Samuel-118 a écrit : ↑sam. 12 juin 2021, 8:49
Bonjour,
J'aimerai lancer une discussion profonde sur les temps que nous vivons, et le christianisme. J'aimerai avoir vos avis, les plus sincères.
- L'Eglise d'aujourd'hui remplit-elle bien son devoir ? et est-elle à la hauteur pour résister au défi que ce siècle lui a, et va encore, lui donner ?
- Le nombre de fidèles ne cesse de décroitre, Il est un secret pour personne. Quelles sont les principales raisons du déclin du catholicisme et plus généralement du christianisme ? et que proposeriez-vous pour y remédiez ?
- Est-il possible d'évangéliser le monde à l'aide des nouveaux canaux tel que internet et les réseaux sociaux ? Et peut-on encore évangéliser aujourd'hui sans se faire décrire comme du prosélytisme ?
Je vous remercie d'avance de votre partage, et vous souhaite un bon week-end.
Samuel
Je m'exprime en tant qu'ex pratiquant, donc ce que je dis est à lire avec une certaine distance.
Pour moi, l'Église en tant qu'institution humaine a toujours été traversée par les courants d'idées contemporains. Si j'étais pratiquant, je dirais qu'elle a toujours été mondaine, et qu'en cela, elle n'a guère changé au fond. Elle accompagne l'évolution de la société, en se laissant pénétrer des idées du siècle, et c'est ce qui a conduit à Vatican II, et aux idées progressistes qu'elle soutient aujourd'hui. Et globalement, elle représente les idées de la classe dominante, si on prend en compte le fait sociologique que le clergé dans son ensemble en est issu.
Sur le plan spirituel, sa mission s'est toujours articulé en trois temps : évangéliser, pardonner les péchés et communiquer les sacrements, travailler au salut des âmes. Mais cette mission traditionnelle se voit fortement amendée par le dernier concile qui, prenant justement en compte l'évolution considérable des mentalités, prône désormais un certain "enfouissement" (pour reprendre le terme consacré), l'œcuménisme (induisant un certain relativisme, au nom de la tolérance, mais aussi d'une certaine repentance masochiste qui affecte la société occidentale dans son ensemble), le relâchement face au danger de damnation (sous-entendant une confiance en Dieu telle que la damnation ne serait plus vraiment considérée comme un danger).
Évidemment, ce n'est qu'une étape.
Je fais une petite pause et compléterai plus tard.