Cher Pierrot2,
Je ne voudrais surtout pas vous blesser par ce qui serait une réponse humoristique que je joins ci-dessous.
Je crois que le sentiment naturel qui suit le péché est plutôt la honte que la culpabilité. Que la culpabilité ne dure qu’autant que le péché est en cours et peut s’accroître du risque d’être pris la main dans le sac, ou de la conscience qui peut d’ailleurs être erronée de la gravité de la faute. Mais si elle se prolonge au-delà, c’est l’oeuvre du démon pour nous empêcher de nous repentir.
Le repentir prolonge la honte, le remord prolonge la culpabilité et il est stérile.
Certains chrétiens croient faire oeuvre pie en macérant dans la culpabilité, d’autres refusent la « correction fraternelle » car ils refusent de l’éprouver et du coup de se corriger, reprochant presque aux autres de l’avoir faite (la paille et la poutre, etc.) comme si ceux-ci avaient voulu la leur faire éprouver.
Mais ce que Dieu veut est tout le contraire : le ferme propos exclut la culpabilité, il s’accompagne de la confiance en la miséricorde, et demande de l’énergie pour se redresser (la culpabilité en pompe, quand elle en donne c’est pour une pure perte, une fuite, un affaiblissement spirituel) et il faut des forces pour multiplier au contraire les bonnes actions opposées au mal commis !
Là où nous pourrions nous rejoindre c’est selon la manière dont vous définiriez ce que j’ai qualifié ci-dessous d’indispensable, à savoir la « culpabilité Divine », et qui en fait est une formulation imparfaite d’autre chose.
Voilà. Tout ceci aurait été dit, pour reprendre mon habillage humoristique en diablotin, suite à un exorcisme subi !
pierrot2 a écrit : ↑jeu. 04 févr. 2021, 6:34
Elle pourrait être ainsi reformulée, mais alors ce ne serait plus la même
Vous êtes un peu mauvais joueur, là, et quelque peu boudeur ; foi de diablotin, cela vous jouera des tours ! Pensez-vous que votre question soit la meilleure de toutes ?
Attention à l’orgueil, mon cher... : mais j’ai un cousin qui est au ciel, grand bien lui fasse, et qui a l’habitude de dire qu’une question bien formulée contient déjà sa réponse : il vous donnerait donc raison.
Alors si c’est le cas de la vôtre, et comme vous l’avez exprimée puis exprimé (vous saisissez l’enclume ?), elle manque tout de même et en deux fois autant qu’une (j’ai raté ma rime...) encore de quelque chose sinon vous ne l’auriez pas posée... si j’en crois toujours bien sûr ce cousin, que j’aime bien taquiner en lui disant que c’est une vision désespérante.
Avouez que je n’ai pas complètement tort, d’ailleurs ainsi que je l’indiquais en préambule, votre question est excellente et le restera, et je l’ai bien appréciée, la preuve : ce n’est pas tous les jours qu’un de vous a la chance de me voir lui écrire... !
Bien sur qu'il a du en éprouver, mais pas de celle qui vient du péché. Grosse nuance!
Je vois que vous défendez l’honneur de Dieu, que vous n’avez pas apprécié ma petite parenthèse : « (comme alors chez le criminel endurci) », je vous comprends, il y a des paradoxes qui ne sont que des coïncidences hasardeuses, et que mes histoires de poncifs ne vous ont pas impressionné. Vous avez de la graine de votre saint Patron !, vous n’hésitez pas à vous jeter à l’eau, - évitez aussi la bouée, c’est encombrant et çà manque de panache, la foi c’est la foi... – mais dites-moi, je vous repose car pour ma part je me trouve très bien dans le bateau, j’en ai vu d’autres des mirages, je vous repose ma question : en quoi et comment Dieu l’éviterait-il ?
Est-ce qu’au moins et comme je l’espère, nous pourrions être d’accord sur la réponse à cette question et même si la culpabilité n’est pas la même ?
Comment définiriez-vous la vôtre ? –je veux dire celle de Dieu, bien sûr, mais j’ai peine à l’oser dire ! - C’est indispensable, permettez-moi de vous le faire observer...