Béatrice Bourges violemment mise à la porte à la Queer Week

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Peccator
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Re: Béatrice Bourges violemment mise à la porte à la Queer W

Message non lu par Peccator » lun. 31 mars 2014, 21:46

Silica a écrit :Cela est à mon avis tout simplement hors-sujet.
Peut-être. Mais alors, dites-moi : quel est le sujet du débat, dans cet événement ?

Mais dans ce cadre et je dirais même dans le cadre plus large de la société cette question ne fait pas du tout débat.
Qu'elle ne fasse pas débat dans le cadre de la Queer Week, c'est une évidence.

Dans le cadre de la société, il me semble au contraire qu'elle fait tout à fait débat, même si beaucoup se montrent totalement sourd aux voix, de plus en plus nombreuses, qui s'élèvent contre l'hédonisme. Ainsi, on en voit qui tentent de remettre le stoïcisme au goût du jour. Et parmi ces voix, celle de l'Eglise n'est pas seule, mais n'est pas la moindre.


Trouveriez-vous anormal qu'aucun athée ne soit invité à s'exprimer dans des conférences chrétiennes, des messes, des cours de catéchisme ?
Moi je trouverais ça bizarre, au contraire, car le point de départ de ce genre d'événement est l'accord sur le bien fondé de la religion et de la foi.
Vous mêlez là des "événements" qui n'ont rien à voir.
La messe est une célébration liturgique, pas un lieu de libre expression. La seule parole qui ait légitimité pour s'exprimer pendant la messe, c'est celle de Dieu. C'est d'ailleurs pourquoi l'homélie n'est pas une conférence, et encore moins un débat.

Le catéchisme : comme vous le dites, c'est un cours, pas un débat. La question ne se pose donc pas. Pas davantage que celle de demander si un spécialiste de la narratologie devrait être invité dans un cours de mathématiques.


Restent donc les conférences : je vous répondrai que tout dépend du sujet de la conférence.
J'ai du mal à voir ce qu'un athée pourrait avoir de pertinent à dire dans le cadre d'une conférence sur la sotériologie dans la tradition des Pères grecs, par exemple, mais après tout, s'il est un spécialiste du corpus littéraire des pères alexandrins, pourquoi pas : sa lecture athée peut être tout à fait pertinente.

Dans un autre genre, Umberto Eco a beaucoup travaillé sur St Thomas d'Aquin, et bien qu'il soit athée, il me semblerait tout à fait pertinent de l'écouter dans le cadre d'une conférence chrétienne. Il ne refusait d'ailleurs pas de débattre avec le cardinal Martini (souvent avec beaucoup de pertinence, c'est un régal que de lire leurs échanges).


Vous savez, dans un cursus de philosophie pour préparer un baccalauréat de théologie, on étudie aussi Spinoza, Hegel, Nietzsche, Marx, Freud, Sartre... Et pas uniquement pour en dire du mal, car ces grands penseurs ont écrit de fort belles pages. L'Eglise ne refuse pas de se laisser interpeller, interroger par d'autres pensées.


Notons ceci dit qu'une conférence n'est pas un débat. Une conférence, c'est une personne qui parle et expose sa pensée sur un sujet donné. Un débat, par définition, réunit simultanément plusieurs intervenants, a priori pas d'accord entre eux (sinon, il ne va guère y avoir débat), qui parlent, s'interrogent et se répondent mutuellement. Et c'est encore mieux si en plus, ils s'écoutent les uns les autres au lieu de réfléchir à la réponse qu'ils vont faire...




Bref. Comment la QueerWeek se présente-t-elle ?
Reprenant la tradition américaine de ces semaines de débats, de conférences et de festivités, les étudiants de Sciences po et d’ailleurs contribuent à la réflexion sur la théorie queer, encore trop méconnue en France et souvent victime de nombreux préjugés.
Je vois bien les conférences et les festivités. Je relève au programme :
Exposition
Performances
Conférences
Ateliers
Projections

Un seul événement qui ressemble de loin à un débat : une table ronde intitulée "Alliances émancipatrices : au-delà du queer ?". Dans mon expérience personnelle, j'ai rarement vu une table ronde être un débat, généralement c'est bien plus une série de mini-conférences où chacun parle 5 ou 10 min, puis des questions/réponses avec la salle, ou avec l'animateur. Mais très rarement un débat.


Si à Sciences Po, qui se présente comme une université (vous savez, cette institution qui repose sur la notion même de disputatio...), qui plus est spécialisée en sciences politiques, on ne sait plus ce qu'est un débat, il y a quand même un soucis...


Une chose m'étonne, d'ailleurs : cette association se présente comme voulant assurer la promotion de la "théorie queer". Hors j'ai beau avoir parcouru chaque page de leur site, je ne sais toujours pas ce que peut bien être la "théorie queer". Étrange façon que d'en faire la promotion...

Grâce à Sce Po, j'ai découvert ce terme, cherché sur Wikipédia, et découvert avec stupéfaction que c'est donc là la dénomination tout à fait revendiquée de ce que les médias appellent "théorie du genre". Intéressant... Contrairement à ce que je croyais jusqu'à ce soit, il existe bel et bien une théorie du genre : ça s'appelle donc la "théorie queer".

Je trouve votre comparaison avec la drogue un peu excessive même si je la comprends de votre point de vue.
[/quote]
Je vous l'accorde... même si, de mon point de vue, plus j'y songe, plus je la trouve pertinente (la luxure est une recherche désordonnée de plaisirs charnels de courte durée, et mène à la mort spirituelle). Mais sans doute est-elle inutilement provocatrice. Il faudrait que je trouve une autre comparaison...
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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