Arnaud Dumouch a écrit :REPONSE : Quelle étrange réponse vous faites-là. Je croyais [Cmoi] que vous répondriez avec le repère de la foi donné par le Concile Vatican II (Gaudium et Spes 22, 5) : "Cela prouve que l'évangile sera prêché en pleine lumière à tout homme, puis viendra le jugement".
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Vatican II
Faut voir :
Gaudium et Spes 22,5
Et cela vaut non seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le coeur desquels, invisiblement, agit la grâce[31]. En effet puisque le Christ est mort pour tous[32] et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal.
et
Lumen Gentium, chapitre II
16. Les non-chrétiens
Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu [32] et, en premier lieu, ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair (cf. Rm 9, 4-5), peuple très aimé du point de vue de l’élection, à cause des Pères, car Dieu ne regrette rien de ses dons ni de son appel (cf. Rm 11, 28-29). Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. Et même des autres, qui cherchent encore dans les ombres et sous des images un Dieu qu’ils ignorent, de ceux-là mêmes Dieu n’est pas loin, puisque c’est lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses (cf. Ac 17, 25-28), et puisqu’il veut, comme Sauveur, amener tous les hommes au salut (cf. 1 Tm 2, 4).
En effet, ceux qui,
sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel [33]. À ceux-là mêmes qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore parvenus à une connaissance expresse de Dieu, mais travaillent, non sans la grâce divine, à avoir une vie droite, la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires à leur salut.
En effet, tout ce qui, chez eux, peut se trouver de bon et de vrai, l’Église le considère comme une préparation évangélique [34] et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie. Bien souvent, malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur (cf. Rm 1, 21.25) 21.25) ou bien, vivant et mourant sans Dieu dans ce monde, ils sont exposés aux extrémités du désespoir. C’est pourquoi l’Église, soucieuse de la gloire de Dieu et du salut de tous ces hommes, se souvenant du commandement du Seigneur : « Prêchez l’Évangile à toutes créatures» (Mc 16, 16), met tout son soin à encourager et soutenir les missions.
https://www.vatican.va/archive/hist_cou ... um_fr.html
Notez :
À ceux-là mêmes qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore parvenus à une connaissance expresse de Dieu, mais travaillent, non sans la grâce divine, à avoir une vie droite, la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaire à leur salut.
La divine providence ... Travailler à avoir une vie droite ...
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Arnaud Dumouch,
Non seulement vous n'êtes pas fichu de vous rappeler correctement les textes dont vous dites vous-même vous servir, ceux-ci après avoir été lus ne suggèrent en rien quelque chose pouvant approcher votre théorie personnelle. Les textes en question de Vatican II (dans ces parties du moins) ne présentent rien de révolutionnaire ou renversant par rapport à la doctrine de l'Église la plus classique.
En fait d'espérance, il n'y sera question que de ceux qui d'un coeur sincère cherchent réellement Dieu, sans qu'il ne soit faute de leur part n'auront pas pu avoir connaissance de l'Évangile, mais travaillent bien pourtant à mener une vie droite en fonction des bribes de lumière déjà à leur disposition. On s'y réfère à des cas semblables à la reine de Saba dans l'Ancien Testament; elle dont Jésus lui-même disait qu'elle se lèverait à la fin du monde, pour condamner les incrédules de Capharnaüm , parce qu'elle-même aura fait des milliers de kilomètres de son vivant pour trouver la vraie sagesse divine, allant jusqu'à interroger le roi Salomon en personne ... et tandis que ceux de Capharnaüm avaient Jésus en personne à leur disposition et qu'ils auront préféré le mépriser et lui cracher dessus.
Par suite ...
Il ne sera question nulle part de mystérieuse rencontre pour tous avec Jésus dans le moment même de la mort, d'un moment pouvant s'étirer autant qu'on voudrait (Ô temps, suspend ton vol) dans lequel Jésus devrait jouer le catéchiste au profit de Jean-Paul Sartre et de Simonne. Question de pouvoir enfin leur donner la chance pour la première fois de leur vie (les curés sont trop nuls on le sait, il faut donc que Jésus fasse tout lui-même) d'y recevoir un enseignement sain et non corrompu, et alors une chance - une vraie chance - de pouvoir se décider pour Jésus. Bref, il faudrait être mort et dégagé de toute cette chair corrompue que nous revêtons sur terre pour être vraiment apte à faire un vrai choix - Et quoi ? Parce que voyant enfin clairement ?
Eh bien non ! L'Église n'a jamais enseigné un truc comme le vôtre, et ni Benoit XVI dans un encyclique comme
Spe Salvi.
D'autre part, le catéchisme officiel de l'Église catholique dans sa version de 1992, gros oeuvre dont Jean-Paul II était si fier, nous fait savoir que l'individu qui meurt en état de péché mortel descend immédiatement en enfer. Ce catéchisme reconduit parfaitement en quelque sorte - c'est sûr ! - la doctrine du IVe concile du Latran au Moyen-Äge. Eh oui ! du Moyen-äge ...
Le principe même de la foi est de ne
pas voir clairement. C'est saint Paul qui le disait. Nous ne verrons jamais tel qu'à travers un miroir (et donc
embrouillé; l'Image floue renvoyée par les miroirs de métal du Ier siècle ). La récompense promise pour les élus se rattache à la foi, non pas au fait d'avoir enfin pu apercevoir soi-même de la plus éclatante et très claire manière le Christ en personne et taratata. Que non ! L'exigence de super clarté (avant de pouvoir prétendument se décider ...) était celle des pharisiens ennemis de Jésus, tout comme elle resterait celle du clan des Calabrais. La reine de Saba ne voyait pas clairement ... Pas sa faute à elle si elle ne pouvait connaître la foi catholique, l'Église et les quatre évangiles. A l'Impossible nul n'est tenu. La situation de nos laïcards français de l'an 2022 (baptisés pensez donc) et ennemis jurés de la foi chrétienne :ce n'est pas celle du beau-frère de Moïse et à qui l'on ne songerait pas à lui reprocher sa méconnaissance des textes de saint Jean.