Bonjour bonjour,
Idem pour toutes les idéologies telles que :
- le marxisme
- le national-socialisme
- l'hédonisme
- le relativisme
- l'athéisme
- etc.
Le problème n'est donc pas dans la croyance (vous commettez là une erreur de raisonnement) mais dans l'être humain. Peu importe que celui-ci soit un athée ou un catholique : le fanatisme sera toujours là, prêt à le submerger.
On a vu des hommes s’entretuer au nom du marxisme, au nom du nazisme, au nom du catholicisme, au nom de l’islam, au nom du bonheur, mais jamais je n’ai vu un meurtre ou un attentat ayant pour motif le relativisme.
Par exemple, l'astrophysicien va observer que l'Univers a eu un commencement, que celui-ci est en expansion, etc. Et ses compétences s'arrêtent là. Ensuite, c'est aux philosophes d'en tirer les conclusions, dans une totale conformité aux découvertes scientifiques. C'est la philosophie réaliste.
La
Science du XIX ème siècle est révolue terminée. Aujourd’hui tout scientifique se doit d’assortir son résultat d’une interprétation objective. Publier un résultat brut, c’est l’assurance de voir son papier refusé par le comité de lecture. En effet, c’est la personne la plus amène à analyser ses résultats puisque c’est elle qui conçoit le modèle physique et qui connaît le mieux le cadre de l’expérience.
Les philosophes sont derrière pour palabrer pendant des heures sur les hypothétiques implications métaphysiques de telle ou telle découverte.
Il serait aisé de vous montrer que la nature de l'Univers peut à elle seule invalider l'athéisme ou au contraire le conforter.
Sa nature et/ou sa fonction. Et qui peut mieux connaître la nature de l’Univers que celui qui cherche à la connaître sans préjugés ?
Car l'athéisme suppose que la totalité de l'Être - l'Être absolu -, c'est l'Univers. Or l'Être absolu ne saurait avoir de début ou de fin. Si l'athéisme est vrai, donc l'Univers est éternel.
Je pense qu’il y a confusion. Si je me rappelle bien, supposer que l’Univers tout entier est l’Etre Absolu, c’est croire en une divinité immanente. Ce n’est certainement pas de l’athéisme…
Affirmation dangereuse. Plusieurs contre-exemples :
- Pouvez-vous dire que vous connaissez intégralement une personne humaine ? Si oui, comment ? Si non, cette personne n'existe donc pas ?
Vous confondez « connaissable » et « connu ». Donc non je ne connais pas quelqu’un dans son intégralité, mais si je passe un temps très long à la tester, alors oui je le connaîtrai.
- Pouvez-vous connaître l'éternité ? L'infini ? Le néant ?
Êtes-vous bien sûr que tout cela existe ?
Heureux de l'apprendre. Vous êtes quoi alors ?
Agnostique.
Entièrement d'accord avec vous. Mais attention, ne réduisez pas le connaissable rationnel aux sciences dures. Par la raison (philosophie), nous pouvons connaître de manière certaine.
Par la philosophie, on obtient des hypothèses inquantifiées. Les sciences « dures » donnent elles le résultat intangible, le plus proche de la réalité.
J'ai croisé également pas mal de fanatiques athées laïcistes. Un exemple ? Dernièrement j'ai écris un petit billet sur un site francophone de la communauté du logiciel libre au sujet de la dernière encyclique de BXVI. j'ai écris un billet car il me semblait que cette encyclique pouvait intéresser le monde du logiciel libre car elle valorise le don dans l'économie. Les réponses ne se sont pas faites attendre : "un pape qui excommunie une fillette violée n'a pas de leçons d'éthique à donner" ; "pas de religion ni de politique ici, c'est une affaire privée" (combien de billets traitant de politique sur ce site : HADOPI, DADVSI, Albanelle, Sarkozy etc.) ; "on ne veut pas de publicité ici" (et les pubs glorifiant tel ou tel logiciel sur ce même site ?) ; "c'est du prosélytisme" ; "et la place des femmes dans la Bible ?".
Bref, personne ne s'est intéressé au texte. La seule chose sur laquelle les lecteurs du site ont réagis ? C'est un texte du pape = le pape est un religieux = on n'en veut pas ici = vous catholiques fermez votre gueule.
C'est pas du fanatisme ça ? Et vous savez quoi ? Ce fanatisme concerne une grande majorité de nos concitoyens. En France le fanatisme il est laïciste.
Pour commencer, une petite dose de relativisme. L’autre jour il y avait un débat intéressant sur le port de la burka (d’ailleurs je vais lancer un sujet sur ça si c’est pas encore fait…) et Dominique Voynet a déclaré qu’en France, la laïcité n’existait pas mais qu’en fait il régnait une sorte de catho-laïcité, pour reprendre son terme. Vous voyez chacun y voit le fanatisme de l’autre. Amusant hein ?
Bien que je n’aie pas lu votre billet et que je n’ai qu’un son de cloche, je vous répondrai qu’en ce moment les propos de Benoît XVI ont tendance à exaspérer le gens. Je ne vais pas débattre de ce qu’il a dit, je sais que vous avez vos valeurs et vos principes, mais je comprends la populace. A ce propos, il est à noter que cette vague d’indignation que vous cantonnez à la France fut en fait étendue au monde. On a vu de nombreux Allemands dire qu’ils ne sentaient plus Chrétiens, des Brésiliens s’émouvoir à travers leur pays…etc.
Quoiqu’il en soit, ce n’est pas ce que j’appelle du fanatisme. Il n’y a pas de 747 encastrés dans les clochers de Notre-Dame, ni de martyrs athées.
Si croire en telle ou telle chose est la marque de personnes absolument certaines d'elles-même, de l'ensemble de leur pensée etc. Alors le doute n'existe pas. Toute personne qui croit à des doutes, et toute personne qui doute à des croyances.
Si ses doutes sont assez forts, alors ses croyances disparaîtront.
Vous croyez en l'existence du monde, non ? Mais qu'elle preuve en avez vous ? Après-tout tout cela ne pourrait être qu'un rêve, non ?
Oui je me le demande souvent.
Vous croyez en la bonté de vos amis, de vos parents ? Vous ne vous couchez pas tous les matins en craignant que l'un de vos amis, ou de vos proches, vous assassine dans votre sommeil ? Vous croyez en eux ?
Ce n’est pas question de croire en eux, c’est plutôt une histoire de confiance!
En êtes-vous si sûr ? Quelle "vérité" ? S'il n'y a plus de "croyance", il n'y a plus de vérité.
Qu’il y ait croyance ou non, il y a une vérité.
Vous pouvez croire en n’importe quel résultat à l’addition 1+1, mais la vérité, c’est-à-dire le résultat correspondant à la réalité, c’est 2.
Votre problème c'est que votre approche de la vérité est plombée par l'idéologie du doute, née de Descartes. Seulement chez Descartes le doute était un outil, un outil pour atteindre la vérité à utiliser d'une certaine manière. Pas la voie royale vers la vérité.
Comme la science est devenue essentiellement mécaniste, et donc pratique, et donc utilitariste. Et comme le doute était utile à la science, la science utilitariste en a fait idéologiquement son principal outil.
Comme je l’ai déjà expliqué, la Recherche (tout du moins en France) comprend deux branches : la recherche appliquée (pratique et utilitariste au sens philosophique) et la recherche fondamentale (ne développant que des connaissances). Avant d’être mécaniste, c’est-à-dire avant Galilée, la
Science sous sa forme actuelle n’existait pas. Il y avait tout au plus d’excellents mathématiciens comme Pythagore, Archimède, Eratosthène, etc.
Le fait que la
Science soit mécaniste n'a rien à voir avec l'utilitarisme.
Ce que l'on appelle aujourd'hui la science est une approche partielle du réel et de la vérité. Ses outils ne valent que pour elle.
Cependant elle reste la meilleure approche.
1) le scientiste prétend détenir la seule méthode permettant d'accéder à la vérité. Mais comme cette méthode est fondée sur le doute, puisque rien ne tient la vérité en dehors de cette approche dubitative, le scientiste coupe la branche sur laquelle il est assit. Il n'y a plus de vérité, donc la nécessité d'être à sa recherche se perd.
Le doute est un outil pour démolir l’idée fausse et la croyance. Mais la fiabilité d’un résultat est tout de même contrôlée. A partir du moment où le résultat rentre dans sa fourchette d’incertitude alors il est considéré comme fiable. Ensuite, les appareils de mesure sont encore perfectionnés pour diminuer cette fourchette. La recherche de la vérité continue.
Ne reste plus qu'une approche pratique et utilitariste. Ce qu'est aujourd'hui une grande partie de la science : fabrication de machines, de médicaments visant à faire ceci et cela. La science n'est plus, au fond, qu'une servante de la technique. Et comme elle n'a plus rien à dire sur la vérité, on se demande de quelle droit les scientistes peuvent prétendre qu'elle est la seule à pouvoir en parler.
C’est faux, vous oubliez la recherche fondamentale.
Dans le fond, les derniers scientistes ne peuvent faire tenir leur posture intenable que sur eux-mêmes : ils ne coupent pas la branche sur laquelle ils sont assis , ils sont la branche ! Il n'y a plus de croyance, il n'y a que du doute, méthode scientifique pour atteindre la vérité ? Ils croient encore pouvoir se rapprocher de la vérité car le doute est leur croyance, et leurs convictions fondent la vérité.
Le doute est un outil de recherche, pas une conviction.
Le scientiste qui ne finit pas nihiliste est relativiste : la vérité se détermine par rapport à soi. Nous sommes le centre de la vérité
C’est complètement faux, les scientifiques ne sont pas entrain de comparer des systèmes de valeurs moraux. Le relativisme n’a rien à voir avec la
Science.
Nihilisme (pas de vérité) et relativisme (la vérité part de moi) sont toutes les deux des postures orgueilleuses. L'un et l'autre croient être le centre de la vérité. Et paradoxalement, nihilistes et relativistes essaient bien souvent de faire croire que sont les autres qui sont orgueilleux, ceux qui "croient". Foutaises ! La vraie croyance n'est pas orgueilleuse précisément parce qu'elle est confiance en autrui.
Je pense la croyance orgueilleuse. Qui sont les croyants pour oser déformer la réalité ?
Au revoir.