L’amour de Dieu et la haine du péché
Publié : jeu. 13 mai 2021, 22:56
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En effet.Perlum Pimpum :
Faut-il rappeler ces paroles de l’Évangile ? « Allez maudits au feu éternel » (Mt XXV 41) ; « Quant à ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, égorgez les en ma présence. » (Lc XIX 27) ; « De quel châtiment plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce ? Car nous le connaissons, celui qui a dit : " À moi la vengeance ! c'est moi qui rétribuerais ! " Et encore : " Le Seigneur jugera son peuple. " II est effroyable de tomber entre les mains du Dieu vivant. » (Hb X, 29-31).
Tout le Nouveau Testament est rempli de passages de ce genre, de sorte qu’il faut être doté d’un solide parti pris pour ne pas voir ce que ces textes disent : « Tu hais tous les artisans d’iniquité » (Ps, V, 6).
Perlum Pimpum a écrit : ↑dim. 23 mai 2021, 13:17« J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü. » (Mal. I, 2-3 ; Rm. IX, 13)
1. Si le péché est un crime, le pécheur est un criminel.
Et quand le juste juge sanctionne, la peine frappe le criminel, pas le crime : c’est l’assassin qui va en prison ou sur la guillotine, pas l’assassinat... Dieu déteste les criminels, et veut qu’ils cessent de l’être : Dieu veut la conversion des pécheurs. Mais pourquoi veut-il qu’ils se convertissent sinon qu’à défaut ils ne peuvent jouir de son amitié : leur péché s’oppose à la grâce. S’ils refusent de se convertir et meurent dans leur péché, Dieu les damne : ils sont désormais dans un état perpétuel de haine envers Dieu ; aussi ceux qui aiment Dieu les haïssent : c’est l’inimitié des fils de la Vierge envers les fils du Serpent (Gn. III, 15).
2. La haine n’est pas dirigée contre les personnes mais contre le fait que ces personnes soient pécheresses. Les pécheurs sont des êtres humains, mais ce n’est pas en tant qu’ils sont des êtres humains qu’ils sont détestés. Le juge qui condamne l’assassin ne le condamne pas parce pour crime d’humanité mais d’assassinat : ne condamne pas l’assassin parce qu’il est un homme, mais condamne l’homme parce qu’il est un assassin. L’assassin est détesté non parce qu’il est un homme, mais parce qu’il est un assassin.
3. Dieu, qui est Amour de Dieu, déteste du fait-même qui le déteste ; car toute haine est fille d’amour. Puisque le péché est une inimitié à Dieu (Rm. VIII, 6-8 ; Jc. IV, 4 ; I Jn. II, 15...), Dieu se détourne de ceux qui se détournent de Lui. Mais même alors, il les appelle au repentir : « Revenez à moi, que je revienne à vous » (Za. I, 3 ; Jc. IV, 8 ; Jb. XXII, 23...). S’ils refusent de se repentir et meurent dans leur inimitié à Dieu, Dieu consomme la rupture, et les damne : allez maudits au feu éternel...
4. Dieu nous aime. Et tout ce qu’il nous donne est bon. Mais s’il nous donne l’existence, il ne nous donne assurément pas le péché : notre péché ne vient pas de Dieu mais de nous-mêmes. C’est pourquoi Dieu ne détruit pas son œuvre : loin d’annihiler le pécheur mort en état de péché mortel, il le laisse vivre sempiternellement, mais damné : « Allez maudits, au feu de l’Enfer éternel » Mt. XXV, 41. Et d’ailleurs, si la punition est un mal pour celui qu’elle afflige (mal de peine), elle est un bien quant à la justice qu’elle procure, puisqu’elle sanctionne le mal de faute, le péché, en punissant le pécheur. Les sanctions dont Dieu frappe les damnés sont donc un bien, puisqu’elles réalisent le bien de la justice...
Dieu soumet le pécheur à la peine du péché: « Car le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rm. VI, 235. Le jugement de damnation ne détruit pas ceux sur qui il tombe, qui souffrent sempiternellement des peines infernales. Loin de soustraire le pécheur à sa justice, Dieu soumet le pécheur à la peine du péché : « Car le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Rm. VI, 23. Par « mort », il ne faut pas entendre annihilation, mais mort spirituelle, dès ici-bas, et damnation dans l’au-delà : « Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. » Mt. XXV, 46.