A propos de l'euro

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Les soubresauts de la zone euro

Message non lu par etienne lorant » sam. 12 nov. 2011, 12:19

L'EFFACEMENTDE LA DÉMOCRATIE

Long article trouvé sur Mediapart (pas par moi, mais par "Joss", sur le forum Marthe et Marie):

MEDIAPART
http://www.mediapart.fr/journal/interna ... democratie


BCE à Francfort.

Les établissements financiers ont remplacé les électeurs ; les bourses ont remplacé les partis ; les banquiers et les technocrates ont remplacé les chefs d'Etat et de gouvernement. Depuis une semaine, nos démocraties s'effacent devant les coups d'Etat des marchés. Alors que sauver l'Europe voudrait dire revenir devant les citoyens.

Sommes-nous à un tournant historique, l'un de ceux de l'ampleur de la chute de l'URSS – dont nous fêterons les vingt ans le mois prochain? Un tournant qui serait l'effondrement financier et politique de l'Europe, la fin de soixante années de construction européenne ?

C'est ce que l'on constate avec l'accélération, depuis une semaine et l'échec du sommet du G-20, d'une crise monétaire qui, devenue crise politique, vient de provoquer ce qu'il faut bien appeler deux coups d'Etat. Georges Papandréou en Grèce, Silvio Berlusconi en Italie n'ont pas démissionné à l'occasion de défaites électorales, et pas même de vote de censure de leur parlement respectif: ces votes de censure n'ont pas eu lieu, ni à Athènes ni à Rome.

Non, les deux hommes, maillons faibles de la chaîne des chefs de gouvernement de la zone euro, sont tombés renversés par les marchés et des partenaires européens sous pression. Les marchés, c'est-à-dire les banques et autres établissements financiers (fonds de pension, hedge funds, fonds d'investissement, etc.). Leurs partenaires européens, c'est-à-dire Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, les dirigeants de la banque centrale européenne (BCE) et de la commission européenne, déclarant agir au nom de ce qu'ils présentent comme leur devoir : circonscrire l'incendie, sauver l'euro, l'Europe (et se sauver eux-mêmes).

En moins d'une semaine, trois hommes viennent incarner et prêter leur visage aux coups d'Etat des marchés.

Mario Draghi : ce banquier, vice-président de la banque d'affaires Goldmann Sachs-Europe qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes, puis gouverneur de la banque d'Italie, prend la présidence de la Banque centrale européenne.

Lucas Papademos : cet ancien dirigeant de la banque centrale grecque (1994-2002), puis ancien vice-président de la BCE durant huit ans (2002-2010), et qui depuis ces deux postes ne pouvait rien ignorer des faux comptes grecs, devient premier ministre grec. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui va de la droite extrême au parti socialiste.

Mario Monti : cet économiste de la droite libérale, commissaire européen en charge de la concurrence durant dix ans (1994-2004), et à ce titre acteur déterminé de la dérégulation des marchés européens, nommé mercredi sénateur à vie, doit devenir premier ministre italien. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui devrait aller de la xénophobe et populiste Ligue du Nord au principal parti d'opposition de gauche à Berlusconi, le Parti démocrate.

Et pourquoi pas en France?

Ce n'est pas fini. Dans une semaine, dimanche 20 novembre, est programmée la mort – cette fois dans les urnes – du gouvernement espagnol. Exit le gouvernement socialiste : c'est sous la pression des marchés financiers que Zapatero avait décidé de provoquer ces élections anticipées. Tout comme Brian Cowen l'avait fait en Irlande en 2010 pour lui aussi être battu et démissionner.

L'écart entre les taux allemands et français.
Alors pourquoi ne pas poursuivre la courbe de ces régimes tombés ou renversés ? Et écrire par exemple que, début janvier, lorsque les taux d'intérêt à 10 ans sur la dette française auront doublé (de 3,4% jeudi, ils dépasseraient les 7%), Nicolas Sarkozy demandera à former un gouvernement d'union nationale.

Qu'il nommera à sa tête un technocrate (Jean-Claude Trichet qui vient de quitter la présidence de la BCE est sur le marché...) ou un technicien, par exemple Michel Pébereau, un ancien du Trésor, passé par le cabinet du ministre Monory, et aujourd'hui puissant patron de BNP-Paribas ?

Et que, si d'aventure la gauche refusait ce gouvernement d'union nationale malgré les pressions répétées des marchés, elle se verrait accusée de la politique du pire comme elle l'a déjà été pour avoir refusé la « règle d'or »?

Science-fiction stupide : en est-on si sûr ? Depuis un mois, Dominique de Villepin demande un plan d'austérité d'au moins 20 milliards d'euros porté par un gouvernement d'union nationale qu'il rejoindrait avec allant. François Bayrou, qui se veut prophète en matière de dénonciation de la dette, brandit son concept de majorité centrale, nouvelle union nationale du cercle de la raison (lire notre entretien ici). Et ne doutons pas qu'un Jean-Louis Borloo se joindrait sans hésitation à un tel dispositif.

Mesure-t-on bien les scandaleux dénis démocratiques et sociaux que doivent aujourd'hui subir les citoyens grecs et italiens ? Papandréou et Berlusconi peuvent, à des titres divers tant les deux hommes ne sauraient être comparés, incarner ou être perçus comme des modèles d'hommes politiques incompétents ou corrompus. Mais le premier a été largement élu en 2009, le second largement élu en 2008. Et les voilà effacés, hors toute procédure démocratique, dans un affolement européen provoqué par les taux d'intérêt et les cours de bourse.

«Les fous ont pris le contrôle de l'asile», dit l'économiste Pierre Larrouturou dans un
entretien à Mediapart. Les financiers «qui ont ruiné une foule de gens continuent à nous expliquer ce que l'on doit faire... Je suis condamné à lire des articles économiques que je ne comprends pas», dit en écho dans un entretien au Monde l'écrivain franco-grec Vassilis Alexakis.

Technocrates et populistes se nourrissent les uns les autres

Inutile désormais de parler de gauche, de droite, de chômage, de droits sociaux, de redistribution, de révolution fiscale : il faut surveiller les Crédit default swap, les trend des bourses asiatiques et américaines, le cours de l'action du Crédit agricole, de la Société générale et de la Commerzbank, le spread franco-allemand, l'état du marché obligataire puis analyser à la loupe ce que peut bien vouloir dire le dernier communiqué de la BCE qui répondait à celui de la FED et anticipait l'ouverture des marchés asiatiques. Non, on ne rit pas: le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, 86 ans et ancien communiste, veut un nouveau gouvernement, à tout prix avant dimanche soir et «l'ouverture des marchés»!

Et c'est ainsi que, devant les forces des marchés, les hystéries spéculatrices et les crispations nationalistes, nos démocraties s'effacent.

Parce que nos dirigeants ont laissé faire. Une Europe de l'urgence émerge soudain, non pas «post-démocratique», comme l'écrit et le dit l'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine (à voir ici en vidéo). Mais a-démocratique, celle d'une démocratie évanouie, celle d'une démocratie qui est poussée de côté jusqu'à un éventuel retour à meilleure fortune.

Ce seront de vraies élections législatives en Grèce dans quinze semaines, nous dit-on, qui permettront de redonner la parole au peuple : mais entre-temps aura été adopté le plan d'austérité qui engagera le pays pour la décennie à venir ! En Italie, ces élections anticipées ne sont pas même assurées... Quant à l'Espagne, le Parti populaire (droite), certain de l'emporter sur les socialistes, s'est surtout gardé d'exposer le moindre programme économique, arguant seulement qu'il était mieux à même d'appliquer les recettes européennes.

L'Europe de l'urgence, a-démocratique, est celle des banquiers et des technocrates. Mais sortie par la porte, ne doutons pas que la politique va s'empresser de rentrer par la fenêtre sous sa pire forme : la droite extrême xénophobe et populiste. Car dès qu'il s'agit d'Europe, technocrates et populistes se nourrissent les uns les autres : la dénonciation des premiers alimente les seconds et la peur des seconds jettent dans les bras des premiers.

Echapper aux technocrates fondés de pouvoir de marchés financiers fous ; échapper aux populismes extrémistes et aux replis des nations. C'est finalement le seul vrai enjeu de cette crise sans précédent. Et cela pose à la fois la question des responsabilités passées comme des schémas de reconstruction futurs.

Les responsabilités passées, Nicolas Sarkozy les a clairement identifiées : elles sont celles de ses prédécesseurs, Lionel Jospin et Jacques Chirac en tête. Il l'a encore redit mardi, à l'occasion d'un déplacement à Strasbourg. La Grèce n'aurait pas dû intégrer la zone euro ; l'euro a été fait sans aucun outil de coordination des politiques économiques (la fameuse gouvernance économique), sans intégration ou harmonisation des politiques des Etats et des deux premières économies européennes, l'Allemagne et la France.

Le chef de l'Etat n'énonce là que de vieilles banalités. Oui, les insuffisances grecques étaient connues mais le faible poids de son économie (2% du PIB européen) devait permettre de les absorber aisément (n'a-t-on pas accepté la Bulgarie et la Roumanie dans l'Union européenne en sachant parfaitement que ces deux pays n'étaient pas prêts?).

La crise actuelle n'est pas la conséquence des mauvais choix du tournant des années 2000 mais de la gestion irresponsable de la zone euro conduite depuis 2008. Par Nicolas Sarkozy comme par Angela Merkel. On mesure mieux au vu de la situation actuelle combien le « mini-traité » de Lisbonne, initié par les Allemands et promu par Sarkozy dès son élection en 2007, n'a fait qu'installer tous les leviers d'une crise politique qui éclate au grand jour aujourd'hui.

Le chantier de la reconstruction

Mediapart a publié d'innombrables enquêtes à ce sujet (celle-ci, par exemple). Peut-on juste rappeler que Sarkozy et Merkel auraient pu dès 2008 contraindre Silvio Berlusconi à modifier sa politique économique ? Que rien ne les empêchait de demander à la droite grecque (alors au pouvoir) de cesser de truquer les comptes du pays? Que la chancelière allemande comme le chef de l'Etat français auraient tout aussi bien pu exiger des grandes banques françaises et allemandes d'agir autrement dans leurs engagements spéculatifs sur les dettes des Etats ?

Rien de cela n'ayant été fait, le chantier de la reconstruction européenne s'ouvre dans les pires conditions. Plusieurs scénarios sont évoqués : ils comportent tous des dangers extrêmes, allant d'une possible désintégration de la zone euro ou dislocation de l'Union européenne à une fuite en avant fédéraliste et technocratique. Aucun, à ce stade, n'implique de nouvelles consultations des citoyens européens ou n'envisage un nouvel accroissement des pouvoirs du Parlement européen.

Le « grand bond en avant » fédéraliste, tant souhaité à Bruxelles , ne pourra que faire le jeu des populismes. Hubert Védrine a raison de souligner combien ce terme de fédéralisme est un « mot-valise » contenant tout et son contraire. On peut le déplorer mais il est surtout, aujourd'hui, un mot-épouvantail pour une grande majorité de citoyens européens.

Un autre danger est le projet clairement exposé par Nicolas Sarkozy d'un noyau dur européen dans une Union européenne à 27. C'est le vieux projet de « groupe avancé », quelques pays accélérant leur intégration économique : cela peut se faire à l'échelle de la zone euro (17 pays) mais aussi à une échelle moindre, les cinq ou sept pays les plus proches.

Berlin dément à ce stade, Paris également, mais c'est une possibilité envisagée pourtant à l'Elysée et exprimée dans le discours de Strasbourg du chef de l'Etat. Barroso, président de la commission européenne, ne s'y est d'ailleurs pas trompé qui, dès le lendemain, à Berlin, se disait farouchement opposé à une zone euro qui laisserait derrière elle, et dans une Union européenne disloquée, les dix autres pays membres de l'UE mais non de la zone euro: «Je veux être clair, c'est intenable», a-t-il insisté.

Alors peut-être faut-il relire, avec un œil neuf, la déclaration fondatrice du 9 mai 1950, celle de Robert Schuman, qui lancait le processus de construction européen. Et revenir aux principes fondateurs:

Sa première phrase : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. » Nos dirigeants prennent-ils aujourd'hui « la mesure » de ce qui est en jeu ?

Sa cinquième phrase : «L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait.» La « solidarité de fait » est-elle celle qui est en train d'être appliquée à la Grèce et à l'Italie ? Les « réalisations concrètes » le sont-elles en priorité pour les citoyens européens ?

Poser ces questions montre l'ampleur du gouffre qui s'est ouvert sous les pieds des Européens. Depuis 2005, et les votes négatifs des Français et des Néerlandais, le débat européen a été escamoté par les partis dominants des droites et des gauches européennes. Il n'est plus possible d'en faire l'économie. Donc de revenir devant les électeurs des 27 pays membres et de les consulter.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » sam. 12 nov. 2011, 18:55

Berlin veut renforcer la gouvernance en zone euro (AFP)
Mis en ligne le 12/11/2011


L'Allemagne appelle à un changement des traités européens pour y inscrire de manière plus coercitive la discipline budgétaire.


Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a plaidé pour un renforcement de la gouvernance en zone euro via des "modifications limitées du traité" européen, dans un entretien accordé au journal Le Monde paru samedi.

"Nous avons besoin de modifications limitées du traité pour avoir des mécanismes de contrôle plus efficaces du respect des engagements pris, une politique budgétaire commune et une amélioration de la compétitivité des différentes économies", a-t-il déclaré en précisant qu'il ne souhaitait "pas un nouveau traité".

"Pourquoi a-t-on le droit de porter plainte devant la Cour de justice des communautés européennes pour violation du droit européen mais pas du Pacte de stabilité? ", censé éviter les déficits budgétaires trop importants, s'interroge M. Schäuble dans cette interview.

Le ministre allemand a rappelé que les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro avaient chargé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy de faire des propositions pour modifier le traité de Lisbonne.

L'Allemagne appelle à un changement des traités européens pour y inscrire de manière plus coercitive la discipline budgétaire. Parmi les réformes envisagées figurent la possibilité de porter plainte devant la Cour de justice européenne (CJE) contre les contrevenants aux règles d'orthodoxie budgétaire ou encore leur mise sous tutelle en cas de violation répétée des règles.
(Ach, le pon fieux temps refient ?)
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Re: La Grèce, pays test pour futures dictatures

Message non lu par etienne lorant » lun. 14 nov. 2011, 11:58

Je venais à peine de songer à "l'ancienne Allemagne" et nouvelle dominante en Europe et voici que je tombe sur ce qui suit, qui me paraît sensé et bien réfléchi et que je compte suivre :
1ère Lettre aux Allemands

Mise à jour le Mardi, 08 Novembre 2011 13:59 Écrit par Henri Hude Mardi, 08 Novembre 2011 13:28

Il existe en français une belle expression, celle de « faire société ». Nous, pays d’Europe, nous sommes une communauté, et nous devons continuer à l’être, malgré les difficiles questions sans réponses. C’est dans le cadre de cette volonté de faire société en Europe que je pose des questions à nos amis allemands.

Une application excessive du traité de Maastricht peut devenir un danger pour la stabilité politique de nombreux pays d’Europe

Chers Amis, chers Compatriotes,

Regardez la situation de la Grèce. Ne rappelle-t-elle pas celle de la République de Weimar sur la fin ? L’humiliation d’un peuple par un Traité international dont l’application se révèle excessive et intenable ; une économie arrêtée, des finances en ruine, un endettement insupportable et irrattrapable, une classe politique faisant l’objet d’un rejet profond. Le désordre public à son comble. Ce sont tous les signes les plus alarmants de la crise de régime.

La question à poser à l’Allemagne aujourd’hui est la suivante : « Vous rendez-vous compte que le Traité de Maastricht est en train de se transformer en une sorte de nouveau Traité de Versailles imposé à une partie de l’Europe ?

Ne nous voilons pas la face. Poursuivre la logique de Maastricht, c’est à terme traiter comme la Grèce de très nombreux pays européens : Portugal, Irlande, Espagne, Italie, et la France aussi – car malgré l’arrogance avec laquelle la France traite la Grèce, elle est elle aussi confrontée au mur de la dette, à des finances publiques en perdition et à une économie désindustrialisée.

Vous voulez défendre vos intérêts, c’est légitime, d’autant plus que ce sont vos partenaires qui sont en faute. Mais avez-vous envie de jouer ce terrible rôle d’imposer la défense de vos intérêts en Europe ? Car nous en sommes arrivés à un point où les effets socio politiques du Traité de Maastricht sont, en Grèce aujourd’hui, et bientôt ailleurs, ceux-là même qu’ont jadis produit chez vous l’application brutale du traité de Versailles. C’est une bien triste évolution de la logique de construction européenne.

Vous êtes soucieux de ne jamais revoir le chaos politique. Pourtant, ne vous rendez-vous pas compte que vous êtes en train de préparer le terrain pour que se dressent, dans plusieurs pays Européens, des leaders nationalistes qui diront : « Nous sommes des peuples souverains, issus d’une longue histoire. Ce Traité est un boulet et une honte pour notre pays car il nous contraint à mener des politiques que nous ne voulons ou ne pouvons pas mener. N’allons pas supporter cela plus longtemps. Votez pour moi et je vous promets que je réviserai, ou détruirai, le Traité de Maastricht. » ?

Il va se mettre en branle contre vous une dynamique de rejet qui va briser l’amitié européenne. Vous allez réveiller les démons. Vous êtes vigilants à l’intérieur, mais n’êtes-vous pas myopes à l’extérieur ?

C’est l’incurie de nombreuses classes politiques nationales, à commencer par la nôtre, qui est la cause des déséquilibres actuels

Les pays les plus en difficulté aujourd’hui sont des pays qui ont commis de lourdes erreurs de gouvernement. Il est parfaitement juste de dire que c’est la passivité de notre classe politique qui est la cause de la désindustrialisation du pays, de l’augmentation des coûts du travail et de la baisse de la compétitivité de nos économies par rapport à nos voisins. Nos dirigeants ont signé pour une monnaie commune, puis ils ont, par démagogie et faiblesse, laissé les coûts du travail diverger.

Les questions de solvabilité ne sont que les conséquences de la faiblesse de nos économies. Pendant vingt ans, nos Etats ont maintenu artificiellement, par la dépense publique financée par la dette, un niveau de vie sans rapport avec la prospérité réelle du pays. Ces facilités financières étaient possibles grâce à la crédibilité financière que l’Allemagne apportait à l’Euro.

Personne n’a forcé nos dirigeants à signer le traité de Maastricht. Mais ensuite, ils n’ont pas pris les mesures d’adaptation nécessaires qui en découlaient. La France est entrée dans le grand bain de la mondialisation avec aux pieds les deux boulets d’une protection sociale très généreuse pesant sur le travail, et d’un Etat monstrueux. Pendant vingt ans, nous avons conjugué capitalisme financier et ouverture des frontières. Le capitalisme financier a fait les arbitrages mécaniques entre les pays à bas coûts et les pays à coûts du travail élevés. Nous payons aujourd’hui vingt ans de désinvestissement ou de non investissement. Nous y avons perdu nos industries et donc la base des progrès techniques, des investissements en recherche et de nos exportations.

Nous avons abandonné notre souveraineté monétaire, et nous avons continué à vivre comme si nous pouvions, par des dévaluations, récupérer les pertes de compétitivité que provoquent des mesures de générosité sociale inconsidérées. Nous avons ouvert les frontières et nous avons continué à vivre comme si l’économie était fermée, en ne prêtant aucune attention à l’impact des mesures gouvernementales sur le coût du travail et la rentabilité du capital.

Pour nous adapter avec succès au modèle européen du traité de Maastricht, nous aurions dû faire de grands sacrifices, notamment en matière de générosité sociale, en matière de salaires, et nous aurions dû diminuer considérablement le poids de l’Etat. Mais si l’on avait expliqué de cette façon le projet européen, peut-être le peuple français n’aurait-il pas voulu participer à l’Euro.

Ainsi se sont créés de grands déséquilibres au sein de l’Euro – car l’Allemagne, face aux pays émergents, n’est pas beaucoup plus compétitive que nous, et elle bâtit en ce moment le succès de son industrie et de ses exportations en grande partie sur ses partenaires européens moins compétitifs. Ceci est vrai aussi pour quelques autres Etats.

Ainsi le modèle européen est-il devenu, par notre faute, une machine à faire profiter l’industrie allemande de notre faible compétitivité. Etait-ce là le sens du grand projet de l’Euro, comme certains ont pu le dénoncer ? Je ne le pense pas du tout. Je pense qu’au contraire les Allemands n’ont pas anticipé la faiblesse et la démagogie des gouvernements français.

Les déséquilibres que connaissent de nombreux pays d’Europe sont probablement irrattrapables en raison du refus probable des peuples (et demain surtout de la jeunesse) à sacrifier leur niveau de vie présent et à venir pour assumer la dette et le passé

De nombreux pays d’Europe sont proches d’une situation historique terrible, où ils devront choisir entre la révolution sociale, ou la crise de solvabilité. Alors se produira une pression énorme pour l’inflation et la monétisation de la dette par la BCE. Cela ne résoudra aucun problème, mais apparaîtra comme la dernière façon de gagner du temps face à l’inévitable.

Pour rétablir l’équilibre des finances publiques, il faudrait dans les pays d’Europe du Sud avoir à la fois de la croissance, et une très forte rigueur budgétaire. Il est clair que sans croissance, les situations budgétaires ne feront que s’aggraver. Mais d’où pourrait venir cette croissance ? De relances massives par les Etats ? De baisses d’impôts pour restaurer la compétitivité des entreprises ? Des banques qui se mettraient à prêter bien plus aux économies ? D’une dévaluation compétitive ? Il est probable qu’il n’y aura pas de croissance avant longtemps…

Reste la rigueur budgétaire. A ce sujet, on exprime en France le déficit public en pourcentage du PIB, ce qui donne un pourcentage de 7% en 2010. Mais si l’on exprime, par exemple, le déficit de l’Etat français en pourcentage de ses recettes, on obtient 37%. En pourcentage des dépenses, le déficit de l’Etat français représente 26%. C’est cela, l’ordre de grandeur de la rigueur : nous devons – ou devrions théoriquement – faire baisser toutes les dépenses de l’Etat de 26%.

Nous devons prendre en compte les facteurs politiques. Pour imposer des sacrifices, il faut un projet politique, un idéal, et comme il s’agit de corriger les dramatiques erreurs du passé, il faudrait normalement une classe politique renouvelée, ou que l'actuelle soit capable d'un examen de conscience très radical et d'un vrai changement de conduite. Il est peu probable, en tout cas, que ceux qui sont au pouvoir depuis des décennies arriverons à infliger, en période de récession, un traitement aussi violent aux habitudes sociales des Français.

Suite à la désindustrialisation du pays, les activités créatrices de valeur ne sont plus localisées dans le pays. Combien de Français dépendent directement ou indirectement des dépenses publiques pour vivre ? Retraités, chômeurs, fonctionnaires en tous genres, malades, familles ? Franchement, l'espérer, c’est à peu près aussi réaliste que ce l’était de vouloir en 1919 faire payer des Réparations aux Allemands pendant cinquante et quelques années.

Pensez-vous vraiment qu’il est possible de « mettre dans le rouge » tant de Français sans provoquer une sorte de révolution sociale et l’arrêt du pays ? Nous avons tous vu les réactions « sociales » de ces dernières années, quand les dirigeants osaient remettre en cause de minuscules privilèges, mêmes les plus injustifiés. Augmentation d’impôts, baisse des retraites et de toutes les prestations sociales, baisse des dépenses publiques dans un contexte de récession, licenciement de fonctionnaires, c’est un mélange politiquement impossible. Aucun politicien français ne fera ce travail.

Rajoutons surtout que l’opinion française n’est pratiquement pas informée des ordres de grandeur en jeu, et donc elle n’est pas du tout prête à accepter les réformes qu’on pourrait théoriquement appliquer. La prise de conscience par l’opinion française de la réalité de la situation du pays provoquera certainement une baisse supplémentaire de la crédibilité de la classe politique et des médias, au moment même où elle aurait besoin de la confiance du pays. Ou bien nos journalistes politiques ont manqué à leur devoir, ou bien ils n’ont pas été écoutés.

Qui peut croire que la France fera les « réformes structurelles » dont parlent depuis des années les experts de la BCE ? Face à un défi de la même ampleur, la monarchie des Bourbons a échoué dans les années 1780 en France. Etudions les conseils de MM. Turgot, Necker et Calonne, Surintendants généraux des Finances de Louis XVI. « Sire, il faut élargir la base fiscale en revenant sur les privilèges, il faut moderniser le royaume en lui donnant une administration moderne, il faut couper les dépenses de la Cour… » Face aux révoltes des privilégiés, Louis XVI n’a eu le courage de prendre aucune réforme structurelle. C’est le Consulat qui a modernisé le pays, après le défaut de l’Etat en 1788 et douze années de chaos.

Si nous ne faisons rien, le pays va connaître des problèmes de solvabilité. Le mécanisme est bien connu. Nous sommes tristes de constater que la situation actuelle de la Grèce est un laboratoire politique : déficits publics élevés et irrattrapables, augmentation progressive des taux d’intérêts et donc des charges d’intérêts, mesures de rigueur qui ne font que saper la croissance et provoquer du désordre public, craintes des investisseurs, fragilisation du système financier, jusqu’à ce que la situation en arrive à un point de crise. Ce qui peut se passer quand on en arrive à ce point de crise, on peut en avoir des illustrations dans les livres d’histoire.

Les pays européens en difficulté ont besoin d’une stratégie de réindustrialisation et de reconstruction de leur compétitivité. Et de tels objectifs ne peuvent se faire sans un retour partiel sur certains termes des traités européens

Sans perspective d’un futur meilleur, on ne peut pas imposer des sacrifices à un pays. D’abord parce que c’est injuste, et l’on ne peut reprocher aux peuples de résister avec tous les moyens qui leurs restent, s’ils sont convaincus que le futur sera pire. Et puis car c’est impossible, au moins dans un pays libre. Les réformes structurelles à faire, nous les connaissons. Le but est de restaurer la compétitivité et la « rentabilité » de nos économies, et cela passe par la réindustrialisation et le rétablissement de la rentabilité de nos PME créatrices d’emploi.

Cette stratégie implique une longue période d’investissements et de sacrifices. Le but est de découvrir les leaders capables de porter un tel projet, et de le faire accepter aux peuples. Il est probable que cela demandera un renouvellement substantiel de nos classes politiques. Mais nous ne pouvons déployer la moindre stratégie sans nous poser certaines questions que malheureusement, nous avons perdu l’habitude de poser.



1) Instaurer un débat sur certaines mesures de protection sur des industries sélectionnées

La politique de réindustrialisation commence par faire cesser la désindustrialisation. Face aux pays émergents, nous, Européens, sommes tous égaux : nous sommes des pays riches, ou plutôt, des pays chers. Peut-on envisager la moindre politique de réindustrialisation quand nous faisons du libre échange avec des pays où le coût du travail est incomparablement plus bas ? Cela a pour conséquence imparable de ruiner à terme toutes les industries où la main d’œuvre représente une partie notable des coûts, ainsi que celles où le prix de vente est un facteur important pour les acheteurs.

Dans certaines industries, en Europe, les travailleurs sont lancés dans une compétition qu’ils ne pourront jamais gagner. La montée en gamme a été une réaction possible pour éviter la compétition sur les coûts. Que faire quand nos partenaires monteront eux aussi en gamme avec des coûts bien inférieurs aux nôtres ? Si l’on ne veut pas que les travailleurs aient l’impression qu’on leur demande des efforts excessifs et inutiles, comme aux combattants des tranchées de la première guerre mondiale, alors ne faut-il pas modifier certaines règles du jeu ?

Quand un pays adopte une politique de développement industriel à tout prix et d’exportations massives avec pour conséquence la constitution d’immenses réserves et la déstabilisation des finances des partenaires commerciaux, alors c’est que ce pays mène une politique de puissance et de domination. C’est le cas de certains des partenaires commerciaux de l’Europe. N’aurait-t-on pas le droit de réagir ? Nos partenaires commerciaux pensent la puissance, et protègent par des droits de douane élevés les secteurs qu’ils jugent stratégiques. Comment pourraient-ils nous reprocher de faire de même ?

L’Europe fait partie des zones politiquement démocratiques, avec des systèmes sociaux et des organisations libres de protection des intérêts des salariés. Ce sont là quelques uns des bienfaits de la démocratie. Ces systèmes sociaux, même quand ils sont bien équilibrés et efficaces, ont un coût, et ce coût pèse sur la compétitivité du travail en zone démocratique. Les démocraties devraient-elles indéfiniment souffrir du différentiel de coût qu’apporte un système social ?

De plus, en période de réformes structurelles, si l’on veut assurer la stabilité politique du pays, il faudra trouver un moyen d’employer les chômeurs, alors que par définition, l’emploi public va diminuer. Permettre à certaines industries de main d’œuvre de redevenir rentables, voilà probablement un moyen de recréer des emplois.

Enfin, vis-à-vis des peuples qui voient que les vingt dernières années d’ouverture des frontières sont aussi celles qui ont vu notre désindustrialisation et la déstabilisation de nos finances, le lien de cause à effet est instinctif. Ce sentiment n’est peut-être pas partagé par l’opinion allemande dont l’économie a gagné de grandes parts de marché chez ses partenaires européens. Préempter le débat sur le protectionnisme serait un moyen de soustraire cet argument puissant au populisme, ainsi que de montrer aux pays que l’Europe défend des intérêts concrets, et non pas une idéologie abstraite.

2) Avoir une politique de change face à nos partenaires

Malgré tous ses déboires, le niveau de l’euro reste très fort, relativement aux autres grandes monnaies. Où se trouve le juste niveau de l’euro ? C’est une question de spécialiste, mais c’est une question fondamentale pour une zone qui cherche à reconstruire son industrie. Peut-être devrons nous aussi évoluer sur cette question, qui aujourd’hui ne fait pas partie de celles dont s’occupent nos autorités monétaires.

Nous jouons l’économie libérale face à des blocs économiques dont certains manipulent leur monnaie pour gagner, grâce à sa sous-évaluation, un avantage injuste sur leurs partenaires commerciaux. D’autres, via des politiques de monétisation de leurs dettes, mènent des politiques qui pèsent sur leur monnaie. Les banques centrales du Japon et de la Suisse ont décidé de mesures de contrôle de la valeur de leur monnaie qui, faisant office de valeur refuge, atteignaient un niveau mortel pour les exportateurs.

Il n’y a pas de raison pour que l’Europe ne se dote pas d’une politique de change. Laisser les marchés décider du niveau des monnaies, c’est une règle qui ne vaut plus quand tant de paramètres politiques viennent polluer le fonctionnement des marchés. Là encore, rien n’est envisagé par les traités actuels.

3) Le soutien de la BCE aux Etats

Avant que toute stratégie puisse porter ses fruits il faudra de nombreuses années. Comment déployer une stratégie si tout le système financier risque de s’écrouler à court terme ? Comment déployer une stratégie d’investissement par les entreprises et d’attraction de capitaux si la signature souveraine est à risque, alors que c’est l’actif le moins risqué d’un pays ?

Pour restaurer la confiance, première étape de toute stratégie économique, il faut qu’il y ait un risque zéro sur les dettes souveraines des pays européens. Sans quoi, les investisseurs continueront à fuir, les banques à restreindre leur bilan, les entreprises à conserver leur argent en trésorerie, les particuliers à investir dans l’immobilier et l’or.

Cela ne peut se faire que si la dette des Etats européens est soutenue d’une manière illimitée par la BCE, à partir du moment où il est clair qu’ils se sont engagés à fond et sans retour dans les réformes structurelles et dans la reconstruction de leur industrie.

Pour cela, il faut auparavant établir une confiance durable entre les gouvernements des Etats européens.

Ce qui inquiète à raison l’Allemagne, c’est que dans quelques années (ou même avant !), elle soit la victime d’un chantage des grands pays en difficultés. Ceux-ci demanderaient la monétisation de leur dette sous la menace de la faillite mutuelle assurée. Avec les conséquences injustes qui seraient que les pays sérieux et (comme on dit) vertueux paieraient pour les pays irresponsables. Cette inquiétude est parfaitement légitime.

Cette inquiétude se réalisera si les gouvernements français, italiens et autres n’ont pas le courage ou l’autorité de réformer leur pays. Il est possible que ce soit là le scénario central de nombreux décideurs allemands. Comment pourrait-on leur reprocher de vouloir mettre leur pays à l’abri d’un tel chantage ?

Et pourtant, n’oublions pas qu’il y a à potentiellement à Francfort l’une des plus grandes sources de liquidité du monde. Faut-il dépenser cet argent en renflouant les pays en difficultés à regret et dans la douleur, à chaque fois pour empêcher l’effondrement total de l’Europe ? Ou bien faut-il l’investir dans une politique de développement des actifs industriels européens, après avoir émis une garantie sur les souverains qui, combinée à des réformes structurelles significatives, a vocation à rétablir la confiance, et donc à ne pas être utilisée ?

L’Allemagne a ici l’opportunité historique de construire un leadership européen d’une manière élégante et constructrice. A condition qu’une vraie confiance s’établisse entre le pays prêteur et garant, et le pays qui se reconstruit et se réforme.
Et c’est là le point essentiel. C’est le degré de confiance entre les gouvernements allemands et français qui déterminera si l’Europe peut continuer à exister en se transformant, en devenant une zone stratégique, maîtresse de son avenir, de ses intérêts commerciaux, de sa monnaie et de sa défense. L’alternative, c’est que l’histoire de l’Europe dans les années à venir soit celle d’un divorce qui se passerait mal. (A suivre)
http://www.henrihude.fr/mes-reflexions/ ... -allemands
Dernière modification par Anne le mar. 15 nov. 2011, 3:50, modifié 2 fois.
Raison : Ajout de l'adresse du site-source
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'euro est irréversible ?

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 juil. 2012, 17:35

L'euro est "irréversible" et la Banque centrale européenne n'a aucun tabou quand il s'agit d'agir pour le préserver, y compris en revenant sur son opinion concernant les créanciers des banques, assure son président Mario Draghi dans un entretien au Monde publié aujourd'hui. Il n'y aura pas d'explosion de la zone euro, car "c'est méconnaître le capital politique que nos dirigeants ont investi dans cette union et le soutien des Européens. L'euro est irréversible", affirme Mario Draghi dans cet entretien publié dans l'édition de dimanche et lundi du quotidien français.

"La préservation de l'euro fait partie de notre mandat", et pour y parvenir, "nous sommes très ouverts et n'avons pas de tabous", ajoute le président de la BCE. Il rappelle que l'institution qu'il préside a décidé d'abaisser son taux directeur à moins de 1%, l'inflation étant proche de 2%, objectif fixé par l'institution. Mais il existe des marges de manœuvre, Mario Draghi jugeant "probable qu'elle (l'inflation) reflue dès fin 2012". "Si nous constatons de tels risques de déflation, nous agirons", assure-t-il.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/0 ... -monde.php

Petit commentaire : Voici une déclaration ferme... mais qui ressemble étrangement à un souhait...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'euro est irréversible ?

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 juil. 2012, 16:46

Angela Merkel est en vacances, François Hollande y aspire. Mais la zone euro reste en état d'alerte maximale. L'Espagne, la Grèce et l'Italie alimentent les pires scénarios. Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), comme les ministres des finances, craignent de passer un été agité, et promettent de ne pas trop s'éloigner. "Pas plus de quatre heures de route de Bruxelles", dit un ministre belge.

Tous redoutent un emballement des marchés en août et se préparent, quoi qu'il arrive, à une rentrée explosive. C'est que le plan d'aide aux banques espagnoles ne parvient pas à ramener le calme.

(Sans blague ? Mais le plan d'aide n'a pas un mois de vie !)

La "troïka" (BCE, Commission européenne et Fonds monétaire international) revient à Athènes mardi 24 juillet, pour explorer les modalités d'un nouveau mémorandum d'aide. Au risque de relancer les débats sur la sortie du pays de l'euro. Cette hypothèse "a perdu de son horreur depuis longtemps", a averti, dimanche, Philipp Rösler, le ministre allemand (FDP, libéral) de l'économie.

Le ministre allemand de l'économie, devenu eurosceptique ?


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » mar. 31 juil. 2012, 14:01

On nous avait vanté "l'effet Draghi", qui avait entraîné une "bouffée d'optimisme" sur les marchés. Comme dans cet article intitulé :

L’effet Draghi franchit le cap du week-end

Les propos tenus par Mario Draghi jeudi dernier semblent continuer de soutenir les marchés en ce début de semaine, après que Berlin, Paris et Rome ont apporté leur appui au plan que le président de la BCE tente de mettre en place pour détendre les taux périphériques. Celui-ci propose que le FESF achète des obligations souveraines sur le marché primaire, avant d’être relayé par la BCE sur le marché secondaire. M. Draghi a reçu l’aval d’Angela Merkel et de Mario Monti, qui, à l’issue d’un entretien téléphonique le 28 juillet, ont déclaré être déterminés à « tout faire » pour sauver l’euro.

http://www.forexpros.fr/analysis/l%E2%8 ... -end-20363

(Cela m'avait fait sourire qu'une parole d'un 'ponte' ait de la valeur plus d'une journée et je ne croyais pas si bien avoir soupiré, car vlan, les nouvelles sont mauvaises, la date de péremption de l'effet est dépassée !)


Aujourd'hui dans le Monde:

Le comité de surveillance interne de l'Union européenne aurait ouvert une enquête sur Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) à la suite d'une plainte pour conflit d'intérêts, rapporte l'agence Reuters mardi 31 juillet.

L'Observatoire de l'Europe industrielle (Corporate Europe Observatory, CEO), qui suit le lobbying ayant pour cible l'Union européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé.

"Nous avons reçu une plainte et avons envoyé une lettre à la BCE. Maintenant nous attendons une réponse", a dit lundi Gundi Gadesmann, porte-parole du médiateur de l'UE Nikiforos Diamandouros. La BCE a jusqu'à la fin octobre pour répondre, a-t-elle ajouté. Le CEO est arrivé à la conclusion que l'implication de Mario Draghi dans le G30 est en contradiction avec les règles éthiques de la BCE.

"VÉHICULE DE LOBBYING POUR LES GRANDES BANQUES"

"Le G30 présente toutes les caractéristiques d'un véhicule de lobbying pour les grandes banques internationales privées et le président de la Banque centrale européenne ne devrait pas pouvoir en être membre (...)", estime l'Observatoire.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » mar. 31 juil. 2012, 18:44

La France et l'Italie unies pour sauver l'euro ?

(Moi qui croyais que l'Italie faisait partie des "mauvais élèves" avec la Grèce et l'Espagne, tiens çà change ?)

La France et l'Italie ont affiché mardi leur unité pour "défendre, préserver et consolider" la zone euro, selon les termes du président François Hollande à l'issue d'un entretien avec le président du Conseil italien Mario Monti pour qui la fin de la crise est proche.
"Nous avons rappelé une nouvelle fois notre volonté de tout faire pour que, d'abord, les décisions du Conseil européen de la fin du mois de juin soient appliquées, que la zone euro soit défendue, préservée, consolidée et que nous puissions travailler à son intégrité", a affirmé le chef d'Etat français à la presse.

"C'est tellement important pour chacun de nous - la capacité de la zone euro à contribuer à la croissance économique et sociale européenne - que nous ne pouvons pas nous permettre une minute d'inattention", a renchéri Mario Monti, qui a prévu de se rendre après Paris à Helsinki et Madrid.
Il avait estimé plus tôt, à la radio italienne Rai 1, que la zone euro approchait "de la fin du tunnel" de la crise. "La clé de voûte" de la sortie de crise "doit être la mise en oeuvre sans tarder des décisions prises à Bruxelles" fin juin, avait-il ajouté.
"Une nouvelle ambition politique doit (...) être trouvée pour la zone", ont aussi souligné les deux dirigeants dans un communiqué commun, indiquant qu'ils "s'attacheront à y travailler pendant les prochaines semaines avec leurs partenaires".
François Hollande a vanté "la qualité" des relations franco-italiennes. C'est "un point très important pour régler les questions qui sont encore de notre responsabilité pour les jours qui viennent pour consolider, renforcer la zone euro", a-t-il dit.
"Il y a eu des progrès très significatifs depuis plusieurs semaines : le Conseil européen de la fin du mois de juin, avec le pacte de croissance, les mécanismes de stabilité qui ont été précisés, qui maintenant doivent être appliqués", a aussi indiqué le responsable français.

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... talie.html


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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » mer. 01 août 2012, 10:38

Les déclarations des grands européens :

Le 29 juillet:

Zone euro: Jean-Claude Juncker ne veut pas entendre parler d'une sortie de la Grèce

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a affirmé qu'une sortie de la Grèce de la zone euro ne faisait pas partie de ses «hypothèses de travail» car elle aurait «d'énormes retombées négatives», dans un entretien au Süddeutsche Zeitung de lundi. «Une sortie de la zone euro ne fait pas partie de mes hypothèses de travail (...) Une exclusion de ce pays ne règlerait pas les problèmes de la zone euro. Au contraire. La réputation des pays membres en serait grandement ternie dans le monde, il y aurait d'énormes retombées négatives», a-t-il assuré.

http://www.20minutes.fr/ledirect/978579 ... rtie-grece

Le 1er août :

Le ministre allemand des Transports, Peter Ramsauer, n'a pas exclu mercredi une sortie de la Grèce de la zone euro, abondant ainsi dans le sens de son homologue à l'Economie, Philipp Rösler.
"Naturellement la Grèce peut sortir de l'euro", a déclaré M. Ramsauer, qui appartient à la branche bavaroise des Unions Chrétiennes (CSU) dans un entretien à la télévision allemande ARD.

http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 349558.php
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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » mer. 01 août 2012, 11:21

La Catalogne coupe les subventions aux organismes sociaux

Voilà, çà y est, le retour à la grande misère des années trente, pour la Catalogne, on y est déjà :

Le gouvernement catalan, en butte à de lourdes difficultés financières, a annoncé mardi 31 juillet que "pour des raisons de liquidités" il ne verserait pas en juillet les subventions aux organismes sociaux, comme les résidences pour personnes âgés ou les hôpitaux. "C'est un problème de liquidité", a expliqué une porte-parole du ministère de l'économie catalan, en ajoutant que la situation "commencerait à revenir à la normale en septembre".

Le gouvernement régional n'a pas précisé le montant des subventions qui ne pourraient être versées, mais selon le quotidien El Pais, il s'agirait de 400 millions d'euros, destinés aux hôpitaux, centres pour handicapés, résidences pour personnes âgées ou centres d'accueil pour mineurs.

Environ 100 000 salariés pourraient ainsi être privés de leur salaire du mois de juillet, selon la Confédération des associations du secteur social, qui réunit environ 800 organisations. La Confédération a immédiatement réagi en se déclarant "alarmée", rappelant que le secteur de la santé était déjà fortement affecté par les coupes budgétaires décidées depuis l'an dernier par le gouvernement régional.

La Catalogne est la riche région du nord-est de l'Espagne, qui contribue pour environ un quart du PIB de l'Espagne...


http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » mer. 01 août 2012, 19:21

Le ministre belge du budget s'inquiète...

"Pour le ministre du Budget, Olivier Chastel, il faut plus que jamais rester prudent en matière budgétaire. Selon les derniers chiffres de la BNB, l'activité économique a reculé de 0,6% au 2e trimestre de cette année. "Ce n'est pas une bonne nouvelle. Il s'agit certes d'une première estimation et il faut attendre les chiffres définitifs plus affinés, mais il est clair que le deuxième trimestre a été mauvais", a commenté le ministre. Olivier Chastel insiste sur le fait qu'il y a moins d'un mois la Banque nationale estimait encore la croissance sur l'ensemble de l'année à 0,5%.

C'est sur ce chiffre que le gouvernement a tablé lors de son dernier contrôle budgétaire. "Ces fluctuations rendent les ajustements budgétaires très compliqués. Après la dégradation du 2e trimestre, il faudra un redressement de l'économie de 0,9% si on veut arriver au 0,5% initialement prévu".

La forte différence constatée en si peu de temps est une preuve de plus pour le ministre que le gouvernement a eu raison de rester très prudent lors du dernier contrôle budgétaire. Il a en effet maintenu ce qu'il appelle la "prudence renforcée" pour les dépenses des départements, qui implique que chaque dépense doit recevoir le visa du ministre du Budget
.'

L'activité économique a baissé, bon sang !, que se passe-t-il ?

S'il sortait un peu de ses chiffres, le ministre entendrait les plaintes des consommateurs: tout a augmenté, alors on se serre la ceinture, c'est tout simple !

En ce qui me concerne, j'ai réduit mes déplacements en voiture, je n'allume plus toutes les lampes de la maison quand j'y suis (une pièce à la fois, celle où je suis, çà suffit largement), je vais moins au restaurant ou bien je choisis une pizza à emporter, j'ai rogné sur à peu près tout ce que je pouvais. Eh, c'est que ma clientèle, elle aussi, ne m'achète plus comme avant ! Et donc j'ai moins vendu, et j'ai très peu payé de TVA lors du dernier trimestre... Ah, il faut de l'argent pour les banques ? Mais plus personne n'a confiance dans les paroles, Monsieur le sinistre du budget ! Quand ma banque m'a envoyé un petite publicité pour dénoncer le "bas de laine" si ridicule, je les ai appelés pour leur dire que moi, si, c'est fait, je ne mets plus un sou sur un compte d'épargne, car il fuit tout seul. J'utilise donc le plus souvent possible l'argent liquide, sans plus utiliser mes cartes !

Cent euros par mois sur un compte-épargne coûtent 2,35 € de "frais de gestion" pour chaque mouvement... et le compte rapporte... 1 % ... moins les taxes, bien sûr ! Alors, bon, on est stupides, mais on se soigne...

..
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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » ven. 03 août 2012, 10:59

"L'effet Draghi" vient d'expirer...

jeudi 02 août 2012, 19:22

Les Bourses européennes, déçues par le discours attentiste de la Banque centrale européenne (BCE), ont dégringolé ce jeudi. Le Bel20 a terminé sur une baisse de 2,08 % tandis que la Bourse de Milan a plongé de 4,64 %.


Les Bourses européennes ont terminé en très forte baisse jeudi, leur chute s’accentuant jusqu’à la clôture après une intervention du président de la BCE, Mario Draghi, qui a déçu en ne formulant aucune solution immédiate pour apaiser les tensions en zone euro.

La Bourse de Madrid a particulièrement accusé le coup, terminant en chute de 5,16 %, tandis que la Bourse de Milan reculait de 4,64 %.

Le CAC 40 de la Bourse de Paris a cédé 2,68 % et le Dax de la Bourse de Francfort de 2,20 %. En revanche, la Bourse de Londres a mieux résisté, limitant ses pertes à -0,88 %. Wall Street était à l’unisson : vers 16H00 GMT, le Dow Jones perdait 1,25 % et le Nasdaq 0,81 %.

« Les gouvernements doivent continuer les efforts »

Lors d’une conférence de presse à Francfort, M. Draghi a déclaré que de nouvelles mesures non-conventionnelles de la BCE étaient « possibles » et a rappelé qu’elle pouvait intervenir sur le marché obligataire pour atteindre son objectif de la bonne transmission de sa politique monétaire, mais à condition que les gouvernements concernés en fassent la demande.

Autrement dit, la BCE ne rachètera de la dette espagnole que si Madrid le demande et accepte de se soumettre à des conditions de la part de ses partenaires européens, une option que le gouvernement espagnol a jusqu’à présent rejeté.

« Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen », a-t-il ajouté, assurant que l’euro était irréversible ».

Une envolée des taux d’emprunt

M. Draghi a qualifié d’« inacceptables » l’envolée des taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie, malgré les efforts déployés par la zone euro pour sortir de la crise.

Sur le marché obligataire, le taux d’emprunt à 10 ans de l’Italie est pourtant remonté au-dessus des 6 % pendant son intervention.

Vers 18H00 (16H00 GMT), le rendement italien, qui évolue en sens inverse du prix et de la demande, montait à 6,327 % (contre 5,931 % mercredi à la clôture). A la même heure, celui de l’Espagne grimpait 7,165 % (contre 6,732 % la veille à la clôture).

« Les investisseurs sont restés sur leur faim. Mario Draghi n’a formulé aucun calendrier et n’a fait aucune annonce concrète, ni en terme de baisse des taux, ni en terme d’intervention sur le marché de la dette », a expliqué Alexandre Baradez, analyste de Saxo banque.

« Clairement le marché est déçu d’autant que les espoirs étaient grands », a-t-il ajouté, notamment depuis un discours volontariste de M. Draghi jeudi dernier à Londres, qui avait largement soutenu la tendance sur les marchés.

« Les marchés n’ont plus le vent divin dans leur dos », a conclu Yves Marçais, vendeur d’actions de Global Equities, qui ajoute toutefois que les investisseurs vont désormais se concentrer sur le chômage américain publié vendredi, un indicateur très attendu chaque mois.


http://www.lesoir.be/actualite/economie ... 930140.php
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Re: Crise de l'euro

Message non lu par etienne lorant » sam. 04 août 2012, 14:17

Les réservations en last minute vers les pays qui souffrent de la crise économique augmentent, notamment en Grèce (+34,8%), en Turquie (+31,6%), en Italie (+21,4%), en Espagne (+15,7%) et au Portugal (+13,3%) qui ont été des destinations prisées au mois de juin, selon les chiffres de l'Association des tour-opérateurs belges (ABTO), parus ce samedi dans Het Laatste Nieuws.

C'est une des conséquences de la météo maussade du début des vacances conjuguée à la crise dans les pays du sud de l'Europe : les réservations pour la Grèce, l'Italie et l'Espagne ont grimpé en flèche en juin dernier. C'est la Grèce qui enregistre la plus forte hausse (+34,8%). Viennent ensuite la Turquie (+31,6%), l'Italie (+21,4%), l'Espagne (+15,7%) et le Portugal (+13,3%). Ces chiffres ont été publiés par l'Association des tour-opérateurs belges.

+9,1% en moyenne par rapport à juin 2011

En juin de cette année, une augmentation de 9,1% du nombre de réservations pour des vacances a été enregistrée par rapport au sixième mois de l'année dernière.

Les réservations en avion sont les plus populaires (+17%) contrairement aux voyages en voiture qui sont restés stables (+0,1%).

Belga

Commentaire: plutôt des questions : pour la Grèce, est-ce une sorte de 'voyeurisme' ou bien le tourisme sur place est moins cher ? Qui des risques de vol ou d'agression ?
J'ai lu qu'en Espagne on trouve désormais des appartements de standing à partir de 80.000 euros.

http://www.rtbf.be/info/economie/detail ... id=7816173
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L'euro, une grande chance pour la France !

Message non lu par etienne lorant » ven. 23 août 2013, 14:28

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'euro pour lutter contre les géants chinois et américains?

Message non lu par Wazabi » lun. 21 janv. 2019, 23:21

Lol...
François Asselineau présente au public une note très intéressante et très préoccupante que vient de publier la banque française Natixis.

Cette note prouve que l’euro, loin de renforcer des pays d’Europe, est en train de leur obliger à vendre leur patrimoine aux américains et aux chinois.
https://www.upr.fr/actualite/la-zone-eu ... sselineau/

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