«343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

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L'humoriste
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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par L'humoriste » sam. 02 nov. 2013, 10:39

J'ai réfléchi sur le mot " député " dans ce contexte ... et j'ai trouvé ça amusant ;)

Cinci
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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Cinci » sam. 02 nov. 2013, 17:00

Anonymus,
ils faut vraiment n'avoir aucune décence
Il se trouve simplement des gens pour penser autrement que vous.

Prodigal,
Si cette loi est effectivement promulguée, ce sera un exemple authentique de décision courageuse. C'est suffisamment rare pour être applaudi. :clap:
Quel enthousiasme !


Kerniou,
Je crains, hélas, que légiférer ne soit pas efficace.
La loi sera inefficace pour faire disparaître la pauvreté, le mal, l'argent, l'échange d'argent, l'échange de service, la sexualité «déviante», la sexualité tout court, les difficultés psychologiques, la déconsidération de soi, le manque de conscientisation des travailleurs manuels, la relative ignorance du côté des petits salariés, la naïveté de ceux qui maîtriseraient mal la grammaire et tout, et encore à propos de ceci ou cela. La loi ne fait pas disparaître le péché.

La loi serait peut-être efficace, en revanche, pour signifier à une certaine catégorie ordinnaire d'individus de sexe masculin comment l'on voudrait bien gentiment leur faire porter le chapeau du crime organisé et de l'esclavagisme dans le monde.
Symboliquement, une loi marque des limites, c'est certain, mais son application reste aléatoire.
C'est sûr.

Et c'est d'autant plus aléatoire quand le projet de loi ou son «esprit» se trouverait désaccordé, déjà, d'avec la pensée de la majorité des gens formant la société où celui-ci devrait s'appliquer. En guise d'exemple, la loi contre le libertinage est inoppérante dans une société où la majorité du monde pense que le libertinage n'est pas spécialement un crime.

Altior,
Toujours quand les lois de la cité des hommes vont dans la direction des lois de Dieu, c'est une bonne chose.
Non.



Laurent L.,
Cela dissuadera bon nombre de clients et c'est une bonne chose. Cela n'empêchera pas les policiers de traquer les réseaux de prostitution.
Les mesures répressives et les traques policières au nom de la lutte «contre la drogue» ne changent rien au constat qu'après cinquante ans d'efforts, par exemple : il n'y a jamais eu autant de drogués dans le monde, tout comme le commerce de la drogue n'aura jamais été aussi développé que maintenant et les criminels aussi riches.
Espérons que le législateur sera cohérent et interdira aussi la pornographie, qui est une forme de prostitution, puisque les "acteurs" sont payés pour avoir des rapports sexuels.
Le pays s'enfonce dans l'incohérence la plus totale en effet, mais si c'est pour pénaliser les consommateurs de services sexuels à babord, tout en permettant à l'industrie de faire des milliards en commercialisant le sexe à tribord. La loi qui vise à verbaliser Jacquou sur le trottoir n'aurait de sens que dans un contexte global prohibitionniste. C'est toujours en revenir à l'idée de la vertu, de la censure, du comité de sages qui décrète l'interdit.


Par ailleurs ...

Par ailleurs, je ne sais pas si ces féministes d'avant-garde et prohibitionnistes accepteraient de marrainer l'autre projet; je pense à celui pour les pauvres en institution, pour les gueules cassées, les handicapés de naissance pouvant que très difficilement obtenir un peu de compagnie.

Peut-on envisager les libertés de l'industrie, la pénalité pour Jacquou et des dames de compagnie remboursées généreusement par la «sécu» auprès des paralysés tout en même temps ?


NON

Personnellement, je trouve les idées «jacobines» d'une Élisabeth Badinter beaucoup plus simples et opérationnelles.

«Foin de moralisme ! Chacun décide de ce qu'il consomme ou pas, le commerçant d'offrir ce qu'il veut bien offrir et pour lequel une demande existe. Mais si l'État décide de combattre la violence (l'usage illégitime de la force, la contrainte, l'esclavage), alors il s'agit bien de cibler les violents ou les réels esclavagistes, et non pas d'enquiquiner les hypothétiques complices indirects, que ce soit par ignorance ou laxisme.»

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Laurent L.
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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Laurent L. » sam. 02 nov. 2013, 18:25

Cinci a écrit : Les mesures répressives et les traques policières au nom de la lutte «contre la drogue» ne changent rien au constat qu'après cinquante ans d'efforts, par exemple : il n'y a jamais eu autant de drogués dans le monde, tout comme le commerce de la drogue n'aura jamais été aussi développé que maintenant et les criminels aussi riches.
Et alors ? Faut-il légaliser toutes ces drogues pour autant ?
La loi ne fait pas disparaître le péché.
La loi ne fait même pas disparaître le crime ! Brûlons donc le code pénal.
Peut-on envisager les libertés de l'industrie, la pénalité pour Jacquou et des dames de compagnie remboursées généreusement par la «sécu» auprès des paralysés tout en même temps ?

NON
Évidemment !

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Anonymus » lun. 04 nov. 2013, 0:24

le gyrovague a écrit :Je suis personnellement pour la réouverture des maisons closes basée sur l'accord librement consenti de la part de la prostituée ainsi que d'un suivi médical personnalisé et des garanties de sécurité dans l'exercice de son activité. Cette proposition à le mérite d'être plus réaliste et moins hypocrite que ce projet de loi excessif et hypocrite.
Ce serait revenir à la situation d'avant 1946 (fermeture des maisons closes et interdiction du proxénétisme en France). Je vous invite à vous renseigner sur les conditions de vie affreuses dans les maisons closes de cette époque ; sur toutes les techniques mises en place pour maintenir ces femmes dans la prostitution (dettes irremboursables, drogues, harcèlement et dévalorisation morale...) au point que l'on pouvait parler d'esclavagisme ; et comme toujours avec le proxénétisme : la main mise de la mafia et des réseaux criminels sur ces "établissements".

Les maisons closes sont des lieux sûrs et agréables pour les clients, et certainement pas pour les prostituées. "L'hypocrisie" n'est pas forcément là où vous pensez : les maisons closes permettent aux hommes de savoir où trouver facilement des prostituées (et donc d'être tentés d'aller en voir), et à l’État de prélever des taxes dessus. En revanche, les prostituées deviennent totalement invisibles de l'espace public, on peut donc dormir tranquille et les oublier.
Espérons que le législateur sera cohérent et interdira aussi la pornographie, qui est une forme de prostitution, puisque les "acteurs" sont payés pour avoir des rapports sexuels.
Et c'est aussi une forme de proxénétisme, car c'est une filière qui organise et s'occupe de vendre les "prestations" des acteurs. Interdire la pornographie ne serait qu'une application de la loi déjà existante. ("Le proxénétisme est puni de sept ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende" source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... e=20100415 )
Cinci a écrit :
ils faut vraiment n'avoir aucune décence
Il se trouve simplement des gens pour penser autrement que vous.
On ne peut pas toujours être consensuelle. Je veux bien trouver des circonstances atténuantes à ceux qui sont dans une grande détresse psychologique ou qui ont des pulsions terribles. Mais se vanter d'aller voir des prostituées publiquement et le réclamer comme un droit, il ne faut tout de même pas exagérer.

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Raistlin » lun. 04 nov. 2013, 13:10

Menthe a écrit :«Homos ou hétéros, libertins ou monogames, fidèles ou volages, nous sommes des hommes»
Des hommes fidèles qui défendent le "droit" d'avoir des prostituées à disposition ??? Étrange...

Quant au fait que ce sont des hommes, personne n'en doute. Mais enfin, avec ce genre de raisonnement, les instincts les plus vils et les plus bas de l'être humain s'en trouvent légitimés.

Ce qui est fou dans cette "pensée", c'est qu'elle s'approche du zéro absolu. Aucune réflexion sur le bien, le mal, l'amour, le respect de l'autre, etc. Juste : "Moi vouloir baiser, moi avoir droit de baiser." Les singes et les porcs en font autant... à ceci près que chez les animaux la femelle doit être à peu près consentante, alors que chez l'humain, la prostitution découle d'une domination (j'ai du pognon et toi, t'en as besoin).
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Invité » mar. 05 nov. 2013, 21:46

Au Moyen Âge, les autorités, que ce soit les municipalités les seigneurs ou les rois, organisent ou encadrent une prostitution qui s'institutionnalise au XIVe siècle, en construisant et entretenant des établissements tenus par des bourgeois ou des ecclésiastiques (notamment des abbesses1 au XIVe et XVe siècles) qui payent un bail aux autorités. Alors que leurs volets sont clos, ces bordels publics sont signalés par une lanterne rouge que vient allumer le tenancier de la maison pendant les heures d'ouverture2.

De manière générale, les prostituées ne sont pas marginalisées, mais intégrées dans une société où elles ont leur rôle à jouer. Dans les fabliaux, parfois égrillards, du Moyen Âge, les prostituées se font complices d'autres femmes et les aident à se venger des prétendus séducteurs. La cathédrale de Chartres a d'ailleurs un vitrail (Vitrail de la Parabole du Fils prodigue) qui a été offert par les prostituées, de la même façon que d'autres vitraux ont été offerts par d'autres corporations3,4.

Dans ce cadre, les réglementations existantes sont souvent municipales, et se bornent à encadrer l'activité :
liberté d'activité dans certaines rues ou quartiers ;
restrictions aux libertés des prostituées (déplacements, fréquentations) ;
vêtements obligatoires afin de distinguer les prostituées des autres femmes (ceinture dorée) ;
jours et heures d'activité obligatoires des maisons (de 10 heures à 18 ou 20 heures à Paris du lundi au samedi5, fermeture durant la messe dominicale et la semaine sainte).

En marge de cette prostitution publique légale, existe des établissements privés moins surveillés (étuves prostibulaires, hôtels et tavernes, bordelages) et une prostitution libérale avec des femmes qui travaillent dans la rue ou vont d’hôtel en hôtel2.

Sous Philippe-Auguste, une milice irrégulière, les Ribauds, est instituée vers 1189, à qui on confie la police des filles publiques à Paris. À sa tête, le roi des ribauds régnait sur la prostitution parisienne6.

Louis IX essaie dans un premier temps d'interdire la prostitution par une ordonnance de décembre 1254. Pour se faire, le décret royal prévoit de punir les personnes prostituées7 et les proxénètes8. Seulement, face à l'impossibilité d'appliquer ce décret, une seconde ordonnance de 1256 va faire jurisprudence en Europe pour réglementer la prostitution: les "ribaudes" sont reléguées hors des murs de la cité et loin des cimetières, des églises, des lieux saints et des lieux de rassemblement.

Si Saint Louis n'y est pas arrivé, ce n'est pas ce gouvernement immoral qui y arrivera.

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Cinci » mar. 05 nov. 2013, 22:50

Laurent L.,

Et alors ? Faut-il légaliser toutes ces drogues pour autant ?
Non, il ne serait pas nécéssaire d'ordonner des traques policières de petits consommateurs sur la rue, de criminaliser de jeunôts de dix-sept ans pour la possession de trois grammes de drogue, etc. Est-ce que vous me suivez ?

L'État pourrait aussi bien fournir en drogue légale les amateurs afin d'abattre les sources de revenus du crime organisé, mais parallèlement promettre de rechercher, d'emprisonner et puis durement sanctionner les gros joueurs, les narco-trafficants illégaux, tous ceux cherchants à contourner l'État afin de se constituer un contre-pouvoir occulte et absolument antisocial, antidémocratique, etc.

Je ne verrais pas de problème à ce que l'État envoie se balader au bout d'une corde des gros de la Cosa Nostra, les mercantis de la triade chinoise ou les bandits de l'ex-Union soviétique reconvertis en affairistes mafieux et exportateurs en gros de «pousse au rêve». Tant qu'à choisir, je prendrais les mesures policières fascistes éprouvées afin de désarçonner pour vrai les véritables criminels, et réserverait «Maman» pour nos citoyens-consomateurs au prise avec leur addiction, sans faire de ces derniers des criminels.
La loi ne fait même pas disparaître le crime ! Brûlons donc le code pénal.
Non.

On parlerait plutôt d'aménagement du code pénal. Que le délit de blasphème ne puisse valoir «les galères» aux fautifs en 2013 à titre d'exemple ne signifie pour personne que le péché n'existe plus ou bien qu'une société n'a plus besoin de lois. C'est pareille pour la prostitution. Que le consommateur de porno «ne se ramasse pas derrière les barreaux pour six mois» ne veut pas dire qu'il faille un gouvernement de sans-loi.

Sinon, Laurent L., vous êtes d'accord que le projet en question serait incohérent avec l'existence tout à côté de tout ce commerce érotique légal, de l'échangisme en passant par le cinéma, les petites boutiques, Internet et tout. Pour moi le projet (châtier les clients) ne fait pas de sens parce qu'il restera insensé aux yeux de bien trop de monde. Le projet est contraire à cette mentalité libérale dans laquelle tous sont plongés qui plus est. Aucune chance de succès. Il faudrait tout prohiber !

Plus simple (pour la police) et plus juste aussi (aux yeus de tout le monde) : considérer comme criminels les opérateurs de réseaux, les organisateurs du commerce à proscrire. C'est valable ici pour la triade chinoise souhaitant délivrer sa drogue sur le marché, valable pour le nabab musulman de Sarajevo qui monterait sa petite exploitation de ''chrétiennes blanches'', esclavagisées et à exporter sur le marché de New York, Toronto ou Montréal.

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Cinci » mar. 05 nov. 2013, 23:05

Anonymous,

C'est parce que j'aurai pris votre remarque au sujet d'un «manque de décence» comme si il me fallait l'entendre à l'égard de quiconque (ou presque) ne partageant pas l'opinion particulière de ces féministes. Le gyrovague manquerait de décence lui aussi, à quelque part, tiens ! «Corrupteur !»; «... suppôt de la prostitution

Il serait plus d'autre choix que celui d'adhérer à ces mesures proposées. Autrement ...

Non

Pour moi, vos types «indécents» en remettaient une couche dans la provocation, juste parce que ressentant instinctivement que quelque chose ne fonctionne pas avec ce projet. Et c'est probablement l'idée de vouloir créer une nouvelle catégorie de «criminels» qui fait tiquer l'un ou l'autre. Il pourrait y avoir quelque chose là-dedans qui fleure bon l'univers orwellien en effet, quelque chose de névrotique et névrosant.

:)

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par prodigal » mer. 06 nov. 2013, 10:59

Cinci a écrit :Sinon, Laurent L., vous êtes d'accord que le projet en question serait incohérent avec l'existence tout à côté de tout ce commerce érotique légal, de l'échangisme en passant par le cinéma, les petites boutiques, Internet et tout. Pour moi le projet (châtier les clients) ne fait pas de sens parce qu'il restera insensé aux yeux de bien trop de monde. Le projet est contraire à cette mentalité libérale dans laquelle tous sont plongés qui plus est.
Laurent L, je ne sais pas, mais moi non, je ne suis pas d'accord. Le virtuel n'est pas le réel. Dans le cas de la prostittuion, le problème n'est pas seulement le carcatère vicieux des consommateurs (ceci effectivement n'intéresse pas un libéral pur jus) mais l'exploitation d'êtres humains sur le modèle de l'esclavage (et ceci est intolérable même pour un libéral).
Les futurs nostalgiques de l'exploitation sexuelle peuvent néanmoins être rassurés. Le cas, plus mythique que réel, de la prostituée libre ( sur le modèle de l'auto-entreprise) ne serait en pratique pas concerné par le projet, en l'absence de racolage.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Suliko » mer. 06 nov. 2013, 17:57

Toujours quand les lois de la cité des hommes vont dans la direction des lois de Dieu, c'est une bonne chose.
Non.
Pourriez-vous développer? A ce que je sache, si saint Louis a finalement renoncé à interdire la prostitution, ce n'est pas parce que qu'il pensait que les lois humaines ne devaient pas être conformes à la Loi divine.


Suliko
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par LaurentVan » jeu. 07 nov. 2013, 10:31

Je rappellerais que nous vivons dans un monde marchand qui promeut la pornographie car elle encourage à jouir des biens matériels (Les hommes sont tous les jours bombardés de paires de fesses et de seins pour les encourager à jouir des biens matériels.) Quoi de plus normal pour les "non catholique" que de réclamer leurs prostitués.

Souligons que cette loi est faite par un gouvernement PS qui quelques mois auparavant, soutenu par toute la propagande journalistique, ont imposé le mariage des sodomites aux Français et qui désormais s’oriente vers la marchandisations du ventre des femmes du tiers monde pour donner aux jeunes couples d’invertis des pays riches la possibilité d’avoir un enfant.

Qui s’est battu pour le mariage pour tous ? Les francs maçons, la gauche, le CRIF, SOS racisme... Bref la synagogue de Satan au complet!. Il est toujours bon de le rappeler: La France dans laquelle nous vivons est une république dont l’église est la Franc maçonnerie!

Pourquoi empêcheraient-t-ils les hommes d’aller voir des prostitués alors qu'ils soutiennent la marchandisations des Hommes ?

Ce qui se présente comme une bonne intention au départ a l'attention de la masse chrétienne cache en faite la dénonciation de l’acte hétérosexuel et l’encouragement a la sodomie.

Les gay games à Paris c’est pour demain ! (on voit les sabots de la bête apparaitre)

De cet article, comprenez que nous sommes actuellement dans un processus avancé de féminisation de la société et les 343 hommes virils "non catholique" dans un sursaut de défense la dénoncent.

Voici , je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudent comme les serpents , et simples comme les colombes. ( Mat 10 :16)
« Nous ne sommes pas des êtres humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels ayant une expérience humaine. »

Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Cinci » jeu. 07 nov. 2013, 15:17

Développer ?

Oui, alors j'ai pensé non dans le sens que le ''mieux'' est parfois l'ennemi du bien, dans le sens du conseil biblique «Ne te fais pas trop sage à l'excès».

Je disais non en songeant justement à la cité théocratique idéale de Calvin pouvant rapidement devenir un enfer sur terre pour bon nombre.

Je disais non tel dans le ce sens où même Benoit XVI fait valoir qu'il ne serait pas de la nature de l'Église de régenter la politique et comme pour imposer de force la vertu aux uns et aux autres. «Mon royaume n'est pas de ce monde».

J'ai pensé non également dans le sens qu'il n'est pas mauvais que puisse exister un écart entre ce que serait l'idéal des prêtres et puis l'idéal d'opposants au pouvoir, des opposants pouvant rechercher le bien à leur façon (même en se trompant), en toute indépendance de l'Église. C'est un Jean-Paul II qui aurait trouvé que même l'Église pourrait y gagner à se frotter avec des idées discordantes (occasion pour l'Église de raffiner son discours, de revisiter sa façon d'envisager ceci ou cela). Il n'est pas mauvais que nous ne nous trouvions pas dans une situation collective où tous seraient forcés de vivre comme dans un grand monastère.

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Anonymus » ven. 08 nov. 2013, 22:40

Cinci a écrit :Il serait plus d'autre choix que celui d'adhérer à ces mesures proposées. Autrement ...
La prostitution est un sujet difficile et je pense que personne ne tombe dans l’illusion qu'il serait possible de mettre fin à la prostitution avec une loi. La question est plutôt : comment limiter au maximum cette activité tout en ne mettant pas trop en danger les prostituées ? Je peux parfaitement entendre que certains ne trouvent pas que la pénalisation du client soit la meilleure option.

En revanche, je vous crois naïf de penser que ces "salauds" ne défendent ce point de vue que pour lutter contre une "société Orwellienne", que ce serait une position purement de principe. Il existe bel et bien des personnes qui considèrent que la prostitution est un service comme un autre, qu'il est honnête de louer le corps d'une femme tant que celle-ci est (soit-disant) consentante et que cela représente même un droit.
Plus simple (pour la police) et plus juste aussi (aux yeus de tout le monde) : considérer comme criminels les opérateurs de réseaux, les organisateurs du commerce à proscrire.
Qui finance ces mafias ? Les clients. (Bien sûr, je ne dis pas que la peine doit être la même pour un client et un proxénète, loin de là même, une amende me semble suffisante pour un client).

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Un gentil athée » mer. 13 nov. 2013, 23:03

Bonsoir,

On peut distinguer deux types d'activités :
- celles qui sont exercées sous l'effet de la contrainte ;
- celles qui sont exercées librement.

On peut se prostituer, donner de l'argent, parler, manger, regarder la télé, vendre des glaces, aller à la messe, etc. sous l'effet de la contrainte.

On peut se prostituer, donner de l'argent, parler, manger, regarder la télé, vendre des glaces, aller à la messe, etc. librement.

Je ne vois pas de raison d'interdire des activités, dès lors qu'elles sont exercées librement. Rien à voir avec une question de morale : je pense que le catholicisme se trompe, mais je ne suis pour empêcher personne d'être catholique et d'aller à la messe, s'il en a l'envie ; je trouve que le foot est souvent un sport débile et abêtissant, mais je laisse chacun en juger en conscience et libre d'y jouer ou d'assister à un match ; etc. Si je suivais la logique de la plupart des intervenants ici, alors je devrais peut-être applaudir, si une proposition de loi pour interdire la religion catholique et ses manifestations était avancée par certains politiques ? Si le respect mutuel est une valeur chrétienne, ce n'est pas en interdisant aux gens qui "osent avoir l'outrecuidance ne pas penser comme nous" de faire ce que bon leur semble avec leur vie qu'on arrivera à la promouvoir...

Et je répète que ça n'a rien à voir avec la morale : vous avez parfaitement le droit d'être contre la prostitution, de trouver cela immoral, dégradant, dégoûtant, peccamineux, etc. et de le dire, et de l'écrire, mais vous n'avez pas le droit de chercher à l'empêcher par l'usage de la contrainte envers les prostitué[e]s et/ou leurs clients.

La contrainte ne peut être qu'une réponse à la contrainte, et si une telle loi contraignante venait à passer, j'espère qu'insurrection, auto-défense et désobéissance civile apparaîtront et se développeront jusqu'à ce que cette loi inique tombe. Et je suis cohérent, car semblablement, je m'indignerais d'une interdiction de la religion chrétienne ou de toute autre religion, et d'ailleurs, je trouve qu'il y a très clairement des abus en terme de lutte contre les sectes. Seules les manifestations coercitives devraient être interdites, seule la manipulation devrait appeler notre vigilance. Pour ce qui est du contenu lui-même de la secte, de ses croyances, de ses rites, etc. je suis pour une entière liberté.

Cordialement,

Mikaël

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Re: «343 salauds» clament leur droit à «leur pute»

Message non lu par Cinci » mer. 13 nov. 2013, 23:43

Anonymus,
Je peux parfaitement entendre que certains ne trouvent pas que la pénalisation du client soit la meilleure option.
... et surtout à l'idée qu'un quidam soit puni pour un crime inexistant.

Il existe bel et bien des personnes qui considèrent que la prostitution est un service comme un autre,
Oui.

qu'il est honnête de louer le corps d'une femme tant que celle-ci est (soit-disant) consentante et que cela représente même un droit.
Oui. Disons que certains pourraient le croire. Et puis ? C'est surtout le problème du client et de la professionnelle à mon avis.

Il faut voir les assises de cette société libérale dans laquelle tous sont plongés (tout le contraire de la société victorienne avec ses faibles femmes qu'il fallait protéger de toutes sortes de manières) avec son hypersexualisation actuelle et son commerce installé au sommet de l'échelle des valeurs.




Vouloir pénaliser le «consommateur» au nom de la lutte contre le mal tel l'esclavage sexuel ici, sans que la preuve de l'esclavage de la travailleuse soit nécéssaire à produire non plus avant de sévir (inutile de savoir si elle y mettrait du sien) : ça reste un principe plutôt discutable.

C'est un peu comme s'il fallait interdire aux gens de boire par solidarité envers les femmes victimes de maris alcooliques. Pour affirmer le principe de la lutte contre tel mal particulier (les soiffards qui ruinent la vie des autres) alors il faudrait verbaliser les buveurs, culpabiliser les acheteurs de Cognac et de Champagne. Tous coupables par association des tueries accidentelles provoquées par les chauffards enivrés présents sur les routes !

Pourquoi ne pas mettre aux arrêts les outre-mangeurs ensuite ? Question de les sensibiliser aux malheurs de ceux qui ont faim dans le monde. Je disais orwellien mais j'aurais pu aussi bien dire calviniste ... quelque chose tenant du truc de la vertu à imposer.

En revanche, je vous crois naïf de penser que ces "salauds" ne défendent ce point de vue que pour lutter contre une "société Orwellienne", que ce serait une position purement de principe.
Je ne pourrais pas savoir ce que chaque individu devrait penser par-dessous ou ce qui devrait se trouver dans les replis du psychisme de chacun. Ça, c'est sûr.

Moi il me semble que vous feriez un peu argument ad hominem malgré tout, si c'était pour vouloir nier qu'il puisse se trouver également comme une affaire de principe chez eux. Auriez-vous des préjugés ? Ils auraient bien le droit d'en avoir, des principes, vos salauds.

Mais ils seraient animés par «autre chose» qu'une seule question de principe supérieur ? Mais Anonymus : c'est fort possible qu'à peu près tout le monde ne fait pas qu'obéir à de purs principes extraordinnaires, les catholiques et féministes comme les autres. Qui ne ferait toujours qu'obeir à des principes sans mélange de genre ? et alors ? ce n'est pas pour autant que le point de vue serait fondamentalement vicié. Vous ne pensez pas que les gens sur ce forum pourraient appuyer parfois la motion vertueuse pour bien paraître ? un peu ? par un zeste de conformisme venant se mêler ? la crainte d'être jeté ? décrédibilisé ? l'imperfection risque d'ëtre présente ailleurs que chez nos salauds.


Et de toute manière il ne s'agit que d'une poignée d'individus. Il n'est pas nécéssaire d'être l'un de ces salauds ou encore d'être un homme tout simplement pour trouver l'idée mauvaise. Si vos salauds sont des fripouilles comme vous le penseriez peut-être, il y a plein de penseurs femelles qui penseraient comme eux. Et l'on douterait que ces dernières seraient des clientes régulières des esclavagistes d'Europe de l'Est.

:>

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