Convient-il d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

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cred0
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Convient-il d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par cred0 » dim. 01 juin 2008, 23:03

Bonjour,

Qu'est-ce que YHWH pour un chrétien ?

Cordialement
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Sursum Corda
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Re: YHWH

Message non lu par Sursum Corda » lun. 02 juin 2008, 8:55

La même chose que pour les juifs : c'est Dieu.

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Raistlin
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Re: YHWH

Message non lu par Raistlin » lun. 02 juin 2008, 9:21

Bonjour Cred0,

Comme l'a dit Sursum, le tétragramme a la même signification pour les chrétiens que pour les juifs : c'est le Nom de Dieu.
Avec la nuance qu'il est peut-être plus sacré chez les juifs : ils n'ont pas le droit de le prononcer. Nous, on ne se gêne pas pour dire Yahvé... :/

Dans certaines églises, vous pourrez voir parfois un triangle avec le tétragramme à l'intérieur pour symboliser Dieu.

Fraternellement,
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Re: YHWH

Message non lu par Théophane » lun. 02 juin 2008, 10:23

Dans son livre Jésus de Nazareth, Benoît XVI fait cependant remarquer que YHWH est à la fois un Nom et une absence de nom. Le Pape désapprouve notamment les traductions bibliques qui utilisent abondamment le Nom de Yahvé, parce qu'elles désacralisent en quelque sorte le Nom de Dieu.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
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Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par cred0 » lun. 02 févr. 2009, 7:48

Bonjour,

Je suis en train d'apprendre l'hébreu écrit/oral. J'ai donc appris que le tétragramme יהוה était imprononçable ... parce qu'on ne savait pas comment le prononcer...(sauf quelques-uns, dont le grand prêtre le jour du Kippour).

"Yahvé" serait donc une fausse traduction. On ne doit pas essayer de prononcer le tétragramme, c'est interdit; on le remplace par Adonai ou Elohim lors de la prière et par le Chem (= le Nom) dans la conversation de tous les jours. Tout cela se rapportant au 3ème commandement : "Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur en vain"

Je ne sais pas si on a ou non le droit de l'écrire.

Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous le prononcez ? Est-ce grave ? Je l'ai écrit et prononcé des centaines de fois
:-@ et en plus pas toujours "positivement" :-@ :-@
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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Virgile » lun. 02 févr. 2009, 10:13

Dans le mot hébreu que vous cité, votre professeur vous aura certainement indiqué que la vocalisation est plutôt curieuse. Il manque une voyelle associée au premier "hé".

Pourquoi? Parce que les voyelles indiquent une prononciation qui ne correspond pas aux consonnes écrites dans le texte.

Ce sont les savants juifs du Moyen-Age (que l'on appelle les massorètes) qui ont ajouté ces voyelles au texte hébreu original et considérés, avec leur tradition, qu'il fallait donc lire autre chose que ce qu'indiquaient les consonnes.

Les massorètes ont laissé les consonnes écrites (que l'on appelle ketiv) telles quelles puisqu'il n'était pas question de modifier le texte canonique de la Bible.

En revanche, ils ont indiqué en marge ce qu'il fallait lire (ce que l'on appelle qeré) et ont placé les voyelles du "qeré" sous les consonnes de mots considérés comme imprononçables.

C'est ainsi que les consonnes écrivent un mot qui ne correspond pas à celui indiqué par les voyelles.

Il y a certains mots dans la Bible hébraïque qui présentent toujours le qeré, que l'on dit alors perpétuel. Le nom propre du dieu d'Israël, Yahwé, est un de ces qeré perpétuel.

Au moment de la mise par écrit des voyelles, ce nom étant considéré (il l'est toujours) comme trop sacré pour être prononcé, on lisait à la place un autre mot (qui veut dire Seigneur en hébreu et dont la vocalisation se trouve effectivement sous YHWH, ou encore parfois le mot araméen shema = le nom).

La prononciation originelle de Yhwh devait probablement être "Yahwé". C'est une reconstruction faite par des spécialistes. Cependant les juifs, aujourd'hui encore, ne prononcent pas ce mot, et demandent aux confessions chrétiennes de ne pas l'utiliser dans leurs traductions de la Bible. Par ailleurs, on comprendra sans peine que la lecture de YHWH en "Jéhovah" chez les témoins du même nom est une ineptie sans nom...

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par basile » lun. 02 févr. 2009, 19:15

cred0 a écrit :Bonjour,

Je suis en train d'apprendre l'hébreu écrit/oral. J'ai donc appris que le tétragramme יהוה était imprononçable ... parce qu'on ne savait pas comment le prononcer...(sauf quelques-uns, dont le grand prêtre le jour du Kippour).

"Yahvé" serait donc une fausse traduction. On ne doit pas essayer de prononcer le tétragramme, c'est interdit; on le remplace par Adonai ou Elohim lors de la prière et par le Chem (= le Nom) dans la conversation de tous les jours. Tout cela se rapportant au 3ème commandement : "Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur en vain"

Je ne sais pas si on a ou non le droit de l'écrire.

Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous le prononcez ? Est-ce grave ? Je l'ai écrit et prononcé des centaines de fois
:-@ et en plus pas toujours "positivement" :-@ :-@

Je n'ai pas une culture suffisante pour débattre de cette question. Je verse toutefois une pièce au dossier : c'est un texte de la Congrégation romaine pour le culte divin, en date du 29 juin dernier, qui demande que disparaissent de toutes les traductions liturgiques le nom de Yahweh, par respect d'une tradition qui nous est commune avec les Juifs.

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Virgile » mar. 03 févr. 2009, 2:57

Bonjour,

cher Basile, pouvez-vous me donner le nom exact de ce texte dont j'ignorais l'existence. Je me souviens vaguement que la Congrégation pour le culte divin avait demandé, il a déjà plusieurs années, que le tétragramme traduit en latin par Dominus soit traduit en vernaculaire par un mot de même sens, comme "le Seigneur" en langue française.

Bien à vous,

V.

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par cred0 » mar. 03 févr. 2009, 5:46

Ah ! très bien !
Merci à vous pour vos réponses.
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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par basile » mar. 03 févr. 2009, 10:38

Virgile a écrit :Bonjour,

cher Basile, pouvez-vous me donner le nom exact de ce texte dont j'ignorais l'existence. Je me souviens vaguement que la Congrégation pour le culte divin avait demandé, il a déjà plusieurs années, que le tétragramme traduit en latin par Dominus soit traduit en vernaculaire par un mot de même sens, comme "le Seigneur" en langue française.

Bien à vous,

V.
Il s'agit d'une lettre de la Congrégation aux conférences épiscopales en date du 29/06/09.J'avais pris connaissance de ce texte sur le site "pro liturgia". Il est analysé sur le blog d'Y.Daoudal ( 14 août 2009).Je n'ai pas lu le texte en son intégralité.
Bien cordialement.

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Virgile » mar. 03 févr. 2009, 11:21

Merci pour le renseignement.
Il s'agit plus exactement d'un texte de la Congrégation pour le culte divin publié dans les notitiae ("Lettre aux conférences des évêques du monde entier sur le Nom de Dieu"), mais apparemment encore introuvable sur l'Internet. Il faut dire que je ne suis pas doué pour chercher...

En substance, le texte dit la chose suivante:

"par respect pour le Nom de Dieu, pour la Tradition de l'Eglise, pour le Peuple juif, et pour des raisons philologiques, il ne faut plus prononcer le nom de Dieu en disant "Yahvé".

La Congrégation pour le Culte Divin demande donc la suppression de cette transcription du tétragramme dans les livres destinés à la liturgie (Missel, Lectionnaires Evangéliaire... etc).

Virgile.

[Citation ci-après ajoutée par la Modération]
CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS
Prot. N. 213/08/L
LETTRE AUX CONFÉRENCES ÉPISCOPALES CONCERNANT LE « NOM DE DIEU »
Éminence, Excellence,
En réponse à une directive du Saint Père, en accord avec la Congrégation pour la doctrine de la Foi, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements estime qu’il est pertinent de communiquer aux conférences épiscopales quelques précisions et directives concernant la traduction et la prononciation, dans un cadre liturgique, du Nom divin signifié dans le tétragramme sacré.
I – Exposé
1) Les paroles des Saintes Écritures contenues dans l’Ancien et le Nouveau Testament expriment une vérité qui transcende les limites imposées par le temps et l’espace. Elles sont la Parole de Dieu exprimée en paroles humaines. À travers ces paroles de vie, l’Esprit Saint introduit les fidèles dans la connaissance de la vérité tout entière et ainsi le Verbe du Christ vient habiter chez les fidèles dans toute sa richesse (voir Jean 14,26; 16,12-15). Pour que la Parole de Dieu, inscrite dans les textes sacrés, puisse être conservée et transmise d’une manière intégrale et fidèle, toute traduction moderne des livres de la Bible cherche à être une transposition fidèle et exacte des textes originaux. Un tel effort littéraire exige que le texte original soit traduit de la façon la plus fidèle et la plus exacte possible, sans omission ni ajout eu égard au contenu, et sans introduction de gloses ou de paraphrases explicatives qui n’appartiennent pas au texte sacré lui-même.
En ce qui concerne le Nom sacré de Dieu lui-même, les traducteurs doivent le traiter avec grande fidélité et de manière extrêmement respectueuse. En particulier, comme l’affirme l’Instruction «Pour la correcte application de la constitution sur La sainte liturgie» (Liturgicam authenticam, n° 41)2:
[…] en se conformant à une tradition immémoriale, évidente déjà dans […] la version des Septante, le nom du Dieu tout-puissant, exprimé en hébreu dans le tétragramme, et traduit en latin par le mot Dominus, doit être rendu dans chaque langue vernaculaire par un mot de même signification. [(...) iuxta traditionem ab immemorabili receptam, immo in (…) versione «LXX virorum» iam perspicuam, nomen Dei omnipotentis, sacro tetragrammate hebraice expressum, latine vocabulo «Dominus» in quavis lingua populari vocabulo quodam eiusdem significationis reddatur.]
Une norme aussi claire n’a pas empêché ces dernières années l’introduction d’une pratique nouvelle, la prononciation du nom propre du Dieu d’Israël, connu comme le saint ou divin tétragramme, formé de quatre consonnes de l’alphabet hébraïque, (YHWH). On le vocalise de différentes façons, aussi bien dans la lecture des textes bibliques tirés du Lectionnaire, que dans l’utilisation de prières et d’hymnes, ce qui donne plusieurs variantes écrites ou orales telles que: «Yahweh», «Yahvé», «Jahwè», «Javé», «Jéhovah», etc. La présente lettre vise donc à établir certains faits essentiels, sous-jacents à la norme sus-mentionnée, et à poser certaines directives qui doivent être observées en cette matière.
2) La vénérable tradition des Saintes Écritures, appelée Ancien Testament, emploie une série d’appellations divines, parmi lesquelles le nom sacré de Dieu, révélé comme le tétragramme (YHWH). Tenu pour une expression de la grandeur et de la majesté infinies de Dieu, il était considéré comme imprononçable, et on le remplaçait donc, pendant la lecture des Saintes Écritures, par un nom substitutif, Adonai, qui signifie «Seigneur».
La traduction grecque de l’Ancien Testament, appelée la Septante, qui remonte aux derniers siècles avant l’ère chrétienne, rendait régulièrement le tétragramme hébraïque par le terme grec Kyrios, qui signifie «Seigneur». Comme la Septante constituait la Bible de la première génération de chrétiens parlant le grec, langue dans laquelle ont été rédigés tous les livres du Nouveau Testament, ces chrétiens, depuis le début, n’ont jamais prononcé non plus le tétragramme divin. Un phénomène semblable s’est produit chez les chrétiens de langue latine, dont la littérature a commencé à émerger à partir du deuxième siècle, comme l’attestent d’abord la Vetus Latina, et, plus tard, la Vulgate de saint Jérôme: dans ces traductions également, le tétragramme a été remplacé par le mot latin «Dominus», qui correspondait à la fois à l’Adonai hébreu et au Kyrios grec. La même démarche prévaut dans la version latine récente, la Néo-Vulgate, que l’Église utilise pour sa liturgie.
Ce fait a eu des incidences importantes pour la christologie même du Nouveau Testament. Lorsque saint Paul écrit, eu égard à la crucifixion, «Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom» (Philippiens 2,9), il ne réfère à aucun autre nom que celui de «Seigneur», puisqu’il poursuit en disant «et que toute langue proclame, de Jésus-Christ, qu’il est Seigneur» (Philippiens 2,11). L’attribution de ce titre au Christ ressuscité correspond exactement à la proclamation de sa divinité. De fait, ce titre devient interchangeable entre le Dieu d’Israël et le Messie de la foi chrétienne, même si, en fait, il ne s’agit pas de l’un des titres utilisés pour le Messie d’Israël. Au sens strictement théologique, le titre se trouve déjà, par exemple, dans le premier Évangile canonique (voir Matthieu 1,20: «L’ange du Seigneur apparut à Joseph en songe.») et il semble être la règle en usage pour toutes les citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau (voir Actes 2,20: «Le soleil se changera en ténèbres … avant que vienne le Jour du Seigneur» [Joël 3,4]; 1 Pierre 1,25: «La Parole du Seigneur demeure pour l’éternité» [Is 40. 8]). En ce qui a trait au sens proprement christologique, en dehors du texte de Philippiens 2,9-11 déjà cité, nous pouvons encore évoquer Romains 10,9 («si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé»), 1 Corinthiens 2,8 («s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire»), 1 Corinthiens 12,3 («nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’, si ce n’est sous l’action de l’Esprit Saint») et la formule fréquente à propos du chrétien qui vit «dans le Seigneur» (Romains 16,2; 1 Corinthiens 7,22; 1 Thessaloniciens 3,8; etc.).
3) La pratique d’éviter de prononcer le tétragramme du nom de Dieu dans l’Église a donc ses fondements. Elle est motivée non seulement par un argument d’ordre purement philologique, mais aussi par une volonté de demeurer fidèle à la tradition ecclésiale qui, depuis les origines, veut que le tétragramme sacré ne soit jamais prononcé en contexte chrétien ni traduit dans aucune des langues de traduction de la Bible.
II – Directives
À la lumière de ce qui vient d’être exposé, les directives suivantes devront être observées:
1. Dans les célébrations liturgiques, dans les chants et les prières, le nom de Dieu ne doit être ni employé ni prononcé sous la forme du tétragramme YHWH.
2. Pour la traduction du texte biblique en langues modernes en vue de leur usage liturgique dans l’Église, ce qui est déjà prescrit par la disposition n° 41 de l’Instruction «Pour la correcte application de la constitution sur La sainte liturgie» doit être observé; c’est-à-dire que le tétragramme divin doit être rendu par les équivalents des termes Adonai/Kyrios: «Seigneur», «Lord», «Signore», «Herr», «Señor», etc.
3. Lorsque l’on traduit, dans un contexte liturgique, des textes où se trouvent, dans cet ordre, le terme hébraïque Adonai ou le tétragramme YHWH, il faut traduire Adonai par «Seigneur» et le tétragramme YHWH par «Dieu», comme cela est le cas dans la traduction grecque des Septante et dans la traduction latine de la Vulgate.
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le 29 juin 2008.
+ Cardinal Francis Arinze, Préfet
+ Albert Malcolm Ranjith, Archevêque secrétaire

1. Traduction (non officielle) de P. Lambert révisée par J. Duhaime pour jcrelations.net.
2. Le texte français de cette instruction est disponible sur le site du Vatican à l’adresse suivante:
http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... am_fr.html

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Boris » mar. 03 févr. 2009, 11:51

Cher Virgile,

il me semble qu'il manque à votre explication une petite indication sur "jéhova".

"Yéhova" ou "Jéhova" vient de la voyellisation du Tétragramme. Lorsque les langues sémintes ont commencé à ajouter les voyelles aux consonnes dans leurs textes, on a superposé le Tétragramme et le mot "Adonaï". Ce mot signifie "Le Seigneur" et servait de remplacement lors de la lecture puisque le Nom de Dieu était interdit de prononciation et que plus personne ne savait le prononcer.
La superposition des voyelles de "Adonaï" avec les consonnes du Tétragramme créa le mot "Yéhova" ou "Jéhova".
UdP,
Boris

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Virgile » mer. 04 févr. 2009, 6:55

Boris a écrit :Cher Virgile,

il me semble qu'il manque à votre explication une petite indication sur "jéhova".

"Yéhova" ou "Jéhova" vient de la voyellisation du Tétragramme. Lorsque les langues sémintes ont commencé à ajouter les voyelles aux consonnes dans leurs textes, on a superposé le Tétragramme et le mot "Adonaï". Ce mot signifie "Le Seigneur" et servait de remplacement lors de la lecture puisque le Nom de Dieu était interdit de prononciation et que plus personne ne savait le prononcer.
La superposition des voyelles de "Adonaï" avec les consonnes du Tétragramme créa le mot "Yéhova" ou "Jéhova".
Boris,

ce que vous écrivez, qui manquait effectivement à mon explication, est exact. Lorsque des Témoins de Jéhova, armés de la "Tour de Garde", se présentent chez moi (de moins en moins souvent à vrai dire), c’est d’ailleurs la première chose que je leur explique et qu’ils ne comprennent d’ailleurs jamais.
Merci pour vos précisions.

Virgile.

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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par Phenix » mer. 04 févr. 2009, 19:08

cred0 a écrit :On ne doit pas essayer de prononcer le tétragramme, c'est interdit [...] Tout cela se rapportant au 3ème commandement : "Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur en vain"
Dans la traduction de Darby il est écrit "Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain*"(Exode 20:7) avec pour note "v. 7 : ou : pour mentir." Par conséquent, je comprends qu'il ne faut pas utiliser le nom divin pour mentir.

Ce raisonnement ne vous semble-t-il pas plus logique quand on lis "Et vous direz en ce jour-là : Célébrez l’Éternel, invoquez son nom ; faites connaître parmi les peuples ses actes, rappelez que son nom est haut élevé." (Esaie 12:4)?

RenéL
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Re: Est-il interdit d'écrire et de prononcer "Yahvé" ?

Message non lu par RenéL » mer. 04 févr. 2009, 23:34

Bonjour,

Le nom de Dieu est pour moi qu'une façon pour l'homme de parler de Dieu.

Dieu ne peut se limité à un nom ça serait lui manquer de respect.
Dieu est par définition innommable.

Ça n'empêche pas que quand nous faisons références à Dieu, par un ou plusieurs de ces noms, il faut agir dans le respect. Il n'y a que peu de chose qui peut être dit sur Dieu, car c'est le Christ qui a révélé le mystère et il a répéter ce qu'il a entendue auprès de son père et notre père par affiliation.

Car il s'agit bien de notre Père qui est aux cieux, son fils bien aimé, le Christ notre Seigneur, assis à la droite du Père, et qui a donné sa vie pour nous tous ainsi que l'Esprit Saint le paraclet, Dieu qui vie auprès de nous.

Paix!

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