Ma suggestion, ce en quoi vos réactions m’importent, prône une dynamique différente assurément de l’actuelle, mais il me semble plutôt que c’est l’actuelle qui est rigoriste : alors que plus personne ne l’observe, elle se maintient ferme et perd toute pertinence et utilité…Cinci a écrit : ↑lun. 17 janv. 2022, 8:03Vous prôneriez une Église rigoriste fonctionnant dans une dynamique complètement contraire à celle d'aujourd'hui, si je comprend bien. Ce serait une Église du petit nombre. Il ne serait pas juste question de respect d'un rythme de fréquentation de l'eucharistie. Vous pensez à des fidèles qui devraient se soumettre parfaitement au discours du chef.
Appliquée ma proposition ne demanderait pas plus de soumission qu’actuellement, elle mettrait chacun en face de ses responsabilités. Celle de l’Eglise est de nous indiquer la voie du salut.
- Si elle est convaincue du bien-fondé de la messe pour ce faire, elle doit le manifester mieux et changer de stratégie !
Si elle respecte les raisons que chacun peut avoir de déroger sans cesse à son commandement, qu’elle en tienne compte et l’intègre dans son commandement !
Sans quoi il ne faut plus d’obligation. Car la poser avec à la clé la menace d’un péché mortel, mais continuer à marier, enterrer, baptiser, etc. ceux dont on sait bien qu’ils y tombent (à moins de leur en cacher la vérité, ce qui n’est pas mieux !) à quoi cela rime ! Il ne s’agit pas là d’un de ces péchés dus à la concupiscence et que l’on peut avoir du mal à éviter… Le « discours du chef » existe actuellement, sauf qu’il pratique la politique de la chaise vide au moment de sanctionner… et compte (se débarrasse !) sur un autre pour appliquer la sanction et s’en justifier…
S’il ne croit pas en sa délégation reçue, qu’il change de poste !!!
Que penseriez-vous d’une Eglise qui dirait à tous ceux qui se présenteraient sinon devant « sa » porte étroite : désolé, il n’y a plus de place, repartez ! Et qui verraient que ce manque de place n’est pas tant dû à l’étroitesse de la porte qu’à la foule qui l’assaille ! Je crois qu’ils comprendraient que ce sont de ces mauvais pasteurs… et que les portes étroites sont disséminées et dissimulées ailleurs.
Elles seraient réellement étroites mais ceux qui y passeraient seraient traités comme des VIP et il se découvrirait que chacune est parfaitement adaptée à chacun.
Imaginez-vous St Paul, d’après ses épîtres, accepter que ses communautés désertent leurs réunions de prière et de partage du pain ? Le taxeriez-vous en cela de rigidité ?
En complément de ma réponse à Cinci, j’ajouterai devant votre question en soi pertinente : parce qu’elle sera devenue fière de ce qu’elle est et montrera l’exemple. Il n’y aura rien de plus coercitif que ce qui existe déjà, sauf que ce sera plus transparent…Perlum Pimpum a écrit : ↑lun. 17 janv. 2022, 11:23Vous voudriez que l’Église intervienne par des mesures coercitives. Mais s’ils n’écoutent déjà pas l’Église, pourquoi l’écouteraient ils ensuite ?
Je comprends parfaitement que par fidélité au magistère la situation actuelle soit défendue, mais cela n’interdit pas de voir ses lacunes et de débattre de propositions nouvelles. Le devoir du pasteur est de faire parvenir ses brebis à bon port, ce n’est pas en les accablant d’un poids qu’elles ne portent déjà plus (beaucoup en débandade), ni en les délestant complétement, ni en fermant les yeux sur le nombre étrangement variable qui lui reste, qu’il y parviendra… La carotte et le bâton ne sont plus opérationnels non plus… Le pasteur n’est pas un VRP multicarte qui vend son meilleur produit, il n’en a qu’un déjà et pas d’autre (connaitre la concurrence peut l’aider à le « monter »), et ensuite il a un devoir à remplir vis-à-vis de leur propriétaire. A lui d’y croire et d’en partager la folie ! Il doit aller chercher la brebis perdue… Pour cela, sonner la cloche de sa perdition c’est aussi lui rappeler où se trouve le troupeau ! (Car sinon il y en a trop à aller chercher.)
Il faudra aussi lui faire entendre la joie de celles encore dans le troupeau, mais c’est en grande partie (pas entièrement) un autre sujet…
J’entends ce que vous m’écrivez et dont je ne cite que le début ici, vous semblez proche d’adopter mon remède, qui soit dit en passant s’inscrit bien dans la logique des œuvres papales que vous et PP rappelez… Je comprends qu’il soit déroutant que je propose une solution presque « clé en main », que cela puisse paraître prétentieux (mais à mon âge, ces considérations sont dépassées) et qu’il faille du temps pour en intégrer la réalité.
Depuis + de 50 ans qu’ elle s’encroûte et que je l’observe, la situation mérite un remède « de cheval ». Cela ne changera rien pour les pratiquants (ils pourraient même apprécier d’avoir un entretien annuel s’ils n’en avaient pas !) mais seulement pour les tièdes, avec rien de pire qu’actuellement et un espoir de conversion d’envisageable par suite de cette fermeté nouvelle (le « péché mortel » ne signifie plus rien de réel pour ces tièdes, et même parfois un abus d’autorité. Or vu la façon dont l’Eglise y réagit encore, c’est à peine si elle ne leur donne pas raison...)
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Je crois profondément en la valeur de l’exemple et de la cohérence, ce changement devrait bien sûr s’accompagner d’autres mesures (accessoirement j’en ai par le passé donné certaines), les sacrements (et même les enterrements) seraient réservés à ceux qui y croient vraiment et ne seraient plus bradés, mais l’Eglise ne lâcherait rien de sa mission d’enseignement pour autant (catéchisme, etc.), au contraire !
Elle ne craindra plus de s’exposer quand elle aura retrouvé son honneur…
Ce qui devrait déjà être et là encore, je vous renvoie aux épîtres de St Paul…
Vos réflexions comme celles des autres me sont précieuses et j’apprécie d’autant plus votre humilité qu’elle ne vous en prive pas ni de les partager. Dans l’Eglise ce n’est pas comme dans le monde : il est admis que le St Esprit puisse parler par « le plus petit » et fréquemment. Ce pour quoi il peut s’y sentir chez lui et respecté infiniment.