Humani Generis (encyclique !) contre les Traditionalistes
Publié : mar. 19 oct. 2021, 6:18
Humani GenerisIS (août 1950) est une
« LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XII SUR QUELQUES OPINIONS FAUSSES QUI MENACENT DE RUINER LES FONDEMENTS DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE »
(c‘est le sous-titre de cette cyclique).
Parmi ces erreurs, voici celles qui menacent les traditionalistes (la numérotation est de moi pour favoriser le référencement en cas de discussion/débat sur un point. Mes commentaires fort brefs sont en italiques…Mes citations ont respecté l’ordre chronologique initial) :
1. Voilà comment les hommes en sont venus à se pénétrer si facilement eux-mêmes de ce principe que, dans ce domaine, est faux ou pour le moins douteux tout ce qu'ils ne veulent pas être vrai.
Ce domaine est évidemment celui de la doctrine
2. Bien plus, l'esprit humain peut éprouver parfois des difficultés à formuler un simple jugement certain de " crédibilité " au sujet de la foi catholique, encore que Dieu ait disposé un grand nombre de signes extérieurs éclatants qui nous permettent de prouver, de façon certaine, l'origine divine de la religion chrétienne avec les seules lumières naturelles de notre raison.
Ils refusent de reconnaître ces difficultés
3. Mais comment ne pas être affligés de voir un grand nombre d'entre eux faire d'autant plus fi de la raison humaine qu'ils adhérent plus fermement à la Parole de Dieu et repousser d'autant plus vivement le magistère ecclésiastique qu'ils exaltent plus volontiers l'autorité de Dieu révélant : ils oublient, ce faisant, que ce magistère est institué par le Christ Notre Seigneur pour garder et interpréter le dépôt divin révélé.
CQFD
4. En effet ceux qui sont séparés de la véritable Eglise se plaignent souvent, et publiquement, de leur désaccord en matière dogmatique au point d'avouer, comme malgré eux, la nécessité d'un magistère vivant.
CQFD
5. Par ailleurs, les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique.
Ils ont pris ce droit sous prétexte de ne vouloir pas être pervertis
6. Certes il n'est personne qui ne sache que les mots qui expriment ces notions, tels qu'ils sont employés dans nos écoles et par le magistère de l'Église, peuvent toujours être améliorés et perfectionnés : on sait d'ailleurs que l'Eglise n'a pas eu recours toujours aux mêmes termes. Et puis, il va de soi que l'Eglise ne peut se lier à n'importe quel système philosophique dont la vie est de courte durée: ce que les docteurs catholiques, en parfait accord, ont composé au cours des siècles pour parvenir à une certaine intelligence du dogme, ne s'appuie assurément pas sur un fondement aussi caduc.
Leur système philosophique est de courte durée, et ils refusent de l’améliorer en le figeant sur leur interprétation d’une tradition qu’ils ont figée.
7. A les entendre, les Pontifes, en effet, n'auraient jamais dessein de se prononcer sur les questions débattues entre théologiens ; aussi le devoir s'impose à tous de revenir aux sources primitives et aussi d'expliquer les constitutions et décrets plus récents du magistère selon les textes des anciens.
CQFD
8. Et l'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " , et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens.
CQFD. Le magistère ne s’est pas arrêté avec le dernier concile
9. Il est vrai encore que les théologiens doivent toujours remonter aux sources de la révélation divine; car il leur appartient de montrer de quelle manière ce qui est enseigné par le magistère vivant " est explicitement ou implicitement trouvé " dans la Sainte Ecriture et la divine " tradition ". Ajoutons que ces deux sources de la doctrine révélée contiennent tant de trésors et des trésors si précieux de vérités qu'il est impossible de les épuiser jamais. C'est bien la raison pour laquelle nos sciences sacrées trouvent toujours une nouvelle jeunesse dans l'étude des sources sacrées ; tandis que toute spéculation qui néglige de pousser plus avant l'examen du dépôt sacré ne peut qu'être stérile : l'expérience est là, qui le prouve.
Pour eux si c’est épuisé, ainsi comprennent-ils que la révélation et la Tradition soient close. Toute nouveauté est suspecte, il n’y a plus qu’à se répéter.
10. Or si l'Eglise exerce sa charge, comme cela est arrivé tant de fois au cours des siècles, par la voie ordinaire ou par la voie extraordinaire, il est évident qu'il est d'une méthode absolument fausse d'expliquer le clair par l'obscur, disons bien qu'il est nécessaire que tous s'astreignent à suivre l'ordre inverse. Aussi notre Prédécesseur, d'immortelle mémoire, Pie IX, lorsqu'il enseigne que la théologie a la si noble tâche de démontrer comment une doctrine définie par l'Eglise est contenue dans les sources, ajoute ces mots, non sans de graves raisons: " dans le sens même où l'Eglise l'a définie ".
CQFD. L’Eglise, ce n’est pas eux…
11. Tout ce que l'esprit humain, adonné à la recherche sincère, peut découvrir de vrai ne peut absolument pas s'opposer à une vérité déjà acquise; Dieu, Souveraine Vérité a créé l'intelligence humaine et la dirige, il faut le dire, non point pour qu'elle puisse opposer chaque jour des nouveautés à ce qui est solidement acquis, mais pour que, ayant rejeté les erreurs qui se seraient insinuées en elle, elle élève progressivement le vrai sur le vrai selon l'ordre et la complexion même que nous discernons dans la nature des choses d'où nous tirons la vérité.
Pour eux, si, elle peut s’opposer ; et ils donnent raison à ce qui a été acquis au détriment de ce qui reste à acquérir.
Gardé pour la fin cet extrait de l’encyclique contre le modernisme « Pascendi Dominici gregis » (1907) qui désigne ici les modernistes eux-mêmes : « En même temps, ils réprimandent l'Eglise audacieusement, comme faisant fausse route, comme ne sachant pas discerner de la signification matérielle des formules leur sens religieux et moral, comme s'attachant opiniâtrement et stérilement à des formules vaines et vides, cependant qu'elles laissent la religion aller à sa ruine. »
Si j’avais plus de temps à perdre et de courage, et si cela intéressait, je poursuivrais par le même « travail » sur cette autre encyclique… Mais cela supposerait des commentaires plus fournis et ardus servant de démonstration dont je ne suis pas sûr qu’ils seraient adaptés à un forum et encore plus, perçus pour non fastidieux.
A vous de tester quels physionomistes religieux vous feriez !
« LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XII SUR QUELQUES OPINIONS FAUSSES QUI MENACENT DE RUINER LES FONDEMENTS DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE »
(c‘est le sous-titre de cette cyclique).
Parmi ces erreurs, voici celles qui menacent les traditionalistes (la numérotation est de moi pour favoriser le référencement en cas de discussion/débat sur un point. Mes commentaires fort brefs sont en italiques…Mes citations ont respecté l’ordre chronologique initial) :
1. Voilà comment les hommes en sont venus à se pénétrer si facilement eux-mêmes de ce principe que, dans ce domaine, est faux ou pour le moins douteux tout ce qu'ils ne veulent pas être vrai.
Ce domaine est évidemment celui de la doctrine
2. Bien plus, l'esprit humain peut éprouver parfois des difficultés à formuler un simple jugement certain de " crédibilité " au sujet de la foi catholique, encore que Dieu ait disposé un grand nombre de signes extérieurs éclatants qui nous permettent de prouver, de façon certaine, l'origine divine de la religion chrétienne avec les seules lumières naturelles de notre raison.
Ils refusent de reconnaître ces difficultés
3. Mais comment ne pas être affligés de voir un grand nombre d'entre eux faire d'autant plus fi de la raison humaine qu'ils adhérent plus fermement à la Parole de Dieu et repousser d'autant plus vivement le magistère ecclésiastique qu'ils exaltent plus volontiers l'autorité de Dieu révélant : ils oublient, ce faisant, que ce magistère est institué par le Christ Notre Seigneur pour garder et interpréter le dépôt divin révélé.
CQFD
4. En effet ceux qui sont séparés de la véritable Eglise se plaignent souvent, et publiquement, de leur désaccord en matière dogmatique au point d'avouer, comme malgré eux, la nécessité d'un magistère vivant.
CQFD
5. Par ailleurs, les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique.
Ils ont pris ce droit sous prétexte de ne vouloir pas être pervertis
6. Certes il n'est personne qui ne sache que les mots qui expriment ces notions, tels qu'ils sont employés dans nos écoles et par le magistère de l'Église, peuvent toujours être améliorés et perfectionnés : on sait d'ailleurs que l'Eglise n'a pas eu recours toujours aux mêmes termes. Et puis, il va de soi que l'Eglise ne peut se lier à n'importe quel système philosophique dont la vie est de courte durée: ce que les docteurs catholiques, en parfait accord, ont composé au cours des siècles pour parvenir à une certaine intelligence du dogme, ne s'appuie assurément pas sur un fondement aussi caduc.
Leur système philosophique est de courte durée, et ils refusent de l’améliorer en le figeant sur leur interprétation d’une tradition qu’ils ont figée.
7. A les entendre, les Pontifes, en effet, n'auraient jamais dessein de se prononcer sur les questions débattues entre théologiens ; aussi le devoir s'impose à tous de revenir aux sources primitives et aussi d'expliquer les constitutions et décrets plus récents du magistère selon les textes des anciens.
CQFD
8. Et l'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " , et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens.
CQFD. Le magistère ne s’est pas arrêté avec le dernier concile
9. Il est vrai encore que les théologiens doivent toujours remonter aux sources de la révélation divine; car il leur appartient de montrer de quelle manière ce qui est enseigné par le magistère vivant " est explicitement ou implicitement trouvé " dans la Sainte Ecriture et la divine " tradition ". Ajoutons que ces deux sources de la doctrine révélée contiennent tant de trésors et des trésors si précieux de vérités qu'il est impossible de les épuiser jamais. C'est bien la raison pour laquelle nos sciences sacrées trouvent toujours une nouvelle jeunesse dans l'étude des sources sacrées ; tandis que toute spéculation qui néglige de pousser plus avant l'examen du dépôt sacré ne peut qu'être stérile : l'expérience est là, qui le prouve.
Pour eux si c’est épuisé, ainsi comprennent-ils que la révélation et la Tradition soient close. Toute nouveauté est suspecte, il n’y a plus qu’à se répéter.
10. Or si l'Eglise exerce sa charge, comme cela est arrivé tant de fois au cours des siècles, par la voie ordinaire ou par la voie extraordinaire, il est évident qu'il est d'une méthode absolument fausse d'expliquer le clair par l'obscur, disons bien qu'il est nécessaire que tous s'astreignent à suivre l'ordre inverse. Aussi notre Prédécesseur, d'immortelle mémoire, Pie IX, lorsqu'il enseigne que la théologie a la si noble tâche de démontrer comment une doctrine définie par l'Eglise est contenue dans les sources, ajoute ces mots, non sans de graves raisons: " dans le sens même où l'Eglise l'a définie ".
CQFD. L’Eglise, ce n’est pas eux…
11. Tout ce que l'esprit humain, adonné à la recherche sincère, peut découvrir de vrai ne peut absolument pas s'opposer à une vérité déjà acquise; Dieu, Souveraine Vérité a créé l'intelligence humaine et la dirige, il faut le dire, non point pour qu'elle puisse opposer chaque jour des nouveautés à ce qui est solidement acquis, mais pour que, ayant rejeté les erreurs qui se seraient insinuées en elle, elle élève progressivement le vrai sur le vrai selon l'ordre et la complexion même que nous discernons dans la nature des choses d'où nous tirons la vérité.
Pour eux, si, elle peut s’opposer ; et ils donnent raison à ce qui a été acquis au détriment de ce qui reste à acquérir.
Gardé pour la fin cet extrait de l’encyclique contre le modernisme « Pascendi Dominici gregis » (1907) qui désigne ici les modernistes eux-mêmes : « En même temps, ils réprimandent l'Eglise audacieusement, comme faisant fausse route, comme ne sachant pas discerner de la signification matérielle des formules leur sens religieux et moral, comme s'attachant opiniâtrement et stérilement à des formules vaines et vides, cependant qu'elles laissent la religion aller à sa ruine. »
Si j’avais plus de temps à perdre et de courage, et si cela intéressait, je poursuivrais par le même « travail » sur cette autre encyclique… Mais cela supposerait des commentaires plus fournis et ardus servant de démonstration dont je ne suis pas sûr qu’ils seraient adaptés à un forum et encore plus, perçus pour non fastidieux.
A vous de tester quels physionomistes religieux vous feriez !