En reprenant mon catéchisme ...
Il est vrai que le numéro 1639 fait allusion à un passage de
Gaudium et Spes 48,2 soit "L'authentique amour conjugal est assumé dans l'élan divin". Le passage sonne vraisemblablement comme une confirmation à l'effet que le vrai mariage d'un baptisé ne saurait être que le mariage religieux indissoluble à l'église.
En 1640, il est dit que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissous. Or un mariage civil peut être dissous. Il paraît bien clair que nos autorités à Rome ne figurent pas autre chose que le mariage religieux pour les baptisés. Ça, c'est assez clair.
Mais il n'est pas indiqué clairement que des époux mariés civilement pendant un, deux, quatre, dix ou vingt ans, fidèlement, avant de finalement passer à l'église, auraient dû vivre dans une situaton de péché mortel pendant tout ce temps-là,
Le numéro
1651 fait allusion au cas des divorcés-remariés civilement, soulignant bien sûr que ces derniers ne pourraient pas communier à l'Eucharistie. Oui, on tiendrait là un bon indice de plus à l'effet que le mariage civil devrait rimer avec un péché suffisamment grave, au moins "assez grave" pour tenir les intéressés éloignés de l'Eucharistie.
Seulement, on y rajoute :
- ... les prêtres et toute la communauté doivent faire preuve d'une sollicitude attentive, afin qu'ils ne se considèrent pas comme séparés de l'Église, à la vie de laquelle ils peuvent et doivent participer en tant que baptisés :
On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu.
Il n'est pas "très évident" que des époux baptisés et mariés civilement uniquement devraient vivre en état de
péché mortel. Il est dit que la communauté ne doit pas les tenir comme séparés de l'Église. Ils ne sont pas excommuniés. Il ne ferait pas beaucoup de sens d'inviter ceux-ci à participer des initiatives de l'Église, à des oeuvres de charité si la foi serait considérée comme morte chez eux. Il me semble qu'on les eût invités d'abord à se repentir, à se confesser un peu comme on le ferait pour les personnes ayant été impliquées dans un avortement et donc excommuniées
ipso facto.
Il me semble que l'on peut intuitionner comment la situation de chacun pourrait varier grandement. Il serait difficile de généraliser.