loin de tout triomphalisme, comme de tout dolorisme, mais bien dans la joie de l'Evangile, je souhaite honorer saint Paul et la sainte Eglise du Christ.
Il s'agit ici de donner ou redonner courage à ceux et celles qui traversent l'épreuve de ce pélerinage terrestre.
Pour les chrétiens déjà, bien-sûr, et aussi pour tous les êtres humains que Dieu aime vivement et profondément.
Je ne suis pas fana de wikipédia, mais il me semble que cet article est valable et peut poser les bases d'un nouveau partage.
En voici un extrait:
Cette vision eschatologique d'une Passion du Christ, vécue en son corps mystique qui est l'Église, a été envisagée par l'Église catholique en application de la citation de St Paul qui rappelle que chacun doit participer à la Passion du Christ : "Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Église" Co 1-24. Ainsi, le pape Pie XI déclare en 1928 dans son encyclique Miserentissimus Redemptor 1 :La Passion de l'Église, ou Passion mystique du Christ, désigne l'épreuve finale que subirait l'Église à la Fin des Temps, selon certaines interprétations de l'eschatologie catholique. À l'opposé des millénarismes et messianismes sécularisés, l'Église catholique a indiqué qu'avant la Parousie, le second avènement du Christ, Elle doit subir une Passion à l'image du Verbe incarné, dont elle est le corps mystique comme l'écrit saint Paul.
Le Catéchisme de l'Église catholique2 enseigne que, à la fin du monde, l'Église sera à l'image de son Seigneur crucifié, faible et méprisée du monde mais sans envisager de période durable de disparition de l'Église terrestre.« Ajoutons encore que la Passion du Christ se renouvelle, et d'une certaine manière elle se poursuit et s'achève, dans son corps mystique qui est l'Église. Car, pour nous servir encore des paroles de saint Augustin : "Le Christ a souffert tout ce qu'il devait souffrir ; la mesure de ses souffrances est désormais à son comble. La dette de souffrances était donc payée dans la Tête, mais elle demeurait entière dans son corps". Le Seigneur Jésus lui-même a bien voulu nous l'apprendre, quand il disait à Saul, respirant encore la menace et la mort contre les disciples : Je suis Jésus que tu persécutes. Il laissait ainsi nettement entendre que les persécutions déchaînées contre l'Église visaient et atteignaient le divin Chef de l'Église lui-même. C'est donc à bon droit que, souffrant toujours en son corps mystique, le Christ veut nous avoir pour compagnons de son expiation. Notre situation envers lui l'exige également, car, puisque nous sommes le corps du Christ et ses membres chacun pour notre part, tout ce que souffre la tête, les membres le doivent souffrir aussi. »
Au xixe siècle, Monseigneur Louis-Gaston de Ségur a composé une intéressante méditation sur le thème de la Passion de l’Église :« L’Épreuve ultime de l’Église
675 - Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).
676 - Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, " intrinsèquement perverse " (cf. Pie XI, enc. " Divini Redemptoris " condamnant le " faux mysticisme " de cette " contrefaçon de la rédemption des humbles " ; GS 20-21).
677 - L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 p. 3, 12-13). »
« Jésus-Christ et l’Église forment un tout indivisible. Le sort de l’un, c’est le sort de l’autre ; et de même que là où est la tête, là également doit se trouver le corps, de même les mystères qui se sont accomplis en Jésus-Christ durant sa vie terrestre et mortelle doivent se parachever en son Église durant sa vie militante d’ici-bas. Jésus-Christ a eu sa Passion et son crucifiement : l’Église doit avoir, elle aussi, et sa Passion, et son crucifiement final. Jésus-Christ est ressuscité et a triomphé miraculeusement de la mort : l’Église ressuscitera, elle aussi, et triomphera de Satan et du monde, par le plus grand et le plus prodigieux de tous les miracles : celui de la résurrection instantanée de tous les élus, au moment même où Notre-Seigneur Jésus-Christ, entrouvrant les cieux, en redescendra plein de gloire avec sa sainte Mère et tous ses Anges. Enfin, Jésus-Christ, Chef de l’Église, est monté corporellement au ciel le jour de l’Ascension : à son tour, l’Église ressuscitée et triomphante montera au ciel avec Jésus-Christ, pour jouir avec lui, dans le sein de DIEU, de la béatitude éternelle. […] Telle sera la fin terrible et glorieuse de l’Église militante ; telle sera, autant du moins que la lumière toujours un peu voilée des prophéties nous permet de l’entrevoir, telle sera la Passion de l’Église ; telle sera sa résurrection suivie de son triomphe. Corps mystique du Fils de DIEU, elle aura suivi son divin Chef jusqu’au Calvaire, jusqu’au sépulcre, et par cette fidélité elle aura mérité de partager sa gloire à tout jamais5. »
Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
https://www.aelf.org/bible/Mt/28
In Christo