Souvent les catholiques nous opposons "Dieu juste" et "Dieu vengeur".
Ce qui laisse entendre que nous mettons de côté l'expression "Dieu vengeur". Ce qui est contraire à la doctrine catholique.
Dans mon dictionnaire de théologie biblique on peut lire:
Reportée au jugement de l'histoire, la vengeance du Dieu-Juge rétablira la justice dans le Royaume éternel où il n'y aura plus jamais de malédiction.
Auteurs: Xavier Léon Dufour et André Darrieutort
Mettre de côté l'expression "Dieu vengeur" c'est nier notre espérance dans le "jour du Seigneur" qui est aussi appelé "Jour de la Vengeance" où chacun de nous recevra la peine ou la récompense selon son action.
Voici quelques extraits de texte du magistère où cette notion est présente:
LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIII SUR LE TRÈS SAINT ROSAIRE a écrit : La Patronne céleste du genre humain exaucera ces prières et ces supplications, et Elle accordera facilement aux bons la faveur de voir leurs vertus s'accroître, aux égarés celle de revenir au bien et de rentrer dans la voie du salut, elle obtiendra que le Dieu vengeur des crimes, inclinant vers la clémence et la miséricorde, rende au monde chrétien et à la société, tout péril étant désormais écarté, cette tranquillité si désirable.
source:
http://www.vatican.va/holy_father/leo_x ... io_fr.html
a+Homélie du Cardinal Dario Castillon Hoyos à Cluny - 13 septembre 1998 pour la Congrégation pour le Clergé a écrit :Une conception amputée de l’amour de Dieu réduit sa paternité à une " grand-paternité " condescendante.
Dans le désir de l’excuser, de le laver de tout soupçon d’être un " Dieu vengeur ", on fait silence sur la fin ultime de l’homme et sur l’existence de peines après la mort ; c’est se méprendre sur qui est Dieu, et sur qui est l’homme ! Dieu n’a pas besoin de nos excuses embarrassées ! C’est parce que sa sainteté mérite d’être admirée, qu’il n’y a personne de plus désirable que Lui, que le péché qui s’oppose à Lui est grave pour l’homme ! Et c’est parce que " Dieu en vaut la peine ", qu’il peut rester des peines après la mort ! D’autre part, elles sont un signe de notre dignité : Dieu ne s’est pas résolu à ne nous demander d’être en sa compagnie que des enfants immatures contraints d’accepter ses prévenances : il veut être choisi, librement, comme l’époux de nos âmes, et c’est pourquoi nous sommes responsables de nos actes, de nos fautes. Ceux qui refusent cet appel ont encore une échappatoire qui leur permet de ne pas vivre une cohabitation forcée : c’est la damnation clairement évoquée par Jésus, « Allez, maudits, au feu éternel ». Mais ceux qui désirent cette communion ont au contraire la possibilité d’une ultime préparation.
Nous n’avons donc pas à rougir de cette doctrine : Dieu nous laisse libres comme l’enfant prodigue ; c’est par miséricorde qu’il permet à ceux qui le haïssent de s’éloigner définitivement de Lui ; et c’est par miséricorde qu’il permet aux autres de se débarrasser de leurs affections désordonnées, pour entrer de plain-pied dans la Société des Trois Personnes divines, de la Vierge Marie, des anges et des saints.
source:
http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... ny_fr.html
Patrick