Marie et la tête du serpent

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Mac
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Marie et la tête du serpent

Message non lu par Mac » mar. 26 mars 2013, 14:39

Bonjour PaxetBonum, :)
PaxetBonum a écrit :...Il glorifie ici sa mère d'être la nouvelle Eve, celle qui écrase la tête du serpent.
Marie n'a pas écrasé la tête du serpent. Enfin je ne vois pas d'où vous tirez cela paxetBonum? Vous avez une verset de la bible qui dit que Marie a écrasé la tête du serpent?

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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par PaxetBonum » mar. 26 mars 2013, 15:17

Selon le bienheureux Jean-Paul II :

Cher(e) ami(e)s ,

1. Nous avons vu dans nos catéchèses précédentes que, dans la réflexion doctrinale de l'Église d'Orient, l'expression "pleine de grâce " fut interprétée dès le VIe siècle dans le sens d'une sainteté singulière qui saisit Marie dans toute son existence. Elle inaugure ainsi la création nouvelle.
À côté du récit lucanien de l'Annonciation, la Tradition et le Magistère ont vu dans ce que l'on appelle le Protévangile (Gn 3, 15) une source scripturaire de la vérité de l'Immaculée Conception de Marie. Ce texte a inspiré, à partir de l'ancienne traduction latine : " Elle t'écrasera la tête ", de nombreuses représentations de l'Immaculée qui écrase le serpent sous ses pieds.

Nous avons déjà eu l'occasion de rappeler que cette traduction ne correspond pas au texte hébreu, où ce n'est pas la femme, mais bien sa descendance, qui écrase la tête du serpent. Ce texte n'attribue donc pas à Marie, mais à son Fils, la victoire sur Satan. Cependant, puisque la tradition biblique établit une profonde solidarité entre celle qui engendre et sa descendance, la représentation de l'Immaculée qui écrase le serpent est cohérente avec le sens originel du passage : elle le fait non pas par sa propre force mais par grâce de son Fils.

2. Dans ce même texte biblique, on proclame en outre l'inimitié entre la femme et sa descendance, d'une part, et le serpent et sa descendance, d'autre part. Il s'agit d'une hostilité expressément établie par Dieu, qui prend un relief singulier si nous considérons le problème de la sainteté personnelle de la Vierge. Pour être l'ennemie inconciliable du serpent et de sa descendance, Marie doit être exempte de toute domination du péché. Et cela dès le premier moment de son existence.

À cet égard, l'Encyclique Fulgens corona, publiée par le Pape Pie XII en 1953 pour commémorer le centenaire de la définition du dogme de l'Immaculée Conception, propose cette argumentation : "Si, à un moment donné, la Bienheureuse Vierge Marie était restée privée de la grâce divine, parce que souillée dans sa conception par la tache héréditaire du péché, il y aurait eu entre elle et le serpent – du moins pendant cet espace de temps, si court qu'il eût été – non pas l'éternelle inimitié dont il est fait mention depuis la tradition primitive jusqu'à la définition solennelle de l'Immaculée Conception de la Vierge, mais bien plutôt un certain asservissement (AAS 45 [1953], 579) (DC 1953, no 1158, col. 1283. NDLR).

L'hostilité absolue établie par Dieu entre la femme et le démon postule donc en Marie l'Immaculée Conception, c'est-à-dire une absence totale de péché, dès le début de sa vie. Le Fils de Marie a remporté la victoire définitive sur Satan et en a fait bénéficier par anticipation sa Mère, la préservant du péché. En conséquence, le Fils lui a accordé le pouvoir de résister au démon, réalisant ainsi dans le mystère de l'Immaculée Conception l'effet le plus notable de son oeuvre rédemptrice.

3. L'appellation " pleine de grâce " et le Protévangile, en attirant notre attention sur la sainteté spéciale de Marie et sur sa complète exemption de l'influence de Satan, nous font comprendre, dans le privilège unique que le Seigneur a accordé à Marie, qu'un ordre nouveau commence, qui est le fruit de l'amitié avec Dieu et qui comporte, par conséquent, une inimitié profonde entre le serpent et les hommes.

Comme témoignage biblique en faveur de l'Immaculée Conception de Marie, on cite souvent, aussi, le chapitre XII de l'Apocalypse, où l'on parle de " la femme revêtue de soleil" (12, 1). L'exégèse actuelle est d'accord pour voir en cette femme la communauté du Peuple de Dieu, qui engendre dans la douleur le Messie ressuscité. Mais, à côté de cette interprétation collective, le texte suggère une interprétation individuelle lorsqu'il affirme : "La Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer" (12, 5). On admet ainsi, par cette référence à l'enfantement, une certaine identification de la femme revêtue de soleil avec Marie, la Femme qui a mis le Messie au monde (" à la lumière "). La femme-communauté est décrite en effet sous les apparences de la femme-Mère de Jésus.

Caractérisée par sa maternité, la femme " était enceinte, et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement" (12, 2). Cette annotation renvoie à la Mère de Jésus au pied de la Croix (cf. Jn 19, 25) où elle participe, le coeur transpercé par une épée (cf. Lc 2, 35), au travail de l'enfantement de la communauté des disciples. Malgré ses souffrances, elle est " revêtue de soleil " – c'est-à-dire qu'elle porte le reflet de la splendeur divine – et elle apparaît comme un " signe grandiose" du rapport sponsal de Dieu avec son peuple.

Même si elles n'indiquent pas directement le privilège de l'Immaculée Conception, ces images peuvent être interprétées comme des expressions de l'amour du Père qui entoure Marie de la grâce du Christ et de la splendeur de l'Esprit.

Enfin, l'Apocalypse invite à reconnaître plus particulièrement la dimension ecclésiale de la personnalité de Marie : la femme revêtue de soleil représente la sainteté de l'Église, qui se réalise pleinement dans la Sainte Vierge, en vertu d'une grâce singulière.

4. À ces affirmations scripturaires auxquelles se réfèrent la Tradition et le Magistère pour fonder la doctrine de l'Immaculée Conception, paraissent s'opposer les textes bibliques qui affirment l'universalité du péché.

L'Ancien Testament parle d'une contagion due au péché qui touche tout " petit né d'une femme " (Ps 50, 7 ; Jb 14, 2). Dans le Nouveau Testament, Paul déclare que, à la suite de la faute d'Adam, "tous ont péché " et que "la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation " (Rm 5, 12. 18). Donc, comme le rappelle le Catéchisme de l'Eglise catholique, le péché originel "affecte la nature humaine" qui se trouve ainsi " dans un état déchu ". Aussi le péché est-il transmis "par propagation à toute l'humanité, c'est-à-dire par la transmission d'une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles" (n. 404). Paul admet cependant une exception à cette loi universelle : le Christ, celui " qui n'a pas connu le péché " (2 Co 5, 21) et qui a pu ainsi faire surabonder la grâce " là où le péché a abondé " (Rm 5, 20).

Ces affirmations ne portent pas nécessairement à la conclusion que Marie a été impliquée dans l'humanité pécheresse. Le parallèle, établi par Paul, entre Adam et le Christ, est complété par celui qui existe entre Ève et Marie : le rôle, important, de la femme dans le drame du péché, l'est aussi dans la rédemption de l'humanité.

Saint Irénée présente Marie comme la nouvelle Ève qui, par sa foi et son obéissance, a fait contrepoids à l'incrédulité et à la désobéissance d'Ève. Un tel rôle dans l'économie du salut requiert l'absence de péché. Il convenait que comme le Christ, nouvel Adam, Marie, nouvelle Ève, n'eût pas connu le péché et qu'elle fût ainsi plus apte à coopérer à la rédemption.

Le péché qui traverse l'humanité comme un torrent, s'arrête devant le Rédempteur et sa fidèle Collaboratrice. Avec une différence substantielle : le Christ est totalement saint en vertu de la grâce qui, dans son humanité, découle de la personne divine ; Marie est toute sainte en vertu de la grâce reçue par les mérites du Sauveur.
Pax et Bonum !
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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par Mac » mar. 26 mars 2013, 15:36

PaxetBonum a écrit :Nous avons déjà eu l'occasion de rappeler que cette traduction ne correspond pas au texte hébreu, où ce n'est pas la femme, mais bien sa descendance, qui écrase la tête du serpent. Ce texte n'attribue donc pas à Marie, mais à son Fils, la victoire sur Satan.
Effectivement Dieu ne dit pas que la femme écrasera la tête du serpent contrairement a ce que vous affirmez. D'un point de vu scripturaire c'est faux.

Relisez paxetbonum vous verrez:

« Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon. »

Le "Il" renvoie à Jésus Christ et non à la femme qui Lui écrase la tête de satan ( ce qui est réalisé pleinement par sa mort et sa résurrection) et non une figure de satan, ça c'est ce que dit Dieu. Parce que si la femme (la Très Sainte Vierge) était capable d'écraser la tête du serpent pourquoi Dieu enverrait Son Fils?

Elle a participé à la victoire du Fils de Dieu sur satan, mais il n'en demeure pas moins que Dieu dit bien que c'est Son Fils qui écrasera la tête du serpent et non Marie la toute douce bénie.

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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par Isabelle47 » mar. 26 mars 2013, 18:33

En effet, la femme est blessée au talon mais sa descendance viendra à bout du mal (serpent)
Il est vrai aussi que certaines représentations de la Vierge la montrent écrasant le serpent, mais il s'agit d'une interprétation de l'artiste et de sa liberté interprétative par rapport au texte.

Comme exemple de liberté de l'artiste, dans l'iconographie, il y a la représentation du Paradis terrestre, de la tentation, par Michel-Ange (Plafond de la chapelle Sixtine): la tentation est représentée sous la forme d'un énorme serpent s'enroulant sur le tronc de l'arbre... mais le haut du corps et le visage sont ceux d'une femme! (Personnellement, je déteste cette représentation, tout comme la presque totalité des peintures de la Sixtine par Michel-Ange, même si Michel Ange a pris conseils auprès de théologiens pour effectuer son oeuvre...j'espère ne choquer personne en disant cela. Désolée pour le hors-sujet.)
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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par PaxetBonum » mar. 26 mars 2013, 18:43

Merci Mac, vous m'avez permis de voir que j'avais mal compris la traduction que j'avais :

"Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon."

L'iconographie a fait le reste (Cf médaille miraculeuse)
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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par Mac » mar. 26 mars 2013, 21:35

Isabelle47 a écrit :En effet, la femme est blessée au talon mais sa descendance viendra à bout du mal (serpent)
Il est vrai aussi que certaines représentations de la Vierge la montrent écrasant le serpent, mais il s'agit d'une interprétation de l'artiste et de sa liberté interprétative par rapport au texte.
Oui, il s'agit de la liberté interprétative de l'artiste car le texte disant "Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon", Dieu indique que le serpent atteindra au talon celui qui lui écrasera la tête c'est à dire Jésus Christ et non la femme même si elle le fait par grâce comme le dit Jean Paul II dans le passage que paxetBonum nous a posté.
http://cathobiblique.wordpress.com/2008 ... velle-eve/

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Re: Les Jésuites et la place des femmes

Message non lu par Cinci » sam. 30 mars 2013, 19:45

  • Yavhé Dieu dit au serpent : «Parce que tu as fait cela,
    maudit sois-tu entre tous les bestiaux
    et toutes les bêtes des champs !
    sur ton ventre tu marcheras
    et poussière tu mangeras
    tous les jours de ta vie.
    Je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme,
    entre ta descendance et sa descendance :
    celle-ci te visera à la tête,
    et toi tu la viseras au talon.»

    - Genèse 3, 14



Il valait la peine que je considère votre échange, car il m'est venu une idée après vous avoir lu. Je n'avais jamais songé tellement qu'il pouvait y avoir un lien entre ce texte du début de la Genèse et l'épisode subséquent qui concerne Jacob. Cette histoire de tête, de talon ... j'aurai déjà trouvé la chose un peu énigmatique dans le passé. Bizarre, bizarre ... comme aurait déjà dit un certain Louis Jouvet au cinéma.


  • «... Isaac implora Yavhé au sujet de sa femme, car elle était stérile; Yavhé l'exauça et sa femme Rebecca conçut. Comme les fils s'entrechoquaient dans son sein, elle dit : «S'il en est ainsi, pourquoi donc vivre !», et elle alla consulter Yavhé, Yavhé lui dit : «Il y a deux nations dans ton sein; deux peuples, issus de tes entrailles, se sépareront. Un peuple sera plus fort que l'autre, et l'ainé servira le cadet.»

    Quand furent accomplis les jours où elle devait enfanter, voilà qu'il y avait des jumeaux dans son sein. Le premier sortit : il était roux tout entier comme un manteau de poils; on l'appela du nom d'Esaü. Après cela sortit son frère et sa main tenait le talon d'Esaü; on l'appela du nom de Jacob.

    Les garçon grandirent. Ésaü fut un habile chasseur, un homme des champs; Jacob était un homme paisible, habitant sous les tentes. Isaac aima Esaü, car le gibier était de son goût, mais Rébecca aimait Jacob.»

    - Genèse 25, 21-28
[/color]



Mon sentiment actuel me ferait penser qu'il existerait ''un certain lien'' entre ces deux passages du livre de la Genèse, tels des passages qui seront quand même importants. J'ai pensé au récit de la naissance de Jacob, mais pour la raison que je savais déjà que le nom Jacob entretiendrait quelque rapport d'ordre éthymologique avec ''le talon''. Jacob c'est le patriarche dont le nom sera changé éventuellement en celui de Israël. L'ancêtre éponyme de la nation d'Israël.

Le texte de la Genèse annonce que le cadet va supplanter l'ainé, le plus faible dépasser le plus fort, la descendance de la femme passer devant. L'homme spirituel qui apparaît en second va se révéler supérieur en fait à l'homme charnel, quand nous voudrions nous exprimer ici comme Paul de Tarse. La descendance de la femme c'est l'homme spirituel. Rébecca aimait Jacob (Israël). Esaü représente le vieil homme, charnel; Jacob le nouvel homme. Rébecca vient en aide à Jacob. Dieu a fait une aide pour l'homme dans le jardin ( = ... Rébecca entre autres).

Enfin, c'est une idée ... auquelle n'importe qui pourrais toujours trouver quelque chose à rajouter bien entendu. Les corrections sont permises.

:)

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Maan
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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Maan » ven. 12 août 2016, 22:58

Que penser alors de cette prière du Pere Cestac?
Auguste Reine des Cieux et Maîtresse des Anges, vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez les légions célestes pour que, sous vos ordres, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
"Quis ut Deus ?" - Qui est comme Dieu ?
O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance.
O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi. Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Libremax » mar. 23 août 2016, 14:59

Maan a écrit :Que penser alors de cette prière du Pere Cestac?
Bonjour,
pour ma part, je crois que Marie est la première sainte à manifester que le Christ Lui-même est le "premier-né" de l'humanité comme dit Saint Paul, c'est à dire qu'étant le Fils, il est aussi le modèle pour tout homme. Tout ce que fait le Christ, nous sommes invités à le faire, nous aussi.

Le Christ écrase la tête du serpent : c'est ce que nous sommes appelés à faire, nous tous. Marie la première, mais Marie comme chacun de nous.

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par AdoramusTe » mar. 23 août 2016, 15:31

Maan a écrit :Que penser alors de cette prière du Pere Cestac?
La proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le Pape Pie IX traite abondamment du sujet :

http://www.icrsp.org/Saints-Patrons/Chr ... Pie_IX.htm

Je cite notamment (4. a) :
Nous avons la plus ferme espérance et la confiance la plus assurée que la Vierge Bienheureuse qui, toute belle et tout immaculée, a écrasé la tête venimeuse du cruel serpent et apporté le salut du monde
Ignoratio enim Scripturarum ignoratio Christi est

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Pathos » lun. 29 août 2016, 21:56

Il n'y a aucune liberté artistique :

D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.

http://www.chapellenotredamedelamedaill ... mbre-1830/

Deux siècles plus tôt la Vénérable Mère Marie d'Agréda rapporte la parole divine s'adressant à Satan (Al 92 chap 7) :

« Cette femme que tu n'as pas voulu honorer, t'écrasera la tête, et tu seras par elle vaincu et abattu. Et si par ton orgueil la mort entre au monde, par l'humilité de cette femme, la vie et le salut des mortels y entreront; et je tirerai de la nature, et de l'espèce du Fils et de la Mère, ceux qui doivent jouir des récompenses et des couronnes que tu as perdues, aussi bien que tes adhérents. »

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... oc31536656
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Cepora » ven. 09 sept. 2016, 18:18

Benoît XVI, Angelus du 8 décembre 2009 :
Après le péché originel, Dieu s'adresse au serpent, qui représente Satan, il le maudit et ajoute une promesse : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, / entre ton lignage et le sien : / il t'atteindra à la tête / et tu l'atteindras au talon » (Gn 3, 15). C'est l'annonce d'une revanche : aux origines de la création, Satan semble avoir le dessus, mais le fils d'une femme qui lui écrasera la tête viendra. Ainsi, à travers la lignée de cette femme, Dieu lui-même vaincra. Cette femme est la Vierge Marie, qui a donné naissance à Jésus Christ qui, par son sacrifice, a vaincu une fois pour toute l'ancien tentateur. C'est pourquoi, sur de nombreuses peintures ou statues de l'Immaculée, Elle est représentée en train d'écraser un serpent sous ses pieds.
http://w2.vatican.va/content/benedict-x ... 91208.html

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par blue eyes » sam. 04 mars 2017, 2:51

Mac a écrit :
mar. 26 mars 2013, 14:39
Bonjour PaxetBonum, :)
PaxetBonum a écrit :...Il glorifie ici sa mère d'être la nouvelle Eve, celle qui écrase la tête du serpent.
Marie n'a pas écrasé la tête du serpent. Enfin je ne vois pas d'où vous tirez cela paxetBonum? Vous avez une verset de la bible qui dit que Marie a écrasé la tête du serpent?

Fraternellement en Jésus Christ. :coeur:
:ciao:
« Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon. »

En effet, bibliquement parlant, ce n'est pas la femme qui écrase la tête du serpent mais, bel et bien, sa descendance.

Amicalement,
Blue yes
«La vérité vous rendra libre».

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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Frantzf » mer. 11 oct. 2017, 11:20

Cette article est vraiment intéressant car en effet à l'étude Biblique de l'ancien et du nouveau Testament, la très sainte vierge Marie et son Fils Jésus Christ viennent vaincre le "malin" tentateur voulant séparer les êtres humains auprès du Créateur Saint. Au temple de l'ancienne Jérusalem , la prêtresse Anne qui pouvait être la mère charnelle de la sainte vierge marie offrait à l'éternel des sacrifices de foi. La tente spirituelle de l'ancienne alliance déplus à Yahvé car elle camouflait parfois des crimes, etc. Jésus Christ, fils de l'éternel,n'a pas accepté d’être le roi des juifs alors qu'il était de descendance royale car il est de la maison de David par Joseph. Il n'était pas sans éducation, il a grandit dans l'observance des lois juives et donc a eu et est une connaissance parfaite de qui est a l'origine du mal,Satan,pour le combattre. L'esprit saint de Yahvé est avec lui comme le fut d'autres avant mais à la différence qu'il a été attesté par le Dieu éternel saint comme étant son fils unique.Il existe pas mal d'autres croyances qui croient déjà ici à l'inverse, hors nous nous sommes chrétiens , pas satanistes, ni d'un autre évangile contre Jésus Christ. Les saints anges ont une intelligence qui n'est pas humaine. On peut pas les comparer avec les humains, les animaux ( bœufs,ânes,aigles,colombes,serpents,etc) eux non plus. C'est à Sion que se trouve la montagne sainte, c'est là bas... si cette dernière appartenait à une autre tribu,c'est que cette dernière ne put la maintenir pour des raisons d’expansion et de gagner d'autres batailles,territoires ou de chercher la royauté terrestre.Hors Jésus Christ lui ne voulait pas de cela, il la fuyait et donc ne voulait pas de ce royaume là. Il écrase ainsi les esprits malins à vouloir se montrer plus important les uns que les autres ou vaincre par la malice,la perfidie etc. Jésus ne sait pas distinguer par sa langue de vipère.Il a œuvrer en respectant scrupuleusement les saintes lois depuis moise ( qui était un guerrier aussi ).Jésus Christ fut hissé au poteau alors que moise avait lui fait cela avec un Serpent. La nouvelle alliance en Jésus Christ rejette toutes les formes du mal.La sainte vierge Marie puisqu'elle est reine des cieux nous donne l'accès au salut éternel . Les réalités du bas monde ( à ras de terre) ont été vaincues par Jésus Christ,qui est la nouvelle Jérusalem. Pour faire un résumé facilement lisible.

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Jillo1
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Re: Marie et la tête du serpent

Message non lu par Jillo1 » mar. 28 mars 2023, 22:29

Merci beaucoup pour ce texte très édifiant. Je pense qu'il est clair comme l'eau de roche que Marie a gardé Jésus Christ dans son sein. Du point de vue representatif nous pouvons dire que Marie est un tabernacle, parce que ayant gardé Jésus dans son ventre. Un tabernacle c'est le lieu saint c'est la présence de Dieu. Mieux, sauf erreur de ma part, Marie a été la seule femme appelée pleine de grâces. En gardant cet élan, nous pouvons comprendre que pleine de grâces voudrait dire détentrice de toutes les grâces y compris écraser la tête du serpent, Satan. Plus loin, Marie à Cana a presque obligé Jésus à opérer son premier miracle. De ce point de vue Marie tient toujours son enfant. Si Marie a été qualifiée de terrible comme une armée rangée en bataille, c'est qu'elle est vue comme terreur de Satan.
De tout ce qui précède je pense que Marie écrase bien la tête du serpent, Satan.

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