Re: Partage de mes poésies d'inspiration chrétienne
Publié : dim. 24 mai 2020, 6:51
Sur le même thème que précédemment, encore quelques poèmes lointains.
Pourquoi ? Parce qu'avant de juger, il faut comprendre, et pour comprendre, il faut connaître...
Ah ! t’y croyais…
Ah ! tu croyais.
T’y croyais, t’y croyais…
Tu t’es beaucoup musclé,
Entraîné, fatigué…
Mes enfants d’abord le résultat leur a montré :
Histoire que ce soit par hasard, pour jouer…
Ils sont venus me voir
Histoire de raconter, d’en apprendre, de savoir ;
Ils t’ont donné zéro pointé
Quand ils t’ont testé, hé hé, en efficacité…
Pauvre fat, c’était pas gagné !
Mais toi t’y croyais,
T’y croyais, t’y croyais.
Tu as beaucoup acheté :
Des jouets, des sorties, des soirées, à manger.
Leurs caprices il t’a fallu supporter.
Pas de tout repos, côtoyer leur gaieté !
Pauvre idiot, tu ne savais pas aimer…
Mais tu voulais
La sauter, la sauter, la sauter,
Jusqu’à leur mère y arriver.
Montrer que tu en imposais.
Chez toi, tout préparé, les inviter ;
De la tendresse en capturer
Et plus tu grimpais, tu grimpais…
Plus tu les as désintéressés.
Pauvre con, eux qui t’avaient apprécié :
Certes subjugués, mais leur cœur maintenant
Te détestait !
Mais t’y allais,
T’y allais, t’y allais, t’y allais…
Pitoyable femme qui ne savait plus qui
Elle voulait être ni pour quelle heure si
Elle retrouverait le bonheur
Après quelle sorte de malheur :
Tu l’as eue, oui, mais après ?
Après qui, oui oui, après quoi
Il t’a fallu assurer.
La picorer de baisers certes
Mais baiser fini, son cœur toujours alerte
Prêt à s’envoler dans sa noirceur
Où la tienne se perdait
À chercher quelque trouée
Où mettre un nid pour ta hauteur…
Pauvre type, je t’ai plains, le sais-tu ?
Avant même que tu en soies redescendu !
La femme et les enfants sont bien partis
Sans que tu les aies à toi arrêtés ;
Pour tout ce que tu as fait je te le dis, merci,
J’ai quelques économies qui m’ont été épargnées !
Mais comment peut-on être à la fois
Aussi lâche et insolent ?
Je ne vois qu’une explication : tu y croyais, vraiment !
Et dire que tu as dû parfois croire que c’était moi
Quand ma seule victoire fut de te laisser être le roi !
Sais-tu ?
Sais-tu que c’est encore auprès de moi qu’elle
Est venue chercher conseil pour savoir comment
Te dire sans t’outrager ni confusion ses sentiments
Ni m’avouer il est vrai vos parties de courte échelle ?
Plus tard, quand tu repenseras calmement
À ces jours où tu portais sur toi un grand couteau de cuisine
Par crainte de ce qu’autrefois je t’avais appris, provoquant,
Comprendras-tu que je n’en ai jamais eu besoin dans ma cantine ?
Y avait-il un nom à te donner ? Pourquoi
Vespasienne de quelques soirs elle l’a aimé ?
Bouc- émissaire de son désespoir floué,
Coi dans le vestibule de tes ardeurs fanées,
Rang de pitre je t’aurai fait montrer du doigt !
Prouver
Un enfant ne sait rien de l’imagination
Qu’un adulte peut avoir et qui le fait rire
Ou pleurer. Un enfant n’a pas plus de soupçon
De ce dont un parent peut en secret souffrir.
Quand la relation n’a soudain plus d’avenir
Il appartient aux conjoints de s’en expliquer :
Moi qui n’en ai ni le besoin, ni souvenir,
Comment pourrais-je alors les intéresser ?
Sur un sujet qui toujours les avait trouvés
Muets, ils s’inventent aujourd’hui des projets
Auxquels je ne suis pas associé ! Pour partir
Ils n’ont aucun regret, pas plus de baisers,
Et savent qu’il ne me reste pour les aider
Qu’à prouver que je ne les verrai plus grandir.
Devoir
Hélas ! De mon travail leur esprit ne retient
Que mon absence, celle qui nourrit ta cible ;
De tout cela que je dépense au quotidien
Il ne me semble pas que ce leur soit visible.
Nous étions deux à leur prodiguer tous les soins.
Certes toi de façon plus proche et perceptible…
Et c’est pourquoi je disparais chaque matin
La rage au ventre de me faire moins crédible.
Tu t’inventes des devoirs qui créent des besoins
Que les enfants souffrent de rendre réductibles
Et de me voir y tenir de plus en plus loin.
Des tâches ménagères, pourtant, tu te plains ;
Qu’aussi tu me caches pour que je sois risible :
Quoi que j’en sache ce ne sera jamais bien.
Libres autant que moi
Je jouais avec eux, les prenais dans mes bras ;
Quand le soir je rentrais leurs devoirs étaient faits.
Parfois je les aidais, d’autres fois on parlait :
Je vivais auprès d’eux, libre autant que loi…
Je les conduisais pour aller voir des amis,
La famille, un spectacle ou une attraction ;
Je choisissais leurs vacances, leurs distractions ;
Quand ils en eurent l’âge, ils choisirent aussi.
Ils connaissaient mes idées, mon éducation,
Mes sentiments, mon travail, mes obligations ;
Je crois qu’ils appréciaient aussi mes talents.
Mais surtout ils trouvaient bonheur de la maison,
Des chiens, du jardin, de la télévision.
Je n’avais pas prévu d’être un jour l’homme absent.
Galop
Vous ! Pensez-vous que sans la tension du désir
Je n’éprouverais pas la peine de souffrir ?
Ils ne me manquent pas, mes plaisirs sont les mêmes,
Mais privé d’eux ma vie change et pose problème.
Plus libre de projets et de ce qu’ils entraînent,
Plus riche d’intérêts, disponible et léger,
Débarrassé d’un fardeau… pourtant pas sans rênes,
Mon galop s’emballe et modifie les arrêts.
Ils pourront m’oublier, m’attendre ou me maudire,
Se corrompre et jurer, mordants, durs et avides :
Je ne les empêcherai pas de me haïr…
Quand elle a dételé, j’étais fou de douleur.
Elle m’avait piqué le sang en carotide…
L’insolation qui me guette a soufflé mes peurs.
L’épouvantail
J’aurai pu disparaître, ou déjà l’un d’entre eux.
Combien de fois ais-je été surpris et heureux
De les revoir, déçu de ne pas mieux paraître :
La vie n’est point si banale qu’il ne faille être !
La mienne ici se complaît à moudre le bien
Qu’elle ne pourra plus paître. Le papa tendre,
A qui l’amour donna la patience d’attendre,
Défiait l’épouvantail qui n’a plus ses deux mains.
Tôt ou tard l’enfant qui grandit décidera
Pour lui, sans rien écouter qui ne soit fortuit.
Il n’est pas rare alors d’avoir la nostalgie.
Je leur raconterai l’histoire d’un combat
Qui n’a pas eu lieu, pour leur construire un abri ;
Je leur parlerai de moi afin qu’ils m’oublient.
Nostalgie
Je ne crois pas que ma souffrance vous intéresse ;
Aussi, j’ai besoin d’écrire de beaux poèmes
Et pour me justifier d’une telle prouesse
Ma cause est entendue sans lassitude extrême.
Puis femme est passée, sans grande délicatesse ;
A compris que je tairai l’affront où s’emmêle
Ma vie à la sienne, a jeté ses promesses
Comme s’ajoutent aux ordures, dans une pelle,
Les bijoux qu’il lui faudrait rendre après caresses.
Que se perde mon cœur reste sans importance
A ses yeux, pourvu qu’elle en puisse ôter l’adresse.
Je n’aurai à pâtir, tous ses soins le prétendent,
Ni de ses ambitions ni de ses manigances ;
Mais je ne connais pas la loi qu’elle appréhende.
Pourquoi ? Parce qu'avant de juger, il faut comprendre, et pour comprendre, il faut connaître...
Ah ! t’y croyais…
Ah ! tu croyais.
T’y croyais, t’y croyais…
Tu t’es beaucoup musclé,
Entraîné, fatigué…
Mes enfants d’abord le résultat leur a montré :
Histoire que ce soit par hasard, pour jouer…
Ils sont venus me voir
Histoire de raconter, d’en apprendre, de savoir ;
Ils t’ont donné zéro pointé
Quand ils t’ont testé, hé hé, en efficacité…
Pauvre fat, c’était pas gagné !
Mais toi t’y croyais,
T’y croyais, t’y croyais.
Tu as beaucoup acheté :
Des jouets, des sorties, des soirées, à manger.
Leurs caprices il t’a fallu supporter.
Pas de tout repos, côtoyer leur gaieté !
Pauvre idiot, tu ne savais pas aimer…
Mais tu voulais
La sauter, la sauter, la sauter,
Jusqu’à leur mère y arriver.
Montrer que tu en imposais.
Chez toi, tout préparé, les inviter ;
De la tendresse en capturer
Et plus tu grimpais, tu grimpais…
Plus tu les as désintéressés.
Pauvre con, eux qui t’avaient apprécié :
Certes subjugués, mais leur cœur maintenant
Te détestait !
Mais t’y allais,
T’y allais, t’y allais, t’y allais…
Pitoyable femme qui ne savait plus qui
Elle voulait être ni pour quelle heure si
Elle retrouverait le bonheur
Après quelle sorte de malheur :
Tu l’as eue, oui, mais après ?
Après qui, oui oui, après quoi
Il t’a fallu assurer.
La picorer de baisers certes
Mais baiser fini, son cœur toujours alerte
Prêt à s’envoler dans sa noirceur
Où la tienne se perdait
À chercher quelque trouée
Où mettre un nid pour ta hauteur…
Pauvre type, je t’ai plains, le sais-tu ?
Avant même que tu en soies redescendu !
La femme et les enfants sont bien partis
Sans que tu les aies à toi arrêtés ;
Pour tout ce que tu as fait je te le dis, merci,
J’ai quelques économies qui m’ont été épargnées !
Mais comment peut-on être à la fois
Aussi lâche et insolent ?
Je ne vois qu’une explication : tu y croyais, vraiment !
Et dire que tu as dû parfois croire que c’était moi
Quand ma seule victoire fut de te laisser être le roi !
Sais-tu ?
Sais-tu que c’est encore auprès de moi qu’elle
Est venue chercher conseil pour savoir comment
Te dire sans t’outrager ni confusion ses sentiments
Ni m’avouer il est vrai vos parties de courte échelle ?
Plus tard, quand tu repenseras calmement
À ces jours où tu portais sur toi un grand couteau de cuisine
Par crainte de ce qu’autrefois je t’avais appris, provoquant,
Comprendras-tu que je n’en ai jamais eu besoin dans ma cantine ?
Y avait-il un nom à te donner ? Pourquoi
Vespasienne de quelques soirs elle l’a aimé ?
Bouc- émissaire de son désespoir floué,
Coi dans le vestibule de tes ardeurs fanées,
Rang de pitre je t’aurai fait montrer du doigt !
Prouver
Un enfant ne sait rien de l’imagination
Qu’un adulte peut avoir et qui le fait rire
Ou pleurer. Un enfant n’a pas plus de soupçon
De ce dont un parent peut en secret souffrir.
Quand la relation n’a soudain plus d’avenir
Il appartient aux conjoints de s’en expliquer :
Moi qui n’en ai ni le besoin, ni souvenir,
Comment pourrais-je alors les intéresser ?
Sur un sujet qui toujours les avait trouvés
Muets, ils s’inventent aujourd’hui des projets
Auxquels je ne suis pas associé ! Pour partir
Ils n’ont aucun regret, pas plus de baisers,
Et savent qu’il ne me reste pour les aider
Qu’à prouver que je ne les verrai plus grandir.
Devoir
Hélas ! De mon travail leur esprit ne retient
Que mon absence, celle qui nourrit ta cible ;
De tout cela que je dépense au quotidien
Il ne me semble pas que ce leur soit visible.
Nous étions deux à leur prodiguer tous les soins.
Certes toi de façon plus proche et perceptible…
Et c’est pourquoi je disparais chaque matin
La rage au ventre de me faire moins crédible.
Tu t’inventes des devoirs qui créent des besoins
Que les enfants souffrent de rendre réductibles
Et de me voir y tenir de plus en plus loin.
Des tâches ménagères, pourtant, tu te plains ;
Qu’aussi tu me caches pour que je sois risible :
Quoi que j’en sache ce ne sera jamais bien.
Libres autant que moi
Je jouais avec eux, les prenais dans mes bras ;
Quand le soir je rentrais leurs devoirs étaient faits.
Parfois je les aidais, d’autres fois on parlait :
Je vivais auprès d’eux, libre autant que loi…
Je les conduisais pour aller voir des amis,
La famille, un spectacle ou une attraction ;
Je choisissais leurs vacances, leurs distractions ;
Quand ils en eurent l’âge, ils choisirent aussi.
Ils connaissaient mes idées, mon éducation,
Mes sentiments, mon travail, mes obligations ;
Je crois qu’ils appréciaient aussi mes talents.
Mais surtout ils trouvaient bonheur de la maison,
Des chiens, du jardin, de la télévision.
Je n’avais pas prévu d’être un jour l’homme absent.
Galop
Vous ! Pensez-vous que sans la tension du désir
Je n’éprouverais pas la peine de souffrir ?
Ils ne me manquent pas, mes plaisirs sont les mêmes,
Mais privé d’eux ma vie change et pose problème.
Plus libre de projets et de ce qu’ils entraînent,
Plus riche d’intérêts, disponible et léger,
Débarrassé d’un fardeau… pourtant pas sans rênes,
Mon galop s’emballe et modifie les arrêts.
Ils pourront m’oublier, m’attendre ou me maudire,
Se corrompre et jurer, mordants, durs et avides :
Je ne les empêcherai pas de me haïr…
Quand elle a dételé, j’étais fou de douleur.
Elle m’avait piqué le sang en carotide…
L’insolation qui me guette a soufflé mes peurs.
L’épouvantail
J’aurai pu disparaître, ou déjà l’un d’entre eux.
Combien de fois ais-je été surpris et heureux
De les revoir, déçu de ne pas mieux paraître :
La vie n’est point si banale qu’il ne faille être !
La mienne ici se complaît à moudre le bien
Qu’elle ne pourra plus paître. Le papa tendre,
A qui l’amour donna la patience d’attendre,
Défiait l’épouvantail qui n’a plus ses deux mains.
Tôt ou tard l’enfant qui grandit décidera
Pour lui, sans rien écouter qui ne soit fortuit.
Il n’est pas rare alors d’avoir la nostalgie.
Je leur raconterai l’histoire d’un combat
Qui n’a pas eu lieu, pour leur construire un abri ;
Je leur parlerai de moi afin qu’ils m’oublient.
Nostalgie
Je ne crois pas que ma souffrance vous intéresse ;
Aussi, j’ai besoin d’écrire de beaux poèmes
Et pour me justifier d’une telle prouesse
Ma cause est entendue sans lassitude extrême.
Puis femme est passée, sans grande délicatesse ;
A compris que je tairai l’affront où s’emmêle
Ma vie à la sienne, a jeté ses promesses
Comme s’ajoutent aux ordures, dans une pelle,
Les bijoux qu’il lui faudrait rendre après caresses.
Que se perde mon cœur reste sans importance
A ses yeux, pourvu qu’elle en puisse ôter l’adresse.
Je n’aurai à pâtir, tous ses soins le prétendent,
Ni de ses ambitions ni de ses manigances ;
Mais je ne connais pas la loi qu’elle appréhende.