Les poèmes ont besoin de lecteurs
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- Pater civitatis
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Re: Les poèmes ont besoin de lecteurs !
Cet amour - Jacques prévert
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
Récité par Jeanne Moreau
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
Récité par Jeanne Moreau
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Les poèmes ont besoin de lecteurs !
Aragon : Il n'y a pas d'amour heureux
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Tribunus plebis
- Messages : 11765
- Inscription : lun. 06 juil. 2009, 21:35
- Conviction : catholique perplexe
Re: Les poèmes ont besoin de lecteurs !
Il est indéniable qu'une fois habillé par une voix humaine bien placée, musicalement évocatrice, un texte s'en trouve fortement enrichi du côté de l'auditeur. C'est comme le petit film d'animation L'homme qui plantait des arbres de Frédéric Back. Le texte de Jean Giono prend comme un peu plus de chair une fois qu'on lui ajoute la présence du timbre unique de Philippe Noiret. C'est probablement pour ça que le théâtre existe (sourire).
Il m'en rappelle (tiens c'est assez curieux d'y songer ici) que j'aurai eu droit déjà il y a quelques années à des messes plus intéressantes que de coutume.
C'est que pendant un temps il y avait un prêtre qui sera venu donner un coup de main à la paroisse, et lequel officiait bien certains dimanches. Or il s'avère que le prêtre en question avait réellement une belle voix, une manière de chanter ce que d'autres se seraient contenter de réciter. Alors une certaine présence, comme une profondeur en extra, une couleur personnelle de plus. Et c'est tout ce que ça prend pour que l'on s'y trouve attiré davantage.
:>
Il m'en rappelle (tiens c'est assez curieux d'y songer ici) que j'aurai eu droit déjà il y a quelques années à des messes plus intéressantes que de coutume.
C'est que pendant un temps il y avait un prêtre qui sera venu donner un coup de main à la paroisse, et lequel officiait bien certains dimanches. Or il s'avère que le prêtre en question avait réellement une belle voix, une manière de chanter ce que d'autres se seraient contenter de réciter. Alors une certaine présence, comme une profondeur en extra, une couleur personnelle de plus. Et c'est tout ce que ça prend pour que l'on s'y trouve attiré davantage.
:>
- Le croisé
- Censor
- Messages : 119
- Inscription : lun. 11 août 2014, 18:46
- Conviction : Catholique romain
Un très beau poème sur la France
qui ravira les royalistes de ce forum
Publié sur le Rouge et le Noir (http://www.lerougeetlenoir.org/les-cont ... rophetique)
Par Jean-Pierre d’AIGREMONT
Ma France, te voici au jardin des olives,
Des Judas par milliers, te couvrent de salives,
De baves, de crachats, en maudissant le ciel.
Leurs baisers, leurs discours, leur laïus officiel,
Suintent la trahison, exhalent l’imposture,
Leurs vœux et leurs serments sentent la forfaiture.
C’est l’heure des vendus, le temps des collabos,
Le temps des renégats, des poltrons, des « bobos »,
L’instant des apostats, l’époque des parjures
Qui baissent le regard quand pleuvent les injures ;
L’époque des mouchards, des fourbes, des félons,
Jour de consécration pour tous les Ganelons !
Ma France, te voici amenée au prétoire
Où des juges pervers salissent ton Histoire.
Ils traînent dans la boue ton passé glorieux,
T’accablent sans raison de traits injurieux.
Des faux témoins haineux et des censeurs sectaires,
Des bouffons ignorants, des nains parlementaires,
Des maîtres dévoyés, des journaleux menteurs
Subornent tes enfants et tuent tes serviteurs.
Leur folie est sans frein, et leur haine palpable
Ils brisent l’innocent, relâchent le coupable !
Ta beauté, ta grandeur, sont pour eux des tourments !
Ils veulent te tuer dans de grands châtiments !
Ma France, te voici, jusqu’au sang flagellée,
Par la coalition sur ton sol installée :
Ennemis de la Croix, sectes de comploteurs,
Assassins de tes Rois, partis de profiteurs,
Politiciens vendus, sarrasins, apatrides,
Théâtreux commettant des spectacles putrides,
Bolcheviks attardés et gros bourgeois repus,
Banquiers et usuriers, syndicats corrompus,
Ennemis de toujours, factions antagonistes.
Sur toi rabibochés, tous les opportunistes,
Meute sans foi ni loi, méprisable troupeau,
Veulent tuer ton âme et lacèrent ta peau !
Ma France, te voici marchant vers le calvaire.
La haine contenue, la répulsion larvaire
Des foules abêties par d’ignobles factieux,
L’humaine cruauté, son orgueil contentieux,
Sur ton chemin de croix montrent leur face hideuse.
Un peuple dévoyé, une horde frondeuse,
Réclament sans raison ta mort avec ardeur.
Des nabots impuissants insultent ta grandeur,
Des enfants bien aimés, sortis de tes entrailles,
Hurlant avec les loups, se joignent aux racailles
Pour te cribler sans fin à grands coups de fléaux,
Lapider tes vrais fils et tes derniers féaux !
Ma France, te voici maintenant crucifiée
Ton génie dénigré, ta geste falsifiée.
Le jour s’est obscurci, fermé le firmament,
Des étrangers, aux dés, se jouent ton vêtement,
Tes élus corrompus se rient de tes blessures,
De ton corps abîmé par tant de flétrissures.
Tes enfants adoptifs arrogants et hautains
Pour étancher ta soif, jouent les Samaritains,
T’abreuvent méchamment d’une ciguë fatale :
Leur haine est absolue, leur aversion totale !
Tu subis à ton tour, toi qui as tant donné,
Le sort du Christ en croix, par tous abandonné !
Ma France, te voici, morte en ta sépulture,
Des traîtres t’ont tuée et c’est la dictature ;
Ton corps inanimé dans ce grand abandon,
A été ficelé au cœur de ton sindon !
Tes ennemis déjà sont sûrs de leur conquête,
D’avoir anéanti et ta Foi et ta quête.
Ils ont roulé la pierre à l’entrée du caveau.
Dans son cœur endurci et son pauvre cerveau,
Le Mal croit triompher, jouir du sacrilège,
Postant tous ses gardiens par peur d’un sortilège.
Ton corps assassiné a été mis aux fers !
C’est l’heure des maudits, tu descends aux Enfers !
Mais ma France, bientôt tu auras la victoire,
Ta mort sera vaincue, elle n’est que transitoire.
Alors, tu renaîtras, après ces mauvais jours.
Ta royauté sera établie pour toujours,
Ton peuple connaîtra à nouveau la lumière,
De toutes les nations tu seras la première !
Le Christ régnera sur tes champs, tes cités
Tes enfants goûteront à ses félicités !
Ils apprendront l’Amour dans toutes les familles,
Tes jeunes danseront le soir sous les charmilles,
Tes enfants connaîtront la vraie fraternité,
Et cela, ma Patrie, pour ton éternité.
© Jean-Pierre d’AIGREMONT
Publié sur le Rouge et le Noir (http://www.lerougeetlenoir.org/les-cont ... rophetique)
Par Jean-Pierre d’AIGREMONT
Ma France, te voici au jardin des olives,
Des Judas par milliers, te couvrent de salives,
De baves, de crachats, en maudissant le ciel.
Leurs baisers, leurs discours, leur laïus officiel,
Suintent la trahison, exhalent l’imposture,
Leurs vœux et leurs serments sentent la forfaiture.
C’est l’heure des vendus, le temps des collabos,
Le temps des renégats, des poltrons, des « bobos »,
L’instant des apostats, l’époque des parjures
Qui baissent le regard quand pleuvent les injures ;
L’époque des mouchards, des fourbes, des félons,
Jour de consécration pour tous les Ganelons !
Ma France, te voici amenée au prétoire
Où des juges pervers salissent ton Histoire.
Ils traînent dans la boue ton passé glorieux,
T’accablent sans raison de traits injurieux.
Des faux témoins haineux et des censeurs sectaires,
Des bouffons ignorants, des nains parlementaires,
Des maîtres dévoyés, des journaleux menteurs
Subornent tes enfants et tuent tes serviteurs.
Leur folie est sans frein, et leur haine palpable
Ils brisent l’innocent, relâchent le coupable !
Ta beauté, ta grandeur, sont pour eux des tourments !
Ils veulent te tuer dans de grands châtiments !
Ma France, te voici, jusqu’au sang flagellée,
Par la coalition sur ton sol installée :
Ennemis de la Croix, sectes de comploteurs,
Assassins de tes Rois, partis de profiteurs,
Politiciens vendus, sarrasins, apatrides,
Théâtreux commettant des spectacles putrides,
Bolcheviks attardés et gros bourgeois repus,
Banquiers et usuriers, syndicats corrompus,
Ennemis de toujours, factions antagonistes.
Sur toi rabibochés, tous les opportunistes,
Meute sans foi ni loi, méprisable troupeau,
Veulent tuer ton âme et lacèrent ta peau !
Ma France, te voici marchant vers le calvaire.
La haine contenue, la répulsion larvaire
Des foules abêties par d’ignobles factieux,
L’humaine cruauté, son orgueil contentieux,
Sur ton chemin de croix montrent leur face hideuse.
Un peuple dévoyé, une horde frondeuse,
Réclament sans raison ta mort avec ardeur.
Des nabots impuissants insultent ta grandeur,
Des enfants bien aimés, sortis de tes entrailles,
Hurlant avec les loups, se joignent aux racailles
Pour te cribler sans fin à grands coups de fléaux,
Lapider tes vrais fils et tes derniers féaux !
Ma France, te voici maintenant crucifiée
Ton génie dénigré, ta geste falsifiée.
Le jour s’est obscurci, fermé le firmament,
Des étrangers, aux dés, se jouent ton vêtement,
Tes élus corrompus se rient de tes blessures,
De ton corps abîmé par tant de flétrissures.
Tes enfants adoptifs arrogants et hautains
Pour étancher ta soif, jouent les Samaritains,
T’abreuvent méchamment d’une ciguë fatale :
Leur haine est absolue, leur aversion totale !
Tu subis à ton tour, toi qui as tant donné,
Le sort du Christ en croix, par tous abandonné !
Ma France, te voici, morte en ta sépulture,
Des traîtres t’ont tuée et c’est la dictature ;
Ton corps inanimé dans ce grand abandon,
A été ficelé au cœur de ton sindon !
Tes ennemis déjà sont sûrs de leur conquête,
D’avoir anéanti et ta Foi et ta quête.
Ils ont roulé la pierre à l’entrée du caveau.
Dans son cœur endurci et son pauvre cerveau,
Le Mal croit triompher, jouir du sacrilège,
Postant tous ses gardiens par peur d’un sortilège.
Ton corps assassiné a été mis aux fers !
C’est l’heure des maudits, tu descends aux Enfers !
Mais ma France, bientôt tu auras la victoire,
Ta mort sera vaincue, elle n’est que transitoire.
Alors, tu renaîtras, après ces mauvais jours.
Ta royauté sera établie pour toujours,
Ton peuple connaîtra à nouveau la lumière,
De toutes les nations tu seras la première !
Le Christ régnera sur tes champs, tes cités
Tes enfants goûteront à ses félicités !
Ils apprendront l’Amour dans toutes les familles,
Tes jeunes danseront le soir sous les charmilles,
Tes enfants connaîtront la vraie fraternité,
Et cela, ma Patrie, pour ton éternité.
© Jean-Pierre d’AIGREMONT
Ad majorem Dei gloriam.
« Pour la plus grande gloire de Dieu »
« Pour la plus grande gloire de Dieu »
- Fée Violine
- Consul
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- Inscription : mer. 24 sept. 2008, 14:13
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Re: Les poèmes ont besoin de lecteurs !
CANTIQUE QUE FIT NOÉ LE QUARANTE ET UNIÈME JOUR
pour célébrer le retour du Soleil
SEIGNEUR, durant six cents ans, tu avais fait ton soleil se lever chaque jour sur les monts d’orient et se coucher sur la mer occidentale, et d’un bord à l’autre mûrir mes moissons et s’engraisser mes troupeaux,
Et je trouvais cela bon et chose, en somme, toute naturelle.
Mais voici qu’après tous ces jours de ténèbres – ténèbres du ciel, ténèbres du cœur –
Tu rends à nos yeux dessillés ce premier-né d’entre les choses créées,
Ce soleil comme un signe de ta grâce et de ton pardon !
Qu’il était beau, jaillissant des eaux universelles ainsi qu’au premier matin ! Debout sur l’horizon comme un jeune Archange à l’épée de feu, au bouclier d’or !
Et déjà mon œil n’en peut soutenir l’éclat, quoique sa bienfaisance généreuse me pénètre de bonté, jusqu’aux sources de mon sang.
Parce que ta splendeur est telle que les Anges eux-mêmes, dans leur grande pureté, devant toi doivent se voiler la face,
Tu as voulu, en ton infinie douceur, que cette image de ta beauté fût, pour nos pauvres yeux de chair, voilée matin et soir dans les roses du levant et du couchant,
Et tu as dispersé ta Lumière en une poussière de très pures étoiles.
Ah ! si la lumière créée est si belle et si désirable, combien davantage l’Incréée, combien davantage Toi, Éternel, Adonaï Yahvé !
Et qu’il sera beau le jour où, tous nos péchés absous et nos os bien au chaud dans la terre maternelle,
Notre esprit délivré pourra contempler ton esprit face à face et s’en repaître inlassablement durant l’éternité !
C’est pourquoi grâces te soient rendues dans les siècles des siècles, amen !
Extrait de La Passion de Saint Noé de Michel Guimbal
pour célébrer le retour du Soleil
SEIGNEUR, durant six cents ans, tu avais fait ton soleil se lever chaque jour sur les monts d’orient et se coucher sur la mer occidentale, et d’un bord à l’autre mûrir mes moissons et s’engraisser mes troupeaux,
Et je trouvais cela bon et chose, en somme, toute naturelle.
Mais voici qu’après tous ces jours de ténèbres – ténèbres du ciel, ténèbres du cœur –
Tu rends à nos yeux dessillés ce premier-né d’entre les choses créées,
Ce soleil comme un signe de ta grâce et de ton pardon !
Qu’il était beau, jaillissant des eaux universelles ainsi qu’au premier matin ! Debout sur l’horizon comme un jeune Archange à l’épée de feu, au bouclier d’or !
Et déjà mon œil n’en peut soutenir l’éclat, quoique sa bienfaisance généreuse me pénètre de bonté, jusqu’aux sources de mon sang.
Parce que ta splendeur est telle que les Anges eux-mêmes, dans leur grande pureté, devant toi doivent se voiler la face,
Tu as voulu, en ton infinie douceur, que cette image de ta beauté fût, pour nos pauvres yeux de chair, voilée matin et soir dans les roses du levant et du couchant,
Et tu as dispersé ta Lumière en une poussière de très pures étoiles.
Ah ! si la lumière créée est si belle et si désirable, combien davantage l’Incréée, combien davantage Toi, Éternel, Adonaï Yahvé !
Et qu’il sera beau le jour où, tous nos péchés absous et nos os bien au chaud dans la terre maternelle,
Notre esprit délivré pourra contempler ton esprit face à face et s’en repaître inlassablement durant l’éternité !
C’est pourquoi grâces te soient rendues dans les siècles des siècles, amen !
Extrait de La Passion de Saint Noé de Michel Guimbal
- vobisangelicum
- Quæstor
- Messages : 303
- Inscription : ven. 13 nov. 2009, 22:33
Poésie soufie
Le chemin de la connaissance est difficile
Car les mirages appellent les mirages
Les sages parlent de labyrinthe
Alors que T'aimer est tellement plus direct
Quatrains d'al-Zeituni, Livre V, VIIICar les mirages appellent les mirages
Les sages parlent de labyrinthe
Alors que T'aimer est tellement plus direct
Caritas -- Pacem in Terris
Re: Les poèmes ont besoin de lecteurs !
Avé
Voici un texte du grand poète polonais du 20è siècle, Czeslaw Milosz (traduction maison, donc un peu maladroite) :
"Toi qui as lésé l'homme simple,
Éclatant de rire devant sa détresse,
Qui t'entoures d'une cour de bouffons
Pour mélanger le bien et le mal,
Même s'ils se prosternent tous devant toi,
T'attribuent vertu et sagesse,
Te couvrent de médailles dorées,
Heureux de t'avoir survécu encore un jour,
Ne te crois pas en sûreté. Le poète se souvient.
Tu peux le tuer - un autre naîtra.
Actes et mots seront inscrits.
Mieux vaudrait pour toi une aube d'hiver,
La corde, et la branche ployant sous le poids."
Le poème fut composé un an après son passage à l'Ouest (on était en 1950). Il n'en prend que plus de relief pour dénoncer tous les tyrans. Les ouvriers de Gdansk firent en sorte qu'il fût inscrit sur le monument commémorant leur soulèvement de 1970, où plusieurs d'entre eux perdirent la vie. (au passage : on imagine cette référence populaire à la poésie, en France, aujourd'hui, ou même il y a 30 ans ?)
Amicalement
MB
Voici un texte du grand poète polonais du 20è siècle, Czeslaw Milosz (traduction maison, donc un peu maladroite) :
"Toi qui as lésé l'homme simple,
Éclatant de rire devant sa détresse,
Qui t'entoures d'une cour de bouffons
Pour mélanger le bien et le mal,
Même s'ils se prosternent tous devant toi,
T'attribuent vertu et sagesse,
Te couvrent de médailles dorées,
Heureux de t'avoir survécu encore un jour,
Ne te crois pas en sûreté. Le poète se souvient.
Tu peux le tuer - un autre naîtra.
Actes et mots seront inscrits.
Mieux vaudrait pour toi une aube d'hiver,
La corde, et la branche ployant sous le poids."
Le poème fut composé un an après son passage à l'Ouest (on était en 1950). Il n'en prend que plus de relief pour dénoncer tous les tyrans. Les ouvriers de Gdansk firent en sorte qu'il fût inscrit sur le monument commémorant leur soulèvement de 1970, où plusieurs d'entre eux perdirent la vie. (au passage : on imagine cette référence populaire à la poésie, en France, aujourd'hui, ou même il y a 30 ans ?)
Amicalement
MB
Hommage à la Grèce
Voici la verte Écosse et la brune Italie,
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes,
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
(Nuit de Mai de Musset)
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes,
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
(Nuit de Mai de Musset)
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- Pater civitatis
- Messages : 13131
- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Poèmes récités
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
A qui comparerai-je cette génération? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s’adressant à d’autres enfants,
disent: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés.
Jacques Brel : Sur la place
.
disent: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés.
Jacques Brel : Sur la place
.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
Re: poèmes récités
Merci etienne lorant
"Sur la place" est une très belle chanson que j'entendis pour première fois au Quartier Latin, interprétée, un soir de l'été 1973, par un jeune guitariste chanteur des rues.
Je m'en suis souvenu pour rendre hommage à Tian qui lançait inlassablement, sur toutes les places de la Cité, son vibrant appel à plus de compassion pour nos amis les animaux.
Je crois, hélas, que les infidélités de ma mémoire et mon pastiche à gros doigts ont desservi et le texte et la cause.
"Sur la place" est une très belle chanson que j'entendis pour première fois au Quartier Latin, interprétée, un soir de l'été 1973, par un jeune guitariste chanteur des rues.
Je m'en suis souvenu pour rendre hommage à Tian qui lançait inlassablement, sur toutes les places de la Cité, son vibrant appel à plus de compassion pour nos amis les animaux.
Je crois, hélas, que les infidélités de ma mémoire et mon pastiche à gros doigts ont desservi et le texte et la cause.
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