L’adam formé de la poussière de l’argile rouge
Publié : dim. 29 oct. 2017, 15:49
L’origine géographique et ethnique du peuple hébreu, c’est la ville de Ur, dans le pays de Sumer, des sumériens, le foyer de l’invention de l’écriture. C’est de là que provient Abraham. Le pays de Sumer, cela n’a rien de mythique : c’est une région bien précise au sud est de Bagdad où coulent le Tigre et l’Euphrate.
Le premier livre de la Bible, le livre de la Genèse, est d’abord l’histoire, depuis leurs origines, d’une famille de Sumériens exilés en Égypte, descendants d’Abraham, Isaac et Jacob.
Les Sumériens étaient d’abord et surtout les inventeurs de l’écriture sur l’argile rouge.
À la fin du troisième millénaire avant Jésus-Christ, les Sumériens pratiquaient depuis plus de mille ans une écriture dont ils ont développé les potentialités à un point tel que cette écriture sumérienne était connue dans tous les pays avoisinants jusqu’en Égypte. A Ur, comme dans la plupart des villes que l’abondance de la production de briques d’argile cuites a permis d’édifier, des bibliothèques pouvaient accumuler des tablettes d’argile rouge, gravées de textes divers puis cuites pour leur conservation. Des centaines de milliers de tablettes de cette époque ont été retrouvées.
Le rayonnement du sumérien et le développement de l’écriture cunéiforme des sumériens a été attesté jusqu’à Ebla, cette cité antique située à près de mille kms de Sumer (dans le nord ouest actuel de la Syrie) où on a retrouvé plus de 17.000 tablettes, d’argile datant d’environ 2300 avant Jésus-Christ, soit plusieurs siècles avant Abraham, rangées dans une salle d’archives, selon leur objet (administratif, commercial, ou autres), comme dans une bibliothèque moderne, dont la plupart étaient en sumérien mais d’autres dans la langue locale différente (l’éblaïte) avec, notamment, parmi ces tablettes, un dictionnaire de traduction de l’éblaïte et du sumérien.
Au temps d’Abraham, même s’il y avait de nombreuses langues différentes dans les pays voisins, tous utilisaient le sumérien comme référence pour l’écriture. Une même langue dont l'usage oral semble avoir soudainement disparu lors de la destruction du royaume d'Ur en 2004 ACN, comme le relate le récit biblique de la tour de Babel (future Babylone), autre ville de Sumer près de l’Euphrate.
Dans ce contexte historique, n’y a-t-il pas là un surplus de sens à méditer lorsque la Genèse nous dit que « Dieu forma l’homme de la poussière de la glaise et lui insuffla un souffle de vie, de sorte que l’homme devint une âme vivante » (Gn 2,7).
Quelle est cette action de Dieu dans la réalité terrestre qui se trouve liée, pour la création de l’humain, à un souffle de vie qui fait exister dans la chair une âme capable de partager éternellement la vie de Dieu, une âme immortelle ?
Adam et Eve ont été créés à un endroit et à un moment de l’histoire, lors duquel « Dieu a façonné l’humain [en hébreu : adam] de la poussière du sol [ en hébreu : adamah ]».
L’humain, ce n’est pas n’importe quel homo sapiens, mais un « adam », ce qui signifie, en hébreu, un « rouge », et ce mot qui le caractérise vient d’une matière : le sol. Et ce sol, c’est en hébreu : l’ « adamah », la « terre rouge ». Ce n’est pas n’importe quelle terre ou n’importe quel sol. C’est avec de l’argile rouge que Dieu modèle pour faire advenir une réalité terrestre de l’humain dans lequel Dieu va insuffler un souffle spirituel de vie pour qu’il soit créé à son image.
Le texte biblique ne dit pas que l’humain est tiré de la poussière de la « terre » (en hébreu : l’ « erets ») sans autre précision.
La référence est faite expressément à de la poussière de l’argile rouge.
Comment comprendre cette étape ultime du développement terrestre de l’humain au moment de la création lorsque Dieu « forma l’homme avec la poussière du sol ». (Gn 2,7).
Le mot hébreu « yatsar », traduit par « façonna », est le même que le mot utilisé ailleurs pour décrire l’action d’un potier qui travaille l’argile (2 Sa 17,28 ; Ps 2,9 ; Is 29, 16 ; Is 41, 25 …etc.).
Mais, qu’a-t-il modelé, façonné comme un potier, au moment où il insuffle à l’humain sa propre vie, son souffle spirituel ?
Contrairement au potier, Dieu ne façonne pas une masse d’argile pour lui donner une forme comme un potier qui transforme un morceau d’argile en vase ou en sculpture.
Ce que Dieu façonne, c’est de la « poussière » de la glaise, de l’argile rouge.
Le mot hébreu « aphar » traduit par « poussière » est un mot qui peut aussi se traduire par poudre, mortier, rebuts, débris.
Le mot latin de la nouvelle vulgate traduit ce mot « aphar » par « pulverem », ce qui évoque une matière « pulvérisée », réduite en poudre. Ainsi, cela n’exprime pas seulement une poussière présente passivement, mais une poussière produite par une action dans l’argile, un résidu provenant d’une masse d’argile.
Dieu ne forme pas l’humain en modelant une masse d’argile, mais par de la matière qui en est retirée.
Comment, pour des Sumériens qui dominent le monde par leur maîtrise de l’écriture sur des tablettes d’argile rouge, ne pas y percevoir, au-delà d’un premier sens qui renvoie à la formation générale du corps humain dans son ensemble, une possible référence à la poussière extraite d’une tablette d’argile rouge par l’écriture ?
Car, pour un sumérien, écrire c’est retirer une fine couche de poudre d’argile en creusant un trou dans une tablette d’argile rouge afin de lui donner un sens.
Voilà qui peut renverser le sens d’un texte et faire apparaître un sens « autre ».
L’humain, créé par un souffle spirituel de Dieu, n’est-il pas aussi créé, dans la chair terrestre, par le don d’un accès au langage symbolique que l’humain découvre par l’écriture qui lui donne accès à un « autre », par des signes écrits dans l’argile matérialisant la parole ? L’humain est créé par la parole. Celle qui se parle, s’écrit et se lit.
Est-ce par la poussière de l’argile qui s’effrite par l’écriture, que Dieu a formé l’adam de manière singulière ? Par ce grattage d’un argile rouge, Dieu a-t-il fait surgir la singularité qui caractérise l’adam, qui va lui donner son nom ? Il devient l’adam. Pas n’importe quelle créature : celle qui est façonnée par la poussière de l’argile rouge qui s’effrite, par un accès à l’écriture et la lecture.
Le vide, le trou, creusé dans l’argile par le retrait d’un peu de poussière lors d’une écriture, ne contribue-t-il pas à former l’intelligence de l’homme dans laquelle Dieu a insufflé un souffle spirituel qui en a fait une âme immortelle d’une double nature terrestre et spirituelle ?
Dans l’argile, la parole orale se fait matière. Elle se fait chair.
La poussière d’argile que le calame retire dans l’argile fait surgir un trou qui fait sens et qui devient symbole pour lui et pour tout autre qui peut en partager le sens.
Cette ouverture au symbole permet à l’homme de se construire, s’édifier, et se développer avec un autre que lui-même.
Pensons à ce qu’est, concrètement, l’écriture.
Avec des gestes et un langage oral sans écriture, l’adam peut dialoguer avec ses semblables, mais uniquement en la présence de l’autre. La parole orale n’est entendue que par celui qui est présent au moment et à l’endroit de celui qui parle. Seule la parole fixée sur un support matériel extérieur à lui-même permet à l’humain de la transmettre et de l’accumuler au-delà du présent, dans le temps et dans l’espace. La parole écrite étend la parole à d’autres que les yeux ne peuvent voir au moment et à l’endroit de l’écriture.
En creusant des signes dans l’argile, l’humain dispose aussi d’un moyen de penser lui-même ses propres écrits, mais aussi de partager ses pensées avec un autre que lui-même et d’accumuler un savoir qui va permettre des connaissances et des réalisations de plus en plus complexes, de manière comparable à l’évolution biologique qui, à partir des atomes puis des molécules, a fait émerger des êtres de plus en plus complexes aux capacités de plus en plus étendues.
Dès le moment où un humain a acquis un moyen de représenter matériellement sa pensée, en dehors de lui, son psychisme transcende la limitation dans le temps et l’espace de la parole orale et entre dans une perspective qui peut le tourner vers l’infini de Dieu qui est présent sans limite dans le temps ou l’espace. L’écrit, au contraire de l’oral, peut être transmis et partagé avec d’autres qui ne sont ni au même endroit, ni au même moment.
Dans son dernier livre « Où en sommes-nous ? Une esquisse de l’histoire humaine », Emmanuel Todd observe que : « Nous aurions tort de ne voir, dans l’apprentissage de la lecture que l’acquisition d’une technique. On commence aujourd’hui à mesurer l’élargissement du fonctionnement cérébral induit par un usage intensif et précoce de la lecture… On peut évoquer un cerveau modifié par l’alphabétisation…
La lecture crée un homme nouveau. Elle change le rapport au monde. Elle permet une vie intérieure plus complexe et réalise une transformation de la personnalité, pour le meilleur et pour le pire… la transformation psychique qui accompagne la pratique régulière de la lecture … la transformation d’une personnalité… en une personnalité nouvelle dirigée par un gyroscope intérieur. » (p. 159).
NB : L’ensemble de mes réflexions concernant l’historicité d’Adam et Ève et du livre de la Genèse a été développé dans une synthèse réactualisée ce 24 mai 2023, sous le titre « Un jardin dans l’Eden », disponible en pdf dans la section Théologie de ce forum sous l’intitulé « Évolution, création, incarnation : un livre à télécharger » :
https://www.cite-catholique.org/viewtop ... 92&t=20369
Le premier livre de la Bible, le livre de la Genèse, est d’abord l’histoire, depuis leurs origines, d’une famille de Sumériens exilés en Égypte, descendants d’Abraham, Isaac et Jacob.
Les Sumériens étaient d’abord et surtout les inventeurs de l’écriture sur l’argile rouge.
À la fin du troisième millénaire avant Jésus-Christ, les Sumériens pratiquaient depuis plus de mille ans une écriture dont ils ont développé les potentialités à un point tel que cette écriture sumérienne était connue dans tous les pays avoisinants jusqu’en Égypte. A Ur, comme dans la plupart des villes que l’abondance de la production de briques d’argile cuites a permis d’édifier, des bibliothèques pouvaient accumuler des tablettes d’argile rouge, gravées de textes divers puis cuites pour leur conservation. Des centaines de milliers de tablettes de cette époque ont été retrouvées.
Le rayonnement du sumérien et le développement de l’écriture cunéiforme des sumériens a été attesté jusqu’à Ebla, cette cité antique située à près de mille kms de Sumer (dans le nord ouest actuel de la Syrie) où on a retrouvé plus de 17.000 tablettes, d’argile datant d’environ 2300 avant Jésus-Christ, soit plusieurs siècles avant Abraham, rangées dans une salle d’archives, selon leur objet (administratif, commercial, ou autres), comme dans une bibliothèque moderne, dont la plupart étaient en sumérien mais d’autres dans la langue locale différente (l’éblaïte) avec, notamment, parmi ces tablettes, un dictionnaire de traduction de l’éblaïte et du sumérien.
Au temps d’Abraham, même s’il y avait de nombreuses langues différentes dans les pays voisins, tous utilisaient le sumérien comme référence pour l’écriture. Une même langue dont l'usage oral semble avoir soudainement disparu lors de la destruction du royaume d'Ur en 2004 ACN, comme le relate le récit biblique de la tour de Babel (future Babylone), autre ville de Sumer près de l’Euphrate.
Dans ce contexte historique, n’y a-t-il pas là un surplus de sens à méditer lorsque la Genèse nous dit que « Dieu forma l’homme de la poussière de la glaise et lui insuffla un souffle de vie, de sorte que l’homme devint une âme vivante » (Gn 2,7).
Quelle est cette action de Dieu dans la réalité terrestre qui se trouve liée, pour la création de l’humain, à un souffle de vie qui fait exister dans la chair une âme capable de partager éternellement la vie de Dieu, une âme immortelle ?
Adam et Eve ont été créés à un endroit et à un moment de l’histoire, lors duquel « Dieu a façonné l’humain [en hébreu : adam] de la poussière du sol [ en hébreu : adamah ]».
L’humain, ce n’est pas n’importe quel homo sapiens, mais un « adam », ce qui signifie, en hébreu, un « rouge », et ce mot qui le caractérise vient d’une matière : le sol. Et ce sol, c’est en hébreu : l’ « adamah », la « terre rouge ». Ce n’est pas n’importe quelle terre ou n’importe quel sol. C’est avec de l’argile rouge que Dieu modèle pour faire advenir une réalité terrestre de l’humain dans lequel Dieu va insuffler un souffle spirituel de vie pour qu’il soit créé à son image.
Le texte biblique ne dit pas que l’humain est tiré de la poussière de la « terre » (en hébreu : l’ « erets ») sans autre précision.
La référence est faite expressément à de la poussière de l’argile rouge.
Comment comprendre cette étape ultime du développement terrestre de l’humain au moment de la création lorsque Dieu « forma l’homme avec la poussière du sol ». (Gn 2,7).
Le mot hébreu « yatsar », traduit par « façonna », est le même que le mot utilisé ailleurs pour décrire l’action d’un potier qui travaille l’argile (2 Sa 17,28 ; Ps 2,9 ; Is 29, 16 ; Is 41, 25 …etc.).
Mais, qu’a-t-il modelé, façonné comme un potier, au moment où il insuffle à l’humain sa propre vie, son souffle spirituel ?
Contrairement au potier, Dieu ne façonne pas une masse d’argile pour lui donner une forme comme un potier qui transforme un morceau d’argile en vase ou en sculpture.
Ce que Dieu façonne, c’est de la « poussière » de la glaise, de l’argile rouge.
Le mot hébreu « aphar » traduit par « poussière » est un mot qui peut aussi se traduire par poudre, mortier, rebuts, débris.
Le mot latin de la nouvelle vulgate traduit ce mot « aphar » par « pulverem », ce qui évoque une matière « pulvérisée », réduite en poudre. Ainsi, cela n’exprime pas seulement une poussière présente passivement, mais une poussière produite par une action dans l’argile, un résidu provenant d’une masse d’argile.
Dieu ne forme pas l’humain en modelant une masse d’argile, mais par de la matière qui en est retirée.
Comment, pour des Sumériens qui dominent le monde par leur maîtrise de l’écriture sur des tablettes d’argile rouge, ne pas y percevoir, au-delà d’un premier sens qui renvoie à la formation générale du corps humain dans son ensemble, une possible référence à la poussière extraite d’une tablette d’argile rouge par l’écriture ?
Car, pour un sumérien, écrire c’est retirer une fine couche de poudre d’argile en creusant un trou dans une tablette d’argile rouge afin de lui donner un sens.
Voilà qui peut renverser le sens d’un texte et faire apparaître un sens « autre ».
L’humain, créé par un souffle spirituel de Dieu, n’est-il pas aussi créé, dans la chair terrestre, par le don d’un accès au langage symbolique que l’humain découvre par l’écriture qui lui donne accès à un « autre », par des signes écrits dans l’argile matérialisant la parole ? L’humain est créé par la parole. Celle qui se parle, s’écrit et se lit.
Est-ce par la poussière de l’argile qui s’effrite par l’écriture, que Dieu a formé l’adam de manière singulière ? Par ce grattage d’un argile rouge, Dieu a-t-il fait surgir la singularité qui caractérise l’adam, qui va lui donner son nom ? Il devient l’adam. Pas n’importe quelle créature : celle qui est façonnée par la poussière de l’argile rouge qui s’effrite, par un accès à l’écriture et la lecture.
Le vide, le trou, creusé dans l’argile par le retrait d’un peu de poussière lors d’une écriture, ne contribue-t-il pas à former l’intelligence de l’homme dans laquelle Dieu a insufflé un souffle spirituel qui en a fait une âme immortelle d’une double nature terrestre et spirituelle ?
Dans l’argile, la parole orale se fait matière. Elle se fait chair.
La poussière d’argile que le calame retire dans l’argile fait surgir un trou qui fait sens et qui devient symbole pour lui et pour tout autre qui peut en partager le sens.
Cette ouverture au symbole permet à l’homme de se construire, s’édifier, et se développer avec un autre que lui-même.
Pensons à ce qu’est, concrètement, l’écriture.
Avec des gestes et un langage oral sans écriture, l’adam peut dialoguer avec ses semblables, mais uniquement en la présence de l’autre. La parole orale n’est entendue que par celui qui est présent au moment et à l’endroit de celui qui parle. Seule la parole fixée sur un support matériel extérieur à lui-même permet à l’humain de la transmettre et de l’accumuler au-delà du présent, dans le temps et dans l’espace. La parole écrite étend la parole à d’autres que les yeux ne peuvent voir au moment et à l’endroit de l’écriture.
En creusant des signes dans l’argile, l’humain dispose aussi d’un moyen de penser lui-même ses propres écrits, mais aussi de partager ses pensées avec un autre que lui-même et d’accumuler un savoir qui va permettre des connaissances et des réalisations de plus en plus complexes, de manière comparable à l’évolution biologique qui, à partir des atomes puis des molécules, a fait émerger des êtres de plus en plus complexes aux capacités de plus en plus étendues.
Dès le moment où un humain a acquis un moyen de représenter matériellement sa pensée, en dehors de lui, son psychisme transcende la limitation dans le temps et l’espace de la parole orale et entre dans une perspective qui peut le tourner vers l’infini de Dieu qui est présent sans limite dans le temps ou l’espace. L’écrit, au contraire de l’oral, peut être transmis et partagé avec d’autres qui ne sont ni au même endroit, ni au même moment.
Dans son dernier livre « Où en sommes-nous ? Une esquisse de l’histoire humaine », Emmanuel Todd observe que : « Nous aurions tort de ne voir, dans l’apprentissage de la lecture que l’acquisition d’une technique. On commence aujourd’hui à mesurer l’élargissement du fonctionnement cérébral induit par un usage intensif et précoce de la lecture… On peut évoquer un cerveau modifié par l’alphabétisation…
La lecture crée un homme nouveau. Elle change le rapport au monde. Elle permet une vie intérieure plus complexe et réalise une transformation de la personnalité, pour le meilleur et pour le pire… la transformation psychique qui accompagne la pratique régulière de la lecture … la transformation d’une personnalité… en une personnalité nouvelle dirigée par un gyroscope intérieur. » (p. 159).
NB : L’ensemble de mes réflexions concernant l’historicité d’Adam et Ève et du livre de la Genèse a été développé dans une synthèse réactualisée ce 24 mai 2023, sous le titre « Un jardin dans l’Eden », disponible en pdf dans la section Théologie de ce forum sous l’intitulé « Évolution, création, incarnation : un livre à télécharger » :
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