"Que me veux-tu, femme ?"

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Legarde
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Legarde » jeu. 28 oct. 2021, 15:54

Bonjour Libremax,

En effet, la manière dont Jésus apostrophe sa mère peut paraître assez rude aux premiers abords, mais c'est pourtant une expression biblique très répandue que l'on trouve dans des contextes variés. C'est une expression qui, sans toutefois être irrespectueuse, marque assurément une certaine distance.

Vous avez cité le premier Livre des Rois où cette expression est employée, elle l'est également dans le deuxième Livre des Rois, chapitre trois. Ou encore dans l'Évangile de Marc, au chapitre premier.

Lorsque Jésus emploie cette expression avec sa mère, il montre par là qu'il accomplit d'abord, et avant tout, la volonté du Père. Et en appelant sa mère "femme", il signifie qu'il y a entre eux une autre relation que celle qui unit une mère à un fils.

Trinité
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Trinité » jeu. 28 oct. 2021, 23:48

On peut se poser la question si jésus appelait sa mère" maman " notamment dans son enfance .
D'ailleurs dans jésus perdu et retrouvé au temple, nous n'avons pas de réponse, car lorsque Marie le retrouve et lui fait part de son inquiétude il dit:
"ignorez vous qu'il faut que je sois aux choses de mon père"

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aldebaran
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par aldebaran » ven. 29 oct. 2021, 7:41

Trinité a écrit :
jeu. 28 oct. 2021, 23:48
On peut se poser la question si jésus appelait sa mère" maman " notamment dans son enfance .
D'ailleurs dans jésus perdu et retrouvé au temple, nous n'avons pas de réponse, car lorsque Marie le retrouve et lui fait part de son inquiétude il dit:
"ignorez vous qu'il faut que je sois aux choses de mon père"
Bonjour Trinité,
Jésus ayant été tout à fait homme, et tout à fait Dieu à l'Amour infini, objectivement Il a du dans le privé appeler sa mère maman comme tout homme. Et je suis persuadé qu'Il continue encore maintenant et pour l'éternité.
Chez Emmerich, on trouve "mère" (mais texte retravaillé par Brentano), et chez Valtorta "maman" à de nombreuses reprises, mais quand ils sont dans un dialogue et non en public.
Libremax a écrit :Jn4.21 Jésus lui dit: «Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
Jn20.13 «Femme, lui dirent-ils, pourquoi pleures-tu»? Elle leur répondit: «On a enlevé mon Seigneur et je ne sais où on l'a mis».
Bonjour Libremax,
Bien vu! Aussi pour ma part je suis convaincu, en attendant une meilleure explication.

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Cinci » ven. 29 oct. 2021, 17:28

Bonjour,
Libremax a écrit :Qu'en pensez-vous ?
J'en pense qu'il s'agit sans doute d'une des expressions les plus embrouillées de toute la Bible ! Au départ : pas très clair.

Enfin ...

Je serais d'accord avec vous (ou Pierre Perrier) pour penser que le texte de saint Jean ne laisse place à aucun rabrouement, attitude de rejet ou de hauteur cassante de Jésus envers sa mère. Une telle attitude projetée de grand seigneur froissé chez Jésus, à l'occasion d'un mariage et vis à vis sa mère et à propos d'une sorte de malheur anticipé et crainte dont elle pourrait lui faire part (la pénurie, la manque ...) ne colle tout simplement pas avec la suite du texte - lorsque Jésus répond favorablement comme vous le dites - mais ni avec de simples règles de psychologie humaine les plus élémentaires. Et ça ne collerait pas davantage avec le parallèle du premier livre des Rois 17, 17. Dans le premier livre des Rois, le prophète Élie ne se comporte nullement comme un grand seigneur offusqué, ennuyé ou ronchonneur, à l'encontre de la veuve de Sarepta !

Non

Les éléments communs que je trouverais entre tous les parallèles de la Bible et l'épisode des noces de Cana, puis recoupant l'expression fameuse «quoi de toi à moi ?», mais ce sont ceux de la grande sainteté et la question du jugement.

Dans l'épisode avec le prophète Élie, la veuve se trouve comme à devoir naturellement effectué un rapprochement entre la mort de son fils (une sorte de châtiment, punition, rétribution divine) et la survenue de l'homme de Dieu; ce qui soulève une crainte chez elle. Comme la peur saisissant le pécheur face à la sainteté de Dieu. Une peur que le prophète Élie va dissiper en ressuscitant le fils de la veuve, comme pour bien indiquer la nature bienveillante de ce Dieu duquel il se trouve l'envoyé. Il n'est pas un Dieu de mort ...

Dans l'épisode évangélique à Cana, c'est tel Jésus qui se trouve face à la survenue de sa mère et alors sa sainte mère (elle, ici comme l'envoyée du Père ou du Saint Esprit) et en relation avec une noce de fiançailles devant prévisiblement se terminer en queue de poisson (une sorte de châtiment, punition, malheur, "justice", rétribution divine pour les erreurs ou péchés des fiancés et leur famille). Comme dans l'épisode du livre des Rois, le premier réflexe de Jésus est , comme pour la veuve de Sarepta, une sorte de crainte à l'égard de la justice de Dieu, la justice justicière - il y a là une notion de jugement soulevée. L'effraction du divin dans le monde soulève dans un premier temps la question du jugement.

Sainteté/jugement.

Comme pour Élie, et c'est ce que le texte de Jean va nous montrer dans la suite, Jésus vient dissiper la peur à l'effet d'un Dieu qui serait contraire aux hommes ou qui ne serait pas animé d'une intention bienveillante. Jésus sauve les noceurs et leur famille mais de même façon que Dieu sauve la veuve de Sarepta et son fils via le truchement du prophète Élie. Le miracle de Cana est un signe que Jésus est bel et bien un homme de Dieu, un envoyé de Dieu au moins de même qualité que l'ancien prophète Élie.

On retrouve cette association de sainteté/jugement avec l'épisode du possédé et des esprits impurs dans la synagogue de Capharnaüm. Comme avec la veuve de Sarepta, les esprits impurs se représentent la survenue de Jésus (cf. Élie, pour la veuve) comme une menace pour eux, le fait d'un Dieu à redouter qui viendrait pour les détruire.

Ainsi, le fameux «Quoi de toi à moi ?» pourrait être compris comme l'expression d'un questionnement portant sur le vrai sens ou ressort ultime impliqué derrière l'aspect purement anecdotique de la rencontre.

La veuve de Sarepta se demande ce que signifie réellement pour elle la venue d'Élie chez elle.
Jésus se demande ce que peut bien signifier ultimement et réellement pour lui l'intervention de sa mère auprès de lui.
Les esprits impurs se demandent ce que pourrait bien signifier pour eux la venue de ce saint de Dieu à Capharnaüm.

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Libremax » ven. 29 oct. 2021, 19:51

Cinci a écrit :
ven. 29 oct. 2021, 17:28
Et ça ne collerait pas davantage avec le parallèle du premier livre des Rois 17, 17. Dans le premier livre des Rois, le prophète Élie ne se comporte nullement comme un grand seigneur offusqué, ennuyé ou ronchonneur, à l'encontre de la veuve de Sarepta !
Bonjour Cinci, Merci pour votre réponse.

bien d'accord avec vous, mais notez que je n'ai pas parlé d'Elie comme grand seigneur offusqué et ronchonneur contre la veuve de Sarepta. Je n'ai pas poussé le détail du parallélisme jusque là.
Vous dites qu'on peut lire dans le passage des noces de Cana et dans celui de la Veuve de Sarepta une référence à la sainteté de l'envoyé de Dieu, et un signe de Son Salut. Je le crois tout à fait. L'hypothèse que j'exposais veut uniquement signifier que Jésus et sa mère en étaient très conscients, eux qui connaissaient par coeur l'épisode du livre des Rois.

La présence de cette même phrase dans l'épisode du possédé de Capharnaum est d'ailleurs tout aussi déterminée (toujours selon l'analyse de Pierre Perrier) : le démon, qui connaît très bien lui aussi la Parole de Dieu, craint le Seigneur et en même temps, le provoque.

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Jimmylon » mar. 23 nov. 2021, 14:29

Bonjour à tous
Dans mon humble opinion, Marie a été dans le plan Divin de Dieu pour l'humanité depuis le début.
Quand Dieu la première personne de Sainte Trinité s'adresse à Ève après la chute " Femme" , vous savez aussi que Ève ça veut dire la mère de tous, pour moi bien-sûr que je peux me tromper, chaque fois que Jésus-Dieu s'adresse-t-il à Marie sa mère comme " FEMME " Il le fait autant que Dieu pour maintenir le Fils de son plan et Sainte Marie avec, comme la nouvelle Ève, mais livre complètement de pêche original .

Dans les noces de Cana c'est tout simplement pour nous montrer Théologiquement qu'à travers l'interception de Marie pour nous, même quand le temps de son Fils n'est pas encore arrivé, Il écoute les supplications de sa mère et fait les miracles.
" Marie fut la première Chrétienne et Jésus le premier Marial "
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Ombiace » mar. 23 nov. 2021, 17:05

Jimmylon a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 14:29
Quand Dieu la première personne de Sainte Trinité s'adresse à Ève après la chute " Femme"
Bonjour Jimmy, pouvez vous citer le passage, svp ?
Jimmylon a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 14:29
chaque fois que Jésus-Dieu s'adresse-t-il à Marie sa mère comme " FEMME " Il le fait autant que Dieu pour maintenir le Fils de son plan et Sainte Marie avec, comme la nouvelle Ève, mais livre complètement de pêche original .
Malgré ma bonne volonté, je n'ai pas compris ce que vous souhaitiez dire dans ce passage
Jimmylon a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 14:29
Dans les noces de Cana c'est tout simplement pour nous montrer Théologiquement qu'à travers l'interception de Marie pour nous, même quand le temps de son Fils n'est pas encore arrivé, Il écoute les supplications de sa mère et fait les miracles.
C'est couramment avec le Noces de Cana, je crois, que l'on prête à Marie un rôle d'intercession en effet

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par PaxetBonum » mar. 23 nov. 2021, 17:56

Libremax a écrit :
dim. 24 oct. 2021, 15:19
Bonjour,

j'aimerais vous proposer une lecture alternative d'un passage que nos bibles françaises rendent, je trouve, un peu dérangeant.
Bonjour Libremax,

Je ne trouve pas ce passage dérangeant.
Jésus ne manque pas de respect à sa mère, il signifie ici le début de sa mission salvatrice : le péché est entré dans le monde par une femme, à Cana Jésus appuie sur le fait que le salut est introduit par une femme, la nouvelle Eve.
Et on voit clairement que ce n'est pas un manque de respect car à l'instant il obéit à sa mère et tire le marié de l'embarras en produisant son premier miracle à la demande de Marie.

Désolé mes commentaires, souvent censurés, sont toujours en décalage car je suis un infâme pécheur en pénitence

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Jimmylon » mar. 23 nov. 2021, 18:12

Bonjour Ombiance

Oui dans le livre de la Gènese 3:15
" Je mettrai une hostilité entre toi et la femme " est Dieu en s'adressant au serpent vraiment , c'est dont qu' il s'agit mon commentaire.

L'autre part que j'ai voulu remarquer c'est que pour moi Jésus-Christ dans sa mission sur terre a elle été pour nous signaler le chemin au Salut et la Sainte Vierge est dedans, ce pour cela que sur la Croix Il nous a laissé sa mère comme la mère de toute l'humanité.

Je pense et c'est mon opinion, chaque fois qu'Il l'appelle " Femme " c'est pour nous donner un enseignement Théologique très profond.
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Ombiace » mar. 23 nov. 2021, 18:48

Vous dites :
Jimmylon a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 18:12
Gènese 3:15
" Je mettrai une hostilité entre toi et la femme " est Dieu en s'adressant au serpent vraiment , c'est dont qu' il s'agit mon commentaire.
Vous établissez un rapport avec
Jimmylon a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 18:12
Je pense et c'est mon opinion, chaque fois qu'Il l'appelle " Femme " c'est pour nous donner un enseignement Théologique très profond.
, c'est bien cela ? Quel enseignement ?

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par ademimo » mer. 24 nov. 2021, 0:02

Libremax a écrit :
dim. 24 oct. 2021, 15:19
Bonjour,

j'aimerais vous proposer une lecture alternative d'un passage que nos bibles françaises rendent, je trouve, un peu dérangeant.
Il s'agit de la réponse que Jésus fait à Marie aux noces de Cana, quand celle-ci vient lui indiquer qu'il n'y a plus de vin.
Je vous resitue le passage, tel qu'il nous est donné dans la TOB :

Jn2.1-5 Or le 3ème jour il y eut une noce à Cana de Galilée et la mère de Jésus était là. Jésus lui aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit: «Ils n'ont pas de vin». Mais Jésus lui répondit: «Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore venue». Sa mère dit aux serviteurs: «Quoi qu'il vous dise, faites-le».

Après cela, on lit que Jésus réalise le miracle de la transformation de l'eau versée dans les jarres d'ablution en un excellent vin, loué par le maître de cérémonie.

On a souvent l'habitude de comprendre la réponse de Jésus comme une sorte de rabrouement devant l'impatience de sa mère à le voir subvenir aux besoins de tous et à user de sa puissance miraculeuse. Cette impatience de Marie a même été utilisée comme argument par les Pères qui s'opposaient à son Immaculée Conception : elle aurait montré une impatience déplacée, ce que Jésus n'aurait pas manqué de lui montrer.
Et Jésus de lui rétorquer une formule un peu froide, en l'appelant "femme".

Pourtant, à peine Jésus fait-il cette réponse qui laisse à penser que Marie était "à côté de la plaque", qu'il se dépêche de lui obéir, et de réaliser un miracle éclatant, dont plusieurs témoins pourront attester (dont les serviteurs, peut-être les disciples de Jésus, ... et Marie, bien sûr). Un miracle à la portée symbolique et didactique énorme.
D'où la question : Jésus a-t-il réellement voulu rabrouer sa mère ?
Je pense que ça ne tient pas. Jésus ne peut pas rejeter l'intervention de Marie et l'instant d'après, sans transition ni explication, l'honorer au-delà de toute attente.

D'aucuns savent peut-être que la phrase de Jésus correspond à une tournure difficilement traduisible de l'araméen : " Femme; quoi, pour moi et pour toi" ? ce qui signifie "femme, en quoi sommes nous concernés?" (et non pas "que me veux-tu"). En fait, il s'agit de la reprise exacte d'une phrase du premier Livre des Rois (1R 17,17), quand la veuve de Sarepta interpelle Elie, parce qu'il l'a miraculeusement nourrie et abreuvée en temps de famine, mais que son fils est mort. Elie ressuscite alors le fils de la veuve.
Ce passage est connu par coeur de tous les Juifs de l'époque, notamment par des gens comme Jésus et sa mère.

Jésus a donc probablement accueilli le signalement de sa mère, non seulement de manière positive (ce que ses actes démontrent par la suite), mais en le resituant en plus dans une allusion à l'Ancien Testament et donc dans son oeuvre de salut : à la phrase de Marie qui faisait écho à la famine d'Israël, Jésus répond par la phrase qui rappelle la résurrection du fils de la veuve. Il est donc ainsi probable que Jésus annonce déjà sa propre résurrection à sa mère.

(c'est une interprétation de Pierre Perrier, à découvrir dans "les Braises de la Révélation")

Qu'en pensez-vous ?

Dans la Vulgate, et dans la Sacy, on lit "Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ?", et non "Femme, que me veux-tu", qu'on trouve plutôt dans les traductions récentes.

Et dans la Bible de Louvain, la plus ancienne bible catholique imprimée, on trouve "Qu'en est-il à moi et à toi".

Dans la Bible grecque, c'est : "Qu'y a-t-il entre toi et moi, femme".

Un complément nous est fourni par les paroles énigmatiques du Christ sur la Croix adressées à Jean : "Voici ta mère". Jean étant le prototype du parfait disciple, ce qu'il y a de commun au Christ et à la Vierge Marie, c'est l'humanité rachetée, c'est l'Eglise, dont le Christ est le Corps mystique. Marie est la mère du Seigneur, et elle est aussi la mère de tous les rachetés.

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Jimmylon » mer. 24 nov. 2021, 2:27

Bonsoir
Jésus en s'adressant à sa mère comme " Femme " Il essaie de montrer à les Chrétiens que Marie était la femme de la (Genèse 3:15)
Et dans l'Évangile de Jean 19:26 Voyant sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait , Jésus dit à sa mère : " Femme voici ton fils ".

C'était précisément dans ce moment là que Jésus était en train de l'écraser la tête au serpent, c'est sur la Croix qu'il battre, vaincre au diable et la mort et est sur la Croix que le Christ dit à sa mère les mots que je viens de citer.

Genèse 3 :15
Je mettrai une hostilité entre toi et la femme , entre ton lignage et le sien.
Il t' écrasera la tête
et tu l'atteindras au talon.

Il se référer à Marie comme la femme de la Genèse.

Et où est-ce qu'on peut voir la représentation de cette bataille ?

L' Apocalypse 12: 1-9
Un signe grandiose apparut au ciel :
c'est une Femme ! le soleil l' enveloppe , la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l'enfantement . Puis un second signe apparut au ciel : un énorme Dragon rouge- feu , à sept têtes et dix cornes , chaque tête surmontée d'un diadème . Sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel et le précipite sur la terre .
En arrêt devant la Femme en travail , le Dragon s'apprête à dévorer son enfant aussitôt né . Or la Femme mit au monde un enfant mâle , celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer ; et l'enfant fut enlevé jusqu' auprès de Dieu et de son trône tandis que la Femme s'enfuyait au désert , où Dieu lui a ménagé un refuge pour qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours.

Alors une bataille s'engage dans le ciel :
Michel et ses Anges combattirent le Dragon.
Et le Dragon riposta, appuyé par ses Anges mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel .
On jeta donc , l'énorme Dragon, l'antique Serpent, le Diable ou Satan, comme on l'appelle le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui.


Si l'enfant que dois mener toutes les nation avec un sceptre de fer, est Jésus-Christ ,
Sa mère est bien Marie.

L'interprétation et le symbolisme de ces versets, ça ne me correspond pas bien-sûr , ce qu'est très important pour moi c'est d'identifier l' enseignement dans doctrine Catholique par rapport à la mère de Dieu et notre mère aussi et s' importance dans le mystère du Salut.

La bataille contre Marie et ses fils, quand Dieu en s'adressant au serpent lui dit " et tu l'atteindras au talon " le talon c'est la partie la plus faible, ça veut dir ses enfants, les enfants que le Christ depuis sa Croix l'avais commandé de les garder, nous tous.

C'est comme j' essaie de nourrir ma foi

Bien cordialement
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Ombiace » mer. 24 nov. 2021, 5:21

Bonjour Jimmy,

Marie est souvent appelée la Nouvelle Eve, c'est peut-être ce qui vous fait assimiler Marie à Eve.

Mais en même temps que "Nouvelle Eve" et "Eve" sont des appellations qui contiennent toutes deux le mot : "Eve", ce qui les rapproche, la première de ces appellations (Nouvelle Eve) contient l'adjectif :"Nouvelle", ce qui les distingue : Marie et Eve sont deux créatures à ne pas confondre non plus..

Nous sommes tous des fils d'Eve et Jésus semble renouveler ce lien maternel de l'humanité chrétienne, en Marie, avec
Jimmylon a écrit :
mer. 24 nov. 2021, 2:27
Jean 19:26 Voyant sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait , Jésus dit à sa mère : " Femme voici ton fils ".
Mes mots sont peut être mal choisis, mais sur ce point , je crois que nous sommes d'accord
Jimmylon a écrit :
mer. 24 nov. 2021, 2:27
Dieu en s'adressant au serpent lui dit " et tu l'atteindras au talon " le talon c'est la partie la plus faible, ça veut dir ses enfants, les enfants que le Christ depuis sa Croix l'avais commandé de les garder, nous tous.
Je n'avais jamais vu les choses ainsi. Je ne saurais exclure votre explication, qui me donne à méditer. Merci

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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Jimmylon » mer. 24 nov. 2021, 13:59

Bonjour Ombiance,

Effectivement Ève et Marie sont deux créatures mais pas le Christ que n'a pas été créé sinon engendré de la même nature que le Père.
1 Épître Aux Corinthiens 15: 22
De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ.
45 ss
C'est ainsi qu'il est écrit :
Le premier homme, Adam , a été fait âme vivante ; le dernier Adam est un esprit qui donne la vie.
Mais ce n'est pas le spirituel qui paraît d'abord ; c'est le psychiques, puis le spirituel . Le premier homme issu du sol , est terrestre ; le second homme, lui vient du ciel. Tel a été le terrestre , tels seront aussi les terrestres ; tel le céleste, tels seront aussi les célestes. Et de même que nous avons revêtu l'image du terrestre, il nous faut revêtir aussi l'image du céleste.

C'est la vision que j'ai apris de la nouvelle Eve, Marie.
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Re: "Que me veux-tu, femme ?"

Message non lu par Libremax » mer. 24 nov. 2021, 16:48

PaxetBonum a écrit :
mar. 23 nov. 2021, 17:56
Je ne trouve pas ce passage dérangeant.
Jésus ne manque pas de respect à sa mère, il signifie ici le début de sa mission salvatrice : le péché est entré dans le monde par une femme, à Cana Jésus appuie sur le fait que le salut est introduit par une femme, la nouvelle Eve.
Désolé mes commentaires, souvent censurés, sont toujours en décalage car je suis un infâme pécheur en pénitence
De fait, dans le texte araméen de la Pechitta, le mot qui veut dire "femme" (femme quelconque, épouse...) reçoit ici une nuance qui, paraît-il, le rend identique à la façon dont Adam appelle Eve dans la Genèse.
Ce n'est pas anodin, il y a ici une réelle intention qui va dans ce sens.
(Toujours selon les analyses de Pierre Perrier)

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