La paupérisation et ses causes
Re: Au secours des SDF
Cher BJLP
Merci à vous de prendre de votre vie pour en faire don aux autres, c'est sympa .
J'ai entendu dire que les délais d'expulsion passaient de 3 ans à 1 an (je pense notament à ceux et celles qui se retrouvent dans une situation précaire et qui ne sont pas des mauvais payeurs). Je voudrais savoir, puisque vous faîtes parti de ceux qui voient et encaissent les contre-coups des mal-logés, si cela est vrai ? Vivant dans un petit village (1500 habitants) en campagne, on voit presque jamais de sdf. Je pense qu'il y a plus de solidarité que dans les villes.
Remarque: il y a peu de temps, il y a eu une émission sur la précarité et j'en revenais pas que l'état ou la mairie de Paris payait de grosses sommes d'argent pour loger des familles à l'hotel ou dans des logements limite ténardier. Avec cet argent, on pourrait faire de petits logements plus humains, plus conviviaux au lieu de faire profiter de la misère des gens sans trop de scrupules...
Autre question: pourquoi ne pas réaliser des petites chambres ou les sdf (surtout ceux qui sont malades ou affaiblis par la dure vie au-dehors) pourraient y aller quand ils le souhaitent sans contrainte d'horaires ?
Merci à vous de prendre de votre vie pour en faire don aux autres, c'est sympa .
J'ai entendu dire que les délais d'expulsion passaient de 3 ans à 1 an (je pense notament à ceux et celles qui se retrouvent dans une situation précaire et qui ne sont pas des mauvais payeurs). Je voudrais savoir, puisque vous faîtes parti de ceux qui voient et encaissent les contre-coups des mal-logés, si cela est vrai ? Vivant dans un petit village (1500 habitants) en campagne, on voit presque jamais de sdf. Je pense qu'il y a plus de solidarité que dans les villes.
Remarque: il y a peu de temps, il y a eu une émission sur la précarité et j'en revenais pas que l'état ou la mairie de Paris payait de grosses sommes d'argent pour loger des familles à l'hotel ou dans des logements limite ténardier. Avec cet argent, on pourrait faire de petits logements plus humains, plus conviviaux au lieu de faire profiter de la misère des gens sans trop de scrupules...
Autre question: pourquoi ne pas réaliser des petites chambres ou les sdf (surtout ceux qui sont malades ou affaiblis par la dure vie au-dehors) pourraient y aller quand ils le souhaitent sans contrainte d'horaires ?
Re: Au secours des SDF
Bonjour Colline,
Pour ce qui nous concerne nous avons un petite structure de quatre lits en deux chambres. Ainsi nous pouvons accueillir des couples.
Nous offrons à ceux que nous recevons la possibilité de passer quatre nuitées consécutives ou quatre nuitées dans le mois.
Nous ne sommes pas un accueil permanent ouvert le jour .
Bien que part grand froid , pour suivre les directives gouvernementales nous laissons ouvert notre accueil la journée ou une partie de la journée.
Mais notre mission ici sur place est d'assurer l'accueil d'extrême urgence.
Nous recevons très souvent des réfugié plus ou moins politiques.
Ceux ci nous donne pas mal de soucis car très souvent il ne sont pas en règle ou ils sont en attente de l'être.
Nous les orientons très souvent vers des structure plus appropriées ou des non bénévoles assure une prise en charge plus efficace envers eux.
Les plus difficile à prendre en mains sont ceux qui sont originaires des anciens pays de l'est ( en particulier cossovards, roumains,...)
Pour ce qui est des chambres d'hôtels nous ne sommes pas habilité à le faire mais nous orientons vers des organismes qui sont en mesure de le faire.
ceci dit on constate que les petite structures rende plus de services que les grosses.
En effet le petite structure d'accueil est plus facile à gérer et elle permet d'être mieux répartie géographiquement.
Dans les campagne ou très petites villes nous ne sommes pas à saturation comme dans les villes importantes ( Paris , Lyon , et autres viles du même types)
Nous travaillons en partenariat avec des structure plus grandes ou spécialisées dans le reclassement. Mais nous tenons essentiellement à assurer cette accueil d'urgence, de bien le faire, et de faire en sorte que l'accueillit se trouve bien chez nous même pour un temps trés court. ( 4 nuitées par mois renouvelable chaque mois)
Nous avons de temps en temps des personnes qui ne sont vraiment pas en règle.
Officiellement nous ne devons pas les recevoir , même pour une nuit.
C'est là que le bas blesse, tout comme la diminution du temps d'expulsion passant de 3 à 1 ans . il y a là un problème humain qui avec notre gouvernement et l'Europe n'est pas des plus au point.
Que faire quand un couple cossovard dont la femme est enceinte de 6 mois et que ce couple n'est pas en règle ou en instance de l'être?
Nous leur assurons les quatre nuitées et ensuite nous les faisons prendre en charge par soit la croix rouge, ou les C A D A en attendant un service va lui payer une chambre d'hôtel le temps de se mettre en règle.
Il faut aussi savoir que parmi le demandeurs d'asiles il y il y a des gens très peu recommandable et cela nous pause problèmes car il racontent n'importe quoi pour ce faire accepter. Nous avons eu plusieurs fois ce cas .
Là nous sommes à la limite de législatif et on risque des fois gros d'accueillir ces personnes là.
Il y a une certaine augmentation des SDF mais cela ne ce fait pas trop sentir pour le moment dans notre propre accueil.
Notre accueil à subit une augmentation de prés de 50% de personnes accueillis entre 2007 et 2008 ce qui entraîne une augmentation des nuitées et par voie de conséquences une augmentation du coût de fonctionnement de notre accueil.
La dessus se présente un stagnation des subventions qui nous sont données .
On voit très vite qu'un jour il sera difficile d'assurer sereinement notre mission.
Même avec que des bénévoles.
La tâche est lourde mais il ne faut pas baisser les bras.
La solidarité et la fraternité doivent être une contrainte comme elles doivent être un liberté pour nous farçais
Pour ce qui nous concerne nous avons un petite structure de quatre lits en deux chambres. Ainsi nous pouvons accueillir des couples.
Nous offrons à ceux que nous recevons la possibilité de passer quatre nuitées consécutives ou quatre nuitées dans le mois.
Nous ne sommes pas un accueil permanent ouvert le jour .
Bien que part grand froid , pour suivre les directives gouvernementales nous laissons ouvert notre accueil la journée ou une partie de la journée.
Mais notre mission ici sur place est d'assurer l'accueil d'extrême urgence.
Nous recevons très souvent des réfugié plus ou moins politiques.
Ceux ci nous donne pas mal de soucis car très souvent il ne sont pas en règle ou ils sont en attente de l'être.
Nous les orientons très souvent vers des structure plus appropriées ou des non bénévoles assure une prise en charge plus efficace envers eux.
Les plus difficile à prendre en mains sont ceux qui sont originaires des anciens pays de l'est ( en particulier cossovards, roumains,...)
Pour ce qui est des chambres d'hôtels nous ne sommes pas habilité à le faire mais nous orientons vers des organismes qui sont en mesure de le faire.
ceci dit on constate que les petite structures rende plus de services que les grosses.
En effet le petite structure d'accueil est plus facile à gérer et elle permet d'être mieux répartie géographiquement.
Dans les campagne ou très petites villes nous ne sommes pas à saturation comme dans les villes importantes ( Paris , Lyon , et autres viles du même types)
Nous travaillons en partenariat avec des structure plus grandes ou spécialisées dans le reclassement. Mais nous tenons essentiellement à assurer cette accueil d'urgence, de bien le faire, et de faire en sorte que l'accueillit se trouve bien chez nous même pour un temps trés court. ( 4 nuitées par mois renouvelable chaque mois)
Nous avons de temps en temps des personnes qui ne sont vraiment pas en règle.
Officiellement nous ne devons pas les recevoir , même pour une nuit.
C'est là que le bas blesse, tout comme la diminution du temps d'expulsion passant de 3 à 1 ans . il y a là un problème humain qui avec notre gouvernement et l'Europe n'est pas des plus au point.
Que faire quand un couple cossovard dont la femme est enceinte de 6 mois et que ce couple n'est pas en règle ou en instance de l'être?
Nous leur assurons les quatre nuitées et ensuite nous les faisons prendre en charge par soit la croix rouge, ou les C A D A en attendant un service va lui payer une chambre d'hôtel le temps de se mettre en règle.
Il faut aussi savoir que parmi le demandeurs d'asiles il y il y a des gens très peu recommandable et cela nous pause problèmes car il racontent n'importe quoi pour ce faire accepter. Nous avons eu plusieurs fois ce cas .
Là nous sommes à la limite de législatif et on risque des fois gros d'accueillir ces personnes là.
Il y a une certaine augmentation des SDF mais cela ne ce fait pas trop sentir pour le moment dans notre propre accueil.
Notre accueil à subit une augmentation de prés de 50% de personnes accueillis entre 2007 et 2008 ce qui entraîne une augmentation des nuitées et par voie de conséquences une augmentation du coût de fonctionnement de notre accueil.
La dessus se présente un stagnation des subventions qui nous sont données .
On voit très vite qu'un jour il sera difficile d'assurer sereinement notre mission.
Même avec que des bénévoles.
La tâche est lourde mais il ne faut pas baisser les bras.
La solidarité et la fraternité doivent être une contrainte comme elles doivent être un liberté pour nous farçais
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
FRANCE - MISERE - GSCF - Un sac d’accompagnement SDF envoyé au président Nicolas Sarkozy : Thierry Velu, fondateur et président du Groupe de Secours Catastrophe Français (GSCF), a adressé un colis contenant un sac d'accompagnement pour les SDF à l'attention du Chef de l'Etat. Voici le contenu intégral de la lettre signée Thierry Velu, adressée à Nicolas Sarkozy : "En 2010, lors d’un hiver très rigoureux, le Groupe de Secours Catastrophe Français (GSCF) a souhaité mettre en place une action en faveur des personnes vivant dans la rue. Face à une situation qui s'empire, l'association ne pouvait rester sans rien faire. Pour cela, nous avons créé un sac d'accompagnement pour les personnes SDF. Nous nous permettons de vous adresser ce sac, Monsieur le Président. D'une valeur avoisinant les 150 euros, il aidera et sauvera sûrement des vies cet hiver.
La suite sur ce lien :
http://www.fil-info-france.com/fil_info ... arkozy.htm
La suite sur ce lien :
http://www.fil-info-france.com/fil_info ... arkozy.htm
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Censor
- Messages : 65
- Inscription : ven. 23 déc. 2011, 22:52
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Excellent... J'ai vu l'article... Enfin une bonne idée... La solidarité c'est pourtant un principe fondateur de notre République... On l'a beaucoup trop oublié...
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- Tribunus plebis
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- Inscription : mer. 22 juin 2011, 22:49
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Bonjour,
Ce sac est une excellente initiative mais je ne vois pas bien pourquoi Sarkozy devrait en recevoir un (pour lui faire prendre conscience de la misère de certains?)
Il est désastreux, quoiqu'il en soit, d'en être à parler de "survie" à propos de milliers de français...
Ce sac est une excellente initiative mais je ne vois pas bien pourquoi Sarkozy devrait en recevoir un (pour lui faire prendre conscience de la misère de certains?)
Il est désastreux, quoiqu'il en soit, d'en être à parler de "survie" à propos de milliers de français...
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
(Thérèse d'Avila)
(Thérèse d'Avila)
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- Censor
- Messages : 65
- Inscription : ven. 23 déc. 2011, 22:52
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Pour lui rappeler qu'il y a des gens qui vivent dans la rue qui n'ont même pas le minimum nécessaire à la survie... Pour lui donner une pensée alors que lui mène la vie de château, pour ceux qui sont dans la rue et luttent contre la mort... Pour lui rappeler que lui ne serait même pas capable de survivre avec ce sac, et que pourtant chaque hivers il y en a qui survivent sans. Que ce sac c'est un moyen à défaut de régler leur situation, de les aider à passer le cap de l'hiver.
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- Tribunus plebis
- Messages : 1896
- Inscription : mer. 22 juin 2011, 22:49
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Je l'avais bien compris en ce sens. Néanmoins, on peut se demander quel impact cela aura sur monsieur Sarkozy et autres ...et se poser la question de l'efficacité. Il s'agit d'un geste symbolique et il faut le prendre comme tel.
Mais ce sac de "survie" symbolise aussi la misère d'une société et le scandale que représente l'idée même de "survie" dans une société où des footballeurs touchent des centaines de milliers d'euros par mois...
Mais ce sac de "survie" symbolise aussi la misère d'une société et le scandale que représente l'idée même de "survie" dans une société où des footballeurs touchent des centaines de milliers d'euros par mois...
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
(Thérèse d'Avila)
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- Kerniou
- Mater civitatis
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- Inscription : mer. 21 oct. 2009, 11:14
- Localisation : Bretagne
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
C'est une bonne idée; il est à craindre qu'elle reste sans suite, mais on ne sait jamais ...
Pour symbolique que soit le geste, cet envoi rappelle au président de tous les français son devoir de protection à l'égard des plus défavorisés d'entre nous.
Pour symbolique que soit le geste, cet envoi rappelle au président de tous les français son devoir de protection à l'égard des plus défavorisés d'entre nous.
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.
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- Censor
- Messages : 65
- Inscription : ven. 23 déc. 2011, 22:52
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Y a de grande chance effectivement que jamais l'on en parle, que le président de la République lui même passe son chemin sur cette dure réalité.
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
Joli initiative ^^ Mais il faudrait malheureusement plus pour que les personnes de ce gouvernement se rappelle que l'amputation d'une partie de leurs salaires permettrait de sauver beaucoup de choses en France (école, solidarité etc...)
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- Pater civitatis
- Messages : 13131
- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Un sac de survie pour SDF à l'Elysée
En décembre 2006, Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’Elysée :
"Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine. Si on n’est plus choqués quand quelqu’un n’a pas un toit lorsqu’il fait froid et est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société qui s’en trouvera remis en cause."
Sur le figaro, ce vendredi:
Près d'un appel sur deux au 115 n'a pas abouti à une solution d'hébergement en décembre, selon une étude publiée par La Croix. En cause, la douceur du climat qui empêche l'ouverture de places supplémentaires.
Les températures clémentes n'ont pas rendu service aux sans-abri au mois de décembre. C'est le constat paradoxal que fait le baromètre hivernal du 115, publié vendredi par La Croix. Selon cette enquête, réalisée par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) dans 37 départements (hors Paris), «23.867 demandes d'hébergement d'urgence n'ont pas été satisfaites au cours du mois de décembre sur 48.618 appels». Autrement dit, un appel sur deux au numéro du Samu social n'a pas abouti à une solution d'hébergement. Dans deux cas sur trois, cette réponse négative était justifiée par un manque de place.
«Ce chiffre reflète la gestion de l'exclusion au thermomètre, qui adapte avant tout l'offre d'hébergement d'urgence aux conditions climatiques avant de s'adapter aux besoins des personnes, déplore la Fnars. Au manque de places pérennes pour accueillir les personnes, s'ajoute la douceur de cet hiver qui limite l'ouverture des dispositifs temporaires». En effet, les plans «grand froid» sont déclenchés en fonction du niveau des températures. Le premier seuil n'est atteint que lorsque les températures passent sous 0 la nuit.
La situation est particulièrement critique dans la Loire (91% de réponses négatives), le Rhône (88%), la Guadeloupe (83%) et la Loire-Atlantique (68%).
Les familles et les étrangers les plus durement frappés
Les ménages avec enfants sont plus mal lotis que les cas isolés, en raison du manque de structures adaptées. Ils représentent 46% des personnes ayant appelé le 115 en novembre, et 35% en décembre. Mais seuls 39% d'entre eux ont obtenu un hébergement, contre 60% pour les personnes seules.
Etre étranger n'aide pas non plus à s'abriter du froid. «71% des demandes de personnes issues de l'Union européenne (et parmi elles, une forte majorité de Roumains) et 56% des demandes de personnes étrangères hors Union européenne n'ont pas obtenu de place en décembre, contre 37% des demandes de personnes de nationalité française», indique l'enquête.
En cause, des directives écrites demandant aux structures de donner la priorité aux Français, malgré les lois de 2007 et 2009 qui accordent un droit à l'abri sans distinction d'origine, rapporte le quotidien. Pour la Fnars, «la France n'est pas en mesure d'honorer les conventions internationales qu'elle a signées».
En juillet dernier, le fondateur du Samu social, le Dr Xavier Emmanuelli, avait claqué la porte en raison d'une situation «plus gérable», après l'annonce d'une baisse drastique du budget 2011 par l'Etat qui le finance à 92%. Malgré ces restrictions, le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu avait assuré le 1er décembre que tous les sans-abri qui appelleraient le 115 se verraient proposer une place. Une promesse qui sera difficile à tenir. La capacité d'hébergement a certes augmenté ces dernières années: dans les structures permanentes, 82.890 places étaient disponibles en 2010 contre 51 104 en 2004. Mais elle demeure insuffisante pour accueillir les 150.000 personnes sans domicile en France.
LIRE AUSSI:
» Paris compte 5000 sans-abri concentrés au nord et à l'est
» Grand froid: les mesures pour les sans-abris
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... p-doux.php
"Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine. Si on n’est plus choqués quand quelqu’un n’a pas un toit lorsqu’il fait froid et est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société qui s’en trouvera remis en cause."
Sur le figaro, ce vendredi:
Près d'un appel sur deux au 115 n'a pas abouti à une solution d'hébergement en décembre, selon une étude publiée par La Croix. En cause, la douceur du climat qui empêche l'ouverture de places supplémentaires.
Les températures clémentes n'ont pas rendu service aux sans-abri au mois de décembre. C'est le constat paradoxal que fait le baromètre hivernal du 115, publié vendredi par La Croix. Selon cette enquête, réalisée par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) dans 37 départements (hors Paris), «23.867 demandes d'hébergement d'urgence n'ont pas été satisfaites au cours du mois de décembre sur 48.618 appels». Autrement dit, un appel sur deux au numéro du Samu social n'a pas abouti à une solution d'hébergement. Dans deux cas sur trois, cette réponse négative était justifiée par un manque de place.
«Ce chiffre reflète la gestion de l'exclusion au thermomètre, qui adapte avant tout l'offre d'hébergement d'urgence aux conditions climatiques avant de s'adapter aux besoins des personnes, déplore la Fnars. Au manque de places pérennes pour accueillir les personnes, s'ajoute la douceur de cet hiver qui limite l'ouverture des dispositifs temporaires». En effet, les plans «grand froid» sont déclenchés en fonction du niveau des températures. Le premier seuil n'est atteint que lorsque les températures passent sous 0 la nuit.
La situation est particulièrement critique dans la Loire (91% de réponses négatives), le Rhône (88%), la Guadeloupe (83%) et la Loire-Atlantique (68%).
Les familles et les étrangers les plus durement frappés
Les ménages avec enfants sont plus mal lotis que les cas isolés, en raison du manque de structures adaptées. Ils représentent 46% des personnes ayant appelé le 115 en novembre, et 35% en décembre. Mais seuls 39% d'entre eux ont obtenu un hébergement, contre 60% pour les personnes seules.
Etre étranger n'aide pas non plus à s'abriter du froid. «71% des demandes de personnes issues de l'Union européenne (et parmi elles, une forte majorité de Roumains) et 56% des demandes de personnes étrangères hors Union européenne n'ont pas obtenu de place en décembre, contre 37% des demandes de personnes de nationalité française», indique l'enquête.
En cause, des directives écrites demandant aux structures de donner la priorité aux Français, malgré les lois de 2007 et 2009 qui accordent un droit à l'abri sans distinction d'origine, rapporte le quotidien. Pour la Fnars, «la France n'est pas en mesure d'honorer les conventions internationales qu'elle a signées».
En juillet dernier, le fondateur du Samu social, le Dr Xavier Emmanuelli, avait claqué la porte en raison d'une situation «plus gérable», après l'annonce d'une baisse drastique du budget 2011 par l'Etat qui le finance à 92%. Malgré ces restrictions, le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu avait assuré le 1er décembre que tous les sans-abri qui appelleraient le 115 se verraient proposer une place. Une promesse qui sera difficile à tenir. La capacité d'hébergement a certes augmenté ces dernières années: dans les structures permanentes, 82.890 places étaient disponibles en 2010 contre 51 104 en 2004. Mais elle demeure insuffisante pour accueillir les 150.000 personnes sans domicile en France.
LIRE AUSSI:
» Paris compte 5000 sans-abri concentrés au nord et à l'est
» Grand froid: les mesures pour les sans-abris
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... p-doux.php
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Paupérisation
Ce n'est pas une info qu'on trouvera dans les journaux d'aujourd'hui, mais c'est tout à fait d'actualité ! Nous sommes le 22 juin et ce matin, une dame que j'ai vaguement entrevue au café du coin ces dernières semaines, est venue me demander 4 euros pour faire des courses. Je lui ai répondu : "Va demander ''chez Joëlle', elle fait des cartons !" , mais la dame a menti : "Je ne peux pas, je ne vais jamais au bistrot"... Voilà, encore près de 8 jours à tenir en tirant le diable par la queue...
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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Toussaint : la mort d'un pauvre
Des bénévoles de l'association caritative «Les morts de la rue» au cimetière de Thiais (dans le Val-de-Marne).
AFP/Fred Dufour
Un homme sans domicile fixe, dont l’âge n’a pas été précisé, a été découvert mort, probablement de froid, dimanche 28 octobre dans une rue du XVIIe arrondissement de Paris. L’homme, un « familier » de ce quartier, a été retrouvé mort sur un trottoir vers 08h20 après une nuit où des températures inhabituellement basses pour la saison ont été enregistrées.
Seigneur Jésus, aie pitié de nous ... Reportage audio sur le lien:
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Paupérisation accrue et féminisée
Le Président du Secours catholique, François Soulage, a expliqué jeudi sur RTL que désormais "les personnes qui sont en grande pauvreté le demeurent durablement" et observe une féminisation de la pauvreté, à l'occasion de la publication du rapport annuel de l'ONG.
S'appuyant sur ce document intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté", le président de l'ONG observe deux changements. "Le premier, c'est que les personnes qui sont en grande pauvreté le demeurent durablement. Aujourd'hui, il y a de moins en moins de sorties de cette situation et c'est lié notamment au fait de la crise de l'emploi", a noté M. Soulage.
Le deuxième changement est "une féminisation de la pauvreté", selon M. Soulage. "Il y a des femmes de plus en plus pauvres parce qu'elles sont de plus en plus seules et notamment avec des enfants" mais "elles se battent", a affirmé M. Soulage.
Si le président du Secours catholique ne note pas une "explosion du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté (moins de 964 euros par mois) en une décennie, il s'inquiète de l'accroissement du nombre de personnes en grande pauvreté (moins de 500 euros par mois)".
S'appuyant sur ce document intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté", le président de l'ONG observe deux changements. "Le premier, c'est que les personnes qui sont en grande pauvreté le demeurent durablement. Aujourd'hui, il y a de moins en moins de sorties de cette situation et c'est lié notamment au fait de la crise de l'emploi", a noté M. Soulage.
Le deuxième changement est "une féminisation de la pauvreté", selon M. Soulage. "Il y a des femmes de plus en plus pauvres parce qu'elles sont de plus en plus seules et notamment avec des enfants" mais "elles se battent", a affirmé M. Soulage.
Si le président du Secours catholique ne note pas une "explosion du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté (moins de 964 euros par mois) en une décennie, il s'inquiète de l'accroissement du nombre de personnes en grande pauvreté (moins de 500 euros par mois)".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Paupérisation accrue et féminisée
Alors que le Secours catholique vient de publier son rapport annuel sur la pauvreté en France, FRANCE 24 a rencontré deux jeunes femmes qui, malgré la sécurité d’un emploi, flirtent avec la pauvreté. Portraits.
Juliette ne se considère pas vraiment comme une "précaire". Le mot semble même la déstabiliser. "Je ne suis pas précaire parce que, moi, j’ai encore le choix et le temps", tranche-t-elle, en riant. En effet, Juliette a encore le choix : le choix de se passer des aides associatives pour manger, car, se justifie-t-elle, "je ne suis pas quelqu’un qui a faim". Et elle a encore du temps : celui de pouvoir faire face aux dépenses "sans avoir un couteau sous la gorge" grâce à "quelques économies".
Juliette, pourtant, jeune kinésithérapeute de 28 ans, flirte avec la précarité. Pas celle appelée "grande pauvreté" et qui concerne deux millions de personnes en France, sans revenus et sans domicile fixe. Mais celle qui frappe aujourd’hui ceux qui travaillent et ont un toit sur la tête mais qui ne s'en sortent plus en raison de la cherté du logement et du coût de la vie.
C’est dans cette deuxième catégorie de "salariés pauvres" à qui "il suffirait d’un rien pour basculer dans une situation critique" que l’on pourrait "placer" Juliette. Une catégorie de Français dont le nombre grandissant alarme le Secours catholique dans son rapport annuel de 2011, rendu public jeudi 8 novembre. Dans ce document intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté", l’ONG n’insiste pas tant sur la "grande pauvreté" que sur la "petite", celle qui contraint entre deux et quatre millions de Français à se serrer toujours plus la ceinture pour ne pas basculer de "l’autre côté".
Juliette ne se considère pas vraiment comme une "précaire". Le mot semble même la déstabiliser. "Je ne suis pas précaire parce que, moi, j’ai encore le choix et le temps", tranche-t-elle, en riant. En effet, Juliette a encore le choix : le choix de se passer des aides associatives pour manger, car, se justifie-t-elle, "je ne suis pas quelqu’un qui a faim". Et elle a encore du temps : celui de pouvoir faire face aux dépenses "sans avoir un couteau sous la gorge" grâce à "quelques économies".
Juliette, pourtant, jeune kinésithérapeute de 28 ans, flirte avec la précarité. Pas celle appelée "grande pauvreté" et qui concerne deux millions de personnes en France, sans revenus et sans domicile fixe. Mais celle qui frappe aujourd’hui ceux qui travaillent et ont un toit sur la tête mais qui ne s'en sortent plus en raison de la cherté du logement et du coût de la vie.
C’est dans cette deuxième catégorie de "salariés pauvres" à qui "il suffirait d’un rien pour basculer dans une situation critique" que l’on pourrait "placer" Juliette. Une catégorie de Français dont le nombre grandissant alarme le Secours catholique dans son rapport annuel de 2011, rendu public jeudi 8 novembre. Dans ce document intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté", l’ONG n’insiste pas tant sur la "grande pauvreté" que sur la "petite", celle qui contraint entre deux et quatre millions de Français à se serrer toujours plus la ceinture pour ne pas basculer de "l’autre côté".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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