L'économie du salut (le salut des non-catholiques)

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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wanderer
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Le salut des non-catholiques, quel fondement biblique ?

Message non lu par wanderer » lun. 13 sept. 2004, 18:48

Voilà un sujet sur lequel l'Eglise a évolué me semble-til, qu'en pensez-vous? A-t-elle eu raison de le faire?

Pour moi, je pense que oui, mais j'attends de vous entendre avant d'en parler. Quel fondement biblique? Sur quoi se basait l'Eglise avant pour dire que cela était impossible? J'aimerais surtout entendre VexillumRegis qui semble être ici, le membre le plus proche de ce qu'on appelle la "tradition". Dans la mesure de votre temps et de votre intérêt pour le sujet évidemment.

Cordialement, Wanderer

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VexillumRegis
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Message non lu par VexillumRegis » mar. 14 sept. 2004, 10:23

Il faut en premier lieu que je rappelle à tout le monde que je ne suis ni baptisé, ni pratiquant, du moins à l'heure actuelle. Par conséquent, je ne représente aucun "mouvement" catholique ; je suis indépendant. Maintenant il est vrai que je me sens proche de la "Tradition", une Tradition bien entendue, vivante.

Pour ce qu'il en est du salut des non-catholiques, voici mes opinions sur le sujet (opinions fondées sur de maigres connaissances, et donc susceptibles d'évoluer) :

Le Christ a fondé son Eglise en la personne de l'apôtre Pierre, et cette Eglise s'est perpétuée de manière continue en la personne des papes jusqu'à Jean-Paul II. L'Eglise du Christ est l'Eglise Catholique, et elle seule nous donne des chances optimales de Salut.

Maintenant, qu'en-est-il des chrétiens qui ont eu le malheur de se séparer de Rome ? Les églises qu'ils fréquentent ne sont pas dépourvues de moyens de sanctification, mais ces moyens, elles ne les tiennent que de l'Eglise Catholique : ce sont des "restes" de vertu qu'ils ont gardé de l'Eglise au moment du schisme. Mais l'acte schismatique, sorte de "péché originel" (orgueil) interdit à ces églises séparées de Rome de dispenser des chances de salut optimales.

Pour ce qui est des non-chrétiens, il faut reconnaître que les Juifs et les musulmans adorent le Vrai Dieu, le Dieu unique. Mais n'oublions pas ces paroles de N.S.J.C. : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; nul ne vient au Père que par moi". En refusant de reconnaître la divinité de Jésus, les autres religions monothéismes se coupent du Seul intermédiaire possible entre l'homme et la divinité; ils empruntent un mauvais Chemin.

Quant aux païens, on ne peut guère qu'espèrer pour eux la miséricorde de Dieu.

Voilà. J'espère avoir été parfaitement orthodoxe, mais mes faibles connaissances religieuses me donnent un peu d'inquiétude à ce sujet.

Bien à vous.

- VR -

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Sophia
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Message non lu par Sophia » mar. 14 sept. 2004, 14:08

Bonne question...
Je ne viens pas apporter de réponse, mais une autre question :roll:
Qu'en est-il de ceux que ne sont pas catholiques, ou même athées, mais qui dans leur vie de tous les jours sont beaucoup plus "chrétiens" que des "vrais" catholiques? Parce que ça existe bel et bien, être catholique ce n'est pas une garantie, les actes comptent.

wanderer
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Message non lu par wanderer » ven. 17 sept. 2004, 21:30

Vous êtes trop orthodoxes mon cher Vexillum Regis!!!

Je plaisante. En fait, je ne comprends pas pourquoi l'Eglise affirmait qu'il n'y avait pas de salut hors de l'Eglise catholique avant Vatican II et j'aimerais savoir sur quoi se fondait cette affirmation et je me disais que vous pouviez me renseigner.

Cordialement, Wanderer

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Message non lu par MB » sam. 18 sept. 2004, 13:02

wanderer a écrit :Vous êtes trop orthodoxes mon cher Vexillum Regis!!!

Je plaisante. En fait, je ne comprends pas pourquoi l'Eglise affirmait qu'il n'y avait pas de salut hors de l'Eglise catholique avant Vatican II et j'aimerais savoir sur quoi se fondait cette affirmation et je me disais que vous pouviez me renseigner.

Cordialement, Wanderer
Il y a un article, dans un numéro récent d'Etudes (je ne sais plus si c'est le dernier ou l'avant-dernier), la revue des Jésuites, qui parle de ce sujet (le titre, je crois, est "Hors de l'Eglise, point de salut ?").

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Message non lu par Sophia » sam. 18 sept. 2004, 22:37

(Compètement hors sujet, je suis navrée!!) Je viens de recevoir une offre pour cette revue, je voulais justement des avis avant de m'y abonner.
Je ne connaissais pas du tout, je suppose qu'ils ont eu mes coordonnées par Famille Chrétienne ou par le CCFD. (encore désolée, mais puisque l'auteur du topic s'y intéresse aussi, je me suis permise cet écart :roll: )

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Message non lu par VexillumRegis » dim. 19 sept. 2004, 12:32

wanderer a écrit :Je plaisante. En fait, je ne comprends pas pourquoi l'Eglise affirmait qu'il n'y avait pas de salut hors de l'Eglise catholique avant Vatican II et j'aimerais savoir sur quoi se fondait cette affirmation et je me disais que vous pouviez me renseigner.
Eh bien, sans être théologien, la célèbre expression "Hors de l'Eglise point de salut", aussi hautaine soit-elle, est de fondement divin.

"Je suis le chemin, la vérité et le Vie ; nul ne vient au Père que par moi" (Jean, XIV, 6). Or le Messie, qui est le seul Chemin vers le Père, a institué l'Eglise en la personne de Pierre, en en faisant en quelque sorte le relai de sa grâce dans le monde.

De sorte qu'hors de l'Eglise, on est hors du Chemin qui mène au Père.

Bien à vous.

- VR -

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Déclaration "Dominus Iesus"

Message non lu par Christophe » dim. 26 sept. 2004, 0:07

[align=justify]Je vous propose un extrait de la déclaration Dominus Iesus de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ( 6 août 2000 ) qui me semble répondre aux questions de Wanderer et de Sophie sur la position actuelle de l'Eglise.
Merci à VexillumRegis de m'avoir fait connaître ce texte. ;-) [/align]
:arrow: Pour consulter le texte complet : http://www.jesusmarie.com/doctrine_cath ... iesus.html

[align=center]Déclaration Dominus Iesus
(Sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église)
[/align]


[align=justify]20. Ce qui a été jusqu'ici rappelé impose nécessairement des étapes au chemin que la théologie doit parcourir pour élucider le rapport de l'Église et des religions avec le salut.

On doit avant tout croire fermement que « l'Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut: or, il nous devient présent en son Corps qui est l'Église; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Mc 16,16; Jn 3,5), c'est la nécessité de l'Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du baptême, qu'il nous a confirmée en même temps ». (77) Cette doctrine ne doit pas être opposée à la volonté salvifique universelle de Dieu (cf. 1 Tm 2,4); aussi, « il est nécessaire de tenir ensemble ces deux vérités, à savoir la possibilité réelle du salut dans le Christ pour tous les hommes et la nécessité de l'Église pour le salut ». (78)

L'Église est « sacrement universel de salut », (79) parce que, de manière mystérieuse et subordonnée, toujours unie à Jésus-Christ sauveur, sa Tête, elle a dans le dessein de Dieu un lien irremplaçable avec le salut de tout homme. (80) Pour ceux qui ne sont pas formellement et visiblement membres de l'Église, « le salut du Christ est accessible en vertu d'une grâce qui, tout en ayant une relation mystérieuse avec l'Église, ne les y introduit pas formellement mais les éclaire d'une manière adaptée à leur état d'esprit et à leur cadre de vie. Cette grâce vient du Christ, elle est le fruit de son sacrifice et elle est communiquée par l'Esprit Saint ». (81) Elle est liée à l'Église, qui « tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père ». (82)

21. Sur la modalité de transmission aux non-chrétiens de la grâce salvifique de Dieu, toujours donnée par le Christ en l'Esprit et dans un rapport mystérieux avec l'Église, le Concile Vatican II s'est contenté d'affirmer que Dieu la donne « par des voies connues de lui ». (83) La théologie cherche à approfondir cette idée. Ce travail théologique doit être encouragé, parce qu'il sert sans aucun doute à une meilleure compréhension des desseins salvifiques de Dieu et des formes de leur réalisation. Cependant, d'après ce qui a été rappelé jusqu'ici sur la médiation de Jésus-Christ et sur la « relation singulière et unique » (84) entre l'Église et le Royaume de Dieu parmi les hommes — qui est en substance le Royaume du Christ sauveur universel —, il serait clairement contraire à la foi catholique de considérer l'Église comme un chemin de salut parmi d'autres. Les autres religions seraient complémentaires à l'Église, lui seraient même substantiellement équivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu.

Certes, les différentes traditions religieuses contiennent et proposent des éléments de religiosité qui procèdent de Dieu, (85) et font partie de « ce que l'Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l'histoire des peuples, dans les cultures et les religions ». (86) De fait, certaines prières et certains rites des autres religions peuvent assumer un rôle de préparation évangélique, en tant qu'occasions ou enseignements encourageant le cœur des hommes à s'ouvrir à l'action divine. (87) On ne peut cependant leur attribuer l'origine divine et l'efficacité salvifique ex opere operato qui sont propres aux sacrements chrétiens. (88 ) Par ailleurs, on ne peut ignorer que d'autres rites naissent de superstitions ou d'erreurs semblables (cf. 1 Co 10,20-21) et constituent plutôt un obstacle au salut. (89)

22. Avec l'avènement de Jésus-Christ sauveur, Dieu a voulu que l'Église par lui fondée fût l'instrument du salut de toute l'humanité (cf. Ac 17,30-31). (90) Cette vérité de foi n'enlève rien à la considération respectueuse et sincère de l'Église pour les religions du monde, mais en même temps, elle exclut radicalement la mentalité indifférentiste « imprégnée d'un relativisme religieux qui porte à considérer que “toutes les religions se valent” ». (91) S'il est vrai que les adeptes d'autres religions peuvent recevoir la grâce divine, il n'est pas moins certain qu'objectivement ils se trouvent dans une situation de grave indigence par rapport à ceux qui, dans l'Église, ont la plénitude des moyens de salut. (92) « Tous les fils de l'Église doivent [...] se souvenir que la grandeur de leur condition doit être rapportée non à leurs mérites, mais à une grâce spéciale du Christ; s'ils n'y correspondent pas par la pensée, la parole et l'action, ce n'est pas le salut qu'elle leur vaudra, mais un plus sévère jugement ». (93) On comprend ainsi que, suivant le commandement du Seigneur (cf. Mt 28,19-20) et comme exigence d'amour pour tous les hommes, l'Église « annonce, et est tenue d'annoncer sans cesse, le Christ qui est “la voie, la vérité et la vie” (Jn 14,6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s'est réconcilié toutes choses ». (94)

La mission ad gentes, dans le dialogue interreligieux aussi, « garde dans leur intégrité, aujourd'hui comme toujours, sa force et sa nécessité ». (95) En effet, « “Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité” (1 Tm 2,4). Dieu veut le salut de tous par la connaissance de la vérité. Le salut se trouve dans la vérité. Ceux qui obéissent à la motion de l'Esprit de vérité sont déjà sur le chemin du salut; mais l'Église, à qui cette vérité a été confiée, doit aller à la rencontre de leur désir pour la leur apporter. C'est parce qu'elle croit au dessein universel de salut qu'elle doit être missionnaire ». (96) Le dialogue donc, tout en faisant partie de la mission évangélisatrice, n'est qu'une des actions de l'Église dans sa mission ad gentes. (97) La parité, condition du dialogue, signifie égale dignité personnelle des parties, non pas égalité des doctrines et encore moins égalité entre Jésus-Christ — Dieu lui-même fait homme — et les fondateurs des autres religions. L'Église en effet, guidée par la charité et le respect de la liberté, (98 ) doit en premier lieu annoncer à tous la vérité définitivement révélée par le Seigneur, et proclamer la nécessité, pour participer pleinement à la communion avec Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, de la conversion à Jésus-Christ et de l'adhésion à l'Église par le baptême et les autres sacrements. D'autre part la certitude de la volonté salvifique universelle de Dieu n'atténue pas, mais augmente le devoir et l'urgence d'annoncer le salut et la conversion au Seigneur Jésus-Christ.


(77) Conc. OEcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 14. Cf. Décr. Ad gentes, n. 7; Décr. Unitatis redintegratio, n. 3.

(78 ) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 9. Cf. Catéchisme de l'Église Catholique, nn. 846-847.

(79) Conc. OEcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 48.

(80) Cf. S. Cyprien, De catholicae ecclesiae unitate, 6: CCL 3, 253-254; S. Irénée, Adversus haereses, III, 24, 1: SC 211, 472?474.

(81) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 10.

(82) Conc. OEcum. Vat. II, Décr. Ad gentes, n. 2. C'est dans le sens ici expliqué qu'il faut interpréter la formule célèbre extra Ecclesia nullus omnino salvatur (cf. Conc. OEcum. Latran IV, Cap. 1. De fide catholica: DH 802). Cf. aussi Lettre du Saint-Office à l'archevêque de Boston: DH 3866-3872.

(83) Conc. OEcum. Vat. II, Décr. Ad gentes, n. 7.

(84) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 18.

(85) Ce sont les semences du Verbe divin (semina Verbi), que l'Église reconnaît avec joie et respect (cf. Conc. OEcum. Vat. II, Décr. Ad gentes, n. 11; Décl. Nostra aetate , n. 2).

(86) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 29.

(87) Cf. ibid.; Catéchisme de l'Église Catholique, n. 843.

(88 ) Cf. Concile OEcum. de Trente, Décr. De sacramentis, can. 8, de sacramentis in genere: DH 1608.

(89) Cf. Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 55.

(90) Cf. Conc. OEcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 17; Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 11.

(91) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 36.

(92) Cf. Pie XII, Encycl. Mystici corporis: DH 3821.

(93) Conc. OEcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 14.

(94) Conc. OEcum. Vat. II, Décl. Nostra aetate, n. 2.

(95) Conc. OEcum. Vat. II, Décr. Ad gentes, n. 7.

(96) Catéchisme de l'Église Catholique, n. 851; cf. aussi nn. 849-856.

(97) Cf. Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 55; Exhort. ap. Ecclesia in Asia, n. 31.

(98) Cf. Conc. OEcum. Vat. II, Décl. Dignitatis humanae, n. 1.
[/align]
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

françois de Québec
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Message non lu par françois de Québec » sam. 15 janv. 2005, 15:20

VexillumRegis a écrit : Eh bien, sans être théologien, la célèbre expression "Hors de l'Eglise point de salut", aussi hautaine soit-elle, est de fondement divin.
Bonjour,

Permettez-moi de revenir sur cet ancien sujet. Il me semble très intéressant.

Hors de l'Eglise Universelle.

C'est-à-dire l'Eglise de Christ qui est constituée de tous ceux qui acceptent Christ et suivent Son enseignement.
(certains Catholiques, pas tous. CertainsProtestans, pas tous. Certains agnostiques, pas tous . . .)

VexillumRegis a écrit :
"Je suis le chemin, la vérité et le Vie ; nul ne vient au Père que par moi" (Jean, XIV, 6). Or le Messie, qui est le seul Chemin vers le Père, a institué l'Eglise en la personne de Pierre, en en faisant en quelque sorte le relai de sa grâce dans le monde.

Ca, les pretestants le reconnaissent aussi !

On a à mon avis, trop souvent une mauvaise interprétation de la Réforme.

Il ne s'agit pas d'une scission proprement parlé mais bien d'un retour aux sources.

VexillumRegis a écrit : De sorte qu'hors de l'Eglise, on est hors du Chemin qui mène au Père.
CQFD. Définissons l'Eglise Universelle !

wanderer
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Message non lu par wanderer » sam. 15 janv. 2005, 16:52

Il ne s'agit pas d'un retour aux sources, il s'agit d'une table rase du passé. Il s'agit de dire que seule la Bible est inspirée par l'Esprit Saint, que tous nos sacrements sont des traditions humaines, que l'Esprit de Dieu a refait surface avec Luther alors qu'il n'était plus là pendant 1500 ans. Il s'agit de dire que tout ce qu'ont fait les apôtres et leurs successeurs est sans valeur et même bien plus, que c'est mauvais. C'est d'autant plus dommage que les protestants reconnaissent le premier concile. Comment feraient-ils autrement, il est mentionné dans la Bible. Mais les suivants, ils ne les reconnaissent pas, ou certains reconnaissent les 4 premiers. C'est totalement illogique et cela l'est d'autant plus que Jésus Christ lui même a promis son assistance par l'Esprit Saint aux apôtres jusqu'à la fin des temps. Ils ne reconnaissent pas les pères de l'Eglise, ni l'Immaculée Conception malgré les apparitions de la Vierge.

Va faire un tour sur le forum protestant et tu verras qu'il y a de grosses différences entre nous, on ne peut pas les minimiser sans faire de l'angélisme. J'en suis le premier désolé.

L'Eglise universelle ne serait se faire au dépend de la vérité. Il ne s'agit pas de juger les personnes, mais les doctrines. Juger les doctrines, c'est un devoir pour tout homme.

"méfiez vous du levain des pharisiens" ...pas des pharisiens eux mêmes.

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Message non lu par françois de Québec » sam. 15 janv. 2005, 17:27

wanderer a écrit :Il ne s'agit pas d'un retour aux sources, il s'agit d'une table rase du passé. Il s'agit de dire que seule la Bible est inspirée par l'Esprit Saint, que tous nos sacrements sont des traditions humaines, que l'Esprit de Dieu a refait surface avec Luther alors qu'il n'était plus là pendant 1500 ans. Il s'agit de dire que tout ce qu'ont fait les apôtres et leurs successeurs est sans valeur et même bien plus, que c'est mauvais.
Il s'agit là d'une interprétation parmi d'autres.

Il faut bien reconnaître que les arguments des uns (Catholiques) valent les arguments des autres (Protestants) !

wanderer a écrit :Va faire un tour sur le forum protestant et tu verras qu'il y a de grosses différences entre nous, . . .
Bien entendu qu'il y a des divergences.

Personnellement, je préfère voir ce qui rassemble pour la Gloire de Dieu !

Tout le monde (les deux camps) a fait des erreurs. Cela prouve bien que les Eglises sont conduites par des hommes, inspirés peut-être mais qui laissent encore trop souvent l'orgueil prendre le dessus sur l'inspiration !

wanderer a écrit : L'Eglise universelle ne serait se faire au dépend de la vérité. Il ne s'agit pas de juger les personnes, mais les doctrines. Juger les doctrines, c'est un devoir pour tout homme.
Sur base de ce que je dis au paragraphe précédent, celui qui déclare avoir La VERITE est un orgueilleux !

Dieu est vérité.

En tant que Chrétiens, nous avons à suivre l'enseignement de Christ, nous sommes ses disciples.

Pour tout ce qui est périphérique au témoignage de Christ, la question est : "Est-ce réellement inspiré ou orgueilleux" ?

Et là, avec toute ma réserve et mon respect, force est de constater que dans son histoire, l'Eglise Catholique ne peut pas se vanter de toujours avoir été inspirée.

C'est la raison pour laquelle, l'Institution doit évoluer en toute HUMILITE en reconnaissant que l'erreur (comprendre le péché) est humaine, même pour un Chrétien. Ici bas, nous RESTERONS pécheurs !

Tout homme chrétien se déclarant inspiré et infaillible est orgueilleux !

Tout ceci est bien entendu mon sentiment personnel et je respècte l'avis de ceux qui pensent autrement.

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Message non lu par wanderer » sam. 15 janv. 2005, 18:02

wanderer a écrit:
Il ne s'agit pas d'un retour aux sources, il s'agit d'une table rase du passé. Il s'agit de dire que seule la Bible est inspirée par l'Esprit Saint, que tous nos sacrements sont des traditions humaines, que l'Esprit de Dieu a refait surface avec Luther alors qu'il n'était plus là pendant 1500 ans. Il s'agit de dire que tout ce qu'ont fait les apôtres et leurs successeurs est sans valeur et même bien plus, que c'est mauvais.



Il s'agit là d'une interprétation parmi d'autres.
Non, pas du tout, c'est ainsi que se définissent eux-même les protestants.
Il faut bien reconnaître que les arguments des uns (Catholiques) valent les arguments des autres (Protestants) !
Comment, quand quelqu'un dit blanc et l'autre noir, les deux arguments pourraient-ils se valoir? Les personnes se valent, elles reçoivent et ont droit au même respect, mais la vérité est divine et au dessus de cela. On ne peut pas choisir une vérité et laisser le reste à l'appréciation de chacun. il faut se soumettre à ce que dit l'Eglise car le Christ l'a instituée pour être "la colonne et le fondement de la Vérité"

C'est ce qui me gêne beaucoup dans votre message. Bien sûr, il y a eu des pécheurs dans l'histoire de l'Eglise et l'Eglise doit toujours se repentir de ses erreurs, mais sur le plan doctrinal, je ne vois pas comment l'Eglise pourrait faire des erreurs car elle une Institution divine, image du Christ sur la Terre; et fondée sur la succession apostolique, apôtres auxquels a été promis l'Esprit Saint. Remettre cela en cause, il me semble que c'est remettre en cause la présence de l'Esprit Saint sur Terre et la parole de Dieu. C'est Dieu qui a dit que son Eglise serait la colonne et le fondement de la vérité.

Nous autres catholiques, nous ne voulons pas tirer une gloire de cet état de fait, nous n'avons rien d'autre à faire qu'à louer Dieu pour cette grande grâce que d'être catholique, mais sur le plan doctrinal, l'Eglise est exempte d'erreur, Dieu l'a dit Lui même. Ca n'enlève rien au fait que tous les hommes reçoivent surabondance de grâce pour se sauver, pour autant, la Vérité doit être reçue en entier.

Mais peut-être pouvez-vous m'éclairer en énumérant les erreurs de doctrine que l'Eglise a faite au cours des siècles...

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Message non lu par françois de Québec » sam. 15 janv. 2005, 20:57

Mon but en venant sur ce forum est de mieux connaître la doctrine catholique.

Il n’est donc pas débattre sur les dogmes de l’Eglise Catholique ! Mais je ne suis pas en accord avec ce qui précède.

Il n’est pas non plus et surtout pas de rentrer dans le débat doctrinal entre Catholiques et Protestants.

En fait je ne veux pas et je m’interdis de le faire car je suis convaincu que le vrai débat ne se situe pas là.

Je pense au contraire que le problème est que chacun (Catholiques et Protestants) affirment avoir La Vérité.

Et je suis convaincu que ni l’un, ni l’autre ne la détient.
Les arguments avancés par les uns pour étayer qu’ils l’ont, ne sont pas plus objectifs que ceux des autres !
Je ne vais pas répéter mon intervention précédente. Il suffit de la relire.

Je rencontre, dans le cadre de mes activités, des représentant et membres de diverses dénominations chrétiennes.

Je me rends compte qu’il existe des Chrétiens de différents horizons qui partagent ma façon de voir (dont quelques prêtres).

C’est vrai qu’il ne s’agit peut-être pas d’une majorité. Mais les esprits évoluent.
Vatican II en est la preuve aussi.

Beaucoup, réagissent souvent en terme d’esprits conditionnés par un enseignement doctrinal, en répétant ce qu’il leur est enseigné et sans réfléchir ni même demander le discernement à Dieu à travers Son Esprit-Saint.

Qu’il soit bien entendu que je ne vise ici aucune dénomination particulière.

Dans chaque camp, il existe diverses mouvances, des plus libérales au plus conservatrices, extrémistes ou intégristes.

La base du Christianisme est l’enseignement de Christ. Cet enseignement est simple : l’AMOUR.
Tout le reste n’est que doctrine d’Eglises et je renvois une fois de plus à mon intervention précédente.

Une fois encore, telle est ma convictions profonde personnelle en total respect envers ceux qui pensent autrement.

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laiglejo
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Message non lu par laiglejo » sam. 18 févr. 2006, 19:30

En ce qui me concerne, j'ai une confiance absolue dans la miséricorde du père pour tous ses enfants et j'ai constamment dans le coeur cette parole de saint jean de la croix "vous serez jugés sur l'amour"

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Message non lu par MB » dim. 19 févr. 2006, 18:10

wanderer a écrit :Mais peut-être pouvez-vous m'éclairer en énumérant les erreurs de doctrine que l'Eglise a faite au cours des siècles...
Bonjour !
Je pensais à un texte, que je n'arrive d'ailleurs pas à trouver (peut-être m'aiderez-vous) : la bulle Ad extirpanda, rédigée dans les années 1250, qui paraît-il non seulement autorise l'emploi de la torture dans les procédures contre les hérétiques, mais en plus la recommanderait. Je mets cela au conditionnel, car je n'ai pas eu la patience de la chercher et de la trouver.
Je ne sais pas quel est le statut canonique d'une bulle ; mais si ce contenu est avéré, alors le Pape aura produit un texte ouvertement contraire au droit naturel.

Bien à vous

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