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dany571 a écrit :Pourriez-vous étayer votre réponse ?
Les degrés dans la peine seront à proportion des degrés dans la faute.
dany571 a écrit :Sinon, j'ai lu votre exposé sur la prédestination et la réprobation. C'est tout simplement "horrible", vous faites de Dieu l'auteur direct du mal, du péché et du malheur. Vous nous présentez un Dieu impitoyable. Comment pouvez-vous être en paix avec une telle croyance ?
Non, vous avez mal lu. Je ne fait aucunement de Dieu l'auteur du péché. J'affirme même expressément le contraire : Dieu ne prédestine personne au péché. Par contre, Il prédestine à la peine que mérite le péché. C'est alors que les théologiens se demandent si la prédestination à la peine est antérieure ou postérieure à la prévision des démérites. Ni plus, ni moins.
Vous me reprochez de présenter un Dieu impitoyable. C'est inexact. Dieu fait miséricorde à qui Il fait miséricorde. Les rigueurs de la justice ne sont donc que pour ceux qui y sont destinés de toute éternité. Mais alors, Dieu est-il injuste ? Non !
Relisez Rm IX.
Il n'est pas injuste, parce que la prédestination ne se déploie que dans l'exercice de la liberté : Dieu donne aux adultes des grâces suffisantes de conversion qui, parce que réellement suffisantes, obligent à conclure que qui n'y coopère pas est le seul coupable. Et c'est pourquoi les théologiens disent qu'au "sens divisé" les réprouvés pourraient faire leur salut, et les prédestinés pourraient se perdre, précisément parce que la prédestination ne se déploie que dans l'exercice de la liberté. Mais dans le même temps, la prédestination est infaillible = obtient infailliblement son effet. On parle de motion infaillible mais non-nécessitante de la liberté créée. De sorte que sous ce rapport, qu'on appelle le "sens composé", les réprouvés ne peuvent qu'être tels, et les élus que tels.
La prédestination lato sensu à l'Enfer n'est donc aucunement une injustice, puisque n'iront en Enfer que ceux qui auront mal usé des grâces réellement suffisantes qu'ils auront reçu.
La prédestination et la réprobation ne sont donc, au final, que l'expression de la Souveraine Liberté de Dieu sur le créé.[/align]