Re-bonjour Cmoi,cmoi a écrit : ↑jeu. 14 oct. 2021, 9:58Je vois que vous rehaussez le débat d’un cran : chic !
Puisque vous m’y invitez et qu’en gros c’est la seule chose que je vois vous échapper (dans la formulation) et qui fait l’objet de votre question, je ne répondrai qu’à et que de celle-ci : demander à Dieu que son nom soit tenu pour saint, c’est à la fois :Comme vous le savez, bien des demandes de cette prière sont en effet redondantes, car Dieu échappe à tout ce que nous pouvons en dire et que nos mots sont insuffisants pour exprimer l’inexprimable. Par conséquent il convient d’apprécier dans chacune une nuance pour dire une même chose que vous avez fort bien exprimée en d’autres…
- lui demander de convertir les pécheurs (que nous sommes) et les incroyants (qui sont aussi pécheurs) afin qu’à travers nous tous (universalité) il (par son Nom) soit ainsi tenu pour saint, c’est-à-dire :
Lui exprimer un pieux souhait et non faire une louange, au vu de ce qui nous semble y échapper (à sa réalisation déjà malgré tout consommée, mais que nous ne pouvons voir et contempler : c’est presque aussi lui demander cette contemplation !)
- pour les croyants, qu’ils cessent de se mentir sur la nature du péché, Dieu seul sait et en décide, ce n’est pas nous qui savons mieux que lui, mais lui ici par son Nom (car nous sommes souvent aveugles et cela explique ceci : c’est une prière indirecte)
pour les incroyants, qu’ils rejoignent la Gloire de Dieu en apprenant à le connaître, à le tenir pour Saint (c’est en cela une prière d’intercession du croyant, pour les incroyants)
mais une louange quand même, en ce que c’est reconnaître son identité
reconnaître la bonne qualité de la sainteté
et par déduction reconnaître celle de son Nom
J’espère vous avoir convaincu que cette formulation a du sens !
En gros, vu sous un angle plus polémique, non, un pécheur ne reconnait pas la sainteté de Dieu, par son péché il la nie et s’en détourne, c’est lui à ses yeux qui est saint, si tant est que ce mot ait de l’importance ou un sens pour lui, or s’il reconnaissait en Dieu le bien ne l’aurait-il pas « pris », adopté, ne s’y serait-il pas soumis, rangé ? L’homme pécheur n’est pas seulement un révolté ! Ce n’est pas le « non serviam » de l’ange, il nie philosophiquement que Dieu soit Dieu, et cela sans doute plus que son existence même.
Et cette prière répare cela.. Ce que vous dites par ailleurs fort bien avec d‘autres mots.
Ce n’est presque qu’une querelle de mots, mais sous les mots il y a beaucoup vu que tout est avant tout inexprimable et ne devient exprimable que par un truchement, que chacun peut faire à sa façon.
Merci pour votre tentative d'explication car elle clarifie certaines choses et m'incite à la réflexion... Qu'aurais-je à ajouter à cela?
Marie, en toute humilité.