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par Xavi » jeu. 10 févr. 2022, 15:48
Il est temps de proposer une synthèse de ce fil excessivement long dans lequel Arnaud Dumouch a posté 718 messages pour expliquer et promouvoir sa thèse particulière.
Il n’hésite pas à la considérer comme une nouveauté qui diffère du Catéchisme.
Beaucoup de réponses ont montré qu’en réalité, elle le contredit et est, à cet égard, hétérodoxe.
Malgré son caractère hétérodoxe, il reste utile de laisser visible sur le forum des échanges directement en rapport avec sa thèse en cause, pour que ceux qui s’y intéressent puissent y trouver toute information utile, mais il ne convient plus de le laisser continuer sa promotion.
Arnaud Dumouch part de principes justes, mais il les comprend selon sa propre théorie sans veiller à la cohérence de sa pensée particulière avec l’enseignement de l’Église. C’est la faille majeure de toutes les déviances.
Il ne s’agit pas ici d’un sujet pour lequel des découvertes scientifiques nouvelles apporteraient des éclairages dont les Pères de l’Église n’ont pu connaître, mais de la situation des défunts après la fin de leur vie terrestre dont nous ne savons rien de plus que ce qui était connu il y a deux mille ans mais qui n’a cessé d’être médité et approfondi par l’Église.
Arnaud Dumouch considère que sa compréhension est meilleure et plus exacte que le Catéchisme de l’Église rédigé sous la direction du Cardinal Ratzinger devenu le Pape Benoît XVI dont il allègue sans aucun fondement un soutien.
Il affirme sans davantage de fondement trouver une confirmation de sa théorie dans l’encyclique Spe Salvi qui, en fait, reste parfaitement dans la ligne de l’enseignement du Catéchisme.
À cet égard, Arnaud Dumouch constate principalement que le Pape y confirme « une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore » pour y percevoir qu’il existerait, après la mort et la fin de la vie terrestre, un temps pour la conversion dans le séjour des morts alors qu’en fait et conformément au Catéchisme, le Pape ne fait que rappeler que le Jugement dernier (la « sentence dernière ») et la résurrection des corps n’interviennent pas immédiatement après la mort physique et le jugement particulier immédiat de chaque âme humaine, ce qui implique un état intermédiaire dans l’attente du second avènement du Christ à la fin des temps.
Arnaud Dumouch développe ensuite sa théorie en utilisant le mot « purgatoire » dans un sens différent de celui de l’Église. Il fait de même pour le mot « mort », le mot « immédiat », l’expression « vie terrestre », l’expression « second avènement » de sorte que, en changeant le sens des mots, il pense pouvoir revisiter et réinterpréter les enseignements de l’Église qu’en réalité il contredit.
Au lieu d’accepter, conformément à l’enseignement de l’Église, la bonne nouvelle d’un jugement particulier immédiat des âmes à la fin de leur vie terrestre et, pour les défunts qui accueillent la grâce qui les sauve, leur accès immédiat à l’amour de Dieu avec, au besoin, les soins d’une purification dans un purgatoire où elles sont déjà pleinement assurées de leur destin éternel avec Dieu, Arnaud Dumouch imagine et affirme l’existence d’un « domaine des âmes errantes » où une conversion restera possible pendant, au besoin, des milliers d’années jusqu’à une « apparition glorieuse du Christ accompagné des saints et des anges » qui précéderait le jugement particulier de chaque âme défunte ce qui, d’une part, reporte ce jugement particulier bien loin de la fin de la vie terrestre et, d’autre part, confond le jugement particulier avec le temps du « second avènement du Christ » (auquel il prétend ainsi donner un autre sens différent de celui qui se produira à la fin des temps).
C’est contraire à ce qu’enseigne le catéchisme.
Après s’être ainsi écarté de l’enseignement de l’Église, Arnaud Dumouch prétend retrouver sa théorie personnelle d’un « domaine des âmes errantes » dans l’encyclique Spe Salvi en affirmant que « C’est ce purgatoire là, qui provoque et accompagne le jugement individuel, que le pape invite à contempler » alors qu’en réalité, le Pape ne fait que rappeler que, lors du jugement particulier qui intervient immédiatement à la fin de la vie terrestre, « le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation certainement douloureuse, comme « par le feu » » (n° 47).
Comme le Pape se réfère « certains théologiens récents » sans les nommer, Arnaud Dumouch s’imagine être de ceux-là. À tort et sans fondement tant sa théorie est contraire au Catéchisme dont le Pape, lorsqu’il était cardinal, fut le rédacteur principal.
Ce n’est pas au « domaine des âmes errantes » imaginé par Arnaud Dumouch (qui le considère comme un purgatoire parmi d’autres) auquel le Pape fait allusion, mais à la rencontre du Christ qui éclaire et brûle chaque âme lors du jugement particulier immédiatement après sa mort. Toute confusion avec le second avènement lors de la résurrection des corps est absente du texte de cette encyclique.
Ce n’est qu’après la Parousie qu’Arnaud Dumouch imagine un purgatoire (en plusieurs degrés) pour atteindre la vision béatifique.
Ici encore, c’est contraire à l’enseignement de l’Église qui ne présente le purgatoire que pour préparer les âmes à l’avènement du Christ à la fin des temps lorsqu’il fera toutes choses nouvelles. Il n’y a pas de purgatoire après cet avènement.
En tout cela, la théorie d’Arnaud Dumouch est une invitation faite à chacun de veiller avec prudence à suivre la voix de l’Église sans se laisser égarer par les innombrables théories particulières contraires qui ont foisonné depuis 2000 ans.
Intervention de la Modération : Ce fil de discussion part dans tous les sens et est devenu trop confus. Il est provisoirement suspendu pour permettre à la Modération de réfléchir aux suites adéquates qui peuvent lui être données.