[Rapport CIASE] Intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

« Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5.13-14)
Règles du forum
Forum de discussions entre chrétiens sur les questions ecclésiales
Avatar de l’utilisateur
nicolas-p
Senator
Senator
Messages : 736
Inscription : mar. 12 mai 2020, 16:10
Conviction : totus tuus
Localisation : sud ouest

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par nicolas-p » mer. 06 oct. 2021, 11:54

je suis en cours de lecture.

je vais essayer surement bien maladroitement de faire un petit résumé non exhaustif:


Trois périodes caractérisent l’évolution du phénomène des violences sexuelles dans l’Église catholique : une phase 1950-1970 décrite comme culminante, une phase 1970 1990 dominée par un reflux du phénomène et une phase débutant en 1990 marquée par une apparente recrudescence du phénomène, au vu de l’ensemble des sources disponibles, sans que l’on puisse conclure à une hausse. Il est plus probable que la décrue observée de 1970 à 1990 a cessé.

L’analyse sociologique, essentiellement issue des travaux de l’Inserm, se focalise sur les personnes agressées alors qu’elles étaient mineures. Les principales caractéristiques qui en ressortent montrent que ces personnes sont très majoritairement des garçons préadolescents
L’enquête de l’Inserm aboutit à une estimation du nombre de victimes mineures d’agressions sexuelles commises Il en résulte que plus d’un tiers des agressions sexuelles dans l’Église catholique ont été commises, non par des clercs ou des religieux, mais par des laïcs.

la grande majorité des violences sexuelles sur mineurs ont été perpétrées dans le cadre familial ou amical en France. il en a été commis dans le cadre de l’Église catholique (1,16 % par des personnes en lien avec l’Église, dont 0,82 % par des clercs, religieux et religieuses) significativement plus que dans les autres sphères de socialisation (0,36 % dans les colonies et camps de vacances, 0,34 % dans le cadre de l’école publique, 0,28 % dans les clubs de sport et 0,17 % dans le cadre d’activités culturelles et artistiques).

L’évolution de l’attitude de l’Église catholique face aux agressions commises en son sein. De 1950 à 1970, dominent par la volonté de se protéger du scandale tout en essayant de « sauver » les agresseurs, ainsi que l’occultation du sort des personnes victimes, invitées à faire silence. De 1970 à 1990, la question des violences sexuelles passe au second plan, derrière la crise sacerdotale, qui accapare davantage les structures internes de prise en charge des clercs « à problèmes ». Cela vaut y compris dans le domaine clinique, qui est une voie de traitement des cas signalés abandonnée à la fin de cette période.
À partir des années 1990, l’attitude de l’Église catholique change progressivement, avec la prise en compte de l’existence des personnes victimes, qui toutefois ne vaut pas encore reconnaissance. Celle-ci émerge à compter des années 2010, avec le développement des dénonciations à la justice, des sanctions canoniques et du renoncement au traitement purement interne des agresseurs. L’institution ecclésiale n’a pas su prévenir ces violences, ni simplement les voir, et moins encore les traiter avec la détermination et la justesse requises. La commission conclut à l’inadéquation du droit canonique aux standards du procès équitable et aux droits de la personne humaine dans la matière si sensible des agressions sexuelles sur mineurs.
sont étudiés les dévoiements, les dénaturations et les perversions auxquels ont donné prise la doctrine et les enseignements de l’Église catholique, susceptibles d’avoir favorisé la survenue des violences sexuelles : le « cléricalisme » qui comprend l’excessive sacralisation de la personne du prêtre ; la survalorisation du célibat et des charismes chez le prêtre ; le dévoiement de l’obéissance lorsqu’elle confine à l’oblitération de la conscience ; le détournement des Écritures

la CiASE émet 45 recommandations (impossible de tout résumer) avec des mesures qui paraissent pertinentes pour la plupart .

certaines sont plus difficiles à comprendre:
La CIASE préconise l’édiction par l’Église de directives précises aux confesseurs sur le secret de la confession qui ne peut pas permettre de déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de la protection de la vie et de la de la dignité de la personne, de signaler aux autorités compétentes les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable.
Il ne s’agit pas de remettre en cause le secret de la confession en tant que tel mais, seulement dans le champ des violences sexuelles sur mineurs, de rappeler la lettre et l’esprit de la loi de la République (articles 2236, 22614, 4341 et 4343 du code pénal) qui s’impose à tous sur le territoire de la République.
C’est en substance il me semble une ingérence vis a vis du secret de la confession : quel coupable aux yeux de la loi va parler à quelqu’un dont il sait pertinemment qu’il le dénoncera ? actuellement ils peuvent rencontrer un prêtre qui pourra les conseiller, les pousser à se faire soigner et aussi surtout à se dénoncer.


la commission préconise d'évaluer, pour l’Église en France, les perspectives ouvertes par l’ensemble des réflexions du Synode d’Amazonie, en particulier la demande que « ad experimentum, […] soient ordonnés prêtres des hommes mariés qui remplissent les conditions que Saint Paul demande aux pasteurs dans la Première Lettre à Timothée ».
cette préconisation me semble "hors sol" le synode amazonien ayant eu pour but de palier au manque de prêtre dans une situation particulière.

on ne pourra que s'accorder sur le fait que les abus dans la société civile sont autant l'affaire de célibataires que d'hommes (ou de femmes d'ailleurs même si plus rares) mariés. cette préconisation ne résoudra pas le problème car le célibat n'est pas la source du problème. le problème est celui de la maladie (mentale?), la perversion de certains ou le mal caractérisé pour d'autres (voire les 3 plus ou moins associés chez certains)?.

espérons tant pour les victimes en premier et l'église que ce douloureux passage actuel nécessaire sera l'épilogue de ce mal qui a tant détruit.
Dernière modification par nicolas-p le mer. 06 oct. 2021, 14:39, modifié 4 fois.

Gaudens
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1560
Inscription : mer. 25 avr. 2018, 19:50
Conviction : chrétien catholique

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par Gaudens » mer. 06 oct. 2021, 12:29

Avant de lire avec attention le post de Nicolas P ci-dessus,je livre à la lecture des contributeurs du forum les réflexions ci-jointes ,glanées sur le site Benoit et moi et qui ne me semblent pas manquer de pertinence (sauf qu'elle n'offre pas d'explication valable pour la période antérieure à 1970,je pense):

http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2021/1 ... ort-sauve/

Ombiace
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2807
Inscription : dim. 24 août 2014, 14:38

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par Ombiace » mer. 06 oct. 2021, 13:55

la samaritaine a écrit :
mar. 05 oct. 2021, 23:59
En tant qu'ancienne victime, certaines réactions sur ce post sont douloureuses pour moi également parce qu'elles ne donnent clairement pas la priorité aux victimes et sont encore liées à la "défense de l Eglise", comme si on n'avait pas encore compris que c'était bien là le noeud : défendre l'Eglise au lieu de défendre les plus petits qui sont eux-mêmes le coeur battant de l'Eglise ! Bien plus que les clercs...Les remarques déplacées et le déni font du mal.
Bonjour chère Samaritaine,
Vous avez raison de souligner cela, comme je vous comprends!! Cependant je ne peux que voir dans l'Eglise, la véritable, aussi une victime. J'espère que vous me comprendrez.

Avatar de l’utilisateur
nicolas-p
Senator
Senator
Messages : 736
Inscription : mar. 12 mai 2020, 16:10
Conviction : totus tuus
Localisation : sud ouest

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par nicolas-p » mer. 06 oct. 2021, 14:33

la samaritaine a écrit :
mar. 05 oct. 2021, 23:59

En tant qu'ancienne victime, certaines réactions sur ce post sont douloureuses pour moi également parce qu'elles ne donnent clairement pas la priorité aux victimes et sont encore liées à la "défense de l Eglise", comme si on n'avait pas encore compris que c'était bien là le noeud : défendre l'Eglise au lieu de défendre les plus petits qui sont eux-mêmes le coeur battant de l'Eglise ! Bien plus que les clercs...Les remarques déplacées et le déni font du mal.
je suis de même désolé et penaud face à certains de mes propos. il est très difficile voir impossible de comprendre de l'extérieur l'immense horreur de ce que vous avez pu vivre et imparablement on se "plante" lamentablement en abordant ce sujet, on piétine l'autre sans le vouloir.
bien à vous.

cmoi
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3107
Inscription : jeu. 28 févr. 2019, 12:07

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par cmoi » mer. 06 oct. 2021, 20:15

Puisque nous entrons dans le vif du sujet, je voudrais reprendre 2 points importants qui sont en phase avec mon témoignage, et exprimer ma sympathie fraternelle à la Samaritaine : je pensais bien qu’elle rebondirait à un moment ou à un autre, et j’apprécie qu’elle l’ait fait donnant un peu ses propres attentes.
nicolas-p a écrit :
mer. 06 oct. 2021, 11:54
le « cléricalisme » qui comprend l’excessive sacralisation de la personne du prêtre ; la survalorisation du célibat et des charismes chez le prêtre ; le dévoiement de l’obéissance lorsqu’elle confine à l’oblitération de la conscience ; le détournement des Écritures
Gaudens et l’article qu’il nous indique botte aussi en touche considérant que la faute n’est pas au cléricalisme, mais au manque de vraie vie sacerdotale.
De fait, il me semble abusif d’associer la critique émise par les victimes au « cléricalisme », c’est là faire un amalgame.
Ce dont j'ai personnellement témoigné, c’est que le statut du prêtre (et je pense que mon développement d’hier le montrait) de par ce qu’il est, contribue à paralyser et sidérer la victime, augmentant de façon exponentielle la profondeur de la blessure faite à l’âme d’un croyant.
Si ce prêtre avait été un bon prêtre, il n’aurait pas agi ainsi.
Cela remet presque en cause le caractère ontologique du prêtre et j’aurais aimé savoir combien de prédateurs « savaient » ce qu’ils étaient avant d‘être ordonné (je pense que c’est la majorité), car à mes yeux dans ce cas leur ordination n’a jamais été valide, qu’ils s’en soient ou non ouverts en confession ou pas – j’ai déjà défendu cette position sur ce forum plusieurs fois – donc avec ou pas la responsabilité de l’Eglise (ce fut avec dans le cas du père Preynat !).
C’est ce qui donne à ces abus un caractère très particulier. En cela, l’Eglise n’est parfois pas partie prenante du mal, au sens ontologique. Elle l’est par ses nombreuses et souvent graves défaillances.
(Je pense d’ailleurs qu’un prêtre « cadre » aurait pu s’opposer à une ordination de séminariste sans avoir à donner de raison, en opposant à une demande d’explication le secret de confession mais que ce secret ne l’empêchait pas de s‘opposer. Donc si l’Eglise n’y est pas compromise, cela suppose mensonge en confession !)
Mais cette distinction qui n’est encore pas bien perçue est importante à faire et je l’espère QU’ELLE CALMERA CERTAINES PEURS et permettra d’accepter de reconnaître ce qui doit être reconnu..

Il reste sur ce sujet un point épineux, or il fait l’objet du second point dont je voulais parler et qui suit :
nicolas-p a écrit :
mer. 06 oct. 2021, 11:54
La CIASE préconise l’édiction par l’Église de directives précises aux confesseurs sur le secret de la confession qui ne peut pas permettre de déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de la protection de la vie et de la de la dignité de la personne, de signaler aux autorités compétentes les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable.
Je voudrais repartir de ce dont j’ai pu témoigner : le fait que la victime sait qu’un autre homme, un prêtre, le confesseur, sait le mal qui lui a été fait et que ce prêtre ne fait rien pour l’aider, car le secret de confession l’en empêche.
On peut ergoter : ce secret n’empêcherait pas « tout », mais au final, si, ce qu’il empêche rend tout ce qui pourra être entrepris « quand même » improbable ou inefficace, voire le rendra malgré le prêtre plein de bonne volonté, cynique ou incompris.
Cette souffrance existe aussi si un enfant est violé par exemple par son père. Elle engage donc à une vraie réflexion sur ce sacrement qui aujourd’hui prend soin du prédateur et oublie totalement la victime, la snobe et la fragilise (déjà, quel poids de solitude, et là accru !)
Rappelons-nous les épîtres de Paul : les premières confessions étaient publiques, ce qui suppose beaucoup de foi, car il y a la crainte des conséquences ! Nous rejoignons ici ce qu’a écrit Nicolas :
nicolas-p a écrit :
mer. 06 oct. 2021, 11:54
quel coupable aux yeux de la loi va parler à quelqu’un dont il sait pertinemment qu’il le dénoncera ? actuellement ils peuvent rencontrer un prêtre qui pourra les conseiller, les pousser à se faire soigner et aussi surtout à se dénoncer.
C’est pourquoi je n’avais pas prôné la levée du secret de confession, sinon dans le cadre de la pénitence pour favoriser le ferme propos et recevoir l’absolution. Je disais que le confesseur devrait exiger une confrontation prédateur/victime, au bénéfice de cette dernière, avec l’assistance éventuelle d’un psy. Et la sienne. A charge pour la victime si elle voudrait ou non de porter plainte ensuite civilement et d’en décider (ce n’est pas si évident ni naturel) un protocole de réparation devant être mis en place et qui l’exclut ou pas.
En tout cas le mal commis serait reconnu et pour mal.
En cela, je ne suis pas partisan d’une dénonciation systématique à la justice civile (dont les méthodes d’investigation et de répression n’ont rien à voir et sont critiquables : j’avais argumenté le fait que chaque partie cherche à défendre sa cause avec (les bons arguments juridiques) plus que la vérité et qu’on s’en éloignait), car ce serait lui donner plus d’importance qu’à celle de Dieu. (Cf. St Paul), J’ai insisté sur le fait que l‘Eglise, dont la raison d’être est de nous guérir du péché, devrait être la plus et la première compétente pour « traiter le sujet », et qu’elle ne le soit pas est dramatique et la dénonce, peut conduire à la renier, quelle que soit la méthode qu’elle aura adoptée.
Or je crois que la confrontation avec sa victime dans un cadre sécurisé peut grandement contribuer à la prise de conscience du prédateur et à son repentir, contribuer et le soutenir dans son ferme propos (la confrontation peut être suivie et devenir un accompagnement de réparation) que soigner le mal fait à la victime c’est aussi soigner le péché !
A l’Eglise de « faire ses preuves » !
Je peux comprendre que la conclusion tirée par cette commission (j’ignore ce qu’ont dit les autres…) soit l’abolition du secret de confession, que moi je l’absolvais ce secret par une foi « partisane », puisque malgré tout l’absolution dans mon développement supposait sa levée (mais en interne à l’Eglise) pourtant la confidence était possible, l’écoute aussi du prédateur, on peut même imaginer que dans certains cas il pourrait recevoir l’absolution sans levée (folie passagère ?).

Mais tous ces scénarios ne tiennent et ne reposent que sur la foi, il n’y aura aucune sanction si ce qu’ils supposent n’est pas respecté, ils ont sans doute quelque chose d’utopique et pourtant : la foi en la résurrection n’est-elle pas du même ordre ?

En tout cas, je ne remets pas en cause la conception actuelle du secret de confession, dans laquelle le prêtre n’est qu’un intermédiaire entre l’âme et Dieu et n’est pas concerné en tant qu’homme « civil ». Ce que je remets en cause c’est l’exercice de la charité sachant que soit le prêtre prédateur ment en confession (sacrilège, mais que penser alors de l’exercice de son sacerdoce ?) soit quelqu’un sait et qui ne fait rien.
Il faut quand même savoir qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de séances de thérapie pour soigner si elles ont lieu dans la foulée et pour un enfant (avec un bon thérapeute). Et que sinon, ensuite, le mal se développe et que cela coûtera beaucoup de temps et d’argent (j’en sais quelque chose, et ce n’est pas toujours accessible, mais je parle ici en tant qu’ayant aussi poursuivi par de nombreuses heures de formation pour devenir soignant), sans parler des dégâts entre-temps.

Question : peut-on dire que le secret de confession est violé quand la personne à qui on s'en ouvre sait déjà le contenu de ce secret puisque c'est la victime !!!

Je voudrais encore dire 2 choses : arrêtez de « comploter » contre cette commission, ses membres, Mr Sauvé, etc. Ce serait un complot mais le vôtre ! Pensez à la fin de l’apocalypse : « à tout auditeur du texte de ce livre prophétique : si quelqu’un le surcharge, Dieu le surchargera des fléaux décrits dans ce livre. » Elle a fait et bien fait son travail, elle avait le droit de suggérer ce qui lui semblait bon et ce sera à l’Eglise de prendre ou non les bonnes décisions.
Par exemple, la reprise de l’idée de prêtres mariés : je ne l’ai pas défendue, mais j’ai bien dit (et défendu et illustré d’exemples éloquents, argumenté…) que cette « vocation » ne pouvait qu’exercer une attraction forte sur des homosexuels et des pédophiles à une époque où ils devaient vivre clandestinement (pour les homos) et où la société ne leur donnait pas de place, où leur perversion devait être cachée (j’ai eu à « subir » plusieurs prédateurs, mais j’en ai vu bien d’autres œuvrer).
J’ignore ce que d’autres ont dit, mais cette préconisation peut synthétiser plusieurs avis, il est juste dommage qu’elle soit faite en référence à ce synode et que ses vraies raisons dans le cadre de son étude ne soient pas données, mais il est probable qu’il y en avait.

Avatar de l’utilisateur
nicolas-p
Senator
Senator
Messages : 736
Inscription : mar. 12 mai 2020, 16:10
Conviction : totus tuus
Localisation : sud ouest

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par nicolas-p » jeu. 07 oct. 2021, 10:50

cmoi a écrit :
mer. 06 oct. 2021, 20:15

Je voudrais encore dire 2 choses : arrêtez de « comploter » contre cette commission, ses membres, Mr Sauvé, etc. Ce serait un complot mais le vôtre ! Pensez à la fin de l’apocalypse : « à tout auditeur du texte de ce livre prophétique : si quelqu’un le surcharge, Dieu le surchargera des fléaux décrits dans ce livre. » Elle a fait et bien fait son travail, elle avait le droit de suggérer ce qui lui semblait bon et ce sera à l’Eglise de prendre ou non les bonnes décisions.
Par exemple, la reprise de l’idée de prêtres mariés : je ne l’ai pas défendue, mais j’ai bien dit (et défendu et illustré d’exemples éloquents, argumenté…) que cette « vocation » ne pouvait qu’exercer une attraction forte sur des homosexuels et des pédophiles à une époque où ils devaient vivre clandestinement (pour les homos) et où la société ne leur donnait pas de place, où leur perversion devait être cachée (j’ai eu à « subir » plusieurs prédateurs, mais j’en ai vu bien d’autres œuvrer).
J’ignore ce que d’autres ont dit, mais cette préconisation peut synthétiser plusieurs avis, il est juste dommage qu’elle soit faite en référence à ce synode et que ses vraies raisons dans le cadre de son étude ne soient pas données, mais il est probable qu’il y en avait.
la commission est ce qu'elle est avec ses qualités et défauts. L'impartialité est de toute façon un vœu pieux. personne jamais personne ne sera impartial.
chacun est façonné par son éducation , ses croyances etc...

l'objectivité est par contre approchable: il me semble que seuls ceux touchés ou ayant vécu ce drame et ceux de l'Eglise qui y ont été confrontés pourront ensemble se prononcer sur ce point.

pour la prêtrise, comme vous le dites, cette concentration d'hommes a attiré des personnes perverties, à tendance homosexuelle (comme l'armée aussi parfois). le problème n'étant pas la structure mais la personnalité, la dépravation de certains: la solution n'est pas le mariage qui ne changera rien à ces personnes et ce qu'elles sont.
ces personnes relèvent pour certains de la psychiatrie notamment les abuseurs en "série" qui sont semble t'il des pervers narcissiques très intelligents. D'autres en relèvent aussi du fait d'une immaturité affective, de déviances sexuelles.

la solution est, il me semble, de former les séminaires à les reconnaitre, les dépister et les écarter d'une vocation qui n'est pas la leur et si possible de les aider à affronter cette réalité de leur schéma mental ou affectif défaillant, de se faire suivre spirituellement et médicalement si besoin, la commission faite de médecin l'a bien dit.

mais elle tait le fait que les tendances homosexuelles sont (avec les pathologies psychiatriques) au centre de ces abus. Tout cela intriqué avec le mal.

cette commission "laïque" ne peut que pointer ce qui relève de son champ à savoir les sciences humaines et la médecine. elle est incapable de pointer vers le spirituel.
Or, cela a une importance: nous catholiques savons bien qui est derrière tout cela: Satan : détruisant, anéantissant les victimes mais aussi les bourreaux.
ce qui n'exonère en rien la responsabilité des abuseurs: la tentation des prêtres abuseurs, libre de céder ou non est totale sur le plan juridique ou canonique.

je ne peut que penser à Notre Dame de la Salette:
"Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles par leur infidélité et leur mauvaise vie crucifient de nouveau mon Fils!..."

Trinité
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 4305
Inscription : lun. 02 févr. 2015, 22:50
Conviction : catholique

Re: intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par Trinité » jeu. 07 oct. 2021, 23:00

nicolas-p a écrit :
jeu. 07 oct. 2021, 10:50


la solution est, il me semble, de former les séminaires à les reconnaitre, les dépister et les écarter d'une vocation qui n'est pas la leur et si possible de les aider à affronter cette réalité de leur schéma mental ou affectif défaillant, de se faire suivre spirituellement et médicalement si besoin, la commission faite de médecin l'a bien dit.
Tout à fait!

Les séminaires ont été sans doute le refuge, pour un tas de malades qui se sont sentis protégés, du fait que le critère premier était la vocation et le chemin pour parvenir à être ministre de Dieu.

Avatar de l’utilisateur
Cgs
Prætor
Prætor
Messages : 2840
Inscription : mar. 24 mars 2009, 14:20
Conviction : Catholique

Re: [Rapport CIASE] Intention de prière à lire ce dimanche 3 octobre dans toutes les églises de France

Message non lu par Cgs » ven. 08 oct. 2021, 9:54

[Sujet déplacé en section Vie de l'Eglise, et fusion d'un autre sujet avec celui-ci]
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 163 invités