JeremyTheBoos a écrit : ↑lun. 03 juil. 2023, 14:37
Merci pour votre réponse.
Le coeur de notre foi est la relation à Dieu, la Loi sans la relation au Christ est vide de sens.
Le premier commandement est donc le plus important, plus important que les autres qui ne sont conséquence et non une cause.
Je me doutais bien que vous n’étiez pas de ceux à sous-estimer le premier commandement, mais je ne vois toujours pas le sens de votre question, d’autant que vous semblez y répondre vous-même.
En tout cas, vous feriez erreur si vous pensiez « trouver » quelque chose du côté de ces notions de cause ou de conséquence, et c’est bien pourquoi il n’y a pas qu’un seul commandement.
Or il manque quelque chose à votre phrase, elle est à mon avis incomplète car telle quelle elle pourrait signifier le contraire de ce que vous avez voulu dire.
Sans les autres commandements, même s’il s ‘agit d’une loi, nous ne saurions pas « comment » aimer. Or le comment est important et ne dépend pas que du culte. Car l’adoration passe par chaque instant de nos vies, quand nous travaillons mangeons, faisons la cuisine le ménage nous lavons etc. et subissons des tentations, des tribulations et sommes confrontés à des impasses et des interrogations, au risque d’erreur, à la concupiscence, etc. Notre vie humaine n’est pas encore celle du ciel et nous avons un corps à entretenir, un esprit à faire murir, des enfants à éduquer, etc.
Donc si l’adoration de Dieu, à tel instant, c’est de ne pas prononcer le mensonge qui nous rendrait tant service et pourrait même nous sembler utile au bien, de ne pas coucher avec cette belle fille que nous ne pourrons pas épouser et aimer pour toute la vie, de ne pas etc. : le premier commandement alors peut sembler très loin et si hors sujet ! Et s’il n’y avait pas eu les autres, aurions-nous su et osé ?
L’amour a besoin de connaissance, et nous devons nous affranchir de toutes ces lois de causes et d’effets (pas les mêmes que celles auxquelles vous faites allusion), les transgresser à nos risques et par acte de foi quand et comme avec le seul premier commandement nous ne le saurions pas.
Il faudrait plutôt considérer que le premier est inscrit dans chacun des autres, et réciproquement, car le premier parle d’une relation, tandis que les autres parlent de l’intégrité de la personne (nous) qui est dans la relation et il peut paraître que l’autre ne soit pas concerné.
Pour prendre un seul autre commandement en exemple, celui du mensonge :
Si en ne mentant pas nous adorons Dieu, c’est parce qu’ainsi nous gardons le contact avec celui qui est la vérité, et c’est plus que nous permettons l’adoration ou l’entretenons, que la faisons. L’adoration ne doit pas en être une cause car ce serait du chantage, or il n’y a pas besoin de chantage et il ne doit y avoir besoin de rien d’autre que de la vérité pour ne pas mentir, une vérité qui alors n’est pas adorée (oui, il y a là un risque d’idolâtrie en faisant le bien/disant la vérité, proche de l’orgueil) mais en nous, appropriée.
Et l’adoration ne doit pas en être non plus la conséquence pour quasiment la même raison, sauf qu’en passant par la louange et l’action de grâce il soit possible d’y aboutir, mais elles n’en sont pas une conséquence, elles sont celles de notre foi exprimée et qui a besoin d’exaltation.
- Ce n’est pas parce que nous devons adorer er adorons Dieu qu’il ne faut pas mentir, c’est parce que le mensonge est contraire à la vérité et qu’Il est la vérité.
Et ce n’est pas parce qu’il ne faut pas mentir et que nous ne mentons pas que nous adorons Dieu, mais cela permet de l’adorer sans avoir quelque chose à nous reprocher. Car nous pourrions mentir et l’adorer, sans mentir dans notre adoration, que notre mensonge n’en serait pas moins odieux à ses yeux - et jusqu’à notre adoration parfois si le péché est mortel..
J’ai peur d’être là ce soir un peu confus dans mon expression, mais je ne peux pas mieux faire… c’est la fatigue du soir.