation. "Je bosse comme cuisinière. C'est très dur, je fais des journées de 8 heures du matin à minuit, pour 1 200 grivni (120 euros) par mois." Son compagnon n'a pas d'emploi. Que pense-t-il de ses dons d'ovocytes, de ses grossesses rémunérées ? "Ça lui est égal... Je ne sais pas quoi vous répondre." Silence. "C'est la vie", dit-elle en français.


Ainsi va l'Ukraine : un pied dans la modernité, l'autre dans la misère. Deuxième pays au monde, après l'Inde, pour la médecine reproductive, un marché en plein essor. On y trouve le meilleur, des cliniques privées de pointe, suréquipées, avec d'excellents spécialistes, et parfois le pire. Des intermédiaires véreux, des mères porteuses trompées et maltraitées, des bébés qui disparaissent ou bien sont pris au piège d'un conflit juridique. Tout est possible, car tout est flou. La loi, en Ukraine, se plie et se tord, faute d'une culture du droit et d'une séparation des pouvoirs. Vingt et un an après la disparition de l'Union soviétique, huit ans après la "révolution orange", le pays déprime. Certes, l'identité nationale s'est consolidée. Mais les espoirs de démocratisation sont fanés. L'arrivée à la présidence de Viktor Ianoukovitch, en février 2010, a sonné l'heure de la revanche pour le Parti des régions, russophone. La corruption, la confusion entre l'oligarchie et le pouvoir politique atteignent des sommets. Dans ce contexte, la survie n'est pas un vain mot. Il faut s'adapter, bricoler, contourner. Trouver des chemins de braconnier.

Longtemps ballottée de clinique en clinique au gré des interventions, Tania Berdnik a eu la chance, au moment de sa grossesse avortée, de tomber sur un médecin compétent et bien intentionné. Vladimir Kotlik dirige la clinique Mat i detia ("mère et enfant"), dans la banlieue de Kiev. Un petit bâtiment jurant avec les barres avoisinantes, dans lequel on enfile des protections en plastique sur les chaussures, par souci d'hygiène. Derrière le guichet, des hôtesses au foulard orange sourient. La propreté des lieux est parfaite, le bleu ciel domine et rassure. Dans la salle d'attente, de jeunes femmes feuillettent distraitement des magazines ou triturent leur portable. Une télévision parle de la Syrie, une autre montre un documentaire sur les œufs d'alligator. Dans cette clinique, de 300 à 400 enfants naissent chaque année par fécondation in vitro (FIV). Dont 30 par mère porteuse. Au niveau national, les estimations officielles restent modestes. L'Association ukrainienne de la médecine reproductive parle de 150 cas environ par an, mais ce chiffre ne concerne que les cliniques affiliées à l'association.

L'Ukraine est une destination privilégiée pour les couples occidentaux en détresse, qui constituent la moitié de la clientèle. Les repères ont changé, dans nos pays. La cellule familiale traditionnelle a reculé, l'homoparentalité s'est banalisée. Les progrès de la science nourrissent le refus de la fatalité. L'idée d'un droit à l'enfant fait son chemin en Occident, lourd d'interrogations médicales, juridiques, politiques, philosophiques, religieuses. La mère porteuse est au coeur de ce questionnement, d'autant que l'adoption devient de plus en plus difficile.

COMMERCE DU CORPS

Dans son bureau décoré par un vaste panneau de photos d'enfants, trophées de la science, Vladimir Kotlik explique les étapes de la procédure. Elle commence par une consultation avec les parents. Sont écartés d'office les célibataires, les malades du sida et de l'hépatite, ainsi que les homosexuels. "Beaucoup de clients ne veulent pas gâcher leur apparence physique par une grossesse. Ils réclament un enfant d'un claquement de doigts, ou bien plusieurs d'un coup. Or c'est une pratique médicale très encadrée. On a vu un couple voulant des enfants de trois mères porteuses différentes ! Impossible, bien sûr." La règle est claire en Ukraine : il faut qu'un problème médical empêche le couple de procréer. Ensuite, il est inadmissible que la mère porteuse ait un lien génétique avec l'enfant qu'elle porte. En revanche, l'enfant doit en avoir avec au moins l'un des deux parents clients, issu du sperme du père ou de l'ovocyte de la mère.

Le choix de la mère porteuse, âgée entre 18 et 35 ans, se fait par l'intermédiaire d'agences spécialisées, qui disposent d'une liste de candidates et gèrent la sécurité juridique du contrat signé entre les parties. La candidate doit être déjà mère. Si elle est mariée, le consentement de son époux est obligatoire. Pendant la grossesse, elle peut rester à son domicile, ou bien être logée par les clients à Kiev. Ces derniers débourseront au total entre 40 000 et 50 000 dollars, dont environ 15 000 pour la mère porteuse, plus les frais du quotidien. Les critères physiques entrent en ligne de compte dans le choix sur catalogue, mais ils ne sont pas les seuls, nous explique Lioudmila Smagina, la directrice du Medical and Pharmaceutical Law Center, une des agences les plus sérieuses de Kiev. "Les femmes doivent se trouver dans des conditions sociales favorables, être bien entourées. Les personnes d'origine trop pauvres ont un niveau intellectuel inférieur, elles vivent dans un environnement pouvant impliquer de l'alcool ou même de la drogue. Si elles ont de grandes dettes, c'est aussi un motif de stress dommageable."

Lioudmila Smagina est consciente des dérives possibles dans ces grossesses calculées, sur commande. "Nous sommes allés bien plus loin que la plupart des pays européens. Les valeurs morales sont parfois larguées loin derrière les progrès médicaux." Le médecin Vladimir Kotlik se souvient d'un cas extrême, dans la ville de Kharkov où il a travaillé : celui d'une femme devenue mère porteuse pour sa propre fille, qui ne pouvait avoir d'enfant.Le 16 octobre, deux semaines avant les élections législatives, les députés de la Rada ont adopté un projet de loi sur la reproduction médicalement assistée. De longues années de débats et de polémiques l'avaient précédé. Le texte encadrait le recours aux FIV, fixant un âge limite (51 ans), et prévoyait des sanctions pénales sévères contre les cliniques hors la loi. Mais le 2 novembre, à la stupeur générale, le président Ianoukovitch a posé son veto sur le texte. Le chef de l'Etat a estimé que certains statuts et droits n'étaient pas bien déterminés, comme ceux de la mère porteuse. Résultat : en attendant une nouvelle mouture, l'Ukraine ne dispose que du code familial imprécis, qui autorise des dérives.

La plus ardente promotrice du texte est Ekaterina Loukianova, l'une des rares députées à s'intéresser à ces sujets de société. Cette partisane d'une vision conservatrice de la famille, hostile au mariage homosexuel, a sa formule préférée : "Un enfant n'est pas une valise ou un ordinateur. Ses droits doivent être prioritaires." La députée a commencé à travailler sur la question des mères porteuses lorsqu'un scandale de résonnance internationale a éclaté. Il concernait un couple français, Patrice et Aurélia L. En mars 2011, le père avait tenté de sortir clandestinement d'Ukraine ses jumelles nées d'une mère porteuse, cachées dans son véhicule. Il s'est fait arrêter à la frontière avec la Hongrie. Les enfants étaient apatrides. Le couple a fini par leur obtenir la nationalité ukrainienne, puis un visa Schengen. Après des mois d'exil involontaire, ils ont pu revenir en France. "Je comprends qu'on est au XXIe siècle mais cette fuite en avant fait oublier nos bases morales, affirme la députée Loukianova. Dans l'Union européenne, mère porteuse n'est pas une activité commerciale. L'Ukraine, elle, a tendance à transformer la femme en produit. Ce marché n'est pas très éloigné de la prostitution. Il s'agit aussi du commerce du corps."

Le problème, selon la députée, est que le ministère de la santé n'accorde pas de licence spécifique pour les technologies reproductives. Seulement une licence pour les pratiques gynécologiques. Une clinique peut donc s'improviser spécialiste de ce secteur sensible. Heureusement, les agences et les cliniques scrupuleuses anticipent la future loi. Elles refusent déjà de conclure un contrat avec des ressortissants de pays interdisant le recours aux mères porteuses. C'est le cas de la France, de l'Allemagne, ou encore de l'Italie. "Ça fait déjà trois ou quatre ans qu'on n'accepte que les couples des pays scandinaves, d'Angleterre, du Canada, des Etats-Unis et d'Israël, explique Valéri Zoukine, directeur de la clinique Nadia à Kiev et spécialiste respecté de la médecine reproductive. Je connais le cas d'une Française dont l'enfant a été placé dans un orphelinat depuis un an. C'est une tragédie."

C'est un long article assez pénible à lire jusqu'au bout...
[+] Texte masqué
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Dans le Monde:"Ventres à louer" - Un marché en plein ess

Message non lu par Fée Violine » sam. 19 janv. 2013, 17:05

Par contre, l'Inde vient de l'interdire, c'est une bonne chose ! (bon, après, c'est pas sûr que les gens respectent cette loi)

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Re: Dans le Monde:"Ventres à louer" - Un marché en plein ess

Message non lu par Isabelle47 » sam. 19 janv. 2013, 19:52

Merci pour l'article. Il démontre bien toutes les dérives possibles de cette forme de marchandisation du corps.
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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par le fureteur » mar. 29 janv. 2013, 23:14

Je suis française résidente à l'étranger - Monaco est un Etat Indépendant - même s'il est enclavé dans le département des Alpes-Maritimes.
La maternité monégasque est plus proche de certaines communes environnantes de la Principauté que celles de Nice. Beaucoup de futures mamans travaillant à Monaco choisissent donc de donner naissance à leur enfant chez nous. Il faut savoir que depuis près de 15 ans la maternité de Menton est fermée et le centre hospitalier mentonnais n'est plus équipé pour recevoir les mamans (sauf urgence évidemment...). Si une urgence se présente l'hôpital assurera la naissance mais ensuite l'enfant et la mère seront transportés à la maternité la plus proche (soit Monaco 7 km soit Nice environ 30 km).
Donc l'enfant qui naît à Monaco ne sera pas déclaré à la Mairie du lieu de naissance mais sera déclaré à l'Ambassade de France.

Quant au mariage (et à l'adoption) de couples homosexuels la discussion ne fait que commencer et il y a déjà des polémiques entre députés de diverses tendances... A suivre. Pour les mères porteuses ce n'est pas (encore) à l'ordre du jour.
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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par le fureteur » mar. 29 janv. 2013, 23:18

J'ai oublié de préciser que, bien entendu, les enfants des parents résidant en Principauté sont déclarés à la Mairie de Monaco.
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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Epsilon » mar. 29 janv. 2013, 23:19

Bonsoir le gyrovague

Faudra quand même à ce que vous pensiez à faire une "pose" un de ces quatre :cool:

Que vienne faire les homos dans cette galère .... et encore plus les chinois

Bon c'est pas grave ...


Cordialement, Epsilon

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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Epsilon » mer. 30 janv. 2013, 8:52

Pour info ...

"En la matière, la pratique de la Justice n'est pas forcément lisible. En février 2012, la cour d'appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) avait validé la transcription à l'état civil français des actes de naissance de jumeaux nés en Inde en 2010 de mère porteuse pour un couple de Français. Selon Christiane Taubira, on compterait 38 cas d'enfants nés de père français et de mère porteuse à l'étranger ces quatre dernières années."


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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Epsilon » mer. 30 janv. 2013, 9:22

Pour re-info ...

«Je continue d’être contre la gestation pour autrui mais un certain nombre d’enfants nés à l’étranger avec une procédure comme celle-là deviennent des fantômes de la République», a indiqué le président de l’Assemblée nationale.

«Ils sont dans la société française sans titre», a-t-il déploré. «Nous ne parlons pas d’hommes de femmes et d’enfants en devenir. Ils sont déjà dans la société française ils méritent qu’on puisse s’occuper d’eux».

Pas question pour autant d’envisager la légalisation de la GPA en France : «Nous continuerons à développer nos arguments pour démontrer que nous ne sommes pas pour la marchandisation des corps», assure le socialiste.


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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par mike.adoo » mer. 30 janv. 2013, 11:20

le gyrovague a écrit :Une circulaire du ministère de la Justice permet à ces enfants nés à l'étranger d'être français.

Drôle de tempo. Alors qu’on croyait le sujet programmé dans la future loi sur la famille annoncée le 27 mars en conseil des ministres, voilà que le ministère de la Justice a, selon nos informations, envoyé une circulaire vendredi aux magistrats pour qu’ils ne s'opposent plus systématiquement à l'attribution de la nationalité française aux enfants nés d’une gestation pour autrui (d’une mère porteuse) à l’étranger.

La nationalité française peut être accordée à un enfant dès lors que "le lien de filiation avec un Français résulte d’un acte d’état-civil étranger probant, au regard de l’article 47 du code civil", est-il écrit dans la circulaire. En clair, un acte d’état-civil étranger qui ne soit pas un faux.
Jusque-là, et parce que la gestation pour autrui est interdite en France, la loi française n’accordait pas ce droit aux enfants nés à l’étranger de mère porteuse.
Bonjour à tous

Je crois savoir que la gestation pour autrui ( surtout à l'étranger ) a un coût ; Il ne s'agit pas d'un don mais d'un commerce . L'Etat français se trouve dans l'obligation de reconnaître les enfants issus de cette pratique pécuniaire . Par conséquent l'enfant est reconnu officiellement " marchandise achetée " ou bien , " enfant acheté " ... Dans tous les cas de figure , on entre de plain pied dans un système mercantile avec toutes les dérives que , justement , on n'imagine pas .
Il arrive un moment où l'homme responsable doit poser ses fesses et réfléchir !

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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Isabelle47 » mer. 30 janv. 2013, 15:31

Ce commerce de mères porteuses est ignoble; c'est l'exploitation des plus faibles (femmes d'un pays où sévit la pauvreté) par les populations riches.
C'est chosifier le corps humain, l'utiliser comme une machine à produire et s'autoriser à vendre ce produit, comme un objet de consommation.
Le plus choquant, c'est qu'on présente cela, avec toute l'hypocrisie du monde, comme un acte de bienveillance et de générosité de la part de la mère porteuse alors qu'elle est utilisée comme poulinière, et comme la satisfaction légitime d'un droit à l'enfant de ceux qui "achètent".
Dans quelle confusion morale notre société est-elle tombée pour adhérer à de telles perversions?
Il y a fort à craindre que si la loi du mariage homo passe, va suivre toute une série de lois visant à autoriser ce genre de pratique immonde. :mal:
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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par etienne lorant » mer. 30 janv. 2013, 15:50

Il faut lire cet article date de mai 2012 - les juges qui avaient critiqué les "cliniques de cow-boy" oseraient-ils encore avancer des arguments aussi ... simples ?

Ce sera dimanche la Fête des mères en Italie, mais Gabriella de Ambrosis n'aura pas la joie d'avoir sa petite fille près d'elle ce jour-là. Huit mois déjà que la justice italienne a enlevé la garde de Viola, deux ans, à ses parents! La raison? À 58 et 70 ans, Gabriella et son mari Luigi de Ambrosis seraient trop âgés pour s'occuper d'elle convenablement.

Née à Turin après une fécondation in vitro avec donneur pratiquée à l'étranger, la fillette serait «le fruit d'un détournement des opportunités offertes par les progrès de la science», selon les juges, qui ont critiqué ces «cliniques de cow-boy» proposant des traitements de fertilité sans tenir compte de l'âge de leurs patients. En Italie, l'âge limite pour une femme souhaitant bénéficier d'un tel traitement est fixé à 43 ans. Les parents «ne se sont jamais interrogés sur le fait que leur fille se retrouvera orpheline très jeune et qu'elle sera contrainte de prendre soin de parents âgés», a indiqué le tribunal de Turin dans son verdict de septembre dernier, en dénonçant de la part du couple un «besoin narcissique d'avoir un enfant».
[+] Texte masqué
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... r-bebe.php
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Isabelle47 » mer. 30 janv. 2013, 16:41

Vous soulevez encore un autre problème lié à ces tripatouillages génétiques: rendre mère une femme qui en a largement passé l'âge, l'enfant étant alors réduit à l'état d'objet de satisfaction narcissique. :mal:
J'ai vu dernièrement un reportage sur un couple suisse, la femme âgée de 54 ans, rendue mère à 53 ans, par don d'ovocytes, de jumeaux et qui retournait voir le médecin afin de lui demander d'opérer encore sur elle un transfert d'embryon.
Le pire, c'est que le médecin (basé à Chypre, je crois) acceptait cette demande, si bien que cette femme pourra, si l'expérience marche bien de nouveau, donner naissance à un enfant alors qu'elle sera âgée de 55 ans.
Elle avouait que ses jumeaux lui avaient "coûté" plus de 100 000 euros, en comptant les voyages, les diverses opérations et soins médicaux.
C'est un marché lucratif pour des médecins sans scrupule ni éthique. Et de nouveau, on nous présente ça comme acte de générosité, alors qu'il n'y a que narcissisme de la part de la "patiente" et appât du gain, chez le médecin.
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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Epsilon » mer. 30 janv. 2013, 19:40

Pour arrêter les "débordements", bon il faut se pincer pour y croire, tout savoir concernant la GPA


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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Fée Violine » mer. 30 janv. 2013, 21:14

Epsilon, sur le site que vous indiquez, je lis (à la page "La bourde de C. Taubira"):
D'un coup tous les fantasmes brandis par la droite autour du projet de loi ressortent de leur boîte: "votre circulaire c'est la porte ouverte aux mères porteuses et à une marchandisation des corps qui changera profondément notre société, s'exclame l'UMP Henri Guaino.

Les socialistes comptent les points en déplorant que la circulaire Taubira soit sortie aussi vite des cartons.

Le match ne fait que commencer.
Ils sont sympas avec leurs "fantasmes", mais ces fantasmes me semblent bien réels, malheureusement !

Cela dit, si cette histoire de GPA peut refroidir les députés envers le projet de loi, ce serait une bonne chose. Ils vont peut-être réfléchir?

Sur la même page, de savoureux commentaires de lecteurs:
Quoi dire ?

Le PACS avait été voté en promettant qu’il n’y aurait pas de demande du mariage gay.

Maintenant on veut faire voter le mariage en promettant qu’il n’y aura pas la PMA et la GPA, alors qu’il y en a à l’étranger et alors qu’on dit qu’il faut voter le mariage gay parce qu’à l’étranger cela se pratique.

Et à l’occasion on découvre une circulaire qui va, dans les faits et très réellement parce qu’elle est un principe général, donner une légitimité à la GPA.

Cette loi va modifier la notion même de famille, très au-delà des homos. Taubira avait raison de le dire : c’est bien une loi sociétale.

Mais, bien que cela touche chacun d’entre nous, bien que la légitimité des députés soit limitée, on n’aura pas de référendum.

Alors, quoi dire ?

C’est plié pour les anti-mariage gay : il y aura le mariage gay, il y aura la PMA, il y aura la GPA.

Pour les conséquences, on verra.

inch’Allah.
Rédigé par : XM | le 30 janvier 2013 à 19:46 | Répondre | Alerter |

En effet, l’avenir est sombre.
Et le pire, c’est que cet obscurcissement de la notion d’Humanité est revendiqué par la Gauche !
Plus tard viendront les tripatouillages génétiques, les « enfants-OGM », que les homos solitaires pourront produire en mêlant leurs gamètes… C’est absolument odieux ! Et tout ça au nom de l’ »égalité »…
Quelle mascarade pitoyable, quel abaissement veule de l’espèce humaine…
Rédigé par : bicou | le 30 janvier 2013 à 19:53 | Répondre | Alerter |

bah
un croisement avec des martiens vers 2050 et le renouvellement est assuré…
quand on lit ça,les bras m’en tombent (mais là je suis en avance)

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Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

Message non lu par Epsilon » mer. 30 janv. 2013, 21:26

OK OK ... il m'empêche que les qcq cas, de GPA, que nous avons actuellement sont bien "issus" de la droite et non de la gauche ... il est quand même "curieux" de faire un procès en sorcellerie sur le "futur" qui est aléatoire et donc incertain ... alors que, souvent les mêmes, n'ont rien dit concernant le "passé qui lui est certain.


Cordialement, Epsilon

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