Exactement. Voir la critique valable de l’abbé Pagès :catholique zombie a écrit : ↑dim. 10 déc. 2023, 17:57C'est grave, docteur.Trinité :
Pour moi l'enfer est un choix de l'homme, je soutiens la vision d'Arnaud Dumouch...
Si l'enfer est un choix de l'homme, c'est dire que l'enfer constitue un bien pour l'intéressé. Et l'homme obtient alors ce qu'il veut, ce n'est plus une peine.
https://gloria.tv/post/8pSWfuPhBCTu4oxuSSZwMCPqa
Voici des extraits d’Arnauld que je vais commenter :
(Le texte est ici : http://eschatologie.free.fr/bibliothequ ... enfer.html)
--Non, La crainte de l’enfer est une grâce divine et cela est une vérité dogmatique :Ceux qui ont pensé ainsi ont sans doute en tête les anciennes théologies où l’enfer était une marmite de feu dans laquelle un Dieu vengeur précipitait les âmes pécheresses. Il est vrai que cet enfer de crainte n’était qu’une image. Il suscitait la peur mais n’avait de valeur que métaphorique. L’enfer que je vais décrire ici est pire: il est attirant. Il intéresse les égoïstes… car on y est égoïste....
viewtopic.php?f=92&t=48859
Deus judex, vindex, est biblique et Juge est dans le credo…
Le feu de l’enfer peut être métaphorique en ce sens qu’une âme sans corps ne sent pas le feu physique terrestre, mais pas ca n’exclut pas quelque chose d’analogue au feu terrestre du point de vue de la douleur causée. La pensée du feu terrestre est donc une analogie utile et ayant un degré de réalisme.
Oui et non, assez glissant. D’abord des punitions terrestres envoyées par Dieu (dogme de Trente) sont nécessairement d’origine externe, qu’elles soit vindicatives (ce qu’Arnauld a tendace à nier) , ou médicinales (il l’admet il semble). Alors il serait bizarre que l’enfer, qui n’est pas médicinal, n’implique aucune punition externe surajoutée.Quel est le lieu de l’enfer ? Je vais montrer qu’il est probablement le même que celui du paradis, Dieu se contentant de respecter le choix des damnés en ne se montrant pas à eux et les laissant aller où bon leur semble. Cependant, il faut montrer que ce choix est source de souffrances multiples, traditionnellemnt appelées les peines de l’enfer. Il serait plus judicieux de les appeler « les aigreurs » de l’enfer car le mot peine évoque une punition que Dieu surajouterait. En fait, ces peines ne sont que les conséquences morales, psychologiques et, après la resurrection, physiques d’un choix de vie égoïste d’une âme créée pour l’amour....
Ensuite tout dépend du sens de « externe ». En maintenant par causalité externe l’existence du damné, Dieu maintient donc cause ultimement les souffrances. Il n’y a pas euthanasie métaphysique. Puis, plus en amont, Dieu crée l’existence de la nature humaine à chaque seconde avec tous ses affects, il est donc la cause du fait que le dam engendre une souffrance punitive, une donnée incluse dans la nature humaine et non dans la nature des arbres, qui ne souffrent jamais la douleur entrainée par le dam.
Dieu est donc cause ultime de l’enfer et le veut de volonté conséquente (au péché mortel). L’enfer fait partie du plan providentiel voulu par Dieu et sa justice.
C’est pourquoi aigreur est un terme insuffisant.
Oui et non. Il n’est pas exclu que les peines du sens soient infligées de facon externe.Lorsque nous disons que Dieu n’impose aucune punition au damné, nous entendons par là qu’il n’ajoute rien de plus à ce qu’il souffre. ...
Pour le dam, tout dépend de la notion d’externalité, comme vu ci-haut. Dieu cause l’existence du damné certainement de facon externe.
C’est le contraire, cette perception vient de la pasto positive cuculisée. Il suffit de bien comprendre la notion de vengeance divine (sens ancien). « Aeternis suppliciis » apparaît 2 fois par an dans les prières de la messe tridentine.Comment purent-ils penser Dieu à l’image d’un bourreau, déléguant pour sa vengeance les démons, tel un chef de camp de concentration? Une telle théologie, quand on la relit, constitue un véritable blasphème.
Non, Dieu s’efface et rejette activement dans les ténèbres extérieures, et il maintient les souffrances activement en n’annihilant pasDe fait, en enfer, rien de tout cela n’existe, du moins pas comme on l’entendait. Dieu respecte la liberté de sa créature et ne fait que s’effacer humblement devant celui qui le rejette.
Exactement. Cascades=conséquences du péché. Pas le péché lui-même. Le damné veut le péché sans vouloir les conséquences, qu’il ne choisit donc pas positivement.C’est le péché qui constitue la source de toutes les douleurs de l’enfer. Il est possible de les décrire une à une, comme une série de cascades qui procèdent d’un point unique : la privation de Dieu...
Faux, il veut l’enfer, une part de son plan providentiel, de volonté conséquente, même s’il veut le salut de tous de volonté antécédente.- Ce n’est pas Dieu qui veut l’enfer mais c’est l’homme et le démon qui le créent et s’y enferment....
Sans être la vision polnareffienne d’on ira tous au paradis (chanson de 1972), cette vision penche vers cela, donc vers une certaine cuculisation. ON sait pas le nombre, le péché mortel suffit, pas seulement le péché contre l’esprit.En conclusion, on peut dire que bien peu d’hommes vont en enfer car le blasphème contre l’Esprit Saint implique un orgueil bien difficile à conserver au terme d’une vie terrestre et devant l’apparition glorieuse de Jésus.
Je ne sais quel degré de certitude St Thomas avait quand il écrivait :
Mais il s’appuyait sur la nature de l’homme déchu, ce qui est notre condition actuelle. Son raisonnement a du sens.Somme 1 Q23 a7
3. Le bien proportionné à la condition commune de la nature se réalise le plus souvent, et ne fait défaut que
rarement. Mais le bien qui excède l’état commun des choses se trouve réalisé seulement par un petit nombre, et
l’absence de ce bien est fréquente. Ainsi voiton que la plupart des hommes sont doués d’un savoir suffisant pour la
conduite de leur vie, et que ceux qu’on appelle idiots ou insensés parce qu’ils manquent de connaissance sont très
peu nombreux. Mais bien rares, parmi les humains, sont ceux qui parviennent à une science profonde des choses
intelligibles. Donc, puisque la béatitude éternelle, qui consiste dans la vision de Dieu, excède le niveau commun de
la nature, surtout parce que cette nature a été privée de la grâce par la corruption du péché originel, il y a peu
d’hommes sauvés. Et en cela même apparaît souverainement la miséricorde de Dieu, qui élève certains êtres à un
salut que manque le plus grand nombre, selon le cours et la pente commune de la nature.