Re: Effets du confinement
Publié : ven. 11 déc. 2020, 13:17
Vous savez Kerniou il y a des pays qui s'en sont très bien sortis.
Curieusement ils n'ont pas fait comme nous.
Curieusement ils n'ont pas fait comme nous.
Pour l'intelligence de la foi
https://www.cite-catholique.org/
> sanitaires :J'ouvre un nouveau sujet sur les effets du confinement :
- sanitaires
- économiques
- sociaux
- scolaires
- etc.
C'est discutable, particulièrement
En fait on n'en sait rien. Comme j'ai une formation comptable, j'ai bien regardé les chiffres disponibles sur le site géodes de l'agence santé publique france et sur le site de l'INSEE :ce n'est pas en vain que nous subissons ces contraintes
Désolée de vous dire que ça semble très insuffisant : vous ne pouvez pas donner à vos frères ce que vous n'avez plus.
Même sans être encore totalement complotiste, j'ai un doute : dans le gouvernement, il y a plus d'économistes que de médecins. Donc il devrait avoir la trouille des conséquences économiques aussi ?nicolas-p a écrit : C'est éminemment politique :
Le gouvernement a la trouille que l'on lui reproche sa gestion, les morts... donc il bloque tout au mépris du bon sens scientifique
Bonjour,Vincent a écrit : ↑lun. 30 nov. 2020, 11:20
La liberté, pour quoi faire ? Dirait Bernanos. Vous placez le problème sous l'angle des libertés, quand la fraternité, tout autant fondamentale, est mise en sommeil. Ces contraintes imposées, elles le sont pour la collectivité. Notre liberté cède la place à la fraternité en cette période de crise.
Extraits de "La liberté pour quoi faire de Bernanos
« La liberté pour quoi faire ? c’est, vous le savez, une phrase célèbre de Lénine et elle exprime, avec un éclat et comme une lucidité terrible, cette espèce de désaffection cynique pour la liberté qui a déjà corrompu tant de consciences. La pire menace pour la liberté n’est pas qu’on se la laisse prendre, – car qui se l’est laissé prendre peut toujours la reconquérir – c’est qu’on désapprenne de l’aimer, ou qu’on ne la comprenne plus. »
« Le mot de Lénine est devenu le slogan de l’État moderne, qu’il se dise démocrate ou non, car le mot de démocratie a déjà tellement servi qu’il a perdu toute signification, c’est probablement le mot le plus prostitué de toutes les langues. Dans presque tous les pays, la démocratie n’est-elle pas d’abord et avant tout une dictature économique ? »
« « La liberté pour quoi faire ? » C’est précisément la question que le monde moderne est en train de poser à notre espèce, car je crois de plus en plus que ce monde est un monde totalitaire et concentrationnaire en formation, qui presse chaque jour de plus en plus sur l’individu libre, ainsi qu’autour d’un navire la glace qui commence à prendre, jusqu’à faire éclater la coque. »
« La menace qui pèse sur le monde est celle d’une organisation totalitaire et concentrationnaire universelle qui ferait, tôt ou tard, sous un nom ou sous un autre, qu’importe ! de l’homme libre une espèce de monstre réputé dangereux pour la collectivité toute entière, et dont l’existence dans la société future serait aussi insolite que la présence actuelle du mammouth sur les bords du lac Léman. »
« Les disciplines imposées par la technique ont peu à peu ruiné, du moins considérablement affaibli les réflexes de défense de l’individu contre la collectivité. »
« La question n’est pas d’en revenir à la chandelle, mais de défendre l’individu contre un pouvoir mille fois plus efficace et plus écrasant qu’aucun de ceux dont disposaient jadis les tyrans les plus fameux. »
« il ne subsiste de l’Etat qu’une police, une police pour le contrôle, la surveillance, l’exploitation et l’extermination du citoyen. »
« Le monde moderne est essentiellement un monde sans liberté. Il n’y a pas de place pour la liberté dans la gigantesque usine mécanique qui devrait être réglée comme une horloge. Pour s’en convaincre, il suffit de tenir compte de l’expérience de la guerre. La liberté est un luxe que ne saurait se permettre une collectivité lorsqu’elle se propose d’engager toutes ses ressources en vue d’un rendement maximum. Une collectivité libre, dans le monde moderne, est en état d’infériorité vis-à-vis d’un autre, et cette infériorité est d’autant plus grave que la collectivité est plus libre. »
« Qui s’ouvre indifféremment au vrai comme au faux est mûr pour n’importe quelle tyrannie. La passion de la vérité va de pair avec la passion de la liberté. »
« Nous sommes au seuil de ce monde, ou plutôt nous sommes au seuil de ce monde, la porte ne s’est pas encore refermée derrière nous. Je veux dire qu’il se passera bientôt facilement de notre acceptation, mais il craint encore notre refus. Il ne nous demande pas de l’aimer, il ne demande pas l’amour, il ne veut qu’être subi. Prétendant s’asservir les forces de la nature, il attend que nous nous soumettions à lui, à son déterminisme technique, comme nous nous soumettons à la nature elle-même, au déterminisme des choses, au froid, au chaud, à la pluie, aux séismes et aux ouragans. Il a peur de notre jugement, de notre raison. Il ne veut pas être discuté. Il prétend savoir mieux que nous ce que nous sommes, il nous impose sa conception de l’homme. Il nous invite à produire, produire aveuglément, produire coûte que coûte, alors qu’il vient de démontrer d’une manière effrayante sa capacité pour détruire. Il nous enjoint, il nous commande, il nous presse de produire, pour ne pas nous laisser le temps de réfléchir. Il veut que nous baissions notre regard sur notre travail pour que nous ne le levions pas sur lui. Car, comme tous les monstres, il a peur de la fixité du regard humain. »